Les tricycles postaux.
Avis.
Nouvelles locales.
GRAND CONCERT
Nonvelles diverses.
On sait qu'il ne suffira pas de recourir l'emprunt
pour nos dépenses extraordinaires, qu'il faudra aussi
trouver des ressources pour parer l'insuffisance j
des recettes ordinaires. Celles-ci, on ne peut guère
les demander qu'à l'impôt.
On m'assure qu'il sera proposé d'établir un impôt
sur les assurances les polices devraient être
l'avenir faites sur timbre et enregistrées.
On commence se préoccuper des élections géné
rales de la garde civique qui ont lieu dans quatre
semaines. Inutile de dire que la politique s'en mêle
ra. Dans presque toutes les villes de province, et
même Bruxelles, le parti clérical cherche
s'emparer de la milice citoyenne. Le travail se fait
très mystérieusement, avec des airs de conspiration.
11 importe que les libéraux ouvrent l'œil de ce côté.
Nous ne demandons pas que la garde civique soit
libérale, mais il ne faut pas permettre que les
cléricaux s'en fassent un instrument politique.
Dans l'article encadré de noir qu'il consacre
Louis Veuillot, le Bien public s'écrie
On essaya de le faire passer pour une espèce de
condottière de plume, violent, injuste, passionné,
pour un détrousseur de réputations, un fanatique
ennemi du progrès, un spadassin qui jouait du bâton
devant l'Arche, etc. Nous ne garantirions même pas
que quelques catholiques ne se soient laissé prendre
ces odieuses caricatures.
La feuille gothique a bien raison de ne rien ga
rantir et l'on est même en droit de s'étonner qu'elle
ail l'oubli si facile.
Le Bien publie ne se rappelle donc plus ce que
Laeordaire disait de la coterie veuillotine: Une
injure pour substantif, une autre pour adjectif,
voilà toute l'affaire. Ces gens-là perdraient Dieu
lui-même, si Dieu pouvait se perdre
Le Bien public n'a donc plus de souvenir de cette
foudroyante apostrophe que M. Dupanloup, le célè
bre évêque d'Orléans, lançait, dans son Avertisse-
ment de 1869, au rédacteur en chef de l'Univers
Vous vous donnez dans l'Eglise un rôle qui n'est
pas tolérable.Le moment est venu de se défendre
contre vous. J'accuse vos usurpations sur l'épis-
copat et votre intrusion perpétuelle dans les plus
graves et délicates affaires... Je vous accuse d'ac-
cuser, d'insulter et de calomnier vos frères dans
la foi... Vous rendez le pape odieux; vous amas-
sez des tempêtes contre l'Eglise... Vous vous plai-
sez poser les thèses les plus exorbitantes,les plus
provocantes, les thèses mêmes de nos ennemis les
plus acharnés et dans les mêmes termes. Vous perpé-
tuez ainsi, vous éternisez autant qu'il est en votre
pouvoirau milieu de nous,ces affreux malentendus
qui nous dévorent. Si votre langage était celui de
tous les organes religieux parmi nous; s'il était
avéré que \os doctines sont bien nos doctrines,
celles de l'Eglise, les harnes que vous soulevez se-
raient aussi universelles qu'elles sont formidables,
l'Eglise serait mise au ban des nations civilisées.
Le Bien public a la mémoire bien courte.
Le gouvernement n'entend pas que MM. les curés
logent chez eux les instituteurs libres. Le presbytère,
soutient-il avec raison, appartient la commune, et
le curé ne peut pas s'en servir pour subsidier indi
rectement un enseignement établi en haine de
l'enseignement donné par la commune.^
Le Courrier de Bruxelles crie l'abomination de
la désolation. Bien! Mais que ferait Mgr Dechamps,
d'après lui, si l'un ou l'autre curé s'avisait de donner j
l'hospitalité un instituteur communal?
Nous avons, il y a quelques mois, soumis'M. le
ministre des travaux publics l'idée de tenter l'emploi
des tricycles pour la distribution des correspondan
ces postales dans les communes rurales.
M. Olin, qui est homme de progrès et d'initiative,
a aussitôt fait étudier par son administration les
moyens pratiques de tenter cet essai.
La direction des postes a mis en œuvre un procé
dé très simple et très économique pour faire cet
essai: elle s'est adressée aux principaux dépositaires
de tricycles anglais, ou américains, Bruxelles, et
elle a conclu avec eux un contrat par lequel ils s'en
gagent fournir, aux agents des postes de certaines
localités qui se prêtent particulièrement la circula
tion de ces appareils de locomotion, le nombre de
tricycles nécessaires titre d'essai.
En réalité, c'est la spéculation privée qui va faire
ces essais et on ne saurait nier que son intérêt
répond de son zèle ce ne sera point la faute des
fabricants de tricycles ou de leurs dépositaires en
Belgique si les essais ne donnent pas de bons résul
tats.
Des expériences avec les tricycles postaux vont
donc être faites bientôt
1° A Enghien, Bassilly, Middelkerke, Ton-
gres, Ville- Pommeœul et Meulebeke
2° A Ottignies, Chimav, Beaumont, Aude-
narde et Assche v
3° A Fléron, Herstal, Visé et Engis.
