*S° 854. Dimanche,
43e
II Mars 1883.
6 FRANCS PAR AN.
JOURftAL DTFRK.h ET DE V Ali ItON DS SSE ME T.
PARAISSAIT Lfc JEDUl ET LE DIMANCHE. vue! aci1i iiut mm».
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Heures de départ eT Ypres
Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00
BULLETIN POLITIQUE.
Le succès remporté Mardi la Chambre des
députés de France, par M. Jules Ferry, est unani
mement reconnu par les journaux républicains de
Paris et, si, les intransigeants s'en montrent irrités,
les organes modérés, mais accentués pourtant, de
l'opinion républicaine y applaudissent franchement.
Le chiffre imposant de la majorité obtenue les a seul
surpris, d'ailleurs.
Ce qui fait, la valeur réelle de ce succès, c'est la
constitution d'une majorité de gouvernement, c'est
dire la constitution, pour la première fois, depuis
dix huit mois, de l'existence d'une majorité homo
gène, formée en dehors de toute coalition et par
l'acceptation d'un programme, d'une politique ne
laissant prise aucun malentendu.
La manifestation que les forces françaises ont été
chargées de faire sur les côtes de Madagascar, pour
affirmer les droits méconnus de la France dans ces
parages, paraît devoir être prochaine, si elle n'est
déjà effectuée. Des dépêches de Tamatave qui sont
parvenus par voie d'Angleterre ont constaté en effet
que quatre navires de guerre et une canonnière por
tant le pavillon tricolore sont arrivés dans les der
niers jours de Février en vue de l'île. On semblait
s'attendre un conflit, l'attitude de la population
faisant prévoir qu'elle chercherait s'opposer un
débarquemant des troupes françaises.
La conférence du Danube a décidément terminé
ses travaux dans la séance qu'elle a tenue avapt-hier.
La Chambre des communes d'Angleterre qui, la
semaine dernière, avait adopté le principe du bill de
M. O'Shaughnessy, tendant rendre l'instruction
obligatoire en Irlande, a entamé la discussion du
second des projets de loi déposés par les députés
irlandais, le jour même de la rentrée. C'est un projet
de M. Dawson, lord maire de Dublin, tendant
assimiler la loi électorale irlandaise celle qui régit
l'Angleterre, en accordant invariablement le droit de
suffrage au locataire, aussi bien qu'au propriétaire
d'un immeuble imposé dans la proportion qui donne
droit l'exercice de la franchise.
La Chambre des députés de Prusse a tenu Mer
credi, une séance très intéressante. A l'ordre du jour
était d'abord la troisième lecture du budget. Le gou
vernement avait espéré qu'à cette occasion la Cham
bre reviendrait sur son vole refusant un crédit de
16,000 marcs destiné couvrir les frais de voyage
et séjour des membres du conseil économique,crédit
auquel le gouvernement tenait beaucoup parce qu'il
homologuait indirectement la création inconstitu
tionnelle dudit conseil. Le crédit a été rejeté
la majorité d'une voix: 192 contre 191.
Ypres, le 10 Mars 1883.
Monsieur VEditeur du Progrés.
Dans le numéro du 23 Février dernier de
votre journal le Progrès et dans celui du
Toekomst du 25 du même mois, se trouvent
propos du Jubilé de Noire Dame de Thuin,
deux articles qui sont un avertissement aux
libéraux de se tenir dans l'abstention et la
réserve quant ce projet de fêtes.
C'est non seulement pour applaudir des
deux mains ces sages conseils que je vous
demande l'insertion de ces lignes dans votre
estimable journal mais encore pour commu
niquer vos lecteurs quelques réflexions qui
me sont venues propos de ces fêtes lesquelles
l'heure qu'il est, d'après le prospectus impri
mé sur papier velin, que nous avons tous
indistinctement reçu icisont exclusivement
religieuses.
En effet le Journal d'Ypres nous apprend
Qu'un comité vient de se former pour
célébrer au mois d'Août prochain par des
solemnités religieuses et civiques le cinq
centième anniversaire du siège et de la
r> délivrance de notre ville en 1383 et qu'il
sera composé de délégués des Conseils de Fa-
n brigue des quatre égliseset qu'une collecte
sera faite par eux l'effet de recueillir les
fonds nécessaires la réalisation des fêtes
b projetées.
Pour les libéraux, dont la plupart sont ex
communiés, sont libres penseurs; n'ayant au
cune croyance dans ces naïves légendes du
moyen-âge, pour ce monde qui sent le fagot,
donner son argent pour une fête cléricalese
rait une véritable duperie.
Nous savons bien que pour la circonstance
c'est la corde du patriotisme que l'on fait vi
brer. L'on cite même comme incitant ce pro
jet un des nôtres, Monsieur le Ministre d'Etat
Vandenpeereboom, cet homme d'une bonté si
adorable, dont ils ont si généreusement re
compensé les services, en l'éliminant de la
Chambre où il faisait partie de l'Etat major
des hommes d'élite,que le parti libéral reven
dique avec flèrté et dont la modération aurait
dû trouver grâce devant les fanatiques du
Syllabus.
Aujourd'hui, pour les besoins de la cause,
on le cite pour attirer les libéraux, mais que
ceux-ci y réfléchissent et se remémorent que
si au mois d'Août 1854, les fêtes civiles et re
ligieuses qui eurent lieu dans notre ville
l'occasion de la restauration de la statue de
Notre Dame de Thuin placée au frontde notre
Hôtel-de-Ville furent si brillantes, c'est que
tout le monde sans distinction de parti y prit
part.
La Commission de ces fêtes fut mixte.
Est-ce dans ces conditions qu'à l'heure qu'il
est, se présente la fête projetée Non, nous le
répétons, elle affecte un caractère exclusive
ment religieux; comme du reste son essence
le comporte, et cela il n'y a rien dire.
Mais que ceux qui la commandent la payent.
Le parti libéral, avec la loyauté et la fran
chise qui le caractérise, a toujours été la dupe
du parti clérical.
Le masque est tombé, et aujourd'hui, c'est
la séparation qu'il nous faut.
Ne voit-on pas quelles seraient les consé
quences des largesses que nous ferions ceux
qui nous ont excommunié
Ceux-ci donneraient notre argent leurs
électeurs, leurs fournisseurs, afin qu'à l'é
lection prochaine ils montent avec eux l'as
saut de l'Hôtel-de-Ville pour en chasser nos
amis et nous faire perdre le dernier boulevard
libéral de l'arrondissement.
Est-ce cela que les libéraux veulent
moins que par un échange de vues avec l'Au
torité Civile des modifications ne surviennent,
nous osons prédire que si le clergé persiste
dans l'esprit de sa circulaire, la fête du mois
d'Août au lieu d'être une fête communale, sera
une fête cléricale, et nous savons le succès
que les fêtes cléricales ont Ypres.
Un libéral.
On écrit de Blankenberghe, le 6 Mars 1883, au
Journal de Bruges
Aujourd'hui, vers 3 heures du matin, la tempête
annoncée depuis plusieurs jours, s'est déclarée avec
une violence qui ne présageait rien de bon. A huit
heures l'ouragan était dans toute sa force et le vent
soufflait avec xage du N. N.-O. La mer roulait des
montagnes de vagues.
Une partie seulement de notre flottille de pêche
était rentrée. L'inquiétude était dans tous les cœurs.
PROGRES
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Courtrai, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-25.
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Courtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25.
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