La presse el la révision constitutionnelle.
L'impôt sur ie tabac.
effet, je vous demande de remplacer les mois toute
personne citée de l'art. 13, par ceux-ci tout
individu dont la personnalité aura été atteinte.
De plus, il s'agit d'empêcher le droit de réponse
d être une vexation pour le journaliste, en l'obligeant
insérer des passages quelconques du Télémaque du
Coran, voire même des Etudes sur l'Humanité sans
rapport avec l'article auquel on veut répondre: il
faut en un mot que l'insertion réclamée soit une ré
ponse et de plus une réponse adéquate l'agression.
cet effet, je vous demande d'ajouter aux mots
le double de l'espace occupé par l'article qui l'aura
provoquée les mots suivants et soit relative
celle-ci
La jurisprudence avait admis en cette matière un
axiome peu juridique: Chacun est juge de çon in
térêt et de ce que cet intérêt comporte. Il convient
de rétablir la règle ancienne: L'intérêt est la mesu
re des actions.
En cas de contestation entre l'intérêt de la person
ne citée et celui du journaliste, les tribunaux décidè
rent.
L'article 13 du décret de 1831, ainsi amandé,
continuera être une protection pour les citoyens;
mais il cessera d'être un moyen d'oppression contre
le journalisme.
J'ai l'honneur de vous présenter, Messieurs, l'as
surance de mon profond respect.
(Signé) J.-B. Van Muldkrs,
éditeur de XEtoile Belge.
Bruxelles, le 20 Juin 1883.
h'Echo du Parlement, dès le premier jour, a
dit ceci
\1 Etoile belge, après avoir constaté la coïn
cidence sans doute fortuite qui se produit
entre les désirs des radicaux demandant la
révision de la Constitution et les vœux de
certains journaux cléricaux préconisant le
suffrage universel, estime que la prise en
considération sera sûrement rejetée, moins
que la Droite ne se décide appuyer les radi
caux, suivant le conseil de quelques organes
catholiques, pour former dans la Chambre
une majorité révisionniste.
Après avoir énuméré les formalités qu'en
traînerait, après la prise en considération, le
projet de révision en question, notre confrère
ajoute
La Chronique félicite vivement l'Extrême-
Gauche de sa résolution, qu'elle qualifie de
virile
La Meuse a reproduit, le premier avis de
XEtoile, qui disait ceci:
de (land exprime
Le Journal de Liège rnsère cette réflexion de
son correspojffdan£[b/i!X<dlois
Le
comme
Le Journal de Bruxelles demande ce que va
faire le chef du cabinet devant le nouvel assaut
àl'électorat dont il a livré les deux premiers
étages l'ennemi.
Le Courrier de Bruxelles:
Le Précurseur, par l'organe de son corres-*
pondant bruxellois
Le Bien public:
ml de Gand estime que jamais les
libérât» avancés ne pourraient, même en
leurs vues la totalité de la Droite,
tune dissolution des deux Chant
ions inconstitutionnelles des six révision-
ideurs des avancés bruxellois, ne trouve-
SÎvt auèuaikdio ni dans la presse ni dans les Associa-
libérales de province.
LUnion libérale de Verviers dit que la pro
position de révision n'aboutira pas plus au
jourd'hui qu'en 1871 et ne servira qu'à faire
de l'eau trouble.
La plupart des journaux libéraux se sont
prononcés contre la proposition de révision.
Samedi dernier a eu lieu la réunion des membres
de la société agricole de Tournai-Templeuve-Celles.
L'ordre du jour portait, impôt sur le tabac.
En dépit des personnes bien informées qui
assurent au ministère que ses projets d'impôts nou-
Histoire de tâter le terrain et de se compter. Ou peut-
être aussi affaire de tactique... Les sections auront
autoriser la lecture; le débat s'engagera ensuite,comme
il y a treize ans sur la prise en considération.
