ten Kring, les Vereenigde Vlamingeri, le Willems-
Fond», Jus Tooneelliefhebbers de Scfaaarbeek, leLim-
urgsclu' Woergalm, le Benoits Kring, la Broedcr-
l'Onder-Ons, les Amateurs réunis.
dix heures et demie, un corbillard de Bruxelles,
i par quatre çlievaux magnifiquement harnachés
deuil,, est venu du cimilière jusqu'à luPlaceCom-
iniile. I.rs coins du poêle étaient tonus par MM.
BIoi k, conseiller communal de Saint Gilles; Hiel,
Van Driesscbe, Slroobant, Hoste et Havermans.
ant et Van Driessche ont organisé la
Jpi en l'honneur do Conscience c'est en
té qu'ils accompagnaient sa dépouille
mortetl^
Le cortège s'est mis en marche au millieu d'une
foule innombrable. Il n'y avait pas moins dequaran-
te-quatre couronnes portées par seize personnes la
spite du corbillard. lia couronne envoyée par M"*
Conscience venait immédiatement dernière le char
funèbre.
La musiquedes carabiniers ouvrait la marche, celle
des pompiers fermait le cortège, auquel est venue se
joindre, la porte de Namur, une délégation de l'ad
ministration communale de Bruxelles. M. l'échevin
Walravens a remplacé M. Hoste, l'un des coins du
poêle; M. De l'Eau, faisant fonctions de bourgmestre;
MM. Becquet, Janssens, Godineau, Steens, Pigeolet
et StortsJassistaient'également la cérémonie.
Le cortège a descendu solennellement la ligne des
boulevards. Toutes les églises de la capitale ont son
né le glas de onze heures une heure.
L'attitude de la foule a été ce qu'elle devait être
respectueuse et recueillie.
A la gare du Nord, le cercueil a été hissé sur Je
fourgon n° 9351. Toutes les couronnes ont été amon
celées sur le cercueil.
Le corps de Conscience est parti midi etquaran-
te-sept minutes pour Anvers.
Aucun nouveau discours n'a été prononcé.
Anvers, 16 Septembre.
Jamais cérémonie publique n'a mis en mouvement
dans les rues foule pareille. C'est par dizaines de
mille qu'il faut compter les étrangers venus de la
province, du pays et de la Hollande. Tout ce monde
se porte vers la gare et le long de nos grands et
larges boulevards, par où passe le cortège funèbre
pour se rendre au cimetière du Kiel. Un temps
superbe et doux favorise cet immense déploiement
de peuple. Toutes les maisons qui possèdent un
drapeau l'ont mis en berne. Le long du parcours du
cortège les lanternes publiques sont entourées de
crêpe.
La moitié de la garnison est sur pied.
Les autorités, qui se sont réunies l'hôtel-de-
ville, 1 1/2 heure, se rendent la gare, où des
mesures d'ordre fort sévères ont été prises.
Mle ministre de l'intérieur, après avoir mani
festé d'abord l'intention d'assister la cérémonie, a
cru qu'il convenait de lui laisser son caractère mu
nicipal. La population appréciera hautement cette
"attention délicate.
1 A l'intérieur de la gare, on remarque,avec le gou
verneur de la province, M. le bourgmestre, le com
missaire d'arrondissement le général Daywaille,
commandant la province le général Marson, com-
alndant la 3° brigade d'artillerie le major Bae-
sens, commandant le train d'artillerie M. Désiré
Deleroix, chef de division au ministère de l'inté
rieur M. Pecher, président du Cercle $rtisti^ué
d'Anvers; M.Vervoort, président du Cercle artistique
de Bruxelles et ancien président déjà Chambre des
représe. ants; M. le sénateur Béthune; M. le repré
sentant De Laet le corps échevinal et conseil
communal d'Anvers le colonel Xhoffer et son état
meior; M. de Pauw, procureur du roi, de Bruges;
une députation gantoise M. de Keysetç, directeur
»~*t|inoj;ajre de l'Académie, et le corps pèofessoral
M Benoit, directenr de l'école de musique M. Van
Gheluwe, ^directeur du conservatoire dg/musique de
Bruges beaucoup d'artistes, peintre
ohm are n'ivuiis, u
dîWses villes du pays1
Des membres
énorme couronne de
eu violettes piquées de
On se tnbûl
itectes, de journalistes de
la Hollpnde.
portent une
du conseil est
de Conjcie
ents, M. Ed.
illustra ses
son en-
Dujardin
œuvres.
