Les meetings. Miracle! Beaux-Arts. Nouvelles diverses. 11 L'impôt sur le café a été rejeté l'unanimité des membres de la section, MM. Descamps, Arnould, Hallel, Gillieaux, Féron, de Moreau et Neujean. La section a admis des modifications l'impôt sur |e cacao. L'impôt sur le vinaigre a été volé par quatre voix contre trois. Ont voté pour MM. Descamps, Hallet Gillieaux et Neujean. Ont volé contre: MM. Arnould, Féron etde Moreau. MNeujean a été nommé rapporteur. -.■» no La manifestation promenade qui a eu lieu Lundi était organisée parles sections de Bruxelles et de l'ag glomération bruxelloise de la Ligue pour la réforme électorale. Les affiches qui étaient placardées sur lés murs annonçaient que le but delà manifestation fut d'obtenir la révision de l'article 47 delà Constitution. Voici comment l'Indépendance s'explique au sujet des meetings radicaux et de la démonstration dont ils sont le prélude. La Nouvelle Cour de Bruxelles et le Cygne ont été ces jours ci le théàtrede manifestations dont plusieurs de noscoufréres rendent compte,et dont la presse clé ricale paraît énormément s'amuser. C'est évidemment le jeu des cléricaux de souligner le ridicule de certains meetings, mais pour notre part nous ne nous croyons pas obligés de tenir nos lecteurs au courant ce toutes les parlottes dont la réforme électorale est le prétexte, y eût-il même des membres de la représentation nationale assez mal in spirés pour s'y fourvoyer. Les insanités qui s'y débitent sont faites pour im primer aux idées progressistes et réformistes un brus que mouvement de recul, car, parmi les partisans les plus convaincus de ces idées, on en trouvera beau coup qui auront cœur de décliner explicitement toute espèce de solidarité avec les procédés et les tendancesjde certains orateurs compromettants, etdes assemblées qui les acclament. ville, escortée rant un camion En France, on paie l'Etat, 64 fr. 75 c. par habitant. En y ajoutant les charges départementales et communales, on arrive 80 fr. 38. En Belgique nous payons l'Etat 28 fr. par habitant les charges totales, y compris celles au profit des provinces et des communes se répartis sent en moyenne 38 fr. 17 par tête. Nous payons donc en contributions moitié moins qu'en France. L'écart en notre faveur serait encore beaucoup plus considérable, si nous tenions compte de la différence des tarifs des chemins de fer. On écrit de Wavre Dans son numéro de Dimanche dernier, la pieuse Gazette de Nivelles annonce plusieurs guérisons mi raculeuses dues N. D. de Lourdes; et entre aulres, celle d'une demoiselle de Wavre qui, paralysée depuis longtemps, serait revenue complètement guérie. Celte assertion est fausse, archifausse. La demoiselle en question est revenue de Lourdes un peu plus malade qu'auparavant et il serait maladroit de nier que le pétérinage lui a fait beaucoup de mal. Le retour de nos pélérinards a eu lieu mercredi 6 courant et voici en quels termes un correspondant des Nouvelles du jour en a rendu compte le 9 Juin: Mercredi, j'ai été témoin Wavre, de l'arrivée d'une miraculée retour de Lourdes. Wavre et ses environs, avaient envoyé là-bas un quarteron d'imb... potenls. Une des pèlerines est revenue guérie?? La miraculée a fait son entrée en angfc de gamines entou- ÉRsur 'lequel elle était iment. Malgré le n'a pu Quelle dr Ce récit est exact en tous tenant qu'avant son voyage I selle ne sait marcher. Le Co son audace, n'aurait pas osé qui, au su de toute la population Wàvriennè, pas et c'est son copin de Nivelles qui se charge de la chose. Qui sait si, Dimanche prochain, le Conserva teur n'annoncera pas une guérison miraculeuse Nivelles Et voilà comment se forgent les miracles. irstrasse, dans la ruelle des Suifs, Jacques, rues Kockerell, de l'An- ;raben. On ne peut que portéger rots, et combien de dificultés se fil ver l'unité du commandement int distants de 650 mètres les uns BREYDEL DE CONINC. Lundi a été prononcé le jugement du jury de concours pour le monument Breydel et De Coninc, en voici le résultat. Le premier prix et l'exécution 5 voix contre 2 au projet marqué n° 6, dont les auteurs sont Al AlPaul De Vigne, statuaire Bru xelles et Louis Delaeencerie architecte Bruges. Deuxième avec prime de 5,000-00 francs, M. H. Pickery, Bruges. Troisième avec prime de 4,000-00 francs, M. H. Pickery, Bruges. Quatrième avec prime de 3,000-00 francs, Al. Boucquet, Ardoye. L'exposition publique des maquettes s'ouvrira le Dimanche 15 Juillet prochain l'issue de la fête que la commission Breydel donnera ce jour là en com mémoration de la Bataille des Eperons d'Or. Grand incendie. Dans la soirée du Samedi, un grand incendie a éclaté, rue Oberkampf, Paris, dans une fabrique de fleurs artificielles. Le feu a été éteint après une heure de travail. Les dégâts sont évalués 50,000 fr. Aucun accident de personnes. L'incendie d'Aix la Chapelle. Détails em pruntés un correspondant de Y Indépendance De la petite rue de S'-Antoine où le feu a pris nais sance, il s'est communiqué la rue voisine, puis il a sauté 100 mètres et est enfin venu détruire la splen- dide tour orientale de l'hôtel de ville, nommée la tour de Granus, qui est d'origine