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901. - Jeudi,
JOllRVAL D'ÏPRES ET 1>E L'ARRONDISSEMENT.
TUINDAG
PARAISSANT LE JUKI ET LE DM ANCHE.
Les
Pour
s annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par XAgence Havas (Publicité), 89, Marché-anx-Herbes-, Bruxelles et chez ses correspondants;
iur la France: l'Agence Havas, 8, Place de ljfuBourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Au-stro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expediliou)
Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Slutlgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et
C°, 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C*
38, Park Row-New-York.
Ypres, le 22 Août 1883.
Le Journal d'Ypres paraît b...igrement
en colère,parce que nous ne nous inclinons pas
bien bas devant les chinoiseries qui entail
laient la procession jubilaire. Au fond, lui
est bien égal, mais, ce qui l'offusque, c'est que
nous voyons clair dans le jeu de ses patrons et
que nous le disons. En guise de réponse, il
essaie d'opposer au Progrès d'aujourd'hui, le
Progrès de 1854 et; cet effet, il cite du n°
du 1" Août les lignes ci-dessous
Le septième groupe formait l'œuvre de la
Sainte-Enfance': qu'ils sont gentils, ces
petits Chinois que nous voyons là dans leur
riche costume, en vérité il serait dommage
de ne pas racheter des créatures aussi char-
mantes et nous commençons jusqu'à com-
prendre le zèle des personnes qui patron-
nent cette œuvre d'outre-mer.
Cette citation est fausse et tronquée. Le 17
Août 1854, le Progrès écrivait
Nous commençonspresqu'a comprendre
le zèle des personnes qui patronnent cette
œuvre d'outre-mer nous leur disons seule-
ment n'oubliez pas les pauvres enfants de
Flandre.
Ce n'est pas tout fait la même chose.
La vérité, c'est qu'il y a 30 ans, alors que
l'œuvre de la Sainte-Enfance venait d'être
inventé^, et que nous ne savions de la Chine
que ce que voulaient bien nous en dire les
missionnaires, nous flairions déjà la carotte
cléricale au fond de cette œuvre soi-disant
humanitaire. Aujourd'hui, nous sommes com
plètement édifiés ce sujet nous savons par
des rapports officiels que l'amour de la famille
est un des traits saillants du caractère chinois,
et les tribunaux de France et de Belgique se
sont chargés de démontrer que, s'il y a au
monde des parents assez dénaturés pour offrir
leurs enfants aux porcs, ce n'est pas chez les
boudhistes, ni aussi loin, qu'il faut aller le
chercher.
Voilà les fêles de la Tuindag terminées. Nous ne
nous souvenons pas d'en avoir vu de plus belles en
notre ville et, d'ici longtemps, croyons-nous, nous
n'en verrons de pareilles.
Nous avons parlé, il y huit jours, du cortège
historique et religieux et de l'exposition d'art rétros
pectif. Le. Lundi était le jour du concert, organisé
par les soins de la Société des Chœurs. Cette fête a
fait honneur aux organisateurs l'orchestre, sous
l'habile direction de M' Beyer, s'est vaillamment
comporté, et les artistes-solistes ont recueilli des
bravos bien mérités. Les courses de Mardi ont moins
bien réussi, le choix du jour, croyons-nous, n'était
pas heureux en revanche, il y avait foule le soir au
bal populaire. On peut dire qu'il n'y a plus de fête
complète Ypres sans bal populaire jeunes et vieux,
riches et pauvres, tout le monde s'y coudoie etma
foi, un moment donné, tout le monde gigote.
Foule aussi et foule énorme, le Jeudi soir, pourvoir
monter le ballon de Mr Glorieux. L'ascension a été
superbe après avoir tiré un feu d'artifice, trop
maigre notre avis, l'aéronaute s'est lentement
élevé dans les airs pour aller tomber Rolleghem-
Cappelle près de Courlrai. ty. Glorieux avait bord
deux passagers, habitants de la ville.
Le clou des fêtes était le grand festival du Diman
che 12; cinquante-huit sociétés d'harmonie, de fan
fares et de chant d'ensemble avaient répondu l'appel
de la commission. Des trains spéciaux avaient été
organisés dans toutes les directions, la Compagnie
du Nord, surtout, s'était arrangée de manière
donner toutes les facilités possibles aux nombreuses
sociétés françaises inscrites.
