29 Juillet 1883. JOURNAL D'YPRES ET DE L'A RROi\ DI S S I >1 ENT. Nécrologie. 894. Dimanche, -, 1 43e y^ÉE. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. vires acquirit eondo Les annonces de la BelgiqofreLde l'Etranger-sentr reeues par Agence Bavas (Publicité), 89, Marché-âux-llerhes, Bruxelles et chez ses correspondants Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. - Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse chez Kudolf Mosse (Annoncen-E\i>edition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Slutlgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street el C°, 30, Cornhill, E G et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et Cu 38, Park Row-New-York. CUI HIX DE FER. 15 Juillet. BULLETIN POLITIQUE. La Chambre des députés de France a repris la discussion des conventions de la gauche radicale, avant de demander une enquête sur l'accusation de concussions dirigée devant un tribunal belge contre deux députés (dans l'affaire Boland), a émis l'avis qu'il y avait lieu d'attendre les documents. La Chambre des communes d'Angleterre a abordé l'examen de la réforme agraire pour l'Ecosse, taillée exactement sur le patron de celle qui vient d'être votée pour l'Angleterre. Elle en a adopté les cinq premiers articles et on s'attendait ce qu'elle en finit avant-hier soir et ce que les deux projetsfus- sent immédiatement renvoyés la Chambre des lords où ils subiront l'épreuve d'une discussion plus approfondie, les pairs, pour la plupart des proprié taires, étant naturellement plus intéressés dans la question que l'autre Chambre. Celle-ci engagera Lundi prochain le débat sur la question de Suez, soulevée par la motion de sir Stafford Northcote contre la reconnaissance du monopole exclusif de M. Lesseps. C'est la dale qui a été fixée pour la discus sion dans un conseil des ministres tenu aujour d'hui. Une nouvelle qui ne laissera pas de causer une certaine émotion Londres, est arrivé de l'Afrique du Sud: Celywayo, le roi duZululand, restauré il y a quelques mois peine, a été tué dans une nouvelle rencontre contre le chef de tribu Usibepu qui s'est rendu maître de tout le pays. Le bruit de sa mort courait déjà depuis quelques jours. Il est aujourd'hui confirmé d'une façon absolue. Cet événement ne peut manquer d'occasionner des désagréments au cabinet Gladstone. L'opposition le rendra certainement responsable et, non sans raison, de l'anarchie qui a suivi la restitution àCetywayo d'une partie seulement de son territoire, et qui vient d'avoir pour résultat la mort du souverain africain. Le choléra qui sévit en Egypte fera probablement naître une nouvelle institution internationale. Les journaux de Berlin annoncent que sur l'initiative de l'Allemagne il y a entre les puissances des négocia tions tendantes établir un office sanitaire interna tional, qui erait chargé d'examiner et de proposer des mesures préventives contre l'envahissement des épidémies. 11 aurait son siège Genève ou Lugano. C'était seulement hier que les journaux allemands ont apporté les résultats des élections Kiel. Aucun candidat n'ayant obtenu la majorité absolue, un bal- lottageest nécessaire. 11 aura lieu le3Août prochain. Ypres, le 28 Juillet 1883. Jeudi dernier est décédé en notre ville, l'âge de 39 ans, après une maladie lente et pénible. Monsieur Maurice Merghelynck, Conseiller communal, Membre du Bureau de Bienfaisance, Administrateur de l'Académie des Beaux-Arts et Capitaine de la Garde civique. A la suite d'un événement terrible, que tout le monde a encore présent la mémoire, Mon sieur Maurice Merghelynck s'est trouvé bien jeune encore la tète d'une grande fortune. Cette foi tune il en a fait le plus noble usage. Jamais un malheureux ne s'est adressé en vain sa générosité et, comme propriétaire foncier, il donnait un rare exemple de désin téressement, en aidant ses fermiers, par tous les moyens possibles, traverser la crise agri cole que nous subissons depuis quelques années et en maintenant le taux des fermages un chiffre raisonnable Monsieur Maurice Merghelynck aimait passionnément les arts il rêvait de doter sa ville natale d'un nouveau musée et consacrait les heures de loisir de sa vie modeste