8a». Jeud
29 Mars 1883.
FRANCS PAR AN.
JOURNAL D?YPRE% ET DE L'ARRONDISSEMENT.
H.
43e 1MÉE.
Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par XAgence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants:
Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, f Austro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (Annoncen-E.xpedition)
Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stuttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Geo Street et
C°, 30, Cornhill, E G et 3, Serle Street W G, Londres. Pour la Hollande chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C"
38, Park Row-New-York.
Heures de départ d'Ypkes
Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00
Après l'élection de Belleville, définitivement vidée,
la question de la révision redevient l'unique sujet,
non pas des préoccupations de l'opinion publique,
Paris, assez peu émue et même indifférente cet
égard, mais des discussions entre politiciens et des
polémiques entre journaux.
Une correspondance laisse percer la crainte que
M. Jules Ferry, en obtenant de la Chambre l'ajour
nement de la question, n'ait eu l'intention d'en obte
nir l'enterrement. Nous ne le croyons pas. N'y a-t-il
pas, dans ce cabinet, des ministres dont les senti
ments révisionnistes sont connus et se sont affirmés
solennellement en d'autres circonstances, en fa
veur, bien entendu, d'une révision limitée et faite de
concert avec le Sénat,ce qui est un peu différent,
il est vrai, de la révision prônée par la Ligue.
Celle-ci n'en est encore qu'à ses travaux d'organi
sation et d'installation, que déjà elle se trouve en
présence d'une concurrence. Le journal de M. Cunéo
d'Ornano, XAppel au Peuple, publie le texte d'une
pétition la Chambre des députés, qu'il engage les
amateurs signer. On y rappelle les conditions dans
lesquelles la Constitution actuelle a été votée; on
demande aux députés de la réviser et l'on termine en
ces termes Et nous comptons que, selon les tra
ditions constantes de toute démocratie, vous procla
merez enfin que le peuple est capable et digne de
choisir lui-même son gouvernement.
Les organisateurs de la Ligue ne tiennent pas un
autre langage. Pour le moment, le langage et les
écrits de certains républicains et des bonapartistes se
ressemblent tellement, qu'on est porté les confon
dre. Se livrant aux mêmes attaques, poursuivant le
même but, ils devaient nécessairement penser et
agir de la même manière.
La Gennania, revenant sur l'affaire Ledochowski,
publie une lettre qu'elle dit tenir d'une source sûre
et d'après laquelle le gouvernement prussien aurait
positivement réclamé du. gouvernement italien, sous
je règne de Victor-Emmanuel, l'extradition du cardi
nal Ledochowski. C'est alors que le Pape, averti par
le roi lui-même, aurait offert au cardinal un asile au
Vatican.
On remarque dans la Gazette de l'Allemagne du
Nord un entrefilet officieux résumant un article de la
Gazeta Narodowa, de Lemberg, dont la conclusion
est qu'une insurrection polonaise serait, actuellement
pour la Russie, plus redoutable encore que celle
de 1863:
D'après une dépêche de Genève, M Carleret a été
très applaudi Samedi soir au Grand Conseil, pont
avoir déclaré que, si M. Mermillod violait la Consti
tution en faisant acte devêque Genève, le conseil
d'étal n'hésiterait pas le faire arrêter et le traduire
devant les tribunaux.
Les difficultés pendantes entre le gouvernement et
le clergé serbe paraissent toucher leur fin. Un
décret royal, paru dernièrement dans le Journal
officiel, convoque pour le 4r Avril (vieux style) un
synode qui aura élire les évêques aux sièges va
cants et le métropolitain de Belgrade, au remplace
ment du métropolitain Michel, que le gouvernement
avait expulsé. Cette dernière mesure a causé précisé
ment les divergences dès que le métropolitain
Michel aura été remplacé, les relations pacifiques
seront rétablies.
Le Chili a rompu ses rapports avec le Saint Siège
et a expulsé le nonce apostolique M. Del Frate, qui
est arrivé Rome ces jours derniers. La rupture a
été causée par le fait que le Saint-Siège a refusé de
nommer archevêque de Santiago un prélat qui
d'après lui, n'avait pas les qualités requises pour
occuper ce poste.
On sait que, dans ces derniers temps, M. Frère-
Orban a été gravement indisposé et n'a pu prendre
aucune part aux travaux parlementaires. C'est M.
