No 1,053 Jeudi,
5 Février 1885.
6 FRANCS PAR AN.
A l'œil droit du Journal d'Ypres.
45e ahuée.
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PARAISSANT Lfc JEUDI FT LE DIMANCHE.
Les annonces de la Belgique el de l'Etranger sont reçues par XAgence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-IIerEes, Bruxelles et chez
38, Park Row-New-York.
Heures de départ d'Ypres
Ypres, le 4 Février 1885.
Sous ce titre alléchant. propos des cura
teurs de faillites notre confrère publie l'ar-
ticulet suivant
Qui vraiment a profité de la faillite Lan-
grand?
Lisez ces chiffres que nous trouvons dans
le National, de ce qu'a coûté la liquidation
Honoraires d'avocats, d'avoués, fr. 160,183!
Honoraires des curateurs, fr. 378,723!
Impressions, fr. 224,335.
Dépenses diverses, fr. 487,500.
Quelle éloquence dans ces quatre lignes!
UEtoile Belge (n° du 31 Janvier) contient
sur la même matière un articulet tout aussi
intéressant que le précédent et sur lequel nos
devoirs de bonne confraternité nous comman
dent d'appeler l'attention du Journal.
Le voici
Il a été beaucoup question ces jours derniers des
curateurs de faillites el de leurs honoraires. Nous ne
nous sommes pas occupé de celle question parce que,
selon nous, les éléments font défaut pour la juger
sainement. A cet effet, il faudrait connaître, no
tamment, le nombre et l'importance des faillites
auxquelles ces honoraires se- rapportent.
«Nous sommes convaincus que si des abus existent,
le tribunal de commerce el le ministre de la justice
trouveront moyen d'y mettre fin. Et ce propos
nous signalons ce fait dont nous garantissons l'exac
titude.
L'année dernière lé Comptoir général (Banque
Eyckolt) demanda un sursis. Le tribunal fil droit
cette demande et, conformément la loi, nomma
trois commissaires au sursis: deux avocats et un fi
nancier pour surveiller les opérations de la Banque
pendant la durée du sursis, c'est-à-dire une année
Quiconque est au courant de ces sortes d'affaires
sait que les fonctions d'un commissaire au sursis
consistent uniquement dans la surveillance des
opérations auxquelles pourrait éventuellement se
livrer le demandeur en sursis.
Dans le cas qui nous occupe ces opérations furent
peu près nulles et l'année expirée le Comptoir gé
néral ne pouvant faire face ses engagements
demanda un concordat préventif de la faillite.
La mission des commissaires au sursis étant ter
minée, ceux-ci remirent leurs notes d'honoraires.
Celle note s'élevait,pour chacun d'eux, 32,000 fr.!
Le tribunal de commerce trouva cela trop salé et
réduisit 24,000 francs, pour chacun d'eux, les
honoraires des commissaires au sursis.
Or,veut on savoir qui se trouvait parmi ces com
missaires? M. Devolder, aujourd'hui minisire de la
justice
Serait-ce pour cette raison que M. Devolder,mi
nistre de la justice, n'a pas voulu s'engager four
nir, comme on le lui a demandé dans la séance de
Mercredi de la Chambre des représentants,le tableau
des honoraires touchés par les curateurs
Qu'en pense notre confrère
Verra-t-il dans le fait que nous venons de
rapporter, un nouvel exemple de la modéra
tion de nos maîtres?
Nous trouvons le renseignement suivant
dans le Bulletin de médecine de Gand: Pen
dant le mois de Novembre 1884, il y a eu 252
décès, dont 101 d'enfants de moins de 6 ans.
Et c'est en présence d'une telle mortalité
chez l'enfance que notre doux ministère sup
prime les crèches et les écoles gardiennes
On annonce que le jeune étudiant qui a crié
bas la calotte! devant M. Jacobs, la cérémonie
du Palais des Académies, va être prochainement
traduit devant la Cour d'appel de Bruxelles.
Ce précoce mal/aiteur est inculpé d'outrages un
ministre, dans l'exercice ou l'occasion de l'exercice
de ses fonctions.
La grande école du respect applaudira de toutes
ses mains, cet acte de haute justice, vengeant uu
ministre qui doit porter une calotte secrète, puisqu'il
se dit injurié par ce cri séditieux.
Ah si le jeune étudiant avait injurié le Roi,
comme le font chaque instant les bardes sacrés de
l'épiscopat, on le canoniserait sans doute, la Cou
ronne devant s'incliner devant la calotte.
O la poésie cléricale Nous en donnons, comme
échantillon, quelques vers coupés dans une pièce
publiée par le Courrier de Bruxelles. Ça s'appelle le
Denier de Scnnt-Pierreet c'est adressé Rome,
comme les imprécations de Camille.
Ecoutez
Ce cercle qui resserre sa menace et ses frémisse
ments, comme ça saute aux yeux, hein?
0 ma tête!
On lui fait des concessions!
Quel glaive Clovis
La Flandre, présent! et écoutant des douleurs,
encore! Des douleurs qu'on écoute de loin Qu'est-ce
que c'est que ça
Elle accourt en écoutant de loin
Oui, pourquoi pas? Ou se l'demande... Est-ce
qu'ils voudraient transporter les fusils de la garde
civique Rome, maintenant!...
Toujours en écoutant les douleurs de loin
N'insistons pas
Les libéraux allemands luttent, comme les libé
raux belges, contre la loi de famine.
LE PROGRÈS
VIRES ACQUIRIT EU.NDO.
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et :udieiaire d Ypres, fr. 6-00
Idem. Pour le restant du pays)X
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CBKMIA i»K lEli. 13 Octobre.
Poperinghe, 6-27 9-09 10-00 12-07 3-00
4-00 6-25 9-05 9-38.
Poperinghe-Hazebrouck, 6-27 12-07 6-25.
Houthem, 5-30 8-20 11-16 —5-20.
Comines, 5-30 8-05 8-20 9-58 10-10 11-16
2-41 2-53 5-20 - 8-5S.
Comines-Armentières,5-30 - 8-05 11-16 2-53 8-30.
Roulers, 7-45 10-15 12-20 4-10 6-30
Langemarck-Ostende,7-23 12-22 3-58 6-22.
Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-41 5-28.
Court rai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-20.
Courtrai-Gand, 5-30 8-20 11-16 2-41 5-20
Voilà que de partout les fils de l'anathème
T'ont jeté leur outrage, Mère du baptême.
Et le cercle maudit, de moments en moments,
Resserre sa menace et ses frémissements.
Et nous ne pouvons rien, valeur inoccupée,
Nous qui fûmes Clovis, nous ta première épée,
Qae le Ciel appelait un jour pour t'affranchir
Et sous qui tout vaillant ne sut plus que fléchir.
Gloire Dieu s'il abaisse et gloire s'il élève
Ce Dieu très haut a mis en d'autres mains le glaive*
Et la Flandre, de loin écoutant tes douleurs...
Accourt, mais impuissante avec les mêmes pleurs.
Hélas! son peuple en deuil, navré de tes alarmes,
T'apporte son obole. (Oh! pourquoi pas ses armes!)
Et son amour t'étreint, plus chère en ton affront,
Son cœur contre ton cœur, son front contre ton front.