La proposition de Babel.
Le tiers ordre de Saint Fr
Beaux Arts.
la conviction Soi par vos vertus et voire dévouement
k tout t pr-'uve vous avez bien mérité de vos eorici-
toyeus et que vous jouirez dans un inonde meHIëur du
bonheur éternel.
Dans votre numéro du 14 de ce mois, vous
-dites qu'une réclamation très vive vous a été
faite au sujet d'une altercation qui aurait eu
lieu Dimanche 10c', entre un Mrde Bailleulef
H^bn membre de la commission des courses.
Nous vous dirons. Monsieur l'Editeur, que,
quelles que soient les différents qui aient pu
surgir entre votre correspondant de Bailleul
et un membre de- la commission du Sport
Hippique d'Ypres, cette commission décline
toute responsabilité en ce qui concerne les
actes individuels posés par ses membres en
dehors de leurs attributions.
Agréez, Monsieur l'Editeur, l'expression de
nos sentiments distingués.
Ypres, 19 Juin 1883.
Voici les réfections judicieuses qu'inspire la pro
position de révision de la Constitution la Gazette,
journal qu'on ne pourra qualifier de doctri
naire réflexions auxquelles il serait difficile de
ne pas se rallier:
Le parti libéral n'avait pas encore, faut-il croire,
suffisamment de grosses difficultés sur les bras.
Six membres de l'Extrême-Gauche, MM. Demeur,
Janson, Dansaert, Féron, Arnould et Robert, se
sont entendus pour lui en susciter une nouvelle en
portant devant la Chambre la question de la révision
immédiate de l'article 47 de la Constitution.
Toutes nos félicitations aux auteurs de la proposi
tion. Ils ne pouvaient pas mieux choisir leur moment
On allait s'entendre, le bruit en courait, sur la
réforme électorale proposée parle gouvernement.
On ne désespérait pas non plus de s'entendre sur
la question des impôts.
Pensez donc quel grave péril le libéralisme pou
vait être exposé si les libéraux arrivaient se mettre
d'accord sur ses deux questions
Et tout de suite, avec un dévouement qui n'a d'é
gal que leur discernement politique, ces six repré
sentants libéraux se sont concertés pour en soulever
une troisième, la révision de la constittuion, avec
l'assurance que sur celle-ci du moins, nul accomode
ment actuel n'était craindre.
Encore si les signataires de la proposition s'étaient
mis d'accord pour formuler une réforme électorale
précise, sur laquelle la chambre et le pays auraient
pu délibérer en connaissance de cause
Mais non. Ils ne s'expliquent nullement sur ce
qu'ils voudraient mettre la place de l'article 47.
Et ils ne pouvaient pas s'expliquer, par la raison
que sur les six membres qui ont signé cette proposi
tion, il n'y en a pas trois qui soient du même avis.
MM. Féron et Robert sont partisans du suffrage
universel sans condition.
M. Janson ne l'admet qu'avec une certaine garan
tie de capacité.
M. Arnould réclame la substitution de la repré
sentation des intérêts la représentation du nombre.
Autant de signatures, autant d'opinions différen
tes. C'est la proposition de Rabel.
Hé messieurs, avant d'agiter le pays, commen
cez donc, s'il vous plait, par vous mettre d'accord
entre vous:
Vous demandez
nous d'abord
Le sayvz-
Taisez-vous
nous vous suivions Diles-
voujra- nous mener.
îfes»le.^S7ë Le savez vous pas?
nousJa paix.
H
Les feuilles cléricales publient les
du tiers-ordre séeuliér de Sl-Fra
viennent d'être décrétées Rome,
année. Il n'est pas sans inlçr$fcil<
quelques-unes des règles de cette
laquelle le clergé cherche aujourd'hui affilier, par
tous les moyens possibles," les dames, les demoiselles
et jusqu'aux servantes.
Pour être reçu du tiers-ordre, il faut être âgé de
14 ans. D'après l'article 2, les femmes mariées ne
peuvent être affiliées sans la connaissance et le'con
sentement du mari. Fort bien; mais comme on
craint, avec raison, que beaucoup de maris ne con
sentent pas, l'art. 2 ajoute Et si l'on croit devoir
se passer du consentement du mari,c'est seulement
sur la proposition du prêtre, juge de la conscience
de ces femmes. On substitue le consentement du
prêtre celui du mari et le tour est joué.
Le règlement prescrit aux affiliés et affiliées de
laisser de côté dans ieurs toilettes une élégance trop
luxueuse, de-s'abstenir avec la dernière vigilance des
représentations théâtrales trop libres, d'observer la
frugalité dans leurs aliments, de jeûner les Vendredis
et de faire maigre les Mercredis, de réciter chaque jour
toute une série de prières, de faire leur testament en
temps utile (et naturellement de ne pas y oublier les
œuvres pies), de ne pas laisser entrer dans leur maison,
ni lire ceux qui dépendent d'eux, les livres et les
journaux qui peuvent faire dommage la vertu (on
sait ce que cela vent dire), de porter le scapulaire et
le cordon réglementaire, etc., etc.