Tout cela est tellement burlesque, qu'on doit se
demander si ce sont des hommes politiques sérieux qui
ont mis leurs noms au bas de la proposition dont la
Gbambie vient d'être saisie dans la double exception du
mot elle ne peut, en effet, aboutir qu'à un échec humi
liant ou un succès compromettant.
Nous voudrions croire que les radicaux de la députa-
tion de Bruxelles ont tout simplement voulu faire voir
leur public révisionniste que l'abolition du cens est
impossible, eu égard, la composition actuelle des
Chambres, et que ce qu'ils ont de mieux faire, c'est
d'accepter la réforme du gouvernement en attendant
mieux.
Les signataires savent qu'il n'y a dans la Chambre
qu'une infime minorité favorable la révision de la Con
stitution, et qu'au Sénat elle est moindre encore, mais
ils espèrent peut-être que la Droite changera de tactique
et se décidera faire le saut périlleux avec eux.
Ce qui porterait croire qu'ils caressent cet espoir,
c'est qu'ils ne demandent pas du même coup l'abroga
tion de l'article 117, qui met la charge de l'Etat les
raitements du clergé
conciliabule qui s'esUenu pendant
Quelles sont les ^àptes* spéculations politiques qui
ont déterminé la présqplatron d'une proposition dont le
rejet est certain C'est ce que nous ignorons. Le dépôt
s"estïait i
séance.
Nous nous Inscrivons dès présent cont
position, qui ne nous semble bonne qu'à
de politique d'aventures pouvant i
sa perte.
Eu matière de réforme électorale, la Droite a dés
antécédents auxquels il restera fidèle. Sa solution,
elle, n'est glus trouver, et elle a l'avantage d'être
strictement constitutionnel: elle consiste maintenir le
cens et tui faire produire le plus grand, nombre d'élec.
teurs possible.»La Droite veut, de plus, assurer au pays
une représentation sincère, et soit en appuyant la re
présentation des minorités, soit en nous donnant le
scrutin uninominal,elle continuera de poursuivre ce but.
La Droite n'a donc rien emprunter ni offrir ses
adversaires affolés: qu'elle se maintienne sur son ter
rain, et le jour n'est probablement pas éloigné où le
pays, indigné des sacrifices qu'on lui impose, plus effrayé
encore des aventures auxquelles on l'entraîne, viendra
chercher auprès d'elle une direction et un appui.
Les signataires du projet de révision constitutionnelle
veulent brûler les étapes que l'opportuniste M. Frère
compte faire avant d'aboutir au suffrage universel. Ils
ont du moins le mérite delà franchise.
La situation n'était pas encore, paraît-il, suffisamment
tendue. Voici que les membres de l'Extrême-Gauche, au
nombre de cinq ou six, soulèvent la question de la révi
sion de la Constitution. Au moins on ne les accusera pas
d'opportunisme
Les articles visés par la proposition sont les articles
il et 53 relatifs l'élection des membres de la Chambre
et du Sénat. C'est l'exécution du mot d'ordre Sus au
cens Seulement, le cens tient encore. Les signataires
de la proposition s'en apercevront, car il est probable
que la proposition de révision ne réunira plus le nombre
des membres qui s'y sont ralliés il y a treize ans, en l'an
de grâce 1869, où M. Demeur eut l'idée aventureuse
de soulever la question de la révision de la Consti
tution.
Ce que les révisionnistes menacent, c'est l'axe même
de toute notre vie publique. La franc-maçonnerie s'in
spire de plus en plus des idées françaises et de cette
politique républicaine qui est arrivée, chez nos voisins
du Midi, consacrer, dans une large et honteuse mesure,
le règne des coquins et l'oppression des honnêtes gens.
\1 Organe de Mon s
Le projet de révision constitutionnelle est la réponse
des députés bruxellois au projet de réforme déposé par
le gouvernement. Elle n'est pas heureuse.
M. Janson et ses estimés collègues ne doivent se faire
cet égard aucune illusion et n'en sont certes point
ignorer qu'une seule réforme est actuellement possible:
celle qui vise lelectorat la province et la commune.
