propos de la garde civique. Nouvelles locales. ouvellcs diverses. Le* congrégations qui font vœu de "pauvreté possèdent dans le département de la Seine pour la somme de 136 millions. Dans le Rhône leurs domaines valent 36,500,400 fr., dans le Nord fr. 132,719,000; dans la Gironde 18 millions. La carte qui donne ces détails dit qu'en ter res, les congrégations possèdent quarante mil le hectares ayant une valeur de 712 millions. Nous ne continuerons pas d'aller de pays en pays, pour y découvrir et faire couler le Pac tole de ces pénitents millionnaires, qui ont fait vœu de pauvreté. Nous flous bornerons, comme comble de cet te pauvreté, donner une idée des splendeurs du Vatican, demeure du légataire universel de l'humble pêcheur Pierre. Treize mille chambres, deux cents escaliers, vingt cours, un Musée Royal, des trésors inestimables, des jardins magnifiques, la cha pelle Sixtiue, la chapelle Pauline, les loges et les chambres de Raphaël. D'après le rapide et partiel examen de la ri chesse du clergé en Belgique, en France, et Rome, en ce qui concerne la demeure des Pa pes la Constituante en 1789 en confiscant les biens du clergé n'a fait qu'user du droit Sou verain qui appartient toutes les nations. Car comme le dit Turgot Puisque les fondations toujours multipliées par les va- - riétés absorbaient la longue tous les fonds et toutes les propriétés particulières il faut - bien qu'on puisse les détruire. Si tous les hommes qui ont vécu avaient eu un tom- - beau, il aurait fallu pour trouver des terres - cultiver renverser ces monuments stériles -» et remuer les cendres des morts pour nour- - rir les vivants. La main-morte de nos jours comme une ta che d'huile se développe. Seulement au lieu que ses richesses s'étalent en plein soleil, com me du temps de ce que les réactionnaires ap pellent le bon vieux temps, elles se cachent aujourd'hui dans les coffres forts, et dans les portefeuilles. En est-elle moins redoutable Dans la discussion de son budget, M. Bara, le Ministre de la Justice, a dit cette parole elle sera la morale de ma petite statistique - Le socialisme est moins redouter que le monachisme. Le socialisme partage encore; le monachisme ne partage jamais, il prend tout. La Cour de Cassation, dans son audience du 5 Mars, a rendu un arrêt dont la teneur est de nature intéresser nos concitoyens qui font partie (le la garde civique ou ceux qui, indûment portés sur les contrôles, pourraient avoir faire des réclamations. On sait que l'art. 24 de la loi de 1848 porte:» Les gardes qui peuvent s'habiller leurs frais sont seuls tenus de concourir au serv ice ordinaire et constituent les compagnies. Or, un citoyen qui prétendait n'être point même de s'habiller ses frais, avait été néanmoins inscrit sur les contrôles. Il manqua aux exercices et fut tra duit devant le conseil de discipline. Là, pour sa défense, il soutint qu'étant indûment inscrit il ne pouvait subir les peines disciplinaires et offrit de prouver qu'il était de la catégorie des exemptés pour indigence Le Conseil rejeta cette exception. D'oii pourvoi. La Cour arrête que l'autorité communale seule a le droit de former la liste des citoyens qui ne peuvent s'habiller leurs frais, et que les Conseils de disci pline ne peuvent examiner cette question. D'où il suit que ceux qui seraient indûment inscrits de ce chef doivent recourir immédiatement au Collé- ge des Bourgmestre et Echevins et ne pas attendre, pour proposer ce moyen de défense, que le Conseil de discipline soit saisi de leur cas. On sait aussi que d'après l'art. 62 de la même loi le prix de l'uniforme d'un simple garde ne peut dépasser cinquante francs. Un garde, poursuivi parce qu'il ne s'est muni de l'uniforme en temps prescrit, pourrait-il échapper toute pénalité s'il offrait de payer la somme de cinquante francs, moyennant laquelle la commune lui fournirait un équipement. Non, répond la Cour de Cassation. En retard de se munir de l'uniforme, le garde doit être condamné une amende de 75 francs. Cette amende est une vraie pénalité prononcée au profit de la commune, et celle-ci est obligée de fournir l'uniforme dans la quinzaine du versement. Flandre libérale). On lit dans le Journal de Dolhain On nous rapporte une petite farce assez réussie. Jugez-en C'étaient Lundi les obsèques de la femme d'un de nos gros libéraux, Dolhain. Il y avait affluence de monde de tous côtés donc aussi offrande plantureuse. Soudain, on remarque sur l'assiette un billet de cent francs Chacun se figurait que c'était notre gros libéral qui s'était montré aussi généreux. Et les cancans d'aller leur train Les bigots et les bigotes trou vaient que c'était très bien fait d'autres trouvaient qu'un billet de cent francs aurait été mieux donné aux pauvres. Mais bientôt on apprend que le billet n'était qu'une réclame de dentiste (imitant les billets de banque) et qu'un farceur de Verviers avait déposé sur l'assiette après avoir mis bien en évidence les mots cent francs. C'est le curé qui n'a pas dû être content Mais c'est égal voilà un billet qui aura fait par ler de lui et le dentiste pourrait bien