^os 1.043. 1,044 Dimanche, 45« ajwéf.. 4 «Ï.'JTT YlfM' 1SSX. 6 FRANCS PAR AN JOURNAL R'YPRES ET ILE I.'ARRONDISSEMENT. Adniiaislralioii cléricale. Cela commence. Les annonces de la Belgique et de 1 Etranger sont reçues par I Ayence Haras (Publicité), 89, Marchc-àux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expédition Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stuttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande chez Géo Street et G", 30, Cornhill, E G et 5, Serle Street VV C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Dilmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C#) 38, Park Row-New-York. L'échéance attendu depuis le 19 Octobre 1881 est arrivée et voilà les nouvelles admi nistrations communales en fonctions. Nombre de communes ont maintenu leurs édiles cléri caux, d'autres ont jugé convenable de rempla cer des magistrats intelligents, dévoués la chose publique, maislibéraux par des aigles noirs,... pas de Russie, s'entend. Avant, pendant et après la période électo rale, la presse cléricale et le Journal d'Ypres autant et plus que les autres gazetiers ortho doxes, a chanté des louanges des administra teurs dévoués la sacristie. A entendre les scribes pieux, les édiles portant l'estampille de M. le curé sont les seuls capables de soigner avec intelligence les graves intérêts de leurs commettants. Nous avons bien des fois démon tré l'incapacité notoire et l'incurie impardon nable qui président la gestion des'affaires dans certaines communes, et par des moins importantes, qui s'obstinent s'offrir des administrations cléricales: mais il est un ser vice capital que les édilités cléricales négli gent avec ensemble, d'une façon scandaleuse, et avec une désinvolture étonnante. Nous voulons parler de la tenue des registres de l'état-civil. D'après des nouvelles reçues de plusieurs localités de l'arrondissement, il pa rait que notre Tribunal aurait fort faire rendre quantité de jugements ordonnant de nombreuses rectifications d'état-civil. Il s'agit, croyons-nous, d'actes entachés d'erreurs, de mllités, etc., par suite de négligences in croyables imputables toutes des Officiers de fEtat-Civil, qui feraient mieux de laisser d'autres le soin de sauvegarder des intérêts qu'ils n'ont su que compromettre. Nous nous sommes fait cette seule réflexion que les habitants des communes dont s'agit sont bien létis avec des administrations qui ne comprennent pas même l'indiscutable et énorme importance de la tenue régulière et exacte des registres de l'état-civil Et quel niveau doit s'élever alors l'intellect de ces édiles prodigieux, pour ce qui concerne les autres branches des divers services publics! Allons, Journal d'Ypres. embouchez votre trompette et sonnez une fanfare triomphante! Hoùrûh" pour les administrations cléricales C'est le vrai moment Sous ce litre, nous lisons dans la Gazette: Nous aussi, nous croyions, avec la Gazette que le personnel de yïinspection présentait toutes les garanties désirables et qu'il ne renfermait dans son sein que des hommes sincèrementprofonde- ment dévoués l'enseignement laïque. Nous en élions d'aulant plus convaincus qu'il y a deux ans peine, l'honorable M. Brouwers, inspec teur principal de l'enseignement primaire dans le ressort de Courlrai-Ypres, prononçaitl'occasion d'une distribution de prix aux enfants d'une de nos écoles communales, un discours émouvant, dans lequel il faisait l'apologie de la loi de 1879 et flétris sait, en termes indignés, l'opposition haineuse qu'un clergé antinational, recevant les ordres d'un souve rain étranger, provoquait contre une loi régulière ment volée et acceptée par la majorité du pays. Aujourd'hui encore, il nous semble entendre ce- fonctionnaire modèle parler,en termes émus.de 1 ave nir des enfants du peuple et témoigner publiquement LE PROGR PARAISSANT l/C J EEDI ET LE RIMASCHE. vires acquirit edndo. