Les agissements du clergé. Garde Civique. Chiens el hommes. Nouvelles locales. En enregistrant ces éloges et ces regrets de la presse d Alexandrie, propos du départ de M. de Brouwer. nous tenons faire ressortir les qualités de celui qui sera, d'ici peu de jours,appeléàsuccéderàM. Heyvaert. Lechoix était difficile. On ne remplace pas facilement un homme de cette valeur. En approcher est déjà beaucoup. On pourrait appliquer M. Heyvaert ce mot de M.Guizot: On peut mesurer la gran deur d'un homme an- nombre des ennemis qu'il peut couvrir de son ombre. Le gouver neur a eu pour ennemis, ici, l'armée cléricale, c'est-à-dire ceux qui se croient au-dessus des lois. Arrivé chez nous avec les meilleures inten tions, il a vu ses bonnes dispisitions en faveur de la province, et surtout de Bruges paraly sées, enrayées dès le premier jour, par une opposition tracassière, acharnée, méchante, injuste, illégale. 11 a su lui tenir tète, et si non la dompter, au moins la faire plier devant sa fermeté soutenir tout ce qui était bien, vrai, juste, légal. Si court qu'ait été ici le passage de M. le gouverneur, il a pu y défricher la bruyère intellectuelle et y répandre des semences qui germeront, en organisant, Bruges surtout, sur de larges bases, l'enseignement pour les deux sexes. Ces plantes vivaces, en grandis sant, étoufferont les chardons de l'ignorance, les ronces du fanatisme, les orties de la super stition, qui aujourd'hui tiennent la place des plantes nourricières et ne produisent que la servitude et la misère. ses collègues, si éminents, si dignes d'estime qu'ils soient. Ses lumières en jurisprudence, son activité tou jours soutenue, le désignèrent, sans cesse, ces mêmes collègues pour occuper les postes de Prési dent des Tribunaux dont il faisait partie, ou de Rapporteur dans des Commissions. Pour le barreau, if fut toujours le juge symphati- que et correct par excellence. Enfin, pour le public, pour la masse des justiciables, M. de Brouvver était un juge aimé, dont les arrêts furent toujours accep tés avec la plus grande déférence. Les termes de cet adieu, si élogieux qu'ils puis sent paraître, n'ont rien d'exagéré, nous en prenons témoin tout ce public d'Alexandrie dont nous savons n'être que les très sobres interprèles en par lant de ce magistrat ainsi que nous venons de le faire. La décoration de commandeur de l'Osmanié a été remise M. de Brouwer par Son Altesse le Khédive. Nous l'avons dit bien souvent, et chaque jour nous sommes forcés de répéter, rien n'égale l'audace et l'impudence des cléricaux dans le mensonge. Tout le monde sait les agissements du clergé vis- à-vis des enfants qui fréquentent les écoles communales, vis- à-vis des parents, vis-à-vis des instituteurs et des institutrices, vis-à-vis de ceux qui témoignent la moindre sollicitude pour ces écoles. Tout le monde connaît ses violences les refus de sacrement, les injures en chaire; les membres du clergé s'en énor- gueillisent bien plus qu'ils ne s'en défendent. Eh bien, dans la duscussion du budget de la justice, qui vient d'avoir lieu, les représentants de l'épiscopat, MWoeste en tête, nient sans vergogne les faits les plus patents, les plus incontestables. Ecoutez-le Le clergé ne refuse les sacrements personne, il n'excommunie, il ne menace, il n'humilie personne. Tout ce qu'on lui reproche sous ce rapport est pure invention libérale. On invoque l'enquête scolaire. Les organes du clergé la répudient comme entachée de partialité.» Le système,comme on voit, eslcommode. Mais l'enquête scolaire faite par les représentants n'est pas le seul document invoquer. Sur les plain tes d'habitants de différentes communes, le gouver nement a chargé les commissaires d'arron lis: e nent de se transporter sur les lieux, d'entendre le clergé, et partout les faits révélés par l'enquête parlemen- I taire ont été confirmés, corroborés par les enquêtes j administratives. 11 ne faut pas que les imprudentes dénégations des cléricaux restent sans réponse. 11 est indispen- j sable que le gouvernement apporte la Chambre les plaintes qui lui ont été adressées et les enquêtes i administratives auxquelles elles ont donné lieu, et le pays constatera une fois de plus l'insigne mauvaise foi du clergé et de ses organes la Chambre. On écrit de Bruxelles Y Organe de Mons La bronchite dont souffre M. Frère-Orban de puis quelque temps s'est aggravée. L'honorable chef ,du cabinet est très souffrant. En revanche il paraît que M. Hanssens, le sénateur bruxellois, est. main tenant sauvé. Tout naturellement il est sorti avant- hier de son gosier un petit os, qui avait été se loger là de façon provoquer une tumeur que l'on a pris pendant quelque temps pour un chancre. P. S. On écrit de Bruxelles Y Union libérale de Yerviers La bronchite dont souffre M. Frère-Orban a pris un caractère aigu on en est l'emploi des vésica- toires. -ira» çr.1 -- - - Elections générales pour la période quinquennale do 1883 1838. Le Moniteur publie un arrêté Boyal, en date du 8 Mars, prescrivant des élections pour le renouvelle ment intégral des cadres de la Garde Civique active dans les villes et communes suivantes Anvers, Malines, Turnhout, Bruxelles, Ander- lecht, Etterbeek, lxelles, Laeken, Louvain, Moien- beek-Saint-Jean, Saint-Gilles, Saint