donner les cent francs pour la réclame qu'on lui a faite 4c 4r Sei-vice des postes. Aux termes d'un avis pu blié, ce matin, par le Moniteur, la taxe percevoir en Belgique sur les journaux, les autres imprimés et les échantillons destination de l'Australie, de la Tasmanie et de la Nouvelle-Zélande, viâ Brindisi, est réduite de 25 15 centimes par 50 grammes, mais avec un minimum de 20 centimes par envoi pour les échantillons. L'exposition des lots de la Tombola qui sera tirée aux Halles, le 22 Avril 1883, midi, au profit des familles des naufragés du littoral, devant s'ouvrir le Samedi 7 Avril, le comité prie les personnes charitables de bien vouloir envoyer le plus tôt possible leurs dons chez le Secrétaire, M. de Calonne, rue des Chiens, n* 37. Les dons seront visibles le Samedi et le Dimanche de chaque semaine, de 10 heures midi et demi et de 2 5 heures du soir, le Jeudi de 2 5 heures de relevée. Cercle Artistique et Littéraire. Séance du Samedi 7 Avril, 8 1/2 heures. tou JOUR LV Ission de l'Exposition des Beaux-Arts. MÉfl 1. D. Conférence Rondelle. Un paésage de grives a eu lieu Jeudi et Vendredi der niers, on l'a-remarqué aux environs de Bruges et d'Ypres. Ces grives étaient un peu moins grandes que la litorne et un peu plus que la grive ordinaire, leur plumage était plus foncé. On en a tiré un assez grand nombre. Ce n'est pas la saison ordinaire de ces migrations. M. le représentant Kervyn, dit de Leîtenhove, demeu rant rue Joseph II, 23, Bruxelles,vient d'être victime d'un vol. Un individu s'est présenté, le 24 Mars, vers 10 heures et demie du matin, chez M. Kervyn, demandant un secours de 23 francs en qualité de Brugeois. Pendant qu'il était seul dans le fumoir, il a volé un superbe porte-cigare en peau de chagrin noire, garni d'argent et une vingtaine de cigares. Cet individu disait s'appeller D'Helft. Voici son signale ment paraissant âgé de 3b 40 ans, de taille moyenne, assez corpulent, rouge de figure, petite moustache rousse, cheveux châtains il était porteur d'une grande redingote noire et coiffé d'un chapeau rond. Ce même individu, le 27, s'est présenté chez M. le repré sentant Léon Visart de Bocarmé, rue Philippe-le-Bon, 3. Il s'est fait passer pour le beau-frère de M. Van Hee, membre de la députation permanente de la Flandre Occidentale, ha bitant Ypres, et il a reçu, titre de prêt, 40 francs. Il disait qu'il avait un paiement faire. Le départ des frères Peltzer pour la maison centrale de Louvain est très prochain. On a permis Armand d'embrasser sa fille avant d'ac complir le voyage qui le doit jamais séparer du monde. L'entrevue a eu lieu la prison des Petits-Carmes, dans l'un des cabinets d'instruction. Pas n'est besoin de dire quecette entrevue a été déchirante. Armand, reconduit ensuite sa cellule, pleurait et hurlait ce n'est pas trop dire. La jeune fille était venue la prison des Petits-Carmes, accompagnée de sa tante, la sœur des condamnés. Le, kraek de Bruxelles. Nous avons gardé une grande réserve propos de l'affaire Van Damrae. Mais main tenant que Van Damme est arrêté, et que le tribunal de commerce a prononcé sa faillite, nous n'avons plus aucune espèce de raison pour ne pas faire connaître les délits qui sont imputés l'agent de change de la rue du Marais. Il est accusé d'avoir détourné et vendu les dépôts qui lui avaient été confiés. Il s'agit d'une somme considérable, mais des personnes de sa famille, qui ont été dépouillées par Van Damme, n'ont pas porté plainte cela diminue le chiffre des détournements qui lui sont reprochés. Parmi ces der niers figure une somme de 40,000 fr. appartenant une as sociation ouvrière. Van Damme ne semblait pas avoir conscience de la gravité de sa situation. Depuis huit jours, toute la bourse savait que le pot-aux-roses était découvert, et pourtant l'agent de change venait en bourse comme l'ordinaire. On dut lui dire que ce n'était pas sa place. II y a plusieurs années déjà, le bruit courut que Van Damme avait entamé ses dépôts. Ge fut lors de l'ouverture de la succession du vicomte de Grimberghe. Celui-ci avait deux millions chez l'agent de change. Quand il s'agissait de rendre les comptes aux héritiers, il manquait 2b0 mille francs. Néanmoins l'affaire ne s'ébruita qu'à demi et l'exé cuteur testamentaire consentit être payé en traites pour cette somme. Van Damme n'en mit que plus d'ardeur jouer la bourse pour rattraper les 250,000 francs, et tous les dépôts y ont passé. (Indépendance). Un grave accident a failli arriver, Lundi après-midi, la gare du Nord. Un prêtre qui paraissait avoir trop fêté la dive bouteille, puisqu'il chancelait comme un Polonais, devait prendre, vers cinq heures et demie, le train pour Anvers. Le train venait de se mettre en marche. Le prêtre a sauté sur le marche pied; il est tombé la renverse, sur le dos, la tète frappant la pierre du cabarca- dère. Le sang a jailli des oreilles et du nez. Comme il vou lait se relever, une dame s'est précipitée sur lui et l'en a empêché avant que le train fût passé.

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Le Progrès (1841-1914) | 1883 | | pagina 2