848. Dimanche,
3e ANNÉE.
18 Février 1883.
6 FRANCS PAR AN.
JOUR* AL D'A PU ES ET. BK L" ARROJN DISS'EMEfiT.
PAKAISSAilT LE JEUDI ET LE UUIAAC11E. vises ACQCIMT El'SOO.
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Heures de départ c/'Y près
Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00
La discussion de la loi sur les prétendants a été
reprise hier la Chambre des députés de France.
Les groupes républicains s'étaient prononcés la
veille en faveur du projet transactionnel de M. Bar
bey. M. Martin Feuillée dans un éloquent discours
a soutenu la nécessité d'adopter une politique de
conciliation l'égard du Sénat en votant les deux
premiers articles du projet. Aussi la proposition
Barbey a été adoptée dans son ensemble par 342
voix contre 182.
Le discours du trône adressé hier aux Chambres
anglaises, l'occasion de la reprise de leurs travaux,
n'a pas dû émouvoir profondément ceux qui l'ont
entendu et n'est pas de nature impressionner
davantage ceux qui le liront. D'après l'analyse que
nous en communique le télégraphe il ne louche qu'à
deux questions de politique étrangère: celle d'Egypte
et celle du Danube. En ce qui concerne celte der
nière, le message se borne constater la réunion
Londres de la conférence chargée de régler la ques
tion danubienne au mieux de l'intérêt général. Sur
la question d'Egypte, le discours du trône ne fait
guère que paraphraser les fréquentes déclarations
des ministres quant la résolution de l'Angleterre
de travailler au relèvement de l'Egypte et au main
tien de la paix en Orient, tout en respectant les
conventions internationales. Pas un mol sur la sup
pression du contrôle anglo-français qui pouvait
passer pour se rattacher ces conventions. En
revanche, une allusion la circulaire de lord Gran-
ville dont la Reine exprime l'espoir de voir accepter
les propositions par le Sultan et les autres puissan
ces européennes.
La nouvelle de l'intervention du ministère pour
régler la question Bradlaugh par une nouvelle loi
sur le serment des députés a clé, pour ainsi dire,
officiellement confirmée hier dans un discours pro
noncé par M. Mundella Sheifield. M. Bradlaugh
n'en cherchera pas moins faire valoir ses droits.
Après une démonstration populaire en sa faveur,
il a proclamé son inébranlable résolution d'aller
réclamer en personne son siège au Parlement. Il est
parti a\ec de nombreux partisans la Chambre.
La troisième lecture du budget que le Parlement
allemand a abordée n'a présenté aucun détail inté
ressant mais l'esprit général de la discussion a été
assez curieux. M. Riehter, leader des gauches, s'est
évidemment imposé pour tâche de combattre l'esprit
militaire, si prépondérant en Allemagne. Ce député
n'a laissé échapperaucune occasion d'être désagréable
l'administration militaire en général, et au ministre
de la guerre en particulier. Le discours qu'il a pro
noncé dans la discussion générale était plein de
verve mordante et de sarcasmes. La droite a été seule
prendre la défense du ministre. Le centre, fidèle
sa politique de réserve, ne s'est pas prononcé. M.
Windthorst est resté muet pendant tout le débat.
L'incident qui a surgi entre le Danemark et la
Prusse propos des fils d'optants danois que le
préfet d'Hadersieben a appelés au service militaire,
paraît être en voie d'apaisement.
La Chambre des députés d'Espagne a repoussé
Lundi, conformément l'avis du ministre de la
justice, la prise en considération de la motion des
députés de la gauche républicaine pour le rétablis
sement de la loi sur le mariage civil, qui a été
abrogée par simple décret après la Restauration. Ce
n'est pas par des votes de ce genre que la Chambre
et le ministère justifieront leur prétention de repré
senter suffisamment les idées libérales.
Un vote assez grave a été émis par la seconde
Chambre des Etats-Généraux de Hollande sur la
question des mines d'élain de Billiton. Il s'agissait
de savoir si le gouvernement n'avait pas outrepassé
ses droits en renouvelant dès-à-présent pour une
période de temps considérable et contre l'opinion
manifeste du pays, le contrat qui concède une
société privée la lucrative exploitation des mines
dont il s'agit.
Les journaux cléricaux sont journellement encom
brés de statistiques scolaires, qui établiraient, d'après
eux, les progrès constants des écoles libres là ils
raillent assez lourdement, le mot historique
de M. Frère sur le pitoyable avortement.
Ne leur en déplaise, le mot reste une vérité et
leurs chiffres n'ont rien de sérieux.
M. Malou a offert un jour la Chambre de les
faire contrôler par une enquête officielle. La Chambre
l'a pris au mol, mais depuis lors, il n'est pas de
substilité, pas de ruse que ses amis n'aient inventé
pour échapper au contrôle.
Dernièrement encore, le président de la commis
sion d'enquête, M Couvreur, ne s'est-il pas rendu
Bruges pouf voir, en chair et en os, une partie de
cette armée enfantine, recrutée par les congréga
tions
C'était une occasion superbe de convaincre la
commission et le pays de l'exactitude de ces fameu
ses statistiques... au moins pour ce qui concernait
Bruges.
Hélas au jour dit, on s'empresse de se dérober
l'épreuve, on donne congé aux élèves des écoles
libres, et on empêche tout le contrôle.
De tout quoi il résulte qu'on est en droit de consi
dérer pour des chiffres en l'air et sans valeur tous
ces chiffres dont ont fait parade dans les colonnes
des journaux cléricaux.
Si nos adversaires craignent tant l'enquête, s'ils
font tout pour l'entraver, c'est qu'elle viendrait con
firmer ce que M. Frère a dit de l'agitation cléricale
en matière d'école.
Au surplus, l'assaut désespéré qu'ils ont donné
en Juin au libéralisme ne provenait-il pas de leur
ardent désir de reporter sur l'Etat la charge insoute
nable de leurs écoles et de mettre un terme leurs
sacrifices, qu'ils sont las de prolonger, eu égard au
peu de résultats pratiques qu'ils en obtiennent
L'Opinion, d'Anvers, annonce que l'administration
de la guerre va créer une nouvelle école militaire.
11 s'agit cette fois d'un cours central de gymnastique
qui serait installé Ypres.
On nous annonce comme certaine, dit Y Etoile, la
retraite prochaine de M. Dubois-Thorn, gouverneur
du Brabant, qui aura pour successeur M. Heyvaert,
gouverneur de la Flandre occidentale.
M. De Brauwer, ancien substitut du procureur du
roi Bruxelles, ancien président d'un des tribunaux
internationaux Alexandrie, sera nommé gouver
neur de la Flandre occidentale. (Chronique),
On écrit de Bruxelles la Meuse
I! est intéressant de remarquer que ce qui s'est
LE
PROGRES
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. I Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 59.
Idem. Pour le restant du pays. "-00. j INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 f Réclames: la ligne, fr. 0-23.
CHEMIN DE FER. lr Janvier.
4-00 6-23 9-03 9-38.
Poperinghe-Hazebrouck, 6-20 12-07 6-23.
Houthem, 5-30 11-16 3-25.
Comines, 3-30 9-58 11-16 2-41— 5-25
Comines-Armentières, 5-30 11-16 2-53
Roulers, 7-45 10-45 - 12-20 4-20 6-30.
Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-58 6-22.
Courtrai, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-25.
Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-25.
Courtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-23.
BULLETIN POLITIQUE.