890. Di X Les annonces (15 la Belgique et de l'Etranger sont reçues par I"Agence Haras (Pulilirîle), 80, Marché-aux-Herbes, a Bruxelles et chez ses correspondants Pour la France l'Agence Havas, 8, Place de*la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Auslro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedithm) Col'»<»ne Berlin* Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Siuttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C" 3'f Gornïnîl. EC et S, Se rie Street W C, Londres, Pour la Hollande: chez Nygh et Van Ditinar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C" 38", l'ark Bow-New-Vork. I BULLETIN COLITIQUi;. Les deux discours prononcés Mardi, la Chambre des députés de France, par M. Challemel-Lacour, en réponse aux interpellations de M. Granet et de M. Delal'osse, relatives l'expédition de Tonkin, ont obtenu un très grand succès, dans le public comme dans l'enceinte législative, et les journaux républi cains de toute nuance y donnent une approbation qui doit être doublement méritée, pour venir des orga nes de l'extrême gauche et s'adresser un membre du cabinet. Nous avons enfin entendu un ministre des affaires étrangères qui parlait le véritable lan gage d'un diplomate républicain, mesurant ce qu'exigent l'honneur et les intérêts du pays... dit la Justice, organe de M. Clemenceau. C'est égale ment l'apréciation des autres organes républicains, qui n'ont pas tenir compte au même degré de leur opposition au cabinet Ferry ou de leur répugnance pour les aventures et les expéditions lointaines. Le fond et la forme de ces deux discours sont l'objet d'éloges unanimes dans la presse républicaine: c'est un fait qu'il n'est pas sans intérêt de constater. La Chambre des députés de France a fixé Lundi l'examen des conventions avec les compagnies de chemins de fer. On assure que M. Jules Ferry a refusé d'approu ver un passage du discours que M. Mathé, président du conseil municipal, a prononcé aujourd'hui Samedi l'inauguration de la statue de la République. Ce passage est relatif aux franchises municipales. M. Ferry aurait fait savoir au président du conseil mu nicipal que le maintient de cette partie du discours l'obligerait ne pas assister l'érection de la statue. Le récit des actes de violence dont les représen tants militaires et diplomatiques de l'Angleterre Madagascar auraient été l'objet de la part de l'amiral Pierre paraît avoir vivement impressionné l'opinion publique Londres. Les journaux n'en attendent pas la confirmation pour y croire. La plupart l'acceptent de prime abord et somment le gouvernement d'exi ger de la France une réparation complète et immé diate; quelques-uns comme lé Times, forçant le sens de la déclaration faite par M. Gladstone, cherchent même faire croire que cette réparation a été demandée que le cabinet de Londres a mis celui de Paris en demeure de lui faire des excuses et de lui promettre des dédommagements sérieux. L'incident ne vaut peut être pas tant de bruit, et dans tous les cas il n'a pas, jusqu'à présent, mis dans les rapports du gouvernement français et anglais l'aigreur qui perce dans les articles du Times. Voilà qui résulte incontestablement d'une nouvelle déclaration faite au Parlement britannique par lord Granville et que complèle les explications fournies, la Chambre des communes, par le chef du cabinet. Si le télégraphe nous résume fidèlement la déclara tion de lord Granville, le Foreign Office s'est conten té jusqu'ici d'inviter la France ouvrir une enquête parallèle celle qu'il vient d'ouvrir lui même sur les prétendues insultes faite la dignité de l'Angleterre Madagascar. Jusqu'à ce que celte enquête, consentie par M. Chalemel-Lacour, ait éclairci l'affaire il ne pourra être question de réparation morale ou matérielle et, en attendant, on évite, de part et d'autre, tout ce qui pourrait provoquer des froissements mutuels, M. Challemel-Lacour ayant donné lord Lyons les assurances les plus satisfaisantes, tandis que de son côté le gouvernement anglais prend l'égard de la France tous les ménagements possibles. La guerre se poursuit dans l'Afrique du Sud entre Celywayo et Oham, le chef rival auquel l'Angleterre a concédé une partie du territoire du Zululand. Mais cette guerre, qui pour Cetywayo