848. Dimanche, 3e ANNÉE. 18 Février 1883. 6 FRANCS PAR AN. JOUR* AL D'A PU ES ET. BK L" ARROJN DISS'EMEfiT. PAKAISSAilT LE JEUDI ET LE UUIAAC11E. vises ACQCIMT El'SOO. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par Y Agence Haras ^Publicité), 89, Marché-aux-Herbés, Bruxelles cl chez ses corrcspondanLs: Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Musse (Annoncen-Expedition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich,. Hambourg, Leipzig, Sluttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C°, 30, Cornhill, E C et S, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C" 38, Park Row-New-York. Heures de départ c/'Y près Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00 La discussion de la loi sur les prétendants a été reprise hier la Chambre des députés de France. Les groupes républicains s'étaient prononcés la veille en faveur du projet transactionnel de M. Bar bey. M. Martin Feuillée dans un éloquent discours a soutenu la nécessité d'adopter une politique de conciliation l'égard du Sénat en votant les deux premiers articles du projet. Aussi la proposition Barbey a été adoptée dans son ensemble par 342 voix contre 182. Le discours du trône adressé hier aux Chambres anglaises, l'occasion de la reprise de leurs travaux, n'a pas dû émouvoir profondément ceux qui l'ont entendu et n'est pas de nature impressionner davantage ceux qui le liront. D'après l'analyse que nous en communique le télégraphe il ne louche qu'à deux questions de politique étrangère: celle d'Egypte et celle du Danube. En ce qui concerne celte der nière, le message se borne constater la réunion Londres de la conférence chargée de régler la ques tion danubienne au mieux de l'intérêt général. Sur la question d'Egypte, le discours du trône ne fait guère que paraphraser les fréquentes déclarations des ministres quant la résolution de l'Angleterre de travailler au relèvement de l'Egypte et au main tien de la paix en Orient, tout en respectant les conventions internationales. Pas un mol sur la sup pression du contrôle anglo-français qui pouvait passer pour se rattacher ces conventions. En revanche, une allusion la circulaire de lord Gran- ville dont la Reine exprime l'espoir de voir accepter les propositions par le Sultan et les autres puissan ces européennes. La nouvelle de l'intervention du ministère pour régler la question Bradlaugh par une nouvelle loi sur le serment des députés a clé, pour ainsi dire, officiellement confirmée hier dans un discours pro noncé par M. Mundella Sheifield. M. Bradlaugh n'en cherchera pas moins faire valoir ses droits. Après une démonstration populaire en sa faveur, il a proclamé son inébranlable résolution d'aller réclamer en personne son siège au Parlement. Il est parti a\ec de nombreux partisans la Chambre. La troisième lecture du budget que le Parlement allemand a abordée n'a présenté aucun détail inté ressant mais l'esprit général de la discussion a été assez curieux. M. Riehter, leader des gauches, s'est évidemment imposé pour tâche de combattre l'esprit militaire, si prépondérant en Allemagne. Ce député n'a laissé échapperaucune occasion d'être désagréable l'administration militaire en général, et au ministre de la guerre en particulier. Le discours qu'il a pro noncé dans la discussion générale était plein de verve mordante et de sarcasmes. La droite a été seule prendre la défense du ministre. Le centre, fidèle sa politique de réserve, ne s'est pas prononcé. M. Windthorst est resté muet pendant tout le débat. L'incident qui a surgi entre le Danemark et la Prusse propos des fils d'optants danois que le préfet d'Hadersieben a appelés au service militaire, paraît être en voie d'apaisement. La Chambre des députés d'Espagne a repoussé Lundi, conformément l'avis du ministre de la justice, la prise en considération de la motion des députés de la gauche républicaine pour le rétablis sement de la loi sur le mariage civil, qui a été abrogée par simple décret après la Restauration. Ce n'est pas par des votes de ce genre que la Chambre et le ministère justifieront leur prétention de repré senter suffisamment les idées libérales. Un vote assez grave a été émis par la seconde Chambre des Etats-Généraux de Hollande sur la question des mines d'élain de Billiton. Il s'agissait de savoir si le gouvernement n'avait pas outrepassé ses droits en renouvelant dès-à-présent pour une période de temps considérable et contre l'opinion manifeste du pays, le contrat qui concède une société privée la lucrative exploitation des mines dont il s'agit. Les journaux cléricaux sont journellement encom brés de statistiques scolaires, qui établiraient, d'après eux, les progrès constants des écoles libres là ils raillent assez lourdement, le mot historique de M. Frère sur le pitoyable avortement. Ne leur en déplaise, le mot reste une vérité et leurs chiffres n'ont rien de sérieux. M. Malou a offert un jour la Chambre de les faire contrôler par une enquête officielle. La Chambre l'a pris au mol, mais depuis lors, il n'est pas de substilité, pas de ruse que ses amis n'aient inventé pour échapper au contrôle. Dernièrement encore, le président de la commis sion d'enquête, M Couvreur, ne s'est-il pas rendu Bruges pouf voir, en chair et en os, une partie de cette armée enfantine, recrutée par les congréga tions C'était une occasion superbe de convaincre la commission et le pays de l'exactitude de ces fameu ses statistiques... au moins pour ce qui concernait Bruges. Hélas au jour dit, on s'empresse de se dérober l'épreuve, on donne congé aux élèves des écoles libres, et on empêche tout le contrôle. De tout quoi il résulte qu'on est en droit de consi dérer pour des chiffres en l'air et sans valeur tous ces chiffres dont ont fait parade dans les colonnes des journaux cléricaux. Si nos adversaires craignent tant l'enquête, s'ils font tout pour l'entraver, c'est qu'elle viendrait con firmer ce que M. Frère a dit de l'agitation cléricale en matière d'école. Au surplus, l'assaut désespéré qu'ils ont donné en Juin au libéralisme ne provenait-il pas de leur ardent désir de reporter sur l'Etat la charge insoute nable de leurs écoles et de mettre un terme leurs sacrifices, qu'ils sont las de prolonger, eu égard au peu de résultats pratiques qu'ils en obtiennent L'Opinion, d'Anvers, annonce que l'administration de la guerre va créer une nouvelle école militaire. 11 s'agit cette fois d'un cours central de gymnastique qui serait installé Ypres. On nous annonce comme certaine, dit Y Etoile, la retraite prochaine de M. Dubois-Thorn, gouverneur du Brabant, qui aura pour successeur M. Heyvaert, gouverneur de la Flandre occidentale. M. De Brauwer, ancien substitut du procureur du roi Bruxelles, ancien président d'un des tribunaux internationaux Alexandrie, sera nommé gouver neur de la Flandre occidentale. (Chronique), On écrit de Bruxelles la Meuse I! est intéressant de remarquer que ce qui s'est LE PROGRES ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. I Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 59. Idem. Pour le restant du pays. "-00. j INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 f Réclames: la ligne, fr. 0-23. CHEMIN DE FER. lr Janvier. 4-00 6-23 9-03 9-38. Poperinghe-Hazebrouck, 6-20 12-07 6-23. Houthem, 5-30 11-16 3-25. Comines, 3-30 9-58 11-16 2-41— 5-25 Comines-Armentières, 5-30 11-16 2-53 Roulers, 7-45 10-45 - 12-20 4-20 6-30. Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-58 6-22. Courtrai, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-25. Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-25. Courtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-23. BULLETIN POLITIQUE.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1883 | | pagina 1