et tran quille en rassembler les éléments. La mort impitoyable est venue l'arrêter dans ses pro jets. On peut dire de Monsieur Maurice Me*r- ghelynck qu'il n'avait que des amis dans toutes les classes de la société sa mort est une grande perte pour la ville d'Ypres et pour le parti libéral,qu'il soutenait avec toute l'ardeur d'une conviction profonde. On lit dans la Gazette: Très agitée la sortie des membres de la Cham bre, l'issue de la séance. Depuis trois heures, une centaine de personnes attendaient anxieusement sur la place de la Nation le résultat du vote. A 6 heures, le vote étant connu, une immense clameur de colère s'élève du sein de cette foule qui crie tue-tête: A bas les libéraux! Vivent les ca tholiques! A bas Graux! Qu'onle pende! »v A 7 heures, la séance est terminât!. Le premier représentant qui sort est M.^ KérvynMOn rfclÉPe. Le second, c'est M. Nothomb... Où sont donc les imprécations de 1874 Un libéral gantois se montre sous le péristyle. On le hue ferme et l'on crie A bas les libéraux! Quand M. Lescarts, avec quelques-uns de ses amis, fait son apparition, c'est une véritable explo sion de hurlements. Même accueil M. Joltrand et d'autres députés de Bruxelles. Mais voilà que M. Féron s'avance. On l'acclame, on le suit, on crie: Vive Féron! Vivent les six M. Rolin Jaequemyns et M. Olin sont accueillis comme ils le méritent, c'est-à-dire par desengueule- ments énergiques, qu'on nous passe le mot. Pour le bouquet: arrivée de M. Graux. A ce moment toutes les rages se déchaînent. Notons aussi quelques cris de Vive Brialmont!» A 7 1/4 heures, tout était fini. Quelques-uns, 40 ou 50, les derniers qui étaient restés devant le Palais de la Nation, sont descendus vers 7 h. 25 par la rue de la Loi en huant et sifflant devant les ministères. Au Treurenberg, ce dernier groupe s'est dispersé. Nous lisons dans Y Echo d'Ostende: Pendant que les deux partis qui se partagent la Belgique tirent l'un sur l'aulre propos de l'inci dent Brialmont, l'illustre général mis en cause sem ble vivre dans la paix et le recueillement Nieuport- Bains. Un de mes amis, en villégiature dans cette .jolie cité balnéaire, m'a donné des délailssur le genre d'existence que mène actuellement l'auteur des forti fications d'Anvers. Il habite une des jolies villas construites le long de la digue, deux pas de celle de Gounod, côté de la villa du peintre Robert Mois. Le général se lève tôt, fume un cigare le ma tin sur la plage, la main dans la poche, le sourire aux lèvres. Après sa promenade habituelle, il rentre el Lravaille daus un cabinet tapissé de cartes géogra phiques et orné d'une série d'instruments servant des travaux scientifiques. L'après-midi, il prend un bain el se promène soit avec Benjamin Crombez, soit avec un Anglais qui occupe une des plus belle habitations de la jeune cité. Depuis son arrivée, le général n'a guère montré aux habitués de la petite ville d'eaux un front sou cieux. Sans affecter une joie qui serait déplacée et incompréhensible en pareil moment, il semble pren dre sa punition avec philosdphie. Au fond, il sait que le pays ne lui en veut guère et lai garde toute son estime, toute sa vive sympathie. Nous lisons dans le Journal dHazebrouck, 22 Juillet: ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et ;udiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. Heures de départ d yprès Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00 4-00 6-25 9-05 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-20 12-07 6-25. Houthem, 5-30 41-16 5-25. Comines, 5-30 8-05 9-58 10-10 11-16 2-41 2-53—5-25 - 8-58. Comines-Armentières,5-308-05 —11-16 2-53 8-58. Roulers, 7-45 10-45 - 12-20 4-10 6-30. Langemarck-Ostende,7-23 12-22 3-584-45 6-22. Gourtrai, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-25. Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-25. Courtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25. «tapie. Dimanche dernier a eu lieu Staple ainsi que nous l'avons annoncé, la fête de la distribu tion des récompenses, de la Société protectrice des animaigx aux lauréats de l'année 1882.

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Le Progrès (1841-1914) | 1883 | | pagina 1