Josse ten-Noode, Schaerbeek, Tirlemonl, Bruges, Courtrai, Menin, Ostende, Ypres.Gand, Alost, Audenarde, St-Nicolas, Termonde, Mons, Ath, Cbarleroi, Tournai, Liège, Huy, Verviers, Hasselt, Arlon, Namur et Dinanl. Ces élections auront lieu aux dates et dans les conditions que voici Les gardes de chaque compagnie ou subdivision de compagnie (infanterie et armes spéciales) seront convoqués pour le Dimanche 6 Mai prochain, l'effet d'élire les titulaires de tous les grades, l'exception du sergent-major et du maréchal des logis chef. Les officiers élus de chaque bataillon ou division procéderont, le Jeudi 17 Mai, l'élection du major, du médecin de bataillon et du médecin-adjoint, et, le Mardi 29 Mai, la formation de la liste des can didats aux fonctions de lieutenant adjudant-major et de lieutenant quartier-maître. Si la garde est composée d'un seul bataillon d'in fanterie et d'un ou de plusieurs corps d'armes spé ciales, les officiers de ces corps seront invités prendre part aux élections mentionnées dans le paragraphe précédent. Les officiers des compagnies de chasseurs-éclai- reurs, réunies en demi-bataillon, conformément l'article 9 du règlement du 31 Mai 1875, procéde ront le Jeudi 17 Mai, l'élection d'un capitaine en premier, d'un médecin et d'un médecin-adjoint. Les médecins des batteries d'artillerie, des esca drons et demi-escadrons de cavalerie,des compagnies de chasseurs-éclaireurs et des compagnies de sapeurs- pompiers seront élus pareillement le Jeudi, 17 Mai, pour les officiers de ces corps. Les officiers élus de chaque légion, ainsi que les officiers des corps d'armes spéciales, dans les loca lités où la garde ne compte qu'une légion d'infanterie, procéderont, le Jeudi 31 Mai, l'élection du médecin de légion et du lieutenant porte-drapeau, et, le Mardi 12 Juin, la formation de la liste des candi dats aux fonctions de colonel, de lieutenant-colonel, de capitaine-rapporteur et de rapporteur-adjoint. Si les élections n'avaient pas pu se faire aux dates indiquées ci-dessus, c'est le gouverneur de la pro vince, où le cas se sferait produit, qui fixera la date où elles auront lieu. —gutîmi—rrw Les évêques ont toujours été de lions patriotes; l'occasion même ils n'hésitent pas faire l'évêque de Nancy voici un passage incroyable du mande ment de cet évêque Ne comprenez-^ous pas, aveugles obstinés, que les nations étrangères, même celles qui ne veu lent pas notre abaissement et notre ruine, se deman deront un jour si elles ne doivent pas, en déirisant la France, détruire le foyer de corruption, d'impiété, de révolte qui menace d'envahir tous les peuples? Ne comprenez-vous pas qu'aLaissée, affaiblie et déshonorée par le blasphème et l'immoralité, divisée et déchirée par les mains de ses enfants, la France sera encore attaquée et foulée aux pieds par l'étran ger Du moment où la France répudie de plus en plus les fables et les absurdités du cléricalisme, sus ce pays, et que l'étranger s'en partage les lambeaux pour le punir de son impiété. Quel bel exemple de patriotisme o<izm Une pauvre femme de la rue Trézel, Paris, M'nc Rolet, avait commis l'imprudence de laisser son enfant seul dans une chambre où il y avait du feu. Le baby s'étant approché de la cheminée, glissa sur le marche et tomba dans la cheminée. Par bonheur, Mme Rolet possède un magnifique chien de Terre-Neuve, fort attaché l'enfant. Aux cris de ce dernier, le chien, qui était couché dans la cuisine, fit un bond, saisit l'enfant dans sa gueule et l'amena sur le parquet, où il se mil lui lécher le visage et les mains. Grâce ce secours soudain, le petit n'a que de légères brûlures. Yoilà pour le chien. Mais, le soir, l'excellente bête, étant sortie sans collier, fut conduite la fourrière. Quand Mn" Rolet alla le réclamer, on dut lui avouer qu'on l'avait en voyé la vivisection. En effet, la pauvre femme, tout en larmes, arriva dans la cour de l'Ecole de médecine, où elle trouva le Terre-Neuve la gorge et le ventre ouverts, le cœur et le foie déchiquetés. Voilà pour les hommes. Cercle Artistique et Littéraire. Séance du Samedi 17 Mars, 8 1/2 heures. Ordre du jour Communications. Conférence par M. R. G. La 1* communion. Il fait un froid de loup; il vente, il neige, il grêle. Et c'est par cette température glaciale et de pareils frimas que le clergé fait faire la première communion. Les pauvres enfants sont véritablement bien plaindre. Ceci est une nouvelle occasion pour demander si le clergé ne pourrait pas reporter la première communion une époque plus éloignée, au mois de Mai, par exem ple, alors que les changements de température ne sont pas aussi subits. Nous ignorons complètement, dit Y Avenir des Flan dres, quel intérêt peut avoir le clergé maintenir, malgré de si vives protestations, l'état actuel des choses. Société de Garde» civique» d'Apres. 16e Tir de la période d'hiver. 11 Mars 1883. Haut total. 1. Ligy, F., 25 20 20 20 25 110 2. Smeysters, E., 25 20 25 20 20 110 3. Swekels, L., 25 20 25 25 15 110 4. Dumon, A., 20 20 20 20 25 105 5. Boedt, L., 25 20 20 20 20 105 6. Ligy, A., 20 20 20 20 20 (25) 100 7. Podevyn, A., 20 20 20 20 20 (15) 100 8. Juncker, F., 20 20 20 15 15 90

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1883 | | pagina 2