L'évacuation de Lang Son. In peu de (out. Elle abondonne les coupables,en défendant seulement c point: qu'il n'y avait pas de prêtres parmi eux. Mais elle aecu.se le parti libéral de vouloir exploi ter ces infamies, d'en faire peser la responsabilité sur ses adversaires. Eh! non, il ne s'agit pas de cela. Nous admettons très bien que les cléricaux aient été indignés comme nous, et même plus que nous. Car les turpitudes des congréganistes brugeois ne nous inspiient que du dégoût. Elle devaient inspirer, en outre, de la fureur au parti qu'elles compromettent et qui sent fort bien le coup qu'elles lui portent. Mais tout en reconnaissant, en cela la sincérité de nos adversaires nous entendons tirer la moralité des faits. On sait quelle guerre acharnée l'Eglise nous fait en matière d'éducation. Elle prétend être seule capable d'élever nos enfants et d'en faire d'honnêtes gens. Elle a l'ambition d'être indispensable au salut de leur âme que nous perdons! et c'est ce litre qu'elle a engagé la guerre scolaire qui a troublé si profondément le pays. ^Cependant, combien de fois a-t-on découvert des faits monstrueux De quels enseignements honteux n'ont pas été tant de fois accompagnées les leçons de morale données par ceux qui se disent les représen tants de l'Eglise Le scandale de Bruges n'est pas un fait isolé. Nous avons présentes la mémoire cent histoires du même genre. Celte fois-ci, pa* hasard, il n'y a pas, dit-on, de prêtres compromis dans l'affaire. Soit! Mais les coupables sont tous des élèves, des familiers, des hommes de confiance des prêtres, des mieux pla cés, enfin, pour subir les effets de celle fameuse instruction congréganiste. On en voit les effets Et nos adversaires comprendront qu'en présence de la fréquence désastreuse des cas semblables celui de Bruges, nous résistions de toute notre éner gie aux apôtres d'un système d'éducation qui a transformé si souvent l'école en bouge immonde. i r i Paris, 29 Mars. Le ministère de la marina vient de recevoir la dépêche suivante du général Brière de l'isle, datée d'Hanoï, 28 Mars, 11 heures du soir: Je vous annonce avec douleur que le général de Négrier est grièvement blessé; il a été contraint d'évacuer Lang Son. Les Chinois, débouchant par grandes masses et sur trois colonnes, ont attaqué avec impétuosité nos positions en avant de Kilua (faubourg de Lang Son). Le colonel Herbinger,devant cette grande supé riorité numérique, ayant épuisé ses munitions, m'in forme qu'il est obligé de rétrograder sur Dong-Song et Than-Noï. Je concentre tous mes moyens d'action sur les débouchés de Chu et de Lang-Kep. L'ennemi grossit toujours sur le Songkoï. Quoi qu'il arrive, j'espère pouvoir défendre tout le delta. Je demande au gouvernement de m'envoyer le pluslôt possible de nouveaux renforts. AVIS. Le Département des Chemins de fer. Postes et Télé graphes, porte la connaissance du public qu'à partir du l'Avril, il sera mis en rigueur des nouveaux fas cicules IIIa et IIIb du tarif belge-sud-ouest allemand. .r» On annonce pour le 19 Avril une représentation la salle de Spectacle de notre ville, avec le con cours de Mademoiselle Thénard, de la Comédie Française. On jouerait Denise, la nouvelle pièce de Dumas. Pour mémoire Jeudi, 9 Avril prochain, la troupe d'artistes diri gée par M. Julien, du Théâtre de Compiègne, don nera en la salle de Spectacle de notre ville, l'Ombre et les Noces de Jeannette. Les rôles principaux seront tenus par MlleDumou- lin, 1e chanteuse, MM. Mayroux, lr ténor, Léderac, baryton, tous de l'Opéra comique de Paris. Voici un nouvel exemple de la loyauté (sic) de M. le ministre de l'intérieur et de l'instruction pu blique. C'est le pendant de l'affaire de Rousbrugge, de scandaleuse mémoire. Nous le cueillons dans 1 Etoile M. Thonissen a affirmé la Chambre qu'il n'avait pas eu connaissance de la condamnation encourue, pour faits de corruption de fonctionnaires, par l'échevin nommé par lui F.Or, ce fait lui avait été signalé dans les rapports officiels de M. le commissaire d'arrondissement et de M. le gouverneur. Et, moins que les secrétaires volants ne retirent les pièces générales des dossiers, comme ils y introduisent des projets d'arrêtés royaux annulant d'avance des décisions qui n'existent pas, on doit s'étonner de 1 aplomb avec lequel M. Thonissen nie les faits les plus évidents pour se disculper. Nous lisons dans le même journal: Voilà qui donnera l'étranger une triste idée de la moralité du grrrand parti conservateur. Les personnalités Parlons en Depuis vingt ans le Journal d'Ypres en vit. Qui ne se rappelle les accusations ignobles dont il a accablé certains de nos amis? Et qui peut avoir oublié les invectives grossières dont 1 e Journal et le Nieuwsblad (puisque nous devons bien nous résoudre