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif etudiciaire d'Ypres, fr 6-00 Idem. Pour le restant du pays Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-23. EH i Ml Al DE FUI. 13 Octobre. Heures de départ éTYpres Poperinghe, 6-27 9-09 10-00 12-07 3-00 4-00 6-23 9-03 9-38. Poperinghe-Hazebrouck, 6-27 12-07 6-23. Hoathem, 3-30 8-20 - 11-16 3-20. domines, 3-30 8-05 8 20 9-58 10-10 14-16 2-41 2-53 5-20 - 8-58. Gommes-Armentières,5-30 -8-03 11-16 2-53 houlers, 7-45 10-45 12-20 4-10 6-30 Langeniarck-Ostende, 7-23 12-22 3-58 6-22 Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-41 - Gourtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 - 8-50. 5-28. 3-20. Courtrai-Gand, 5-30 8-20 11-10 2-41 5-20 Le Moniteur d'hier a publié deux arrêtés royaux auto- torisant deux communes cléricales, celle de Dadizeele, en Flandre, et celle d'Eynthout, dans la province d'Anvers, supprimer leurs écoles communales et les remplacer par des écoles libres. .Examinons de près ces deux arrêtés. Ils en valent la peine. A Dadizeele, qui est une commune de 4,684 habitants, il n'y a qu'une seule école communale,dirigée, dit l'arrêté j> royal, par un instituteur nommé d'office, qui ne jouit pas de la confiance des pères de famille c'est-à-dire de la confiance du curé. Aussi celle école ne comple-t-elle, en moyenne, que 5 élèves. «L'école libre, au contraire: dirigée par deux'institu- teurs, les sieurs d'Hallewyn et Stevens.compte 138 élèves (56 dans la division supérieure et 82 dans la division inférieure). En conséquence, et comme il a été constaté, d'ailleurs, que l'école libre réunit toutes les conditions légales d'a- doplion et que les pères de famille de la localité n'élèvent aucune réclamation, l'arrêté royal dispose que la com- mune de Dadizeele (province de la Flandre occidentale) est dispensée de l'obligation de maintenir son unique école primaire communale, la condition expresse que l'école primaire adoptée soit accessible aux enfants des deux sexes et enseigne aux filles les travaux l'aiguille Voilà donc une école où, pour une population d'envi- ron 150 élèves des deux sexes, devisés en deux sections, il n'y aura en tout et pour tout que deux instituteurs N'eût-il pas été simple et plus franc de décréter la sup- pression complète de toute espèce d'enseignement quel- conque Dadizeele L'arrêté qui concerne la commune d'Eynlhout est basé sur des considérations peu près identiques, cette diffé- rence près qu'un seul des deux instituteurs de l'école adoptée est indiqué comme étant pourvud'un diplôme. Mais qu'est-ce que cela fait Le Conseil communal d'Eynthout ne paraît pas exigeant en matière d'enseigne- ment et, si la loi le Lui permettait, il est supposer qu'eu égard i'insuffiance de ses ressources il bifferait d'un trait de plume toutes les dépenses scolaires de son budget. N'en sait-on pas toujours assez pour garder les porcs, quand on est petit, et pour fumer son champ, quand on a l'âge? Il y a un côté drôle dans ces arrêtés navrants. C'est l'obligation imposée aux instituteurs adoptés d'enseigner ies travaux k l'aiguille aux petites filles.Comment, diable, vont ils s'y prendre pour satisfaire cette partie obliga- toire de leur programme? Comme pour tout le reste, pro- bablement. Ils trouveront bien, dans le village, l'une ou l'autre vieille femme qui, pour un ou deux sous par jotir, sera trop ïeriT8lt?e','S,alléf* ravauder ses bas fécole. Moyennant quoi, le vœu de l'arrêté royal sera satisfait l'enseignement des travaux l'aiguille sera donné Autre sujet de tristesse... et de méditation: ces deux arrêtés royaux, qui en font présager une infinité d'autres, ont été pris tous deux conformément aux avis favorables de MM. les inspecteurs généraux et provinciaux consuliés par le département de l'intérieur et de l'instruction pu- blique. Il nous avait été assuré pourtant, sous le ministère précédent, que le personnel de l'inspection présentait tou- tes les garanties désirables et qu'il ne renfermait, dans son sein, que des hommes sincèrement, profondément dévoués l'enseignement laïque. Seraij-ce, qu'avec le changement politique qui s'est accompli en Juin dernier, leur dévoùment aurait subitement changé d'objectif! Quoi qu'il en soit, il sera prudent de retenir les noms de ces fonctionnaires si dévoués. De tels dévoùraents méritent une éclatante récompense Ils peuvent compter qu'elle ho leur manquera pas, le jour où le parti libéral reprendra possession du pouvoir.

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 1