No 1,047. Jeudi,
45« A INNÉE.
15 Janvier 1885»
4» FRANCS PAR AN
J O !.l ii S A i.
'Vl'IliiS ET «K L'ARRONDISSEMENT.
PAHAISSAAT LL JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIIUT EUNDO.
Zurich, Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et
Ditinar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C*)
Ypres, le 14 Janvier 1885.
L'étonnante lettre cheval de M. Brou-
wers continue défrayer toutes les conversa
tions.
On trouve généralement assez étrange
l'attitude soi-disant correcte prise par ce
fonctionnaire modèle et on se rappelle
involontairement que M. Brouwers a été pré
sident de la grande commission,exclusivement
composée dé libéraux, qui organisa, en 1880,
en l'honneur de M. Vanhumbeeck, Ministre
de l'Instruction publique, cette belle fête
scolaire dont le jeune barreau d'Ypres a gardé
un si honorable souvenir.
On se reporte cinq ans en arrière et on
s'imagine voir M. l'I nspeeteur se prosterner
devant M. le Ministre et. élect.riser l'assistance
par un discours empreint du patriotisme le
plus ardent et de l'admiration la plus profonde
pour la loi du 1" Juillet. 1879.
On croit voir encore cette phalange d'insti
tuteurs, accourus de tous les points de l'arron
dissement la voix de leur chef et. applaudir
avec chaleur son langage mâle et énergique
ui les vengeait de bien des avanies, de bien
es persécutions.
C'était le bon temps cela
Les deux fils mêmes de M. Brouwers, qui.
si nos souvenirs sont exacts, s'honoraient
alors d'être ce que leur père appelait
des pionniers de la civilisation avaient
accepté avec enthousiasme les fonctions de
commissaires de la fête et n'étaient pas les
moins ardents acclamer bruyamment le
ministre du jour.
Et les commentaires vont leur train
Il faut croire, disent les méchantes langues,
qu'en ce temps là, Pierre-le-Fossoyeur avait
du bon.
Il a là, disent les autres, un changement de
front que nous ne nous chargeons pas
d'expliquer.
Mais c'est surtout la dialectique de M.
Brouwers qui a le don d'exciter la verve des...
comment, dirions nous? des com
mentateurs.
M. Brouwers, on s'en souvient, nous re
proche, tort ou raison, de l'avoir accusé de
s'occuper de politique.
Et voici son argumentation:
Un dépositaire de l'autorité (M. Brouwers
est,-il bien dépositaire de l'autorité qui se
respecte ne peut s'occuper de politique.
Donc, je ne mérite pas le prétendu reproche
du Progrès.
Cà, c'est le suprême du genre et quand on
vous oppose des arguments pareils, il n'y a
plus qu hausser les épaules
Nous avons donné acte M. Brouwers de
sa déclaration et nous la tenons pour exacte,
véridique et sincère.C'est bien le moins, n'est-
ce pas
Mais cela n'empêche que nous ayons le droit
d'examiner la thèse de M. Brouwers.
- Un dépositaire de l'autorité qui se respecte
(le dépositaire ou l'autorité?) n'a que deux
partis prendre: ou servir loyalement et
dans les limites de la légalité le gouverne-
ment qui l'emploie, ou se démettre, s'il ne
le peut sans faillir son serment.
Gela revient dire, dans le système de
M. Brouwers, qu'un fonctionnaire peut et
doit même se mettre plat ventre devant tous
les gouvernements, être toujours de l'avis du
plus fort et trouver mauvais sous un minis
tère clérical ce qu'on trouvait bon sous un
cabinet libéral.
Ceci, nous le déclarons sans ambages et on
voudra bien nous en donner acte, n'est pas
une allusion des faits que tout le monde
confiait et que chacun apprécie d'après les
petits moyens que la Providence a bien voulu
lui donner.
C'est une simple hypothèse que nous sug
gère la thèse de M. Brouwers et qui montre
qu'il ne faut pas prendre la lettre les pré
misses de notre correspondant.
D'ailleurs, nous laissons M. Brouwers
lui même le soin de faire des allusions. Il s'en
acquitte avec énormément de tact: nous
aurions mauvaise grâce ne pas le recon
naître.
M Brouwers demande si nous sommes
satisfaits.
Si nous ne craignions de pousser trop loin
l'indiscrétion, nous dirions notre tour:
Etes-vous content
M nee
4b hoc et ab bâc... kiana.
Au moment de mettre sous presse, nous
recevons de M. Brouwers un panégyrique
aussi bien pensé que bien écrit.
Nous livrons ce document l'appréciation
de nos lecteurs sans y ajouter, pour le moment,
le moindre commentaire, le temps nous fai
sant, défaut.
I
LE PROGRES
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4.S5KA5IS DE FER. 15 Octobre.
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1-00 6-25 9-05 9-58.
Popéringhe-Hazebrouek, 6-27 12-07 6-25.
Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20.
Gommes, 5-30 - 8-05 - 8-20 - 9-58 10-10 11-16
-2-U -2-53 - 3-20 - 8-58.
t>)iniites-Arnicntièi'es,5-30 —8-05 1 i-162-53 8-o0.
Ro:tiers, 7-15— 10-45 - 12-20- 1-10 - 6-30
llaiigemarck-Ostende, 7-23 —12-22 3-58 6-22.
6.,tirlrà». 5-30 - 8-20 9-58 11-16 2-41 - 5-28.
Gourtrai-Braxciies, 5-30 9-58 11-16 2-11 6-20.
Gourtrai-Gand, 5-30 8-20 11-10 2-41 5-20
flandre occidentale.
enseignement primaire.
inspection principale.
ressort de col'rtrai.
objet
ind'. voi..
annexes.
Ypres, le 13 Janvier 4885.
L'inspecteur principal de l'enseignement pri
maire,
A Monsieur l'Editeur du Progrès Ypres.
Monsieur,
Bien que vous preniez plaisir multiplier vos épithê-
tes et vos interjections qui, soit dit en passant, ne sont
pas des raisons, il parait que vous n'êtes pas satisfait.
Je dis a vous j'entends de votre intelligent journal
les fournisseurs de copie, vos maladroits copains
qui ont soin de ne pas signer leur bousillage ab boc et
ab hac
Passons un peu en revue vo9 deux dernières élucubra-
tions.
J'ai fait usage, dites-vous, de papier de l'administra
tion.
Ecoutez.
Vous savez de par vos honorables fournisseurs de
copie eux-mêmes que l'administration de l'enseignement
primaire ne fournit ses agents aucun papier admi
nistratif. J'ai biffé au crayon rouge, sur le papier en
question, l'entête et la suscription officielles. Dès lors,
pourquoi trompez-vous vos lecteurs; pourquoi mentez-
vous sciemment (1)
Vous allez me servir, sur mon intéressante per
sonne, une revue rétrospective et historique.
Parfait: nous en ferons autant pour vos copains
Quand or a 34 années de service dans l'enseignement
dont 28 en qualité d'inspecteur; que Ton a servi loyale
ment- et sincèrement (2) son pays et son Roi (3) sans
jamais avoir été en butte aucune persécution si ce
n'est en ces lieux pendant les cinq dernières anr.éee de
douloureuse mémoire (4); que, dans les trois provinces