avait débuté par une défaite, paraît maintenant tourner son avantage. Du moins, d'après une dépêche de Durban, le souverain aurait remporté une grande victoire sur Oham qui aurait été fait prisonnier et conduit Ulundi. Au Conseil Provincial de la Flandre Occi dentale, M. Biebuyck a prononcé un discours d'une violence extrême, non pas sur la ques tion des impôts, il croit inutile de discuter cette question qui est cependant l'ordre du Jour de la séance; mais sur les économies. Or, ces économies se réduisent une seule pour l'honorable conseiller la cause du déficit, c'est le maître d'école, ce pêlé, ce galeux, de qui vient tout le mal. Supprimez la loi du 1er Juillet 1879, et l'équilibre sera rétabli dans les finances, aussi l'orateur ne demande pas qu'on rejette les pro jets d'impôts comme le veulent les auteurs de la proposition en discussion, mais qi^'on abro ge la loi sur l'enseignement primaire. Nous ne donnerons pas ce discours, où se trouvent condensées toutes les déclamai ions haineuses et furibondes des journaux cléri caux. Nous nous bornerons citer ce passage qui en résume lui seul tout le fiel: J'aime croire que l'honorable Commissaire du Roi veut être libéral avec les catholiques et non pas contre les catholiques. Je suis sous ce rapport le premier rendre hommage ses bonnes intentions, mais ignore t-il donc la guerre qui est faite nos croyances Ignore-t-il que nos libertés communales et pro vinciales ne sont plus qu'un vain mot? Ignore-t-il que la cenlralisaliou qui règne de nos jours est plus forte que sous la période des Ducs de Bourgogne, dont il nous dénonçait les tendances centralisatrices dans son discours d'ouverture? Ignore t-il que la centralisation libérale d'au jourd'hui n'a rien envier la centralisation du Roi Guillaume de t"iste mémoire. L'arbitraire ministériel dirige et règle tout, l'on dirait qu'il s'inspire de la politique de Caligula, qui souhaitait que l'empire Romain n'eut qu'une tête pour pouvoir l'abattre. Qu'est donc devenue la liberté d'enseignement? la liberté de conscience, l'égalité des Belges pour l'obtention des emplois? Ne sont ce plus autant de mots vides de sens? En proposant au Conseil d'émettre le vœu de voir abroger la loi et de voir maintenir nos vieilles prérogatives nous usons d'un droit que personne ne peut nous contester. La presse cléricale combat énergiquement, au non de la liberté, le projet de loi qui décrète l'enseignement obligatoire. L'article du projet qui a surtout le privilège de provoquer sa mauvaise humeur, est celui qui impose aux écoles libres le programme des écoles offi cielles. L'aiticle 3 dit en effet: Voici le texte de l'article 5 Les clameurs que ce programme provoque dans le camp clérical s'expliquent, oi l'art. 3 ABONNEMENT PAR AN: Pour rarrondissCtnènt administratif et Judiciaire d'Ypres,fjr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays. 7-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. Î3 1 n l X 3» K F V R. 1r .ïioSI». Heures de départ </'Ypriïs Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00 4-00 6-23 9-03 9-58. Popcringhe-Ha/.ebrouck, 6-20 12-07 6-25. Houthem, 5-30 11-16 5-25. Comines, 5-30 8-03 9-38 10-10 11-46 2-41 2-53 5-25 - 8-58. Comines-Àrmentiêres,5-30—8-05-11-162-53 - 8-58. Roulers, 7-45 10-45 - 12-20 4-10 6-30. Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-58 6-22. Courtrai, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-25. Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-58— 11-16 -2-11 5-25. Coiirtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25. L'enseignement obligatoire comprend toutes les matières spécifiées l'art. 5 de la loi du 4' Juillet 1879 sur l'instruction primaire. L'enseignement primaire comprend nécessairement la morale, la lecture, l'écriture, les éléments du calcul, le système légal des poids et mesures, les éléments c'e la langue française, flamande ou allemande, selon U s besoins des localités, la géographie, l'histoire de la Bel gique, les éléments du dessin, la connaissance des fo uies géométriques, les notions élémentaires des scie ic s naturelles, la gymnastique, le chant, et pour les fille', les travaux l'aiguille.

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Le Progrès (1841-1914) | 1883 | | pagina 1