29 Juillet 1883.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'A RROi\ DI S S I >1 ENT.
Nécrologie.
894. Dimanche,
-, 1
43e y^ÉE.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. vires acquirit eondo
Les annonces de la BelgiqofreLde l'Etranger-sentr reeues par Agence Bavas (Publicité), 89, Marché-âux-llerhes, Bruxelles et chez ses correspondants
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38, Park Row-New-York.
CUI HIX DE FER. 15 Juillet.
BULLETIN POLITIQUE.
La Chambre des députés de France a repris la
discussion des conventions de la gauche radicale,
avant de demander une enquête sur l'accusation de
concussions dirigée devant un tribunal belge contre
deux députés (dans l'affaire Boland), a émis l'avis
qu'il y avait lieu d'attendre les documents.
La Chambre des communes d'Angleterre a abordé
l'examen de la réforme agraire pour l'Ecosse, taillée
exactement sur le patron de celle qui vient d'être
votée pour l'Angleterre. Elle en a adopté les cinq
premiers articles et on s'attendait ce qu'elle en
finit avant-hier soir et ce que les deux projetsfus-
sent immédiatement renvoyés la Chambre des lords
où ils subiront l'épreuve d'une discussion plus
approfondie, les pairs, pour la plupart des proprié
taires, étant naturellement plus intéressés dans la
question que l'autre Chambre. Celle-ci engagera
Lundi prochain le débat sur la question de Suez,
soulevée par la motion de sir Stafford Northcote
contre la reconnaissance du monopole exclusif de M.
Lesseps. C'est la dale qui a été fixée pour la discus
sion dans un conseil des ministres tenu aujour
d'hui.
Une nouvelle qui ne laissera pas de causer une
certaine émotion Londres, est arrivé de l'Afrique
du Sud: Celywayo, le roi duZululand, restauré il y
a quelques mois peine, a été tué dans une nouvelle
rencontre contre le chef de tribu Usibepu qui s'est
rendu maître de tout le pays. Le bruit de sa mort
courait déjà depuis quelques jours. Il est aujourd'hui
confirmé d'une façon absolue. Cet événement ne peut
manquer d'occasionner des désagréments au cabinet
Gladstone.
L'opposition le rendra certainement responsable
et, non sans raison, de l'anarchie qui a suivi la
restitution àCetywayo d'une partie seulement de son
territoire, et qui vient d'avoir pour résultat la mort
du souverain africain.
Le choléra qui sévit en Egypte fera probablement
naître une nouvelle institution internationale. Les
journaux de Berlin annoncent que sur l'initiative de
l'Allemagne il y a entre les puissances des négocia
tions tendantes établir un office sanitaire interna
tional, qui erait chargé d'examiner et de proposer
des mesures préventives contre l'envahissement des
épidémies. 11 aurait son siège Genève ou Lugano.
C'était seulement hier que les journaux allemands
ont apporté les résultats des élections Kiel. Aucun
candidat n'ayant obtenu la majorité absolue, un bal-
lottageest nécessaire. 11 aura lieu le3Août prochain.
Ypres, le 28 Juillet 1883.
Jeudi dernier est décédé en notre ville,
l'âge de 39 ans, après une maladie lente et
pénible. Monsieur Maurice Merghelynck,
Conseiller communal, Membre du Bureau de
Bienfaisance, Administrateur de l'Académie
des Beaux-Arts et Capitaine de la Garde
civique.
A la suite d'un événement terrible, que tout
le monde a encore présent la mémoire, Mon
sieur Maurice Merghelynck s'est trouvé bien
jeune encore la tète d'une grande fortune.
Cette foi tune il en a fait le plus noble usage.
Jamais un malheureux ne s'est adressé en
vain sa générosité et, comme propriétaire
foncier, il donnait un rare exemple de désin
téressement, en aidant ses fermiers, par tous
les moyens possibles, traverser la crise agri
cole que nous subissons depuis quelques
années et en maintenant le taux des fermages
un chiffre raisonnable
Monsieur Maurice Merghelynck aimait
passionnément les arts il rêvait de doter sa
ville natale d'un nouveau musée et consacrait
les heures de loisir de sa vie modeste et tran
quille en rassembler les éléments. La mort
impitoyable est venue l'arrêter dans ses pro
jets.
