No 1,045 Jeudi, 45e 8 Janvier 1885, 6 FRANCS PAR AN JOURNAL I)'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. A Elverdinghe. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par Y Agence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, P Austro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedition Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Sluttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C", 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C°) 38, Park Row-New-York. Heures de départ oT Ypres Poperinghe, 6-27 9-09 10-00 12-07 3-00 Nos lecteurs apprendront sans doute avec plaisir que les actives démarches de notre comité de rédaction ont enfin abouti. Nous venons de nous assurer le concours aussi actif que désintéressé d'un honorable fonctionnaire dépendant du département de l'Intérieur et de l'Instruction publique. Cédant nos vives instances, M. Brouwers, puisqu'il faut l'appeler par son nom, a enfin consenti nous envoyer un article que nous nous empressons de livrer aux méditations de nos lecteurs. Voici la prose de notre nouveau correspon dant L'inspecteur principal de l'enseignement pri maire. Dont acte. Nous aimons énormément la discussion tel point que maintes fois l'idée nous est venue ae réserver une couple de colonnes de notre journal des articles qui seraient publiés sous la responsabilité de leurs auteurs et l'égard desquels nous nous réserverions le droit de critique. Nous aurions voulu, l'instar de certains journaux de Bruxelles, avoir notre Tribune publique ou la Boite du Journal. C'est l'intention qui fait l'œuvre, dit-on. M. Brouwers ne trouvera donc pas mauvais que nous discutions quelque peu sa lettre. Puisse la lumière jaillir de ce léger choc! Nous ne commencerons pas par dire que cette lettre, écrite sur du papier de l'admi nistration (faute de grives on mange des mer les), n'est qu'un misérable tissu de mensonges et nous nous abstiendrons soigneusement de donner ab hoc et abhâc la prose de M. Brouwers le démenti le plus catégorique. M. Brouwers qui doit connaître ses classi ques se sera rappelé ce vieux dicton: Au daces fortuna jutai Sentant le terrain glisser sous ses pas, il paie d'audace et traite tous ses adversaires de menteurs. Puisque M. Brouwers aime tant d'occuper le public de son intéressante personne, nous trouverons peut-être matière le servir sou hait, dans 1 un de nos prochains numéros. Une petite revue rétrospective et historique serait peut-être en situation. Au revoir, M. l'Inspecteur et bientôt. L'école des religieuses d'EIverdinghe réunit-elle les conditions requises pour l'adoption Telle est la question posée dans notre numéro du 3 de ce mois. Nous avons hâte d'y répondre. Ces conditions sont énumérées l'article 9 de la loi. Elles sont multiples et leur constatation, en sup posant même que le clergé n'y mît aucune de ces fraudes pieuses dont il a le secret, devrait faire l'ob jet d'un long et minutieux examen. Mais M. Thonissen, quia sans doute ses petites raisons pour afficher, l'égard de l'enseignement catholique, des défiances que nous partageons d'ail leurs, a renchéri encore sur les dispositions de la loi et, dans sa circulaire du 5 Novembre dernier il dé clare que le Gouvernement n'accordera aucune dispense de l'obligation de maintenir une école communale si le personnel de l'école ou dos éco- les adoptées par la commune n'est pas exclusive- ment composé de Belges. L'honorable ministre ajoute: Dans les comniu- nés où il y a une école communale, le Gouverne- ment tiendra également la main ce que le per- sonnel des écoles adoptées remplisse, autant que possible, la même condition, et ici encore les communes qui ne se conformeraient pas ses instructions s'exposeraient au refus ou la réduc- tion des subsides. Or, la religieuse qui donne l'instruction Elver dinghe n'est pas de nationalité belge. Elle est Fran çaise. Dès lors, son école tombe sous l'application du principe proclamé par M Thonissen et ne peut être adoptée. AW1K1Î. LE PROGR PARAISSANT Ll. JEUDI ET LE DIMANCHE. vires acquirit eu.ndo. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et ûidiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 59. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. chemin DE FER. 18 Octobre. 4-00 6-25 9-05 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-27 12-07 6-25. Houthem, 5-30 8-20 11-16 -5-20. Comines, 5-30 8-05 8-20 9-58 10-10 11-16 2-41 2-53 5-20 8-58. Comines-Armentières,5-308-0511-162-53 - 8-50. Roulers, '7-45 10-45 12-20 4-t0 6-30 Langemarck-Ostende,7-23 12-22 3-58 6-22. Cou rirai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-41 5-28. Gourtrai-Bfuxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-20. Courtrai-Gand, 5-30 8-20 - 11-16 2-41 5-20 Ypres, le 7 Janvier 1885. FLANDRE - OCCIDENTALE ENSEIGNEMENT PRIMAIRE. INSPECTION PRINCIPALE. RESSORT DE C01IRTRAI. OBJET IN'D'. VOL. ANNEXES. Ypres, le 5 Janvier 1885, A Monsieur l'Editour du a Progrès Ypres, Monsieur, Vos articles de Samedi dernier dans lesquels vous vous efforcez me prendre partie, ne sont en vérité qu'un misérable tissu de mensonges. Je donne toute votre prose ab hoc et ab hac le dé menti le plus catégorique. Jamais, en aucune circonstance, ni dans mes discours, ni dans mes rapports officiels, je ne me suis occupé du clergé en matière scolaire, pour le motif bien simple que la direction ou la surveillance du clergé n'ont jamais fait partie de mes attributions. D'autre part, en ma qualité de fonctionnaire, je n'avais pas le droit d'attaquer la loi de 1879 réguliète- ment votée et acceptée par la majorité du pays Un dépositaire de l'autorité qui se respecte n'a que deux partis prendre ou servir loyalement et dans les limites de la légalité le gouvernement qui l'emploie, ou se démettre, s'il ne le peut sans faillir son serment. D'aucuns croient le contraire, nous pourrions en citer. Eu un mot, j'ai veillé l'application de la loi de 1879, comme je veille aujourd'hui l'application de la loi de 1884; aussi, vos menaces et celles de la Gazette me laissent elles absolument indifférent. Quant vos insinuations relatives l'affaire électo rale, je vous attends également de pied ferme. Je vous répète ici ce que j'ai écrit La Réforme Si, comme vous l'espérez, la justice sait remplir son devoircette enquête ne tournera pas l'honneur de ceux qui m'ont dénoncé calomnieusement. Vous vous occupez aussi de mon beau-frère, M. Deckers, Roulers. J'espère que, bientôt, je connaîtrai la position qui sera faite cet instituteur et ses collègues quant la réduction de leur traitement. A l'heure présente, je ne saurais vérifier si vos renseignements sont exacts. Vous ajoutez ensuite que Deckers est un instituteur improvisé venu du Limbourg. Effectivement, il vient de cette province. Improvisé? Pardon, les improvisés ont été fabriqués en d'autres lieux. Deckers était parfaitement en règle de par ses études humanitaires et normales et de par l'examen qu'il a subi sous le régime de la loi de 1842. Aussi, la loi de 1879 a-t-elle dù reconnaître la légalité de la première nomination de cet instituteur Widoix-lez-Tongres. Reste la conduite exemplaire - de cet agent. A ce sujet, son copain M. le chevalier de Borman, Alexandre, en sait plus long que moi chasseurs d'élite, leurs rela tions joyeuses dans le Limbourg et ailleurs, de même que leur communauté d'idées en matière politique et autres me dispensent de toute appréeaition. Etes-vous satisfait Je vous prie et, au besoin, vous requiers d'insérer la présente réponse dans votre plus prochain numéro. Agréez, mes civilités. P.-J.-H. BROUWERS -eu» -Ll

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 1