Naturellement aussi, les petites et surtout les gros
ses souscriptions ne sont pas oubliées. L'argent n'est-il
pas le nerf de la guerre? Les affiliés, dit l'art 12,
«mettront en commun, chacun suivantses ressources,
une somme d'argent pour venir en aide aux plus
«pauvres des associés ou.... pour le service et la
«dignité du culte. Et comme le mari ignorera le
plus souvent que sa femme fera partie du tiers-ordre,
Madame se gardera bien de lui demander son consen
tement pour disposer de l'argent de la communauté.
C'est tout fait moral
Les affiliés ne pourront jamais prêter de serment
«sinon encasde nécessité. Ils éviteront les mauvaises
paroles, les plaisanteries bouffonnes. Ils sedonne-
ront la discipline le soir s'ils ont accompli quelque
acte semblable...
Cettediscipline, si chère M. Veuillot, ne restera
donc plus confinéedans les couvents. Elle va faire son
entrée dans le monde profane avec le cordon de saint
François. Attendez-vous voir bientôt une jolie petite
discipline, dont on se servira le soir, buis-clos, faire
le plus bel ornement de la toilette de ces dames
i a,ifegg» o
Les journaux de Charleroi racontent qu'une foule
considérable a passé la nuit samedi sur pied pour
observer le phénomène miraculeux annoncé par un
curé des environs. Il s'agissait de voir la Vierge
assise sur la lune.
A Marchienne-Monceau, nombre de gens s'étaient
mis en étal de grâce pour être plus sûrs de jouir du
coupd'œil. Ils avaient communié le matin el s'étaient
munis de chapelets, scapulaires et eau bénite pour
faire leurs dévotions sur la route ou dans la campa
gne au moment où la Vierge apparaît sur ce singulier
siège.
du matin on n'avait encore rien vu
ulité était la moins robuste, s'en
mais un grand nombre resta jus -
arce qu'un bruit avait circulé que
re-là que la Vierge était apparue la
t surloiït, la croyance était bien ancrée
dans la réalité de cette apparition/Une repasseuse
qui demeprèon lace de la maison où tout récemment
encore on avait vu taVierge dans le fournil, assurait
que son fils l'avait positivement vue la nuit précé
dente. 1
Etait-il donc en état de grâce-, votre fils?
Non, il est soldat, et en rn'écrivant le miracle,
il me demandait de lui envoyer 10 francs pour aller
confessé et mettre une chandelle l'église.
A Mareinelle, une bagarre a failli se produire.Des
gamins qui circulaient autour du groupe des curieux,
pieusement attentifs, interrompaient leur dévotion
par des cris irrespectueux:
Elle viendra Elle viendra pas
As lu vu la lune? Etc., etc.
Une vieille, indignée, s'était élancée et avait saisi
un de ces pollissons par l'oreille et le pinçait très
fort, car il poussait des cris épouvantables. Mais
voilà le père du gamin qui intervient et empoigne la
vieille, que d'autres veulent venger. La bagarre allait
devenir générale, lorsque quelqu'un s'avisa décrier:
Arrêtez! la voilà! la voilà!
Aussitôt les combatlanls lâchèrent prise et se
tournèrent vers I astre argenté qui continuait sa car
rière dans une paisible majesté.
Cela dura jusqu'au jour. Personne n'avait vu la
Vierge, mais tout le monde avait vu la lune.
On sait qu'un concours a été ouvert par la ville de
Bruges pour l'érection d'un monument de l'honneur
de Breidel et De Coninc.
Le délai fixé pour l'envoi des maquettes a expiré
le 13. Le jury composé de MM. Viuçotle, De
Geyne, Vanden Abeele, Joseph Geefs, Goppieters et
Dobbelaere se réunira le 23 pour les examiner,
et peut-être déjà pour décerner la palme au vain
queur, s'il parvient se mettre tout de suite d'ac
cord.
v Le monument sera élevé sur la Grand'PJace de
Bruges. Il aura une importance exceptionnelle
qui a dû certainement tenter beaucoup d&nos sculp
teurs.
Le groupe bronze de Breidel el De Coninc
reposera sur une base monumentale en pierre de
taille,ornée d'inscriptions, de bas-reliefs et de figu
res.
Le coût du monument dans son emsemble pourra
atteindre une somme de 120,000 francs. On peut
faire quelque chose de bien avec cela.
Pour ne pas dégoûter les concurrents sé»ieux des
ennuis d'un travail fait en pure perte, dans le cas où
la palme ne leur serait pas décernée, le jury a déci
dé qu'il serait réparti, entre ceux qui ne seront
pas chargés de l'exécution du monument, des
primes, par ordre de mérite celui qui viendra
au Ie' rang, 3,000 francs, celui qui viendra au
2e rang, 4,000 francs, celui qui viendra au
3'-" rang, 3,000 francs.
De cette façon la chance d'avoir une œuvre réelle
ment méritante sera évidemment plus grande que
dans les concours ordinaires,dont très peu donnent de
bons résultats précisément parce que les meilleurs
artistes s'en éloignent pour les raisons susdites.
On dit qu'il est arrivé Bruges une vingtaine de
Adieu
Monsieur VEditeur,
La Commission du Sport Hippique.
[Meuse).
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