Bara, ministre de la justice, qui a remplacé M. le
ministre des finances comme président du conseil et
chef du cabinet. On a vu de quelle façon particuliè
rement remarquable il a dirigé les importants débats
qui se sont engagés la Chambre et au Sénat. Le
Journal de Bruxelles, tout en l'injuriant avec la gros
sièreté d'un portefaix, n'a pu s'empêcher de rendre
hommage son incontestable talent. Voici en
quels termes M. Louis Hymans, dans XOffice de Pu
blicité, apprécie le rôle joué en ces circonstances par
l'honorable député de Tournai
J'ai suivi avec attention nos derniers débats
parlementaires, et je tiens dire mon opinion, dût-
elle effaroucher celui-là même qu'elle vise. J'ai
rapporté de ces discussions législatives une admira
tion sincère et profonde pour M. Bara.
Je sais qu'il y en a beaucoup qui la partagent,
mais ceux-là n'ont pas de plume ni de journal
pour la dire tous, et ils craindraient peut-être de
se compromettre en se montrant trop sincères. J'ose
donc nie placer au-dessus du respect humain, et
je prétends que si M. Bara jouait sur un grand
théâtre, dans un Parlement dont on suivrait tes dé
bats en Europe, le rôle qu'il joue dans le nôtre, il
recueillerait tous les hommages que ses compatriotes
prodiguent si bénévolement une foule de célé
brités acceptées sur parole.
Dans ces derniers temps une indisposition a te
nu l'illustre chef du cabinet belge éloigné de la tri
bune. D'importantes discussions ont eu lieu dans les
deux Chambres. C'est M. Bara qu'est échue la res
ponsabilité du pouvoir, ou tout au moins de sa dé
fense vis-à-vis des partis. II n'y a pas eu de jour où
il n'ait dû prendre la parole sur les questions les
plus diverses. Or, chacun de ces discours a été un
triomphe, chaque assaut il a confondu ses adver
saires. Et avec quel tact,quelle bonhomie, quelle ab
sence totale de prétention, quelle éloquence pratique,
quelle facilité de répartie, quelle habileté de tacti
que et quelle simplicité de moyens
J'entends d'ici cette question Qui le conteste,
soit parmi ses amis, soit parmi ses adversaires
Personne coup sûr, mais encore est-il bon qu'on le
dise. Quand une force se déploie de cette façon, c'est
bien le moins qu'on le constate. On me répondra que
c'était inutile, qu'il ne sert absolument rien de
proclamer tout haut ce qui est la conviction générale.
Je me permets de ne point partager cet avis. Au
milieu du tourbillon des événements qui passent, des
nouvelles sensation qui arrivent du dehors, des
racontars qui absorbent l'attention publique, il n'est
pas superflu d'insister sur un fait de ce genre pour
l'imprimer dans la conscience et la mémoire de tous;
il n'est pas inutile, en ce temps de scepticisme, de
faire pénétrer dans les esprits cette conviction que
nos gouvernants sont la hauteur de leur rôle et
qu'ils peuvent soutenir la comparaison avec ceux
qu'on exalte ailleurs.
Pour la masse, la position fait l'homme et la
foule croit avoir acompli son devoir quand elle attri
bue son respect celui qui parle de haut. 11 importe
qu'elle apprenne témoigner quelque chose de plus
que cet égard banal, quand elle se trouve en présence
d'un grand talent doublé d'un grand caractère.
L'homme d'Etat qui dirige une assemblée délibérante,
qui y fait prévaloir ses convictions au milieu de la
déroute des partis, qui tient tête tous toute heure
et qui sait faire respecter la dignité du pouvoir en
relevant l'éclat de la tribune, a droit d'être classé
autrement qu'un avocat disert et même éloquent qui
gagne ou qui perd brillamment un procès.
Depuis quelque temps une œuvre sourde de dé
molition se poursuit chez nous. A côté de l'opposition
permanente et naturelle des catholiques, nous en
voyons une autre qui cherche jeter le doute sur la
H
OCRES
PAÎtAISSl^T LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQUIR1T EUNDO.
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Pour le restant du pays7-00.
Idem.
Tout ce qui concerne le journal doit être adresse l'éditeur, rue de Dixmude, 39.
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CHEMIN DE FER. 1' Janvier.
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Poperinghe-Hazebrouck, 6-20 12-07 6-23.
Houthem, 5-30 11-16 5-25.
domines, 5-30 9-58 11-16 2-41— 5-25
domines-Armentières, 3-30 11-16 2-53.
Roulers, 7-45—10-45 - 12-20-^-4-20 6-30.
Langeraarck-Ostende, 7-23 12-22 3-58 6-22.
dourtrai, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-25.
dourtrai-Bruxelles, 5-30 9-58— 11-16 -2-41 5-23.
Courtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25.
BULLETIN POLITIQUE.