A Elvcrdinglie.
La lulle scolaire.
Nuire enseignement public,
ses profondes sympathies pour le parti qui a inscrit
sur son drapeau: Instruction gratuite et laïque.
On sait le rôle que M. Brouwers a joué depuis.
Inutile de revenir sur cette affaire dont la justice
d'ailleurs cherche débrouiller les iils.
tures. Mais, d'autre part, les signataires ne peuvent
Nous lisons dans la Flandre Libérale
Nous lisons encore dans la Flandre:
ÉTAT-CIVIL D'Y PRE S,
La guerre déclarée aux écoles communales continue
avec une sorte de rage dans nos communes rurales.
Hier c'étaient les conseils communaux de Rousbrug-
ge et de Langemarck qui se faisaient remarquer par
leur violence. Aujourd'hui c'est la lies-cléricale com
mune d'Elverdinghe qui prétend donner le ton aux
- bourgs pourris des Flandres et se moquer, le croi
rait-on, de cette liberté des pères de famille dont les
domestiques de SIM. les Evêques ont toujours fuit si
grand étalage.
Sous le régime de la loi de 1879, il existait Elver-
di ghe
1") Une école communale mixte c'est-à-dire pour les
enfants des deux sexes; elle comptait eu moyenne de
30 40 élèves. Elle était et est encore dirigée par un
instituteur diplômé ayant un traitement de 1300 francs.
2") Une école libre ou plutôt catholique, tenue on ne
sait comment;
3°) Une école de filles tenue par des religieuses.
Cette dernière école est établie dans l'ancien château
de l'illustrissime Marquisd'Ennetières dit d'Argeocourt,
dont l'épouse,dit-on, a vu son immense fortune doublée
la suite de certaines circonstances assez peu connues
usqu ce jour.
Immédiatement après le vote de la loi du 20 Septem
bre 1884, le Conseil communal d'Elverdinghe où M. le
Marquis joue.paraît il,un rôle prépondérant, s'empressa
d'adopter l'école catholique de garçons en allouant
l'instituteur avec Dieu un traitement de francs
soit le double du traitement de I instituteur coraninnal.
La dite école réunissait-elle les conditions requises
pour jouir du bénéfice de l'adoption?
C'est un point que nous n'avons pas examiner pour
le moment. Nous ne possédons d'ailleurs pas les élé
ments nécessaires cette fin. Mais cette adoption de
l'école catholique n'était que le prélude d'une mesure
plus importante qui entrait déjà dans les vues du
clergé et que les édiles d'Elverdinghe, par conséquent,
s'apprêtaient mettre exécution.
Il s'agit de la suppression de l'école communale
mixte.
Le conseil communal s'est réuni tout récemment
pour s'occuper de cette question et, l'unanimité de
ses membres, a pris la résolution de prier le gouverne
ment de le dispenser du maintien de l'unique école com
munale existante.
Quelques chefs de famille, au nombre de ?3, s'ému
rent des agissements de l'administration.
L'instituteur, comme bien l'on pense, s'en émut éga
lement et présenta aux parents de ses élèves une
requête que ceux-ci signèrent avec empressement et
dans laquelle on demandait que l'école officielle fut
maintenue.
Cela est parfaitement légal, absolument correct et
malgré toutes ses criailleries, le susdit d'Ennetières ne
pourra démontrer le contraire.
Il était «tune assez nature l que l'on tint compte de
cette requête.
Tel n fut pas cependant l'avis du conseil.
Toujours possédé de cette rage contre tout ce qui ne
porte pas l'estampille de la sacristie, l'administration
fit annoncer certain dimanche, après la grand'messe,
que les pétitionnaires devaient se rendre la maison
communale le lendemain, 10 heures, pour faire léga
liser leurs signatures.
Ce qui était prévu drriv'a.
Plusieurs chefs de famille travaillant en dehors de la
comm me, voire même en France, n'ayant pas été pré
venus ou ne pouvant se résoudre rester crainte de
perdre Pur salaire ou d'être renvoyés par ceux qui les
occupaient, ne se rendirent pas la maison commu
nale.
Dix iiuit seulement se présentèrent.
Mention en fut faite au procès-verbal delà séance
qui suivit cette comparution îles signataires et M. le
Marquis crut la partie gagnée.
Il 1« croit encore, ce bon Marquis.
