862. IJi manche,
8 Avril 1883.
6 francs
43« année.
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JDlIRiAL «'VPRKS K'I t.* t fl il UN DlftSKM frlAT.
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Courtrai, 3-30 9-38 11-18 2-41 3-23.
Courtrai-Rruxelles, 3-30 9-38—11-16 -2-41 3-23.
Courtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 3-25.
BULLETIN POLITIQUE.
L'incident Galliffet a reçu sa solution. Le ministre
de la guerre en a conféré avec M. Jules Ferry, et il
a été décidé que les ordres qui avaient été donnés
pour l'exécution des manœuvres avec cadres sur la
frontière de l'est seraient abandonnés, par suite de
considérations d'ordre budgétaire.
L'organe officieux du ministère des affaires
étrangères d'Italie, le Diritto, dément son tour
formellement l'existence d'une triple alliance de
l'Allemagne, de l'Autriche et de l'Italie. Nous n'y
avons pas cru un instant.
L'arrestation Kiel de M. Vollmar et d'autres
députés au Parlement allemand qui étaient allés
assister a un congrès de socialistes, clandestinement
tenu Copenhague, a vivement ému l'opinion pu
blique en Allemagne. Il paraît que les députés en
question ont été fouillés, la police espérait saisir sur
leur personne des papiers compromettants naturel
lement elle n'a rien découvert et il a fallu relâcher
les prisonniers, le fait d'assister un congrès
l'étranger ne constituant pas apparemment un motif
suffissant. Les soupçons de la police ne justifient pas
davantage l'arrestation temporaire des voyageurs, et
il est certain que les prescriptions légales sur la
matière n'ont pas été observées. Aussi, les mesures
arbitraires dont leurs collègues ont été victimes, j
ont-elles été vivement commentées dans leurs cou- j
loirs du Parlement. On parle d'une interpellation i
qui serait adressée au gouvernement par les députés
socialistes.
Suivant les nouvelles que l'on transmet de Copen
hague aux journaux de Hambourg, les débats du
congrès auraient été fort animés. On s'y serait
occupé notamment des futures élections au Parle
ment allemand et des projets économiques du chan
celier. Les députés allemands auraient annoncé leur
intention de combattre ces projets outrance. Ils se
seraient hautement déclarés, toutefois, contre l'usage
des matières explosibles et autres moyens violents
par lesquels se manifestent dans beaucoup de pays
les revendications sociales.
En Allemagne, on le sait, les élections générales
doivent avoir lieu régulièrement l'année prochaine,
moins d'une dissolution antérieure, laquelle soit
dit en passant, on ne croit plus guère.
On raconte qu'un membre conservateur ayant in
terrogé ce sujet le chancelier, celui-ci aurait ré
pondu qu'il ne songeait pas plonger prématurément
le pays dans une agitation électorale. Cela n'a rien
d'improbable, d'autant plus que les chances pour le
gouvernement sont pour le moins douteuses.
On se rappelle la discussion violente qui a eu
lieu, il y a quelques semaines la Chambre des
députés de l'Autriche cisleithane sur la demande en
autorisation de poursuites contre M. Schœnerer
député. Cette autorisation a été accordée. On annon
ce de Vienne que le procureur impérial, ne trouvant
pas dans les faits reprochés M. Schœnerer d'élé
ments constitutifs d'un crime, a abandonné l'accusa
tion.
Extrait de la liste des travaux publics,
exécuter en 1884, qui concerne notre province:
Art. 20. Canal de Nieuport, par Fuîmes
DunkerqueExpropriation et travaux.
Crédit demandé: 100,000 fr. Ce crédit sera
affecté aux dépenses résulter des travaux de
recreusement, d'élargissement et d'approfon
dissement de la partie belge comprise entre
Furnes et Dunkerque.
Le gouvernement français se montre disposé
racheter la partie de ce canal située sur son
territoire et qui est actuellement dans la main
d'une société concessionnaire mais il ne
procéderait ce rachat que si le gouvernement
de notre pays était décidé mettre en bon état
la sectionbelge.Dans ces conditions.il y a lieu
pour nous d'exécuter les travaux reconnus
nécessaires pour améliorer cette section de
canal.
L'amélioration projetée aura pour effet de
créer, concurrement avec l'achèvement du
canal de la Lys l'Yperlée et l'établissement
du canal du Centre, une ligne de navigation
grande section, entre l'ouest de la Belgique
et le nord de la Frar.ce d'une part, et le bas
sin de la Meuse et l'est de la France, d'autre
part.
Voici comment le Gaulois raconte l'arres
tation de M. Philippart.
Depuis sa catastrophe de 1879, Simon
Philippart n'avait guère fait parler de lui: il
s était, il est vrai, occupé de plusieurs affaires
financières, mais toujours l'étranger en
Belgique, sa patrie, en Angleterre, en Russie.
En R,ussie, il avait acquis des forêts, et
la vente des bois abattus avait rapporté ses
commanditaires et lui des bénéfices fabu
leux.
En Angleterre, il avait constitué, sous les
titres de The french electrical power storage
company limited capital livres sterling
1,075,000, une association pour exploiter un
brevet d'invention d'appareils électriques con
nus sous le nom d'accumulateurs Faure, et
qui ont figuré l'exposition d'électricité, dans
un élégant pavillon qui avait pour enseigne:
Force et Lumière.
Hier soir précisément, chez Bignon, ave
nue de l'Opéra, a eu lieu l'inauguration d'un
lustre de la force de six lampes Swan, alimen
tée par la lumière électrique avec l'accumula
teur Faure.
En Belgique enfin, il avait plusieurs
affaires en litige, et, malgré les promesses
qu'il avait faites et les engagements qu'il avait
pris, les personnes avec lesquelles il était en
relations d'affaires ne pouvaient arriver rien
obtenir de lui.
Des plaintes furent alors déposées au
parquet de Bruxelles, et un mandat d'arrêt
fut décerné contre lui.
Simon Philippart ayant établi son domi
cile Paris, rue des Immeubles-Industriels,
5 et 7, où sont également situés ses ateliers
d'appareils électriques, et ses bureaux, 5,
avenue de l'Opéra, le parquet de Bruxelles
adressa au parquet de Paris un mandat
d'amener contre lui.
Et hier matin, dix heures, M. Kuehn,
commissaire de police du quartier St-Germain-
l'Auxerrois, se présentait, 5, avenue de l'Opé
ra, pour procéder, en vertu du mandat d'arrêt
qui lui avait été remis par le parquet, l'ar
restation de Simon Philippart, qui serait in
culpé de falsification d'écritures et d'escroque
ries.
Il fut répondu ce magistrat que M.
Philippart devait se trouver en ce moment
ses ateliers rue des Immeubles-Industriels,
mais que certainement il serait de retour
onze heures.
A l'heure indiquée, Simon Philippart
arrivait en effet, 5, avenue de l'Opéra; derrière