On peut dire de Monsieur Maurice Me*r-
ghelynck qu'il n'avait que des amis dans
toutes les classes de la société sa mort est une
grande perte pour la ville d'Ypres et pour le
parti libéral,qu'il soutenait avec toute l'ardeur
d'une conviction profonde.
On lit dans la Gazette:
Très agitée la sortie des membres de la Cham
bre, l'issue de la séance.
Depuis trois heures, une centaine de personnes
attendaient anxieusement sur la place de la Nation le
résultat du vote.
A 6 heures, le vote étant connu, une immense
clameur de colère s'élève du sein de cette foule qui
crie tue-tête: A bas les libéraux! Vivent les ca
tholiques! A bas Graux! Qu'onle pende! »v
A 7 heures, la séance est terminât!. Le premier
représentant qui sort est M.^ KérvynMOn rfclÉPe.
Le second, c'est M. Nothomb... Où sont donc les
imprécations de 1874
Un libéral gantois se montre sous le péristyle.
On le hue ferme et l'on crie A bas les libéraux!
Quand M. Lescarts, avec quelques-uns de ses
amis, fait son apparition, c'est une véritable explo
sion de hurlements. Même accueil M. Joltrand et
d'autres députés de Bruxelles.
Mais voilà que M. Féron s'avance. On l'acclame,
on le suit, on crie: Vive Féron! Vivent les six
M. Rolin Jaequemyns et M. Olin sont accueillis
comme ils le méritent, c'est-à-dire par desengueule-
ments énergiques, qu'on nous passe le mot.
Pour le bouquet: arrivée de M. Graux. A ce
moment toutes les rages se déchaînent.
Notons aussi quelques cris de Vive Brialmont!»
A 7 1/4 heures, tout était fini.
Quelques-uns, 40 ou 50, les derniers qui
étaient restés devant le Palais de la Nation, sont
descendus vers 7 h. 25 par la rue de la Loi en huant
et sifflant devant les ministères. Au Treurenberg, ce
dernier groupe s'est dispersé.
Nous lisons dans Y Echo d'Ostende:
Pendant que les deux partis qui se partagent la
Belgique tirent l'un sur l'aulre propos de l'inci
dent Brialmont, l'illustre général mis en cause sem
ble vivre dans la paix et le recueillement Nieuport-
Bains. Un de mes amis, en villégiature dans cette
.jolie cité balnéaire, m'a donné des délailssur le genre
d'existence que mène actuellement l'auteur des forti
fications d'Anvers. Il habite une des jolies villas
construites le long de la digue, deux pas de celle
de Gounod, côté de la villa du peintre Robert
Mois. Le général se lève tôt, fume un cigare le ma
tin sur la plage, la main dans la poche, le sourire
aux lèvres. Après sa promenade habituelle, il rentre
el Lravaille daus un cabinet tapissé de cartes géogra
phiques et orné d'une série d'instruments servant
des travaux scientifiques.
L'après-midi, il prend un bain el se promène
soit avec Benjamin Crombez, soit avec un Anglais
qui occupe une des plus belle habitations de la jeune
cité. Depuis son arrivée, le général n'a guère montré
aux habitués de la petite ville d'eaux un front sou
cieux. Sans affecter une joie qui serait déplacée et
incompréhensible en pareil moment, il semble pren
dre sa punition avec philosdphie. Au fond, il sait
que le pays ne lui en veut guère et lai garde toute
son estime, toute sa vive sympathie.
Nous lisons dans le Journal dHazebrouck,
22 Juillet:
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et ;udiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00.
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39.
INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25.
Heures de départ d yprès
Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00
4-00 6-25 9-05 9-58.
Poperinghe-Hazebrouck, 6-20 12-07 6-25.
Houthem, 5-30 41-16 5-25.
Comines, 5-30 8-05 9-58 10-10 11-16 2-41
2-53—5-25 - 8-58.
Comines-Armentières,5-308-05 —11-16 2-53 8-58.
Roulers, 7-45 10-45 - 12-20 4-10 6-30.
Langemarck-Ostende,7-23 12-22 3-584-45 6-22.
Gourtrai, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-25.
Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-25.
Courtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25.
«tapie. Dimanche dernier a eu lieu Staple
ainsi que nous l'avons annoncé, la fête de la distribu
tion des récompenses, de la Société protectrice des
animaigx aux lauréats de l'année 1882.