!M° 888. Chronique parlementaire. 8 Juillet 1883. Mïïr=— 6 FRANCS J O IIU|> L D'ÏERES ET DE I. Ail R<> R1SS EN EVE. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par XAgence Ilavas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France: l'Agence Bavas, 8| Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse "chez Budolf Mosse (Annoncen-Expedilion) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Sluttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C°, 30, Gornhill, E C et 5, Serle Street \V G, Londres. Pour la Hollande chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C" 38, Park Row-New-York. Heures de départ c/'Ypres La séance de la Chambre des représentants s'est ouverte Mardi par le dépôt du projet de loi sur l'ins truction obligatoire. Le projet règle la question du travail des enfants dans les mines et dans les fabri ques. Les enfants ne pourront y être employés avant l'âge de douze ans accomplis. Des explications ont été demandées au gouverne ment sur les mesures qu'il a prises pour prévenir l'invasion du choléra. M. le ministre de l'intérieur a indiqué la Chambre les diverses dispositions qu'il a arrêtées depuis le jour où l'avis officiel de la pré sence du choléra Damiette et Mansourah lui a été donné par le télégraphe. Les commissions sani taires ont été réunies et des quarantaines pour les navires venant des lieux suspects sont ordonnées. RÉVISION DE LA CONSTITUTION. La Chambre a ensuite entendu les développements de la proposition de M. Janson et consorts sur la révision des articles 47 et 53 de la Constitution. Cet exposé des motifs est fort long; il n'apprend rien de nouveau. Il résume les arguments que les révisionnistes font valoir depuis longtemps. Le point important consiste savoir par quoi on remplacera l'article 47 lorsqu'on en aura décrété la suppression. Les révisionnistes se tiennent toujours dans la réserve lorsqu'on les interpelle ce sujet. On devait croire que, posant la question devant la Chambre, les Six auraient fait connaître le système qu'ils se proposent de substituer au système actuel. L'attente a été déçue. M. Janson a esquivé la ques tion par une sorte d'exception d'incompétence la législature n'a pas se préoccuper de cela; elle n'a qu'à décréter qu'il y a lieu reviser l'article 47 ce sera aux Chambres élues la suite de la dissolution décider ce qu'elles mettront au lieu et place de l'article 47 Et on s'imagine que le pays va se con tenter de raisons pareilles Avant de supprimer l'article 47, il voudra savoir par quoi on le remplacera et il ne se décidera qu'à bon escient. Les sauts dans les ténèbres n'entrent pas du tout dans ses habitudes. Il ne faut pas connaître le tempérament du pays pour s'imaginer qu'il va se lanper dans les aventures de la révision sans avoir ses apaisements sur le régime qu'on substituera celui de l'article 47. La raison du silence que les Six s'obstinent gar der ce sujet, c'est qu'ils ne sênt pas même d'accord entre eux. Les uns sont pour système des capaci tés, les autres pour le suffrage universel pur et sim ple. Et sur le système des capacités il y a probable ment encore des divergences. Proposer, dans de pareilles conditions, la révision de la Constitution, c'est vraiment atteler la charrue avant les bœufs. M. Lescarts, qui a volé en 1870 la proposition de M. Demeur, a déclaré qu'il repousserait la proposi tion des Six. L'honorable membre l'a dit avec beau coup de raison s'il y a en ce moment un mouvement en province, c'est un mouvement d'irritation contre la fraction de l'extrême gauche qui, en soulevant la question de la révision de la Constitution, fait tout simplement les affaires du parti clérical. L'arrondissement de Mons, dont M. Lescart est un des mandataires, est progressiste; il ne réclame pourtant ni le suffrage universel, ni la révision de la Constitution, et il accueillerait fort mal les candi dats qui iraient y débiter les extravagances dont les habitués des meetings deBruxelles font leurs délices. Nous parlons des meetings; nous avons cru, dit l'Echo du Parlement, assister l'un de ces meetings, écheveles avec M. Robert. Il n'y manquait que les applaudissements qui soulignent d'ordinaire les mots effet, ou les traits d'esprit qu'il a préparés dans le silence du cabinet. M. Robert