Eh lien, n'en déplaise au sire d'Ennetières, son pro
cède, -u celui de l'administration communale d'Elver-
dingli".(c'est tout un,croyons-nous) est loin d'être aussi
parlai ornent correct, aussi absolument légal que celui
des 23 -Vf- de famille
Ceux-ci ont usé d'un droit. L'administration commu
nale s'e-t mont ré t ombrageuse, méfiante et tiacassière
N'ou- ne lui épiions pas le droit de vérifier les signa
être tenus de comparaître personnellement moins
qu'il n'y uit doute au sujet de l'une ou de l'autre des
signatures; voir loi du 20 Septembre ls8l comparée
aux lots de 1842 et de 1879. Louvain. 29 Nov. 188=1.
Or, dans l'espèce, la réalité des signatures ne pouvait
être douteuse. M. le Marquis ne l'ignorait pas. Mais il
voulait a interroger les signataires sur les motifs et
l'utilité de leur démarene et exercer certaine pression
sur ces citoyens pour les détourner de leur projet.
M. le Marquis feint de douter de la sincérité delà
démarche de quelques fermiers ou ouvriers parce que
ces fermiers et ces ouvriers sont locataires de M. Car
ton, de M. Van Alerris ou de M. Veriueùlèn. Mais, ue
serions nous pas en droit, notre tour, de suspecter la
sincérité et 1 îndepeuaauce des membres d'un conseil
communal, compose pour la majeure partie des loca
taires de M. le Marquis?
Nous nous contentons de poser la question. Aux
habitants d'Elveruiughe d'y répoudre.
C'est un principe chez tous les gens de sacristie de
douter de la réalité de toutes les signatures apposées
sur une requête, du moment que celte requête \a
1 encontre ues projets du cure. M. le Marquis donne
dans ce travers.
il serait puéril de s'en étonner.
Nous sommes donc eu droit de dire et nous ie procla
mons que le procédé de M. le Marquis est vexatoire,
qu'il est contraire l'esprit de la loi et qu'il constitue au
premier chef un moyen de pression illégale sur les con
sciences des pères de familles.
Si M. te Marquis veut s'en convaincre, il lui suffira de
lire les Annales parlementaires (voyez, s. v. p. seuai,
Annales pp. 87-88).
Mais nous sommes tentés do croire que le noble châ
telain est plus expert dans l'art d'assécher les lacs, voire
mêmes des golfes tout entiers, que versé dans la con
naissance de la législation relative l'instruction pri
maire.
Et voici ce qui nous le fait supposer.
Le Conseil communal d'Elverdinghe qui vient d'a
dopter l'école catholique dé garçons et qui demande
être dispensée de l'obligation de maintenir i école com
munale mixte existante, ignore que pour obtenir cette
dispense, ii faut établir que la commune a également
pourvu l'enseignement pour les lîiies.
Cela est élémentaire pourtant. Cela est dit tout au
iong dans la loi et il nous étonne qu'un descendant des
croisés puisse être aussi ignorant des lois de son pays.
Nous devons confesser en toute humilité que nous
nous étions fait une bien plus haute opinion de l'intel
ligence du sire d'Argencourt et des connaissances
variées qu'il possède sur une foule de choses.
A notre humble avis, et ici encore nous croyons être
dans le vrai, la suppression de l'unique école commu
nale d'Elver dinghe ne pourra avoir lieu qu'après l'adop
tion par le Conseil de l'école des non nettes.
Nous examinerons dans un prochain numéro si cette
école semble réunir les conditions requises et nous
croyons pouvoir promettre une surprise nos lecteurs.
La situation devient "de plus en plus critique dans
les Flandres.
Dans l'arrondissement de Thielt-Roulers il n'existe
plus une seule école gardienne et peine une seule
école communale de lilies.
Il en est de même des écoles d'adultes qui ont toutes
disparu.
A Roulers, le traitement de tous les membres du
personnel enseignant qui reste en fonctions a été
réduit, l'exception du traitement de l'instituteur du
hameau SPANJE. Pourquoi "lés autres membres du
personnel.ne sont ils pas traités comme celui-ci?
C'est encore la Flandre qui pose cette question.
Voici une explication
Cet instituteur est un certain Deckers, beau frère de
M. l'Inspecteur Brouwers. Le dit Deckers,qui n'a aucun
diplôme d'instituteur, est venu du Limbourg en 1879
Son école n'a jamais compté plus d'une douzaine
d'élèves.
