Mo 1,0571,058. Dimanche, 45e ANNÉE
22 Février 1885.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL ïi'YI'tti:, KT MK L'ARRONDISSEMENT.
Petite correspondance.
POPER1NG11L.
PAÎiAISSAiT LE Ji ll>l ET Î,E DIMANCHE. VIRES ACQUIRIT EUNDO.
3 l'Etranger sont reçues par l'Agence Hams (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants:
8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expeditio
Les annonces de la Belgique et de
Pour la France l'Agence Havas, 8, Place (le la Bourse, Paris. Pour 1 Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedition)
Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Sluttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et
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38, Park Row-New-York.
Ypres, le 21 Février 1885.
Décidément, les lauriers de Mr Joseph Pnid-
homme empêchent M1' Joseph Maurau de dor
mir. Lui aussi veut devenir légendaire. Voici,
en effet, qu'il nous gratifie d'une nouvelle
épître, sous pli recommandé s. v. p. Quand
nous disons il c'est façon de parler. L'écri
ture et la signature sont bien de lui, mais non
le fond et la rédaction. Ceci part d'une autre
cervelle et d'une autre main, trahissant, non
le simple pion, mais une espèce de clerc de la
basoche, joliment ignorant de son métier. Ce
gratte-papier semble ne point se douter en
effet que le droit de réponse, dans un journal,
est subordonné au respect envers les tiers:
d'où que tout éditeur peut refuser l'insertion
d'une riposte injurieuse pour autrui. La
lettre dont question rentrant dans cette caté
gorie, nous la déposerons, non dans nos colon
nes, mais là où le misanthrope voulait que
l'on mît le sonnet d'Oronte. Libre, après cela,
Mr Joseph et son digne secrétaire de nous
envoyer du papier timbré, avec invitation
comparoir.
L'honorable M. Thonissen par les mesures qu'il a prises,
par les traitements d'attente qu'il leur alloue, leur tait une
situation bien supérieure celle dont jouissent les curés et
la presque totalité des membres du clergé.
Il y a, dit ce journal, en Belgique, 2,500 com
munes; nous demandons qu'on nous en signale une
une seule où un instituteur en disponibilité
ait une situation, non pas supérieure, mais seulement
égale celle du clergé.
Puis, notre confrère reproduit la noie suivante
d'une fabrique d'église pour un service funèbre de
1e classe, note dont M. Bara a fait part la Cham
bre:
La note porte un total de 700 francs. Le curé
pour sa part réclame:
Pour avoir chanté la messe, fr. 72-00
Son bénéfice sur les cierges, 83-70
Son bénéfice sur les flambeaux en bois, 50-00
Pour avoir conduit le corps la sortie
de la ville, 55-50
Son bénéfice sur l'offrande, 30-00
Total pour une messe de curé, déjà payé
par l'Etat, fr. 291 20
Près de trois cents francs, rien que pour le curé.
Si M. Thonissen, ajoute VAvenir, veut garantir
aux instituteurs qu'il fait mettre en disponibilité
quelques leçons particulières au même tarif rien
qu'une par semaine je lui certifie qu'ils abandon
neront immédiatement leur traitement d'attente.
Et avec plaisir encore
Quand on examine le budget de la ville, on trouve
qu'aux chapitres I et II du titre II dépenses ordi
naires il est fait mention du traitement de MM.
les bourgmestre, échevins et conseillers; de celui de
MM les secrétaire et receveur communaux; de M. le
commissaire de police cl do ses adjoints; de l'employé
de l'élal-civil et des autres scribes de l'hôtel-de-ville;
des veilleurs de nuit, du vérificateur de la viande et
de celui de vaccinaleur et accoucheur des pauvres...
Ouf! Mais pour ce qui concerne MM. les vérificateurs
du houblon, nulle part il n'en est parlé et pas un
rouge liard n'est porté au budget leur profit.
Ne trouvant rien dans le budget, nous avons fait
des recherches dans les statuts qui règlent la véri
fication du houblon, et de nouveau nous nous som
mes trouvés, quant au traitement du vérificateur, en
présence du même mutisme.