A l'extérieur, des troupes
du génie et du train sont
mandement du général Bra
chement de gendarmerie A
M." Possemiers, secrétaire
meslre, organise le cortège
bon ordre'de la marche.
Un énorme catafalquei peu r>
semble, se trouve devaùt l'entrée principale.
Vers 2 heures et demie, une poussée se produit
c'est le train qui entre en gare. M. Antheunis et son
fils descendent et sont sympathiquement accueillis.
Ils reçoivent les compliments de condoléances du
gouverneur et du bourgmestre. Ils sont suivis de
MM. Hiel, Hoste et d'autres amis du défunt. Des or
phelins des hospices anversois reçoivent et portent de
longs bâtons noirs auxquels sont suspendus nombre
de couronnes.
On descend aussi du train une couronne offerte
par la ville de Malines et déposée sur un coussin de
velours noir. Un employé des pompes funèbres de
Bruxelles remet au bourgmestre le permis d'inhuma
tion et le cortège se forme avec le concours du ser
vice des pompes funèbres de Bruxelles.
Le coup d'oeil sa sortie de la gare est splendide.
Devant soi, dans l'avenue de Keizer, on voit un
détachement de gendarmerie avec une escorte d'artil
lerie en tète des bataillons d'infanterie forment la
haie au centre est le catafalque, entouré d'orphe
lins, les uns portant des couronnes, les autres des
flambeaux sur la gauche, et longeant le chemin de
fer, l'interminable file des sociétés avec leurs cartels,
leurs drapeaux et leurs bannières.
Les musiques de l'armée et de la garde civique
font également partie du cortège. Il y a du monde
toutes les fenêtres, du haut en bas, et les rues sont
pleines, mais l'ordre est parfait.
Le conseil communal suit la famille, puis viennent
successivement l'académie, le cercle artistique, les
amis et confrères de Conscience, les sociétés. En
dehors des autorités, qui ouvrent la marche, le ca
ractère officiel apparait peu; c'est réellement un
hommage populaire.
Parmi les sociétés, il faut en citer spécialement
une: c'est le groupe artistique nommé: Wees u zelf
soyez vous-même. 11 porte deux colossales cou
ronnes de fleurs de bruyère, cette fleur que Conscien
ce a tant aimée, apportées de la Campine qu'il a
tant chantée.
Le cortège et la foule suivent a pied jusqu'au ci
metière. L'arrivée présente un coup -d'œil émouvant.
Le corps est descendu du char funèbre au milieu de
salves tirées par un bataillon d'infanterie.
Une tombe a été creusée provisoirement, un peu
droite et vers le milieu de l'allée centrale. Une es
trade d'une vingtaine de mètres carrés est élevée
pour le dépôt de couronnes et guirlandes apportées
par les sociétés; de cette manière le public peut
constater de loin l'hommage rendu Conscience par
les diverses sociétés. Plus tard un tombeau définitif
sera érigé, probablement sur un côté d'un des squares
principaux, et peut-être en face du monument du
peintre Lies, dont un groupe d'amis se préparent
oçéçer la translation du cimetière abandonné de
Stuivenbgrg celui du Kiel. Ce dernier a reçu dans
I ces derniers temps de notables améliorations qui
^surprennent et charment les pieux-^yislteurs de ce
M fhamp de repos.