les attendait; ils ne sont venus que lorsqu'il s'est mis invectiver dans un langage sans précédent l'honorable ministre des finances. Vous comprenez: M. Robert est le pur des purs! Il a des principes lui! 11 n'a jamais chan gé, lui Tel il était lorsqu'il a paru pour la première fois dans une réunion publique, tel il est encore 11 n'a jamais varié, pas mêmedans sesopinions l'égard i de celte Chambre qu'il a qualifiée de prostituée et dont il est maintenant un des ornements les plus musqués et les plus pommadés! C'est un puritain, que M. Robert! Il en a les vertus rigides. Dès lors, c'est bien lui qu'il appar tient de jouer, la Chambre, les Caton et les Brutus! j C'est mourir de rire. La Chambre était fort houleuse; il y a eu des échanges de paroles très vives. M. Janson surtout paraît être dans un état de grande surexcitation. La droite jubile. Elle a pris un plaisir tout particulier la mauvaise querelle que M. Robert a cherchée j l'honorable ministre des finances propos d'une j circulaire électorale remontant 4870. M. Robert a été de certains moments fort applaudi par la droite. C'est le châtiment de son triste discours. Il y avait peu de monde dans les tribunes; la sor tie de la Chambre a coïncidé avec l'arrivée des fabri cants et marchands de tabacs de Tournai se rendant en audience chez M. le ministre de la justice; il y a eu, ce moment,une certaine animation sur la place de la Nation. LES EAUX-DE-VIE. La séance de Mercredi s'est ouverte par une inter pellation de M. Thonissen qui a demandé M. le ministre des finances quand s'ouvrira la discussion du projet de loi sur la surtaxe des eaux-de-vie, et si le gouvernement, en présence du vole de la section centrale, n'a pas l'intention de renoncer l'augmentation des droits sur les alcools. M. le ministre des finances a répondu comme on pouvait s'y attendre, que le gouvernement n'a aucune raison pour renoncer ce supplément d'impôt, même après le vote de la section qui a tout rejeté jusques et y compris la rectification du rendement légal. Quant la discussion, l'honorable ministre sou haite qu'elle s'ouvre le plus tôt possible, mais il n'est pas maître de l'ordre du jour. LA RÉVISION. M. Robert a continué ensuite son discours de Mardi. L'honorable membre semble s'être rendu compte du fâcheux effet de ce discours, et il a cherché l'atténuer. C'est ainsi que, relevant une appréciation de 1 Echo du Parlement qui lui reprochait d'avoir invec tivé dans un langage sans précédent l'honorable ministre des finances, il a déclaré que telle n'avait pas été son intention, qu'il s'était borné tirer argument de la présence de M. Graux au ministère, et que s'il l'avait invectivé, il serait le premier le regretter. Il convient de donner acte l'orateur de cette déclaration. M. Robert s'est expliqué aussi sur l'union des différents groupes du parti libéral et sur ses con séquences. L'union, il l'admet, mais il la veut féconde nous aussi et pour qu'elle le soit, il entend que chaque groupe ait sa part d'influence sur sur la politique du libéralisme. Eh bien! il nous semble que ce partage existe, et cela de l'aveu même de l'honorable représentant, puisqu'il attribue, et non sans raison, l'influence de l'opinion progres siste les réformes que le gouvernement consent enfin réaliser. Pourquoi donc alors faire campagne con tre le ministère et compromettre l'union? La contra diction de l'orateur est évidente. L'honorable membre est rentré ensuite dans PARAISSANT LE JEUDI ET LE DEHANCHE. vires ACQÊÏRÎT EUNDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays1-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-26. CHFTIIN OC FER. lr Juin. Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00 4-00 6-26 9-05 9-58. Poperinghe-Ha7.ebrouck, 6-20 12-07 6-25. Houthem, 5-30 11-16 5-25. Comines, 5-30 8-05 9-58 10-10 11-16 2-41 2-53 5-25 8-58. Comines-Armentiôres,5-30 8-0511-16 2-53 - 8-58. Roulers, 7-45 10-45 - 12-20 4-20 6-30. Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-58 6-22. Courtrai, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-25. Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-25. Courtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25.

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Le Progrès (1841-1914) | 1883 | | pagina 1