N° 1,049. Jeudi,
45e année.
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JOUftYAL D'YPItKS ET DE L' A K ROND! SSEME5 T.
Dent pour dont
PARAISSANT LE JElîîI ET LE DIMANCHE.
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Nous lisons dans la Patrouille
On sait que l'honorable M. Pécher, qui dirigea si
longtemps et avec tant d'énergie le parti libéral an-
versois, a résolu d'aller refaire en Amérique une for
tune que, trop absorbé par les luttes politiques, il
avait dû négliger.
Les feuilles catholiques exultent de ce départ et,
en guise d'adieu, elles jettent la face de M. Pécher
les injures les plus basses de leur répertoire. Entre
toutes leurs vilenies, la plus odieuse est celle qui
rappelle chaque instant un drame de famille dont
M. Pécher a souffert plus que personne. 8inistre
beau-père, disent-elles M. Pécher, comme si
c'était une tache d'avoir dans sa famille la victime
d'un meurtre.
Suivons donc les procédés de cette polémique ré
pugnante, ne fût-ce que pour une fois.
Samedi, 10 c', on célébrait, Malines, l'installa
tion du bourgmestre clérical, M. de Kerckhove
Lundi, 12, on faisait des ovations, Bruges, au non
moins clérical bourgmestre Visart de Bocarmé
Le système adopté par les feuilles cléricales pour
faire la guerre M. Pécher ne nous autorise-t-il pas
rappeler que le fils d'un de ces deux chefs de parti
catholique expie, au bagne dans l'Amérique du
Sud des forfaits épouvantables, et que l'autre
compte parmi sa famille, un oncle, le comte Visart
de Bocarmé, qui a été guillotiné pour assassinat,
Mons, vers 1850?
Nous n'avons jamais songé, nous, appeler M. de
Kerckhove, Père sinistre ni M. Visart de
Bocarmé Sinistre neveu
Et cependant, si l'on fait un grief un citoyen
d'avoir au nombre de ses proches la victime d'un
meurtre, pourquoi n'en serait-ce pas un de compter
un assassin parmi les siens
h
Notre ennemi intime, le Tirailleur, un peu de
chlore, s. v. pl. se demande comment M. Pé
cher a pu continuer s'occuper de politique après
1 assassinat de son infortuné gendre, Guillaume
Bernays.
C'est absurde, comme tout ce que demande le
Tirailleur brûlez du sucre, s'il vous plaît
Mais cela nous autorise demander cornu eut MM.
Amédée et Léon Visart de Bocarmé ont pensé se
faire nommer représentants du pays, après l'assassi
nat de Gustave Fougnies par leur parent, le comte
Et cela nous autorise aussi chercher ce qui
pousse M. de Kerckhove, dit la Tète de Turc, se
faire nommer bourgmestre d'une ville où tout le
monde connaît les exploits du jeune vicomte de
Kerckhove, dit le Fossoyeur des Pampas, ou l'Hyène
d'Amérique.
Nous lisons dans YEcho du Parlement
Nous trouvons, dans le Journal de Liège, l'ana
lyse d'une brochure qui est tout fait de circonstan
ce; elle est de M. Nagant, président du comité
d'agriculture de la Société d'Emulation de cette ville
et a pour titre La crise agricole. Quelques-unes
des théories ou assertions de l'auteur nous parais
sent sujettes caution nous attendrons, pour les
discuter, d'avoir son travail sous les yeux, mais il
en est d'autres qui sont marquées au coin d'une
saine appréciation des choses.
M. Nagant estime que le prix du blé a atteint
une moyenne voisine de la fixité, qu'il ne peut plus
guère s'élever ni baisser; il se demande si l'établis
sement d'un droit protecteur remédiera une situa
tion dont les propriétaires, en fin de compte, seront
peu près les seuls ressentir les contre-coups. Il
n'hésite pas répondre par l'affirmative; il ajoute que
l'abaissement du prix des denrées alimentaires, s'il
est un bienfait pour le consommateur, est aussi et
surtout un avantage pour l'industriel qui un salaire
trop élevé payer ses ouvriers rendrait la lutte
impossible avec l'étranger. Le sort de notre indus
trie, dit M. Nagant, est lié celui de notre agricul
ture, et l'industrie anglaise, qui jusqu'ici avait pour
concurrente l'industrie belge, cause du prix élevé
de la main-d'œuvre de l'industrie anglaise, va avoir,
grâce au blé et la viande exotiques bon marché
de l'Inde et de l'Australie, celte main-d'œuvre prix
inférieur; elle écrasei-a alors l'industrie belge, si
l'agriculture belge ne produit pas bas prix les
denrées alimentaires de toutes sortes.
Nous montrions, l'autre jour, après M. de
Molinari, que 1 établissement d'une taxe douanière ne
profiterait pas aux agriculteurs M. Paul Leroy-
Beaulieu établit fort bien, son tour, qu'elle ne peut
que profiler aux propriétaires et que ceux-ci s'em
presseront d'augmenter le taux des fermages: C'est
une erreur de croire, dit-il, qu'il importe un pays
que les termages soient élevés; cela est complètement
indifférent. Si, par la hausse du prix du pain et la
hausse du prix de la viande, vous faites Daver aux
uuujgiinuaujino un tirmicrra xaj y i
et que vous répartissiez ce miliard entre 1 million de
propriétaires, en quoi le pays en sera-t-il plus riche?
Il n'y aura pas gagné un centime seulement
ce miliard, qui sè trouvait entre 30 millions de
mains, se sera rassemblé en 1 million de mains; les
30 millions d'hommes auront autant de pièces de 20
sous de moins que le million privilégié en aura de
plus. De hauts fermages correspondent un étal
aristocratique de la société des fermages moindres
un état plus démocratique; mais le revenu général,
quand la quantité de denrées ne change pas et que
le prix seul en diffère, est le même dans tous les
cas.
L'arrêté Royal du 21 Juillet 1867 institue la dé
coration civique en récompense des services rendus
au pays, la suite d'une longue carrière, dans les
fonctio s provinciales, communales, électives ou
gratuites.
Les dispositions de cet arrêté viennent d'être
étendues aux fonctions civiles de l'Etat.
Les sollicitations des fonctionnaires de l'Etat,
ayant actuellement 30 ou 35 années de service, vont
pleuvoir dans les bureaux de M. Beernaert.
Une circulaire de M. Thonissen fixe la part con
tributive du Trésor public dans les dépenses des
écoles gardiennes et d'adultes, 60 du chiffre al
loué pour le même objet en 1883.
22Janvier 1885.
LE PROGRES
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Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-20.
Gourtrai-Gand, 5-30 8-20 - 11-16 2-41 5-20
Visart de Bocarmé.
VAmi de TOrdre, organe de M. Belin.évêque de
Namur et messager de paix développe de nou
veau cette thèse chère son parti qu'il faut léser le