:V 895. Jeudi,
43e ANNÉE.
19 Avril 1883.
6 FRANCS PAR m.
JOURNAL D'APRES ET DE I, "ARRONDISSEMENT.
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fr Janvier.
Heures de départ cTYpres
Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00
BULLETIN POLITIQUE.
Le tableau détaillé des recettes du trésor dans
les trois premiers mois de l'exercice courant, publié
par le Journal officiel français a causé une certaine
émotion dans le public. Il constate que les recettes
de l'année courante sont inférieures, pour le pre
mier trimestre, de 5,454,000 fr., aux évaluations
budgétaires. Les journaux réactionnaires s'emparent
naturellement de ce fait pour crier la ruine pro
chaine de la république.
Si la moins-value continuait pendant toute l'an
née, l'équilibre du budget ordinaire serait détruit,
et l'exercice se solderait par quelques millions de
déficit. 11 faut donc, plus que jamais, être sobre de
nouvelles dépenses, sans qu'il y ait concevoir de
l'inquiétude propos de la situation.
La moins-value en question résulte du mode d'é
valuation des recettes qui a été employé, pour la
première fois, dans le budget de l'année courante.
A propos de la nouvelle, parue simultanément
dans le Tagblatt de Vienne et dans la République
française de Paris, au sujet de prétendues négocia
tions pour une visite du Boi Humbert Berlin 1 Ita
lie déclare que ce bruit est considéré Rome, dans
les cercles officieux, comme une invention tendant
soulever une question délicate entre l'Italie et les
deux empires.
Nous avons peu de nouvelles sur l'impression
produite par le message de l'empereur Guillaume.
Une dépêche particulière du Temps affirme que cet
acte a été accueilli par les conservateurs des diver
ses nuances, avec une satisfaction visible et que
l'impression est, en revanche, très pénible dans les
groupes libéraux. 11 n'en pouvait pas être autre
ment. Les quelques journaux libéraux dont l'opi
nion sur ce sujet nous est parvenue s'expriment avec
une grande modération de langage, mais ne parais
sent nullement découragés.
L'union libérale et les progressistes ont résolu,
paraît-il, dès le premier moment, de proposer une
adresse l'Empereur les nationaux libéraux ne
se sont pas encore décidés, leur chef, M. de Bcnnig-
sen, étant absent de Berlin.
D'après un télégramme de Berne, le Conseil fédé
ral helvétique, considérant que la Suisse n'a aucun
représentant diplomatique en Russie, a décidé qu'elle
ne serait pas représentée aux fêles du couronnement
Moscou.
L'adresse au Roi que le Folkheting danois vient
d'adopter fait ressortir l'irritation sans cesse crois
sante de la nation contre le ministère dont la politi
que, tant intérieure qu'extérieure,n'estpoint, dit-elle,
conforme aux intérêts du pays. Malgré les quatre
dissolutions qui ont eu lieu, la grande majoritéde là
nation a approuvé l'opinion de la Chambre en con
séquence, il n'est point possible de trancher le litige
par cette voie. Nous nous adressons donc, conclut
l'adresse, au trône dans l'espoir que le Roi réussira
rétablir l'équilibre entre les divers organes du
pouvoir législatif afin d'en assurer le fonctionnement
efficace.
Y près, le 18 Avril 4883.
Dimanche dernier a eu lieu le Concert de
bienfaisance au profit des veuves et orphelins
des naufragés de Heyst, Blankenberghe et la
Panne. La salle de concerterait littéralement
bondée de monde; le public par sa grande
affluence, a voulu témoigner que ce n'est pas
en vain qu'on a fait appel sa charité. Quant
l'exécution du concert elle a été excellente;
nous pouvions du reste nous y attendre, con
naissant le concours de véritables artistes tels
que M. Ligy, violoniste; M. Dondeyne, bary
ton M. Follet, ténor, et principalement
M"e Mahieux, cantatrice, lauréat du Conser
vatoire Royal de Bruxelles. M"e Mahieux,
outre une voix d'une pureté et d'une souplesse
admirables, est douée d'un talent de déclama
tion de tout premier ordre; sa belle poésie,
l'Epavemorceau tout de circonstance, a été
accueillie par des tonnerres d'applaudisse- j
ments. N'oublions pas de rendre un juste
tribut d'éloges M. le Bon de Jamblinne, qui, I
comme toujours, a su provoquer l'hilarité la J
plus folle. Somme toute, le punlic a été réelle
ment satisfait; chacun a pu se dire que tout
en contribuant une bonne œuvre, il avait
passé une agréable soirée.
I Dédié HI. Woesle.
Dans les environs d'Ypres, on refuse,comme
S les années antérieures, l'absolution aux pa
rents qui envoyent leurs enfants aux écoles
communales, et même aux personnes qui
osent dire qu'ils appartiennent l'opinion
libérale.
C'est Voormezeele, surtout, qu'on excom
munie de plus en plus et cela pour satisfaire
MM. Sunnont de Volsberghe et de Gheus,
deux propriétaires catholiques, domiciliés en
cette commune, et qui n'ont, paraît-il, qu'une
influence insignifiante.
Courage! amis de Voormezeele, travaillez
et ne vous laissez pas conduire par des fana
tiques qui veulent dominer en toute chose, et
vous priver de vos libertés les plus chères.
Un abonné.
Un fait vraiment, révoltant vient d'être posé
par notre clergé.
MHe Marie Boyaert, jeune institutrice
Blankenberghe, était tombée assez dangereu
sement malade. Elle revint cnez ses parents
Bruges. Comme son état ne faisait qu'empi
rer, elle demande un prêtre.
Arrive le curé de Sainte-Anne.
Celui-ci, avant de donner cette jeune fille
ce que l'on veut bien appeler, dans certain
monde les secours de la religion pose ses
conditions Il faut que la jeune institutrice
qui compte peine 18 ans quitte l'en
seignement officiel, si elle obtient la guérison
Mais je ne puis pas faire cette promesse,
Monsieur le curédit la pauvre fille en pleu
rant je suis le soutien de mes parents.
Si vous ne le pouvez pas répondit
brutalement le curé je ne puis vous admi
nistrer les derniers sacrements.
Et l'homme du Dieu qui a dit: allez et par
donnez s'en alla sans pardonner.
La fin de Mlle Boyaert paraissant prochain,
les parents cherchèrent un autre ecclésiasti
que. Lorsque celui-ci arriva, la pauvre fille
venait de rendre le dernier soupir.
Et voilà, comme quoi, d'après M. Woeste,
le clergé ne refuse plus les sacrements aux in
stituteurs officiels.
Ajoutons que, sur les instances de la famil
le, le clergé a reçu le corps de l'institutrice
l'église et a célébré un service.
Il y avait tirer une carotte; les hommes
noirs étaient là.
Cette affaire a soulevé en notre ville une
véritable indignation (Avenir des Flandres
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Idem. Pour le restant du pays7_qq
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