Sur ce terrain seulement l'accord se fera entre libéraux.
Pourquoi, dès lors, cette proposition de révision qui
n'aboutira pas, leurs auteurs le savent pertinemment,
qui n'aura donc aucun effet utile, mais qui, en revanche,
pourrait faire le jeu des cléricaux
Le pays légal, cela ne fait pas doute, ne veut arriver
que par étapes la révision constitutionnelle. Celle-ci
s'imposera, elle n'effraye plus que de rares timorés
mais la demander maintenant, vouloir tout bouleverser
d'un coup, c'est tenter une chose déraisonnable, c'est
vouer le Parlement des débats oiseux et, nous le ré
péterons, peut-être profitables dans leur sanction au
cléricalisme.
libéraux de la capitale ont le loisir de faire de la
théorie, il en est tout, autrement des libéraux moins
favorisés qui, sur tous les points du pays, au lieu de
poursuivre des chimères, soutiennent une lutte achar
née et persistante contre le cléricalisme.
Les libéraux qui, dans les projets de révision, voient,
indépendamment de toute autre considération, la ques
tion des résultats, ne peuvent se dissimuler corn,
bien serait grande t'impopulârité qui résulterait pour
leur parti d'une atteinte portée la Constitution.
Il refusent de quitter le terrain sur lequel ils luttent
depuis longtemps non sans avantages marqués, parce
qu'ils le connaissent, pûur suivre la fraction progres
siste dans des régions inconnues et exécuter ce que l'on
a appelé non sans raison un saut dans les ténèbres.
On ne prétextera pas, ajoute ce journal, de l'obstina
tion du gouvernement refuser toute réforme mûrie en
présence du projet électoral, qui inaugure l'avènement
du suffrage universel éclairé, et de la proposition
annoncée sur l'instruction obligatoire. Ces projets, qui
arrivent leur temps, donnent satisfaction des exi
gences légitimes. Mais la révision de la Constitution,
qui la réclame en dehors de quelques meetings de
Bruxelles? Et même Bruxelles, si elle était soumise.,
au vote du corps électoral, est-on bien certain qu'elle
serait admise
Nous en doutons fort, et nous avons, pour justifier nos
doutes, l'expérience pratique de l'élection bruxelloise
de Juin 1882. SI. Arnould fut élu une forte chétive
majorité, non parce que révisionniste, mais quoique
révisionniste, et encore fallut-il déployer les plus éner
giques efforts et obtenir de toutes les nuances du libé
ralisme l'union la plus étroite.
Est-ce sérieux de croire qu'en province la proposition
serait mieux accueillie, alors que le libéralisme a toutes
les peines du monde maintenir ses positions contre
l'offensive des cléricaux
La proposition de M. Janson et consorts n'a donc
absolument aucune chance et il est inconcevable qu'ils
aient choisi un moment critique pour la présenter
l'improviste la Chambre.
Les combinaisons de la jeune gauche, dans l'état
actuel des choses, et vu les dispositions du pays, ne
peuvent avoir qu'un succès d'un jour; c'est tout ce que
les politiciens qui les imaginent peuvent espérer de plus
favorable. Mais le lendemain, c'est l'échec mathémati
quement certain, c'est la déroute, même et surtout
Bruxelles, c'est la catastrophe pour tout le parti libéral.
Et alors, quand nos écoles seront fermées, quand les
instituteurs communaux qui se sont placés sous la
sauvegarde des libéraux seront traqués et affamés,
quand la réaction soufflera en tempête, quelle responsa.
bilité terrible pour ceux qui, dans leurs impatience,
auront ouvert l'avenue du pouvoir aux délégués bien
stylés de nos ambitieux et vindicatifs évêques.
Espérons encore que le libéralisme qui s'est si bien
sauvé de ses ennemis, ne sera pas plus malheureux avec
ses amis, et qu'il ne sera pas étranglé par leurs propres
mains.