No 1,065. Jeudi,
45e aînée.
19 Mars 1885
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'Y Pli ES JET DE L'ARRONDISSEMENT.
Une leUre.
Uo peu de tout.
Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par XAgence Havûs (Illicite), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants
Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-IIongrie et la Suisse chez Budolf Mosse (Annoncen-Expedition)
Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stuttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et
C°, 30, Cornhill, E G et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C°,
38, Park Row-New-York.
Heures de départ c/'Yprks
Ypres, le 18 Mars 1885.
Voici comment le Journal d'Ypres écrit
l'histoire
Les patrons du Progrès ne parviennent
pas digérer la suppression des concours
du bétail gras et M. Carton surtout a été
dans une rageet il a tempêté que c'était
une vraie boutique. Or, la vérité est que
M. Carton a été de tout temps hostile ce
genre de concours et qu'il y a 25 ans, ils
ont été supprimés, Ypres, en grande partie
sur son initiative; l'arrêté de M. le Ministre
qui supprime ces concours dans tout le pays
ne modifie donc en rien l'état des choses qui
existe depuis longtemps en notre ville et la
mesure prise par le Ministre n'est que la con
firmation de l'opinion émise par notre associa
tion agricole.
M. Vermeulen nous communique la lettre
suivante qu'il vient d'adresser M. l'Editeur
du Journal d Ypres
Ypres, 47 Mars 4885.
Monsieur l'éditeur du Journal d'Ypres.
Vous semblez en avoir assez. N...i...ni nenni, pas
Bni.
Vous avez parlé avec mépris de la liberté de pen
ser. Cette liberté est pour vous du fruit défendu. Un
iutre pense pour vous.
Il y a des hommes qui appartiennent la bouti-
ae cléricale comme les eunuques appartiennent au
érail.
Votre liberté consiste penser ce que d'autres
rQus obligent de penser et de croire.
Vous prostituez ce que vous avez de meilleur, de
plus élevé, votre raison.
La misérable qui prostitue son corps descend au-
dessous de la brute l'être raisonnable qui prostitue
,sa raison descend plus bas encore.
Quand on appartient aux jésuites et qu'on traite
avec mépris celui qui pense ce qu'il croit vrai et jus
te, on ressemble la fille soumise qui bave des ou
trages sur le passage de la femme honnête et pure.
En vertu de la loi, je vous requiers, Monsieur
l'éditeur, d'insérer la présente dans votre plus pro
chain numéro, sans la tronquer.
Au revoir. Pol. VERMEULEN.
P. S. Ci-joint onze centimes pour le n° et le port.
Trois pétitions de pères de famille sont parvenues
l'administration communale de Saint-Gilles pour
réclamer l'enseignement de la religion catholique
dans les écoles communales.
Ces pétitions ont fait l'objet d'une enquête portant,
d'une part, sur l'authenticité des signatures et, de
l'autre, sur les intentions réelles des signataires.
Or l'enquête a démontré, ainsi que cela résulte du
rapport de l'échevin de l'instruction publique, que,
sur un total de 75 signatures apposées sur les trois
pétitions, il n'y a pas moins de 47 signatures faus
ses, formellement déniées par ceux qui elles étaient
attribuées.
Ce n'est pas tout. Interrogés, un un, sur les
raisons qui les avaient déterminés signer ces péti
tions, les trois quarts des pères de famille ont répon
du, les uns qu'ils avaient signé sans savoir ce qu'ils
faisaient, les autres, pour faire plaisir d'autres
encore, que cela leur était parfaitement égal que
l'on enseignât ou que l'on n'enseignât pas le caté
chisme l l'école, etc.
Dans ces conditions, cela va sans dire, ces péti
tions seront écartées. Mais c'est égal, 47 signatures
fausses sur 75, c'est raide. Heureusement que les in
tentions sont pures. (Gazette),
Ah Si Monseigneur le savait
Quoi donc
Figurez-vous que ce brave Henrilje, qui, pour un
million, ne mettrait pas les pieds dans notre salle de
spectacle, surtout en temps de carême, même pour
voir un de ces bons vieux drames, bien triste, bien
sombre, et bien moral, ne rougit pas de courir les
petits théâtres de Bruxelles.
On l'a vu, la semaine dernière, une représen
tation de Rip-Rip aux Galeries.
Le décolleté paraissait l'amuser énormément
et semblait avoir pour lui beaucoup plus de charmes
et d'attraits qu'une retraite clrz les Pères Carmes ou
un sermon sur la passion.
La chair est faible, soit! Mais pour un Chevalier
de Saint Grégoire le Grand, c'est raide
On devait plaider, Vendredi 43 de ce mois, l'ac
tion en dommages intérêts intentée par MM. Vermeu
len et consorts au Journal d'Ypres.
A la demande de Maître Colaert, avocat du défen
deur, l'affaire a été renvoyée quinzaine.
Ce sera donc pour le 27.
Les deux bals organisés par un groupe de jeunes
gens au profil du Denier des Ecoles Laïques ont at
tiré une foule nombreuse et ont été on ne peut plus
animés.
La recette a été des plus fructueuses.
Nous devons des remercîments et des félicitations
cette vaillante jeunesse et nous les lui adressons
de tout cœur.
Une enquête 11 nous faut une enquête
Qui ne se rappelle ce cri, poussé par la presse
cléricale tout entière, dès le lendemain du guet-
apens de Septembre
Et quelle joie, parmi tous nos bons cléricaux, le
jour où celte enquête fut décrétée
Car, rien n'était plus certain, il allait être démon
tré, sans contradiction possible, que les honnêtes
manifestants du 7 Septembre étaient tombés dans
un piège infâme, que le bourgmestre de Bruxelles
avait indignement manqué sa parole, que la garde
civique et la police, complices du guet-apens, avaient
scandaleusement trahi leur devoir.
Bref, il n'y avait pas en douter, le tout Bruxel
les libéral, commencer par son premier magistrat,
devait sortir de cette enquête absolument déshonoré.
Oh l'excellante aubaine On s'en faisait, l'avan
ce, une fête dans toutes les sacristies du pays.
Cependant, l'enquête poursuit son cours. Des cen
taines de témoins sont entendus et, finalement, après
plus de cinq mois de recherches, d'investigations de
tout genre, les procès-verbaux sont remis entre les
mains de M. le ministre de l'intérieur.
La presse cléricale, qui a réclamé celte enquête
cor et cri et qui s'en promet de si heureux résul-
LE PROGRES
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIR1T EUND0.
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et mdieiaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00.
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39.
INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25.
CEI i fil A DE FER. 1' Mars.
Poperinghe, 6-27 9-09 10-00 12-07 3-00
4-00 6-23 9-03 9-38.
Poperinghe-Hazebrouck, 6-27 12-07 6-23.
Houthem, 3-30 8-20 - 11-16 -3-20.
Gomines, 5-30 8-05 8-20 9-58 10-10 11-16
2-41 2-53 5-20 8-58.
Gomines-Armentières,5-308-03 11-162-53 8-58.
Roulers, 7-45 10-45 - 12-20 4-10 6-30
Langemarck-Ostende,7-2312-22— 3-58 6-22.
Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-41 5-20.
Court rai-Bruxelles, 5-30 9-58 11-16 -2-41 5-20.
Gourtrai-Gand, 5-30 8-20 - 11-16 2-41 5-20
h «a laaei ci»