Gependanl le règlement du 16 Octobre 1880
donne tous les renseignements qui concernent le
service du pesage et de la vérification du houblon.
L'art. I dit que le bureau est composé de 5 mem
bres, nommés par la ville, etc., etc., il y est dit
aussi que le titulaire ne peut être ni commissionnaire
en houblon, ni cabaretier, niNÉGOCIANT, etc., etc.
L'art. 11, nous fait connaître ensuite que c'est le
conseil communal qui les nomme, ce qui fait que ce
sont bien des FONCTIONNAIRES COMMUNAUX.
L'art. 111, explique en long et en large en quoi
consiste la besogne de ces messieurs et enfin l'art.
VIII apprend aux intéressés que le bureau de Mes
sieurs les vérificateurs DOIT être ouvert A 8 HEU
RES DU MATIN et que pendant l'hiver ils DOIVENT
RESTER A LEUR POSTE A LA DISPOSITION DU
PUBLIC JUSQU'A 5 HEURES DU SOIR et pendant
l'été jusqu'A 6 HEURES.
Quant au salaire de ces messieurs, toujours même
silence, le règlement n'en souffle mol.
Il est cependant de notoriété publique que les
membres du bureau de la vérification ne pèsent et
ne vérifient pas le houblon en amateur, bien au con
traire, on est dans la persuasion qu'ils sont grasse
ment payés pour le peu de besogne qu'ils ont faire.
Mais comment et par qui?
Voilà le mystère
Comme il est impossible que l'argent tombe dans
leur porte-monnaie comme autrefois les cailles toutes
rôties dans la bouche des enfants d'Israël, on doit
bien conclure que les fonds qu'ils louchent sortent
de la caisse communale.
Mais comment s'y prend-on pour régulariser cette
singulière façon d'administrer?
Rien n'est prévu dans le budget, on ne trouve
pas de mandat régulier de paiement dans les archi
ves et dans la comptabilité communale, aucune men
tion n'est faite au sujet du traitement de ces MM.
Comment donc s'y prend-on pour se tirer de là?
A ce sujet plusieurs versions circulent.
D'après la première, MM. les vérificateurs, d'ac
cord officieusement avec le collège, se paieraient
eux-mêmes et le peseur juré qui, d'après l'art. X du
règlement, doit verser intégralement le produit du
pesage et de la vérification du houblon la caisse
communale, ne remettrait es-mains du receveur de
la ville, que ce qui resterait, défalcation faite de ce
que ces MM. auraient empoché titre de salaire.
D'après une autre version, depuis quelque temps
le premier système, ayant été trouvé par trop rigolo,
aurait été remplacé par une convention, conclue
entre MM. les vérificateurs et le collège, en vertu de
laquelle les premiers toucheraient annuellement une
somme fixée de gré gré.
Mais dans l'un comme dans l'autre cas, aucune
délibération du conseil n'a jamais ratifié cet affreux
gâchis en matière de comptabilité, bien plus il y
a des conseillers qui nous ont assuré qu'ils en igno
raient le premier mot.
De tout ce qui précède, il résulte que MM. les
vérificateurs, étant nommés par la ville, et payés
n'importe comment par celle-ci, sont bien dûment
des fonctionnaires communaux, et qu'ils doivent,
d'après le code électoral art. incomptabilité opter
entre leur mandat de conseiller et celui de vérifica
teur, ainsi que nous l'avons prétendu dans notre
première correspondance du 11 Janvier dernier.
De plus, nous engageons fortement l'autorité su
périeure envoyer Poperingbe un commissaire
spécial pour faire une enquête sur l'état financier de
notre ville, sur la façon dont les deniers publics y
sont gérés. Ils en découvriront des belles.
Conformément l'arrêté royal du 14 Septembre
1882, le grand concours annuel, dit concours de
Rome, sera ouvert en 1885, la sculpture.
Le concoure est accessible tout artiste belge par
LE PROGR
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et :udiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00.
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39.
INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25.
L'Avenir, revue pédagogique, proteste contre
cette affirmation présentée au Sénat, au sujet des
instituteurs envoyés, par M. le ministre de la
justice
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(Suite et fin).
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