874. Dimanche,
20 Mai 1883.
6 FRANCS PAR AN.
J OU II A AL DÏI'RES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
i\os petits vicaires.
N
43' Mite.
Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues
I'QUEJu France - 1 Agence Havas, 8, Place de la Boui'se, - «.icm^uc, i Ausiru-nuiigne et ut ouïsse cuez nuuuu posse i Annoncen-cxpeamoni
Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Sluttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et
C", 30, Cornhill, E C et 3, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C"
38, Park Row-New-York.
- Par 1 Agence Haras (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants:
Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour I Allemagne, f Austro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedition)
Les dernières nouvelles de Madagascar signalent
une recrudescence d'hostilité dans l'attitude des
indigènes l'égard des nationaux français établis
dans l'île. Le 15 Avril, un créole de la Réunion,
M. Louis Ribe, établi Madagascar depuis 20 ans,
et son domestique, ont été assassinés, dans les envi
rons de Mahanoroo. Les autorités locales se déclarent
impuissantes trouver les meurtrière. La frégate la
Flore, portant le pavillon de l'amiral Pierre, est tou
jours, Tamatave, où sa présence est nécessaire
la sécurité des Français.
Les français viennent de s'emparer de Nam-Dinh,
„en Cochinchine.
Les journaux particularistes allemands viennent
de soulever une question importante de droit consti
tutionnel, celle de savoir si l'empereur d'Allemagne
a ou non le droit d'adresser directement au Parle
ment des messages. Ces journaux, ainsi que la presse
progressiste et celle du parti du peuple, soutien
nent la négative; les journaux officieux et nationaux-
libéraux, l'affirmative.
A la Chambre des députés d'Italie, la discussion
générale de la motion de défiance présentée par M.
Nieotera a été close, après le discours annoncé et
tant attendu de M. Depretis. Le chef du ministère a
posé très catégoriquement la question de cabinet, en
déclarant qu'il ne restera au pouvoir que s'il obtient
un vote approuvant nettement sa politique.
Nous avons eu raison de ue pas accepter sans
réserve l'heureuse nouvelle de la conclusion de la
pfcix entre le cutii ei ie rerou. uhw uouvene nest
pas démentie, et il est souhaiter qu'elle ne le soit
pas; mais toujours est-il que le département des
affaires étrangères de New-York fait annoncer qu'il
n'a reçu aucune information de nature assurer
l'authenticité de la nouvelle de la paix.
L'Arrêté Royal portant la suppression du
traitement des 197 vicaires fait pousser des
cris d'orfraie notre presse cléricale.
La Gazette de Liège se distingue dans ce
charivarie.
En ce temps de dynamite et de revendica
tions agraires, l'organe de l'Evêque de Liège
trouve que cette suppression encouragera les
menées anarchistespareeque, dit-ilnos pe
tits vicaires sont les agents de l'ordre et de la
consécration sociale. Qui s'en serait douté
Rendez simplement aux différents diocèses
leurs vicaires supprimés: 52 celui de Mali-
nes 37 celui de Bruges 34 celui de Gand;
38 celui de Liège 10 celui de Namur; 26
celui de Tournai et la Société pourra dormir
sur les deux oreilles elle sera sauvée
«La vérité vraie comme disait un jour
Monsieur Thiers, c'est qu'il y a beaucoup
rabattre de ce portrait si flatté de nos petits
vicaires. Si l'on veut les peindre d'après na
ture, c'est dans l'enquête scolaire qu'il faut les
chercher.
Là ils apparaissent,ainsi que XIndépendance
Belge le dit très bien Comme de singuliers
agents de l'ordre, qui combattent pour l'or-
dre des Jésuites mais coup sûr, pas pour
l'ordre dans l'Etat.
S'il fallait en chercher la preuve ailleurs
que chez nous, l'Irlande, l'Espagne, la Russie,
1 Italie n ont-elles pas aussi leurs prêtres?
Cela empêche-t-il là l'existence des Invincibles,
de la main noire et des nihilistes de se mani
fester par des forfaits sans précédents?
Il s'en suit donc que malgré les petits vicai
res, tous ces rêveurs de boulversement social
fie s'en portent pas plus mal au contraire et
ijétait du bras séculier l'on en verrait bien
d'autres dans ces pays.
Le premier élément d'ordre dans la Société,
La respectent-ils nos vicaires, du moment
que les parents d'un enfant ne veulent pas le
mettre dans l'école du clergé
Ils en font litière et abusent des moyens
spirituels pour contraindre ces parents récal
citrants, quoique bien inspirés, passer par
leur arrogance sacerdotale.
Le Gouvernement libéral a pour devoir
d'assurer le service de la Religion, qui est un
service public, par un nombre rationnel de
prêtres.
Mais il n'est pas obligé de souscrire toutes
les sinécures, toutes les exagérations d'em
plois qu'il plairait aux Evêques de créer.
S'il était prouvé par des faits, malgré la sup
pression des traitements qui vient d'être dé
crétée, qu'il y aurait encore trop de petits
vicaires relativement aux services qu'ils ren
dent, qui pourrait trouver redire ce qu'au
moment où les économies s'imposent afin de
rétablir l'équilibre dans nos finances de nou
velles suppressions devraient avoir lieu
Lorsque l'on épluche tous les budgets pour
y supprimer le superflu, pourquoi celui du
culte échapperait-il seul cette mesure d'é
conomie financière
En tous cas, ce que l'on peut constater, no
tamment la campagne, c'est que nos petits
vicaires ressemblent un peu la Madame Be-
noitou de la comédie de Sardou, laquelle était
toujours sortie.
Combien de fois n'avons-nous pas vu dans
nos maisons communales, qui sont malheu-
PARAISSANT l,i; JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQÎjÏRÏT eundo.
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
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Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39.
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Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-58 6-22.
Courtrai, 3-30 9-58 11-16 2-41 5-25.
Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-25.
Courtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25.
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BULLETIN POLITIQUE.
Les journaux français s'occupent beaucoup, depuis
quelque temps, de l'état de la santé de M. le comte
de Chambord. Tandis que l'Union, après avoir donné
un démenti catégorique aux bruits fâcheux qui étaient
répandus ce sujet se renferme maintenant dans un
silence absolu, le Temps publie des dépèches plus
ou moins alarmantes dont la dernière, datée de
Vienne, 16 Mai, porte que toutes les nouvelles de
Trieste et de Goritz s'accordent dire que l'état du
comte de Chambord est très grave. Suivant une
dépêche reçue par la Nouvelle Presse libre, le duc
d'Aumale et le duc de Chartres seraient attendus
sous peu Goritz. Ce dernier détail demande tout
au moins être confirmé, et il est peu probable qu'il
le soit. Tout ce qui résulte de ces contradictions,
c'est qu'il est très difficile aux correspondants des
journaux, comme le fait remarquer une feuille pari
sienne, de savoir exactement ce qui se passe Goritz,
où est actuellement le comte de Chambord.
Ypres, le 19 Mai 1883.
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