Pays plat et pays montagneux, comme on voit.
Nous ne prétendons pas que l'usage des tricycles
pour la poste puisse devenir général sans nul doute,
dans certaines localités, les côtes trop élevées, les
pentes trop raides, l'état des chemins vicinaux de
petite communication s'opposeront cet usage. Mais j
dans beaucoup d'endroits le tricycle rendra, pen- j
sons-nons, de réels services en permettant aux fac-
teurs de desservir leur clientèle beaucoup plus rapi
dement et d'une façon beaucoup moins fatigante
qu'aujourd'hui.
En tous cas, notre idée n'était point aussi insen
sée que quelques-uns l'ont dit, puisque le gouverne
ment s'est résolu l'expérimenter.
Gageons, d'ailleurs, dit la Chronique, que plus
tard nos confrères les plus Sceptiques se vanteront
tranquillement d'avoir les premiers proposé
l'emploi du tricycle postal. G. B.
La Hollande célèbre le trois centième anniversaire
de la naissance d'un de ses plus glorieux enfants,
de Hugues Grotius, né Delft, le 10 Avril 4583.
Des coui's normaux temporaires pour la prépara
tion d'institutrices d'écoles gardiennes communales
seront ouverts dans les villes ci-après indiquées.
A. Cours flamands, Anvers, Molenbeek-Saint-
Jean, Gand et Bruges.
B. Cours français, Bruxelles, Mons, Char-
leroi, Liège et Namur.
L'ouverture de ces cours aura lieu le 15 Mai et la
clôture le 11 Août 1883.
Les demoiselles ou dames de nationalité belge,
âgées de 17 ans au moins et de 30 ans au plus, qui
désirent être appelées l'examen d'admission, doi
vent en faire la demande, avant le 16 Avril courant,
au Gouverneur de la province oii elles ont leur
domicile.
Cette demande doit être accompagnée
1° D'un exti i', d l'acte de naissance de la postu-
2" D'un certificat de moralité et de bonne con
duite délivré, date récente, par l'administration
de la commune où la postulante a son domicile.
L'examen d'admission aura lieu dans chaque
chef-lieu de province, devant un jury nommé par le
gouvernement.
Pour renseignements s'adresser au bureau du
Journal.
donné, au bénéfice des veuves et des orphelins
des naufragés de Heyst,Blankenberyhe et la
Panne, le Dimanche 15 Avril 1883, 8 heures
du soir, en la Salle de Spectacle, avec le bien
veillant concours de
Royal de Bruxelles,
B°" de Jamblinne, chanteur de genre,
PROGRAMME:
4 l'artio.
(Gazette).
(Economie).
M"1" Mahieux, cantatrice, lauréat du Conservatoire
MM. Ligy, violoniste,
Dondeyne, Baryton,
Pollet, Ténor,
La Section Chorale de là Société des Choeurs,
La Symphonie du Cercle Musical.
1. La Dame Blanche, ouverture pour
symphonie, Boièldieu.
2. David chantant devant Saiil, air
chanté par M. Dondeyne, Bordèze.
3. Hêrodiadeair chanté par M"' Mahieux,
Massenet.
4. Hymne l'Harmonie, chœur, de Rillé.
5. Fantaisie-Capricepour vioton
exécutée par M. Ligy, Vieuxtemps.
6 Duo des Vêpres Siciliennes, chanté
par MM. Pollet et Dondeyne, Verdi.
7. Chansonnette dite par M. le Baron de
Jamblinne,
S* Partie.
1. Fin morgenein middag, ein abend
in Wien, ouvert, p' Symphonie, Von Suppé.
2. Sérénade, chantée par M"* Mahieux, Braga.
3. Air de.Joseph, chanté par M. Pollet, Méhul.
4. Dans la Forêt, Chœur, Kiicken.
5. Variations sur des airs Russes, exé
cutées par M. Ligy, WienawskL
6. La Fanfulla, valse chantée par M"«
Mahieux,
7. Chansonnette dite par M. le baron
de Jamblinne,
Le piano sera tenu par MM. Devers et Moerman.
Ou pourra se procurer des cartes deux
francs au contrôle.
C'était le 9 Avril, que S. M. le roi Léopold II entrait
dans quarante-neuvième année. Notre Roi est né le 9
Avril 1833, au château de Laeken.
C'est cette occasion que le carillon s'est fait
entendre.
Un incident est arrivé Samedi, 9 1/2 heures du matin,
dans la station d'Ingelmunster. Par suite d'une fausse ma
nœuvre d'excentrique, un train de marchandises s'est jeté
sur un train de voyageurs. Le choc a été très violent, mais
personne n'a été blessé. Le matériel a été beaucoup endom
magé.
Le 6 courant, vers minuit, un incendie a réduit en
cendres une écurie avec ce qu'elle contenait d'instruments
aratoires, au préjudice des enfants Vanfleteren, Lendelede.
Une vache a également péri dans les flammes. Les pertes
sont évaluées 850 fr. et sont couvertes par assurance. La
cause est inconnue.
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