le nommer) se sont faits les échos dans maiut:s circonstances et notamment l'occasion du procès de la fondation Lamolle? Ah c'étaient bien là les personnalités comme les entendent les gens de sacristie. Ce n'était pas de la calomnie! Ce n'était pas de la diffamation! Oh non! c'étaient des amabilités! Les femmes elles-mêmes n'ont pas été l'abri des écarts de langage de nos confrères et journellement encore, le personnel de nos écoles n'est-il pas en butte aux grossièretés et aux avanies de la presse cléricale Et pareeque depuis quelque temps nous nous sommes permis de signaler d'une manière mordante peut-être les ridicules de quelques sots personnages et prétentieux pantins du parti, ultramonlain; paree que nous avons dévoilé leur tartuferie et l'hypocrisie de leur conduite politique; pareeque nous avons pris la liberté de parler en termes badins et irrévérencieux des chefs de la coterie de la rue de Menin, le Jour nal d'Y près monte sur ses grands chevaux, prend des airs indignés, jette contre nous feu et flammes, se pose en vengeur de la moralité publique et menace de faire du chantage Chassez le naturel, il revient au galop a dit le poète. Ce précepte se vérifie une fois de plus. Le Journal qui tout en semant perfidement la calomnie se défendait si fort de pratiquer ce vilain métier se déclare prêt l'exercer aujourd'hui. Cet aveu nous manquait. Nous l'enregistrons et nous en garderons bonne mémoire. Du chantage Allez y, confrère. Nous vous verrons l'œuvre et le public vous verra enfin tel que vous êtes Quant nous, nous continuerons faire notre devoir sans crainte et sans défaillance et plus que jamais nous exécuterons dans toute son inexorable rigueur la loi du talion. Vous vous vantez, Messieurs du Journal, d'être inattaquables sur le terrain des principes. Cent fois et plus nous vous avons prouve le con traire et nous vous le ferons encore bien voir l'a venir. Soyez tranquille. Du reste, le dépit perce chaque ligne dans l'ar ticle du Journal et son rédacteur fait preuve d'une inconséquence vraiment étonnante. Après avoir lancé contre nous les imprécations de Camille et nous avoir reproché dans les termes que l'on sait quelques allusions que nul n'aurait corn- prises peut êlre si certaines personnalités en vue ne s'étaient cru visées, et n'avaient ébruité l'affaire dans les colonnes du Journal d'Ypres, notre confrère fait une véritable débauche de personnalités. Administrateurs communaux,magistrats, avocats, officiers de la garde civique, tout y passe. Telle est la force de l'habitude. Mais demandez donc un peu de logique un écervelé. Autant vouloir prendre la lune avec les dents. Le conseil communal s'est réuni en sections Sa medi dernier pour examiner diverses questions l'étude. Dans le comité secret qui a suivi cette séance, M. Louis Rabau, propriétaire, ancien conseiller commu- (Communiqué). 9 9 Autre fait plus grave encore. Dans la séance du 20 Mars 188ô, M. Thonissen répondant M. Houzeau s'exprimait ainsi Annales parlementaires, page 872): L'honorable membre a affirmé propos de l'affaire de Spiennes, dans une séance antérieure, que j'avais donné >1. le gouverneur du Hainaut l'ordre de se pourvoir contre toutes les décisions prises par la députation permanente et défavorables aux catholiques. Jamais je n'ai donné un ordre semblable. Voici en quels termes j'ai parlé de l'élection de Spiennes t Des réclamations ont été formées contre la décision du s bureau électoral de la commune de Spiennes. Je vous prie d'y appeler l'attention de la députation et de me communiquer, aussitôt que ce collège aura statué, une copie de sa décision. Est-ce là uu ordre de se pourvoir contre toutes Es déci sions défavorables aux catholiques que pourrait prendre la députation permanente du Hainaut Il y a une distance immense entre ce soi-disant ordre et l'invitation de m'en- voyer une délibération qui me permette d'examiner le parti a prendre. Oui, la distance dont parle M. Thonissen eût été immense s'il se fût borné écrire la lettie dont il a donné lecture la Chambre. Mais il y avait autre chose dans cette lettre. Il y avait un dernier paragraphe que M. le ministre s est bien gardé de révéler, parce qu'il ne lui eût plus été possible d'en tirer la conclusion nécessaire sa justification. Ce pa ragraphe venant immédiatement après la citation ci-dessus était ainsi conçu Veuillez de plus, monsieur le gouverneur, la déférer au gouvernement, en formant un recours, conformément l'article 263 des lois électorales coordonnées. Et la lettre était signée Thonissen En présence d'une telle supercherie que deviennent les protestations indignées de ce ministre lorsqu'on révoque en doute sa parole et qu'on suspecte sa loyauté?

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 2