-^o 851. Jeudi, V- fàe ANNÉE. 1r Mars 1883. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'Y PRES II' DE L'ARRONDISSE M li i\ '1'. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. vires acqeirit eilndo Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par XAgence IIaras (Publié ao u - Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pourl'AlleLfsnrrLtm H c Hruxc,les et ses correspondants- Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig Stuttgart vLne 0ngri®T h. S"lsse; Rudolf Mosse (Aononceo-Expédition) c-, 30tojui E C e. 5. Serie SUee. W C. Londres. - A* hK g IX" Dta kSSJ^TT*T SS5 38, Park Row-New-York. *an Ullmar. «onertam. Pour 1 Amérique; chez Pethinghill et C* BULLETIN POLITIQUE. Le cabinet présidé par M. Van Lynden vient de subir un nouvel échec devant la seconde Chambre des Etats-Généraux des Pays-Bas, un échec plus décisif que celui qui l'avait frappé dans la question des mines de Billilon. il a été battu sur une ques tion laquelle il attachait une très grande impor tance: la réforme électorale. Résolu appliquer la nouvelle loi aux élections du mois de Juin prochain, il avait demandé l'assemblée d'examiner celte réforme relative au cens électoral, avant tous les autres projets dont elle est saisie. A l'énorme majo rité de 66 voix contre 12 la Chambre a refusé de passer la discussion du projet ministériel dont l'adoption eût fatalement entraîné une dissolution et des élections générales courte échéance. Il est infiniment plus probable, maintenant que c'est une dissolution du cabinet que l'on marche. Les journaux de Paris commentent naturellement la séance de Samedi de la Chambre des députés, les discussions qui y ont été engagées et les ordres du jour qui en ont été le résultat. Ce qui est certain, c'est que l'opposition anti-républicaine aux abois n'a pas se féliciter du résultat des premiers coups qu'elle a voulu porter au nouveau cabinet. Elle n'a réussi qu'à montrer qu'une majorité imposante est toujours prête s'unir et se rallier au gouverne ment républicain chaque fois que des intérêts géné raux sont en jeu. Par ses deux interpellations mala droites et intempestives, elle a fourni la Chambre deiU belles occasions de manifester que le ministère a sa confiance, et la Chambre ne les a pas laissé échapper. La question des droits du gouvernement en matière de retrait d'emplois militaires va cependant revenir devant la Chambre, M. Ribot et plusieurs de ses collègues ayant annoncé l'intention de déposer une proposition d'après laquelle le retrait d'emploi ne pourra être prononcé désormais que par décret du président de la République et sur l'avis motivé d'un conseil d'enquête. En mettant un délai entre l'interpellation de Sa medi et le dépôt de leur proposition, les signataires ont voulu marquer qu'il n'y a aucun rapport entre cette proposition de la question des princes, et que son but est d'empêcher, l'avenir, l'introduction de la politique dans l'armée, en donnant aux officiers, en général, une garantie contre les retraits d'emploi qui pourraient être prononcés pour cause politique. Ils ne peuvent nier, toutefois, que c'est la question des princes qui a engendré leur proposition, et auront de la peine cacher que celle-ci a pour but de réagir moralement, dans une certaine mesure, contre le décret que le Journal Officiel de la Répu blique a publié. C'est pourquoi il nous paraît peu probable que la Chambre y fasse bon accueil. A la Chambre des communes d'Angleterre, le débat sur l'adresse en réponse au discours du trône ne prendra probablement pas lin avant demain. La séance d'hier a été occupée tout entière par la dis cussion de l'amendement annoncé par M. Parnell et tendant blâmer la rigoureuse application du régime de répression en Irlande. La Gazette de Allemagne du Nord annonce son tour, que l'empereur Guillaume seul répondu jusqu'ici la lettre du Pape relative la question religieuse, et que le gouvernement en est seulement l'élaboration de la note par laquelle il répondra celle du secrétaire d'Etat du Saint Siège. La feuille officieuse saisit cette occasion pour dire que les négociations ne peuvent être abordées en détail que par voie de correspondance diplomatique et non dans une lettre personnelle du souverain. Il n'est pas étonnant qu'après la réponse peu conci liante donnée par la curie, la presse officieuse essaye de donner la lettre de l'Empereur un caractère simplement confidentiel elle oublie cependant que c'est par une lettre de même nature, contre-signée par le prince de Bismark, que les négociations ont été entamées et que, par conséquent, une telle cor respondance a beaucoup plus de portée qu'une sim ple lettre de courtoisie. D'autre part, un journal de Berlin, le Tageblatt, annonce que le prince Radzi- will, aide de camp de l'Empereur, a été reçu Rome par le Pape en audience privée. Celte visite peut aussi avoir une importance. 