Deckers est un instituteur improvisé, ancien tan ur
parait-il.
Sa conduite est d'ailleurs exemplaire.
Extrait du même j mi nai
A Huoghlede, l'tns itu eur i n hef compte 24 ans de
«services II jouis ait d'un traiteo en e tr. 2400 t-nvi-
ion. Le traitement vient d'être ;édui 1900 francs.
L'instituteur e ITcole libre qui compte sept huit
années de services, a été appelé aux fondions de
sous-iustituteur. On lui a alloué un traitement égal
celui de l'instituteur en chef,soit lî»00 francs pai an.
L'apaisement scolaire.Il y a dans l'arrondissement
d'Yprès une petite commune, de (i 70 1 habitants, où
de temps immémorial l'entente la plus parfaite a
légué.
Cette commune possède une population très paisible,
très-calme, qui ue connaissait pas même jusque dans
ces derniers temps les luttes de partis.
Il n'y avait pas d'école privée et tous les enfants
fréquentaient l'école communale.
Mais il y a quelque temps un nouveau... messager
de paix et de concorde lit son apparition dans la curn-
mune. L'homme de Dieu, au lieu de se féliciter de se
trouver dans une véritable oasis, se mit bien vite la
besogne. Il cherchait. i! chercha t et il trouvait enfin
l'occasion de en convenir quelqu'un qui lui céda sa
propriété pour y installer une école libre.
Cette école va s'ouvrir dans quelques jours! Adieu
jamais la bonne entente, la paix dont jouissaient les
oiaves habitants de Noordschote.
NesCce pas que la loi scolaire de messire Jacobs
ouvre une ere d'apaisement pour notre pays?
Nous pouvons compléter ces renseignements par les
suivants
L'instituteur en chef, homme capable, a plus de
25 années de services
Le Conseil commun a vient de réduire de 300 francs
le traitement de ce fonctionnaire, de supprimer le trai
tement de la maîtresse de couture et de réduire de 200
francs le traitement du sous-instituteur, tout cela sur
l'instigation du... messager de paix dont parle la Flan,
dre Libérale.
Le mobilier de l'école officielle d'une commune des
environs de Messines vient d'être transporté dans une
école catholique non adoptée.
Nous croyous devoir avertir le conseil communal de
Celte commune de ce qu'une plainte sera adressée au
gouvernement,si ledit mobilier n'est pas réintégré dans
le local où il doit se trouver.
Que chacun en prenne sa part.
Des réclamations surgissent de toutes parts au sujet
de l'insuffisance du personnel de certaines écoles com
munales.
D'après des renseignements venus de Poperinghe, il
n'y aurait dans i'ecoie communale de celte vihe qu'un
instituteur et une institutrice pour 150 élèves.
A Pio. gsteert, il n'y a qu'un instituteur pour
70 é.èves.
A Voormezeele, un instituteur pour près de8d élèves.
Peut-on admettre que cela soit suffisant et devrait-on
s "étonner après cela de ce que certains parents, voyant
que leurs enfants ne font aucun progrès dans l'école
officielle, se décident les retirer et les envoient dans
une école libre où la situation d'ailleurs est à-peu près
la même?
Nous appelons sur ce point la bienveillante attention
de l'honorable Ministre de l'Intérieur dont les sympa
thies pour les instituteurs sont notoire?.
du 26 Décembre 1884 au 2 Janvier 188o.
Naissances Sexe masculin, 5 id. féminin, 6.
Mariages
Bailleul, Auguste, jardinier, et Dewilde, Eugénie, jardi
nière.
Décès
Duflnu, Lucie, marchande de dentelles, 66 ans, épouse
d'Emile Leroy, rue de Thourout. Cleinent, Pierre, sans
profession, 83 ans, veuf de Julie Mortier, rue Longue de
Thourout. Viaene, Florence, sans profession, 46 ans,
célibataire, rue de Menin. Laçante, Ange, ouvrier
a ;rieoJe où ans, célibataire, rue de Menin. Lecointre,
Pierre, cabaretier, 47 ans, époux de Sophie Depuydt,
Marché aux Poulets Hof, Caroline, dentellière, 44 ans,
épouse d'Auguste Dutlou, Zaalhof.
1 Enfanls-au-dessous de 7 ans: Sexe masculin 1 id. féminin 1