A midi, le Corps des Sapeurs-Pompiers, musique
en tête, s'est rendu la gare au devant des sociétés,
pour les conduire l'IIôtel-de-Ville, où le vin d'hon
neur leur a été offert par l'Administration commu
nale; le défilé l'Hôtel-de Ville a duré plus de trois
quarts d'heure. A deux heures et demie, les sociétés,
formées en colonne sur l'Esplanade, sont passées en
revue par le jury et se rendent ensuite en cortège
la Grand'Place, en passant par la rue au Beurre, la
rue de Lille et la rue des Chiens. L'aspect de ce
cortège est vraiment imposant,avec ses 58 bannières
et drapeaux et ses uniformes militaires variés.
Les sociétés chorales se sont fait entendre aux
Halles et la Salle de Spectacle, et, outre le kiosque
de la Grand'Place, des estrades avaient été dressées
au Marché au Beurre et au Marché aux Vieux Habits,
pour les Harmonies et les Fanfares.
A dix heures, le Festival était terminé et l'on a
procédé au tirage au sort des primes et la distri
bution des médailles.
Nous donnons ici les décisions du jury par rap
port aux médailles
Médaille pour la Société arrivant du point le plus éloigné,
la Musique municipale d'Hazebréuck.
Médaille pour la Société ayant Ilp plus belle tenue mili
taire, ex equo la Musique municipale d'Hazebrouck et
là Musique municipale de Baillèul. t
Médaille pour la Société ayant ja plus belle tenue Civile,
l'Harmonie turquenuoise.
Dimanche dernier, un grand concours au billard
anglais avait encore attiré beaucoup d'étrangers en
notre ville et, l'après-midi, pour clôturer la série des
fêtes, ja Société les Amis Réunis avait invité
tous les amateurs du pays et de l'étranger un car-
roussel l'Esplanade. Plus de 60 chevaux étaient
inscrits'et les prix ont été vivement disputés. Après
le carrouàpt: il a été procédé au tirage au sort de ta
tombola, organisée par le même Cercle. Cette tom
bola composé de 70 lots magnifiques a, comme tou
tes les tombolas, fait 70 heureux et quelques mécon
tents, accusant l'injustice du sort il fait leur
pardonner beaucoup après quinze jours de Kermecue,
comme nous en avons eu cette année, dans nff
bonne ville d'Ypres.
1RES ACQUIUIT EUNDO
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et ;udiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00.
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39.
INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25.
Sociétés étrangères.
Harmonies et Fan/ares.
Médaille d'Iwnneur, don de M. le Bourgmestre de la ville
d'Ypres, la Musique municipale d'Hottplines.
Médaille pour la Société réuni
d'exécuU-nts, la musique munie
Sociétés chorales.
Médaille d'honneur, don de M. le Bourgmestre de la vil
le d'Ypres, la Cœcilia de Roubaix.
Médaille pour la Société arrivant du point le plus éloigné,
l'Union Chorale de Dunkerque.
Médaille pour la Société ayant la plus belle tenue, ex
equo La Concorde de Comines et aux Ouviers Réu
nis d'Halluin.
Pour la Société réunissant le plus grand nombre d'exécu
tants, la Concorde de Comines.
Sociétés <lti l*a;ys.
Harmonies et Fanfares
Médaille d'Honneur, don de M. Alph. Vandenpeereboom,
Ministre d'Etat, la Société Philharmonique de Poperinghe.
Médaille la Société arrivant du point le plus éloigné,
aux Fanfares Catholiques d'Ostende.
Médaille la Société ayant la plus belle tenue militaire,
la Société Philharmonique de Poperinghe.
Médaille la Société ayant la plus belle tenue civile,
l'Harmonie de Warnêton.
Médaille la Société réunissant le plus grand nombre
d'exécutants, la Société Philharmonique de Poperinghe.
Sociétés [l'Iior a'ew.
Médaille d'Honneur, don de M. Alph.Vandenpeereboom,
Ministre d'Etat, au Vriendenkring de Bruges.
Médaille la Société arrivant du point le plus éloigné,
la Oude Ankerschaar de Lonvain.
Médaille la Société ayant la plus belle tenue, la So
ciété Chorale de Mouscron.
Médaille la Société réunissant le plus grand nombre
d'exécutants, la Société Chorale de Mouscron.
Pendant que la Commission du Festival distri
buait les médailles au lrétage des Halles, au rez-de-
chaussée, le bal populaire était déjà commencé pour
durer jusqu'au matin.
Répondant aux vœux de la Commission des fêtes
les habitants de la ville avaient illuminé les façades
de leurs maisons et deux puissants foyers électriques
éclairaient le beffroi et l'immense bâtiment des Hal
les. Ajoutez cela que le temps était splendide et
l'on comprendra facilement que pendant toute la
nuit, il y ait eu du mouvement dans les rues.