11 est vrai que la famille Radziwill est fort cléricale, et ce fait suffit pour expliquer l'audience en question. Mais il n'exclut pas la possibilité d'une mission dont le prince Rad ziwill serait chargé. Quoi qu'il en soit, on peut conclure de la marche de cette affaire qu'à Berlin on tâche par tous les moyens d'amener une entente, sans toutefois trop se compromettre en cas d'insuccès. Du reste l'attitude du parti national-libéral pen dant les dernières séances de la Chambre des dépu tés ne fait nullement prévoir un rapprochement. Ypres, le 28 Février 1883. Les funérailles de Monsieur le Chevalier Auguste Hynderick ont été célébrées Lundi passé au milieu d'un grand concours de mon de,venu de toutes parts pour donner au regretté défunt une dernière marque de sympathie qu'il avait si justement acquise. Tous ses concitoyens avaient tenu donner cette solennité funèbre tout l'éclat qu'elle devait avoir. Aussi dès neuf heures et demie du matin, la rue de Lille regorgeait d'une foule immense et recueillie; la Garde Civique, toute entière, dont l'honorable défunt était le Chef bien-airaé, était sur pied le Corps des S^ppursrPpmpiers, musique en tête, était sous les armes; la Ligne rendait les honneurs militaires celui-ci que Sa Majesté avait décoré de la croix d'officier de son ordre; le Conseil Communal, dont M, le Chevalier Ilyndèrick avait fait partie pendant de longues années, y assistait en corps tous les officiers de la garnison d'Ypres, en prenant place dans le cortège, avaient voulu payer un juste tribut de regrets leur ancien.collègue de l'armée. Les coins du poêle étaient tenus par Mon sieur Dusillon,Capitaine de la Garde Civique, Monsieur Vanheule, Bourgmestre de la ville, Monsieur Criem, Lieutenant d'Artillerie de la Garde Civique, et Monsieur Valcke, Capitai ne Commandant des Sapeurs-Pompiers. Après le service religieux, le convoi funèbre s'est dirigé vers le cimitière de Brielen, où devait avoir lieu l'inhumation dans le caveau de la famille.Un monde énorme a accompagné le cortège jusqu'à la sortie de la ville c'est ce moment que la Milice Citoyenne a dit un dernier adieu son regretté Chef et que la troupe l'a salué d'un feu de peloton. Après une courte cérémonie l'Eglise de Brielen, les nombreux assistants se sont réunis autour du cercueil pour entendre les discours Su'ont prononcés Monsieur Dusillion, au nom e la Garde Civique et Monsieur Vanheule, au nom de la ville d'Ypres, et qui ont vivement impressionné l'auditoire. DISCOURS prononcé par M. Dusillion, capitaine commandant ad-intérim, au nom de la Garde Civique d'Ypres LE PROGRÈS ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7.OO Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS: Annonces: ki ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. Messieurs, Avant que cette tombe ne se ferme pour toujours sur les restes mortels «le l'homme de bien, du Chef dévoué que la mort vient d'enlever notre affection, qu'il me soit permis au nom de la Garde Civique d'Ypres de lui adresser un dernier, un suprême adieu. Né Ypres, le 14 Juillet 1817, M. le Chevalier Aug. Hynderick, doué d'un carctère énergique, d'une intelli gence vive et prompte se sentit attiré vers la carrière des armes. Après avoir fait d'excellentes études, il fut admis, le 1' Juillet 1833, l'Ecole Militaire d'où il sor tit le 19 Août 1838 avec le grade de Sous-Lieutenant de Cavalerie. Désigné l'année suivante par le Gouverne ment pour prendre part au voyage de circonnavigation bord du navire français l'Oriental-Hydrographe, il ne rejoignit le lr Régiment des Guides que le 1' Mai 1842. Promu au choix au grade de Lieutenant le 25 Juillet 1849, tout promettait un magnifique carrière ce bril lant Officier, lorsque, sur sa demande, il fut démission né le 31 Août 1850. Mais l'inaction ne pouvait convenir cette nature ar. dente, aussi le voyons-nous accepter successivement les mandats de Conseiller Communal et de Membre du Bu reau de Bienfaisance Vlampr^inghe, puis, plus tard, ceux de Conseiller Communal et d'Echevin Ypres.

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Le Progrès (1841-1914) | 1883 | | pagina 1