romaine et a été construite par un frère de Néron. Cette tour, large de 13 mètres de forme carrée, est bientôt détruite; la charpente tombe en trois parties, l'une du côté des maisons qui y sont adossées, l'autre du côté de la place du Marché et la troisième vers l'hôtel de ville au toit duquel elle com muniqué le feu. En quatre minutes, ce toit, long de 80 mètres, n'est plus qu'un brasier, et le feu prend la tour demi-circulaire l'ouest du monument. Cette tour, ayant un diamètre de 20 mètres, est anéantie en dix-minutes; elle s'affaisse heureusement sur elle-même, sans projeter au loin le moindre frag ment,et c'est heureux,car entouré comme l'est ce monu ment, l'effondrement par sections eût certainement communiqué le feu cent maisons. L'habitation con- tiguë seule, celle de l'horloger de la ville, a été endom magée. L'horloge qui décore la façade de cette habita tion marque 9 heures et demie, heure laquelle l'incen die a détraqué le mouvement. Mais pendant que les efforts des sauveteurs se por tent vers l'hôtel de ville, on signale l'incendie de dix autres côtés, et les efforts les plus dévoués, les plus héroïques sont inpuissants. Que peuvent faire mille hommes quand vingt cinq maisons brûlent la fois sur tant de points différents? Jugez-en. Des maisons brù- i lent dans la rue S'-Antoine, dans la petite rue de Colo- déménagant leurs meubles chez H l'immeuble de ce voisin prend lîis loin, puis plus loin encore, l'élé- jur poursuivant les fuyards! Quelle vivante Où s'arrêtera le sinistre Nous avons vu des hommes pleurer quand la tour de Granus est tombée. Ils y tenaient, les Aix la Cbap- pellois. Elle était si ancienne. Et quand l'horloge de la tour rem le'fi sonné sa dernière heure, cinq heures puis s'est effrofiSée sous le poids de la charpente de la tour en feu, vous vous imaginez si le peuple d'Aix-la- ChappeHe a eu le cœur serré. 11 se remémorait l'incen die de l'Hôtel-dé-Ville de 1650, qui anéantit le palais communal avéc 4,000 maisons. Et cependant le spectacle est splendide.' En ce mo ment l'air est calme. Le vent qui a propagé le sinistre est tombé. Les flammes montent droit au ciel. Jamais œuvre d'artifice, n'imitera ces gerbes de feu, hautes de mètres, qui semblent vouloir embraser le ciel. Les flammes ont la couleur du sang puis un cra quement se fait entendre, une voûte s'effondre et les flammes sont noyées dane une fumée qui obscursit la clarté du soleil. Enfin 8 heures du soir, l'anxiété se calme un peu, on est maître du feu. Les troupes sont sur les lieux, commandées par toutes les autorités. Il est impossible d'évaluer les pertes. L'Hôtel-de- Ville était assuré pour 550,000 marcs. Immense incendie St.-Pétersbourg. On écrit de St.-l'étersbourg, le 26 Juin Hier, midi, a éclaté un incendie d'une violence extraordinaire dans le quartier de Naixa, qui occupe la partie sud-ouest de la capitale. Le feu a pris nais- sauce dans une fabrique de menuiserie. Poussé par un vent de nord qui est très-fort ila pris bientôt des propor tions désastreuses. A deux heures, un vaste espace de quatre kilomètres carrés occupé par des fabriques, des maisonnettes pour les ouvriers, des dépôts énormes de bois et de charbon, des magasins appartenant la douane, etc., etc, ne formaient qu'un vaste brasier. Ce n'est s qu'à huit heures que les Sapeurs-Pom piers de la capitale, assistés par des brigades de soldats et de marins, sont parvenus enrayer le désastre. C'est le plus grand incendie qu'on ait vu Saint- Pétersbourg. D'après ce qu'on assure aujourd'hui, ce sinistre serait dû l'imprudence d'un ouvrier. A midi, heure où les ouvriers quittent leur travail pour dîner et se reposer jusqu'à deux heures, il aurait commis l'imprudence de jeter l'allumette dont il s'était servi/ pour allumer sa cigarette sans s'assurer d'abord que l feu en était éteint. L'alumette tomba, assure-t on, sur un amas de copeaux secs qui s'enflammèrent instanta nément. Bien que le feu eut éclaté déjà différentes repri ses dans la fabrique de menuiserie de Sscharnotski, le propriétaire avait omis d'y installer les engins préser vateurs. Les ouvriers, en proie une terreur indes criptible, restèrent pendant quelques scondes comme cloués par l'épouvante, puis ils coururent dans toutes les directions pour trouver des seaux et apporter de l'eau. Ces quelques instants suffirent pour rendre illu soire toute tentative de sauvetage: au bout de cinq mi nutes tout le grand bâtiment était enveloppé de flam mes. n A l'arrivée de la première pompe et de la première brigade de sapeurs-pompiers, le feu avait attaqué la scierie vapeur appartenant ladite fabrique, les grands dépôls de bois précieux qui l'entourent, et ce fut en vain que les efforts de toutes les pompes se con centrèrent sur ce point: les grandes masses d'eau lan cées sur ce bûcher gigantesque se transformèrent en vapeur. Les flammes sautèrent de monceau en monceau avec une rapidité effrayante et peu de temps après on constata avec terreur que les vastes dépôts de houilles situés au loin de là avaient également pris feu. La chaleur développée par cet embrasement était

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1883 | | pagina 2