bourgmestre, M. de Wael, prend la parole'et,
ngage imagé,* d'une allureJM|
nt, caractérise cl que
travai^j-r-^jg
Les annales anversoises, a dit l'orateur, pré
année 1883 un louchant et triste,
ntraste: l'une page-, on verra un
l'éclat de sa prospérité matérielle et
;xine étroite union d'inleillions et de
j$es magistrats, inaugurer, au milieu
s flottant au vent avec fierté, la
statue de br< jn/.e du plus aimé de ses écrivains;
et la page suivante, l'on verra ce même peuple,
sous les mêmes drapeaux, tête baissée, le deuil dans
me, conduire la dernière demeure l'homme tant
mé, tant admiré.
ce que nous avons longtemps redouté est
arrivé
Conscience
>'esF plus
N'attendez pis de moi une esquisse de sa car
rière, attestant combien il fut grand comme artiste,
comme
Les m
bré tous
Vou
mieux
dans le
L'ora1
t comme homme.
!'de voix de la presse ont déjà célé- -
rites.
amis et admirateurs, vous savez
rsonne la place que son nom occupe
et l'esprit du peuple
en appelle l'histoire: elle ne dira pas
seuleménl Comment Conscience est entré dans la
gloire, elle dira aussi combien il fut aimé et digne
de l'être, et peut-être aura-t-elle un mol de haute
consécration en faveur de ce que la ville d'Anvers a
fait pour l'homme qui apprit lire son peuple.
L'honorable bourgmestre exprime ici le regret
que l'illustre romancier n'ait pu jeter, avant de
mourir, un coup d'œil sur le bronze que lui a élevé
la Ville au seuil de la bibliothèque publique. Mais
du moins espère-il que l'œuvre d'une image photo
graphique de la statue accompagnée du discours si
empoignant, si ému de son confrère Van Beers aura
illuminé d'un dernier rayon de joie la descente
d'Henri Conscience dans la paix du tombeau
Le grand écrivain disparu, il nous restait,
ajoute M. de Wael, un devoir remplir: le résultat,
le fruit de son travail appartient sa patrie, sa
gloire appartient au monde lui, il appartient
Anvers. C'est Anvers qu'il devait reposer. Le vœu
que nous avons solennellement émis la nouvelle de
sa mort, se réalise aujourd'hui!
Et M. de Wael, dans un très touchant développe
ment oratoire, rappelle que c'est Anvers que fut le
berceau de Conscience, que c'est là que se manifeste
et se féconda son génie, et que c'est Anvers, d'où
il était sorti tout imprégné du sentiment flamand,
que pour le cœur il continuait vivre.
Un monument sera élevé sur sa tombe par les
soins de la ville. Ici vous dormirez, vous et ceux
qui vous furent si cher au foyer domestique et
tandis que votre statue là-bas, au centre de la ville
active et mouvementée, sera l'objet de la vénération
et de la reconnaissance publique, ici, Henri Con
science, vos successeurs intellectuels viendront en
pèlerinage puiser force et courage pour achever
votre œuvre de citoyen flamand. Et vous qui n'avez
jamais connu le repos, dormez ici en. paix.
C'est peu près par ces nobles paroles que c'est
terminé le discours de M. de Wael
Conscience apprit au peuple flamand son passé,
et lui montra son avenir. Tout le mouvement fla
mand gît entre l'humble berceau de notre romancier
et son glorieux tombeau, il ne suffit pas de pleurer
ce fils de la Flandre, grand entre les plus grands, il
faut le continuer.
Haut les cœurs Conscience est mort, vive son
esprit dans le peuple flamand.
Un représentant de la Société prémenlionnée,
Wees u zelf, prononce ensuite quelques paroles
d'adieu en sanglotant.
Puis, M. Vander Cruyssen, inspecteur principal
de l'enseignement dans la Flandre occidentale, rend
hommage fa mémoire de Conscience en rappelant
qué ce. lut lui qui créa, en 1864, la société littéraire
érale de Cour Irai.
Après lui, M.Van Byswyck, co.nseitlêr communal,
ris la parole au nom du Willemsfonds. Son petit
urs est une fanfare héroïque.
OBSÈQUES DE CONSCIENCE A ANVERS.