857. Jeudi, 22 Mais 1883 6 FRANCS PAR AN. JOUR A AL D'ï PRES ET DE L'A Si RO N DI.SSE M E N T. Installation de M. De Brouwer, Marché au bétail. 43? ANNÉE. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par XAgence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Hérbes, Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Anstro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse iAunoncen-Expedition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stuttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Streét et C°, 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C" 38, Park Row-New-York. Heures de départ cT Ypres Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00 La journée du 18 Mars s'est écoulée Paris le plus tranquillement du monde. Les appréhensions qu'avaient fait naître, au sujet de la célébration de l'anniversaire de la Commune, les manifestations de la semaine passée, n'étaient pas sans quelque fonde ment; la réaction devait chercher profiter de cette journée et des souvenirs qu'elle évoque dans une partie de la population parisienne, pour monter les esprits et fomenter, si possible, quelque désordre. Les énergiques résolutions du gouvernement, con nues d'avance, ont déjoué ce plan, parfaitement con forme l'esprit, comme aux traditions des partis hostiles la République, et le bon sens de la popu lation parisienne, celui surtout de la classe ouvrière, a fait le reste. Dans les départements, il y a eu quelques tenta tives, notamment Roubaix, où des ouvriers en grève ont assayé de manifester. Mais là aussi il a suffi de l'attitude énergique des autorités pour main tenir l'ordre. En somme, la journée a été excellente car, on peut bien le dire, c'est un très grand succès pour le gouvernement que cette absence complète de mani festation et le calme des populations. Ajoutons que la soirée a été, comme la journée, sans désordres Paris et dans les départements. Un certain nombre de banquets ont été donnés pour célébrer l'anniversaire néfaste de la Commune, mais ils n'ont occasionné de trouble sur aucun point. On a prêté, il y a quelques semaines, au gouver nement prussien le projet de proposer momentané ment une nouvelle loi modifiant les lois de Mai. Ce projet paraît être abandonné. La Poste d'abord, la Germania ensuite, l'ont annoncé positivement La Chambre des députés de Prusse ayant refusé le crédit de 16,000 marcs destiné payer les frais de voyage et de séjour des membres du conseil écono mique, le prince de Bismark a eu l'idée de couvrir ces frais par une souscription publique. La Gazette de l'Allemagne du Nord annonce aujourd'hui que les premières souscriptions ont été déjà faites et qu'elles promettent que toute la somme sera souscrite, dès que cette initiative sera connue dans les cercles agri coles. La question des optants du Schleswig annexé revient sur le tapis en Allemagne, mais les informa tions ce sujet sont assez contradictoires. Le roi et la reine de Roumanie sont partis pour l'Italie. Hier Mardi matin, par un temps des plus favora bles, a eu lieu l'entrée officielle de M. De Brouwer, appelé remplacer M. Heyvaert, comme Gouverneur de la Flandre occidentale. Arrivé par le train de 9 h. 49 minutes, il a été reçu la gare par M. le bourgmestre accompagné de ses échevins et M. le gouverneur militaire. Des détachements de la garde civique et des chasseurs- éclaireurs attendaient Place de la Station. Après les félicitations d'usage, le cortège s'est formé La gendarmerie ouvrait la marche, ensuite venaient les voitures la première contenait trois échevins et M. le secrétaire communal, la seconde le nouveau gouverneur et M. le bourgmestre, la troi sième M. le général Kessels, gouverneur militaire de la province et son aide de camp. Puis venaient la garde civique, les chasseurs- éclaireurs, M. Pecsleen, colonel commandant de la garde civique, en tête. Le cortège a suivi les rues Sud du Sablon, des Pierres, la Grand'Place, la rue Philipstock, pour se rendre l'hôtel du gouvernement. Sur la Place stationnait le régiment de cavalerie. Au Bourg la garde civique et le 2e rég' de ligne. La foule était immense sur tout le parcours, les maisons ornées de nombreux drapeaux, s'agitant sous la brise du premier jour de printemps, tandis que le carillon accompagnait de ses notes joyeuses la grosse voix du bourdon. Immédiatement après l'entrée de M. De Brouwer l'hôtel du gouvernement, les réceptions officielles ont commencé. Elles ont été cordiales, nombreuses, et se sont prolongées assez longtemps. M. Heyvaert laisse ici beaucoup de regrets, son successeur nous apporte des espérances, fondées sui tes qualités incontestables dont il a donné des preu ves. Que sera la réalité Le nouveau gouverneur ne peut et ne doit vouloir, comme son prédécesseur, que ce qui est juste et légal. Les cléricaux revenus de meilleurs sentiments ou lassés de la guerre, se contenteront-ils de ce régime Nous verrons bien. (Journal de Bruges). Nous partageons ces regrets et ces espéran ces. M. De Brouwer n'est pas un inconnu pour nous il a demeuré pendant environ trois ans parmi nous et a su se concilier l'estime et les sympathies générales. M. De Brouwer a un caractère la fois ferme et conciliant et c'est pour avoir montré trop de fermeté dans ses poursuites contre les 1 angrands, qu'après son départ d'Ypres il s'est, attiré la disgrâce de nos cléricaux. Le marche au bétail, inauguré le 3 Mars dernier, a répondu pleinement aux espérances de la population de la ville et des communes environnantes. Cent soixante-dix têtes de bétail étaient présentées au marché un grand nombre ont donné lieu des transactions. On y remarquait beaucoup de bœufs de la Mayenne Depuis deux ou trois ans, les her- bagers les achètent de préférence cause de leur engraissement facile. Au marché du 17 c1, quoique le temps fût défavorable, et qu'il y eut le même jour une exposition de bétail gras Bruges, il y avait cent-trente têtes de bétail. Les transactions étaient assez difficiles les herbagers, en pré sence du temps détestable, craignaient de devoir nourrir trop longtemps leur bétail l'étable, en attendant le retour du beau temps pour le mettre en pâture. Malgré ce contretemps, plus de la moitié de la marchandise fut vendue. Quelques bœufs gras présentés au marché, furent promptement. enlevés. Nous pouvons inaugurer de ces deux pre miers essais, que cette institution est définiti vement établie Ypres; mais le Conseil Com munal se verra obligé d'apporter sous peu quelques modications son règlement. La plupart des bouchers, et beaucoup de marchands désirent que le marché soit hebdo madaire et ait lieu l'après-midi. Les convois arrivent presque tous assez tard Ypres, et les bouchers tant de la ville que de nos environs, sont tous occupés le Samedi matin. Nous engageons le Conseil Communal faire ces changements s'il voit que les marchés qui vont suivre ont la même faveur que les deux premiers. LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. vires acquirit eundo. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr.- 6-00. J Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. Idem. Pour le restant du pays- 7-00. j INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-23. CHEMIN DE FER. lr Janvier. 4-00 6-25 9-03 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-20 12-07 6-25. Houthem, 5-30 11-16 5-25. Comines, 5-30 9-58 11-16 2-41—5-23 Comines-Armentières, 5-30 11-16 2-53. Roulers, 7-45 10-45 - 12-20 4-20 6-30. Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-58 6-22. Courtrai, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-25. Courtrai-Bruxeiles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-25. Courtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25. BULLETIN POLITIQUE. Ypres, le 21 Mars 1883. COMME GOUVERNEUR, A BRUGES.

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Le Progrès (1841-1914) | 1883 | | pagina 1