N» 1,072. Dimanche,
45e ANNÉE.
12 Avril 1885.
6 FRANCS PAR AN.
1
JOURNAL D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Vive le Roi
Les promotions.
PAKAISSAST LE JEUDI ET LE DHIANCIiE. VIRES ACQUIRIT EUNDO.
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eu t.Ml Ai »E FER. 1' Mars.
Heures de départ éTYpres
Poperinghe, 6-27 9-09 10-00 12-07 3-00
LeRoi est entré Jeudi dans sa cinquantième année.
Cet anniversaire se présente dans des conditions
spéciales.
Les derniers temps ont été rudes pour le chef de
'Etat.
Le bouleversement politique amené par le 10 Juin
et l'usage que le Roi a fait de ses prérogatives con
stitutionnelles, la suite des élections communales,
ont provoqué un concert de grossièretés, d'avanies
et d'infamies dans lequel on a vu, sons étonnemenl,
es cléricaux rivaliser avec les rares adeptes de la
épublique socialiste et mal embouchée.
Pendant que nous assistions celle débauche
d'invectives et de grossièretés, la conférence de Ber-
in se réunissait, et après avoir consacré dans ses
délibérations l'œuvreque le Roi a menée bonne fin
lar son énergie, sa persévérance et ses sacrifices
jersonnels, elle acclamait son nom et lui décernait
un des plus éclatants hommages qu'il soit donné
'homme d'ambitionner.
C'est dans ces circonstances exceptionnelles que
e pays a fêté Jeudi l'anniversaire du Roi, et qu'il a
donné libre cours son patriotisme et son loya-
isme.
Le Roi, c'est la patrie vivante, l'incarnation de
ios institutions et de notre indépendance c'est en
ui que se concentrent toutes les aspirations et toutes
es fiertés de la nation. Il a voulu que le premier
magistrat de l'Etal fût aussi le premier des Belges
il l'est devenu par l'élévation de son intelligence, son
ardeur au travail, par la foi profonde qu il a dans
les idées auxquelles il s'attache et qui lui fait vaincre
tous les obstacles.
Le Roi nous a indiqué, dans son discours inau
gural, la haute conception qu'il avait du rôle qui lui
était assigné:
Premier roi des Belges qui la Belgique ait
donné le jour disait-il le 17 Décembre 1865,
devant les Chambres réunis, je me suis depuis
mon enfance associé toutes les patriotiques émo
tions de mon pays. Comme lui, j'ai suivi avec bon
heur ce développement nfTIional qui féconde dans
son sein toutes les sources de force et de prospérité.
Comme lui j'aime ces grandes institutions qui ga
rantissent l'ordre en même temps que la liberté et
sont la base la plus solide du trône.
Dans ma pensée, l'avenir de la Belgique s'est
toujours confondu avec le mien, et toujours je l'ai
considéré avec cette confiance qu'inspire le droit
d'une nation libre, honnête et courageuse, qui veut
son indépendance, qui a su la conquérir et s'en
rendre digne, qui saura la garder.
Ses pensées si noblement exprimées sont celles
dont tout le règne de notre Roi s'est inspiré.
Jamais il n'a perdu de vue les intérêts de la dé
fense nationale, persuadé que, pour accomplir ses
destinées pacifiques, notre pays doit loyalement
remplir les obligations que la neutralité lui impose.
Il a cherché ouvrir notre activité des débouchés
nouveaux, parce que, dans sa conviction, là est
l'avenir et le salut.
Ce n'est pas d'aujourd'hui que le Roi est pénétré
de ces sentiments. 11 y a près de trentre ans déjà, au
retour du long voyage d'étude et d'exploration
qu'il avait fait en Asie et en Afrique, il exposait,
grands traits, au Sénat ses vues d'ensemble. Une
nationalité jeune comme la nôtre, disait-il dans la
séance du 24 Décembre 1855, une nationalité jeune
comme la nôtre doit être hardie, toujours en progrès
et confiante en elle même. Nos ressources sont
immenses; je ne crains pas de le dire, nous pouvons
en tirer un parti incalculable. 11 suffit d'oser pour
réussir. C'est là un des secrets de la puissance et de
la splendeur dont jouissent, depuis plus d'un siècle,
nos voisines du Nord, les Provinces-Unies. Nous
possédons, sans aucun doute, autant d'éléments de
succès, pourquoi nos vues se porteraient-elles moins
haut
Plus tard, le duc de Brabant devenu Roi, réunis
sait en conférence les présidents des sociétés de
géographie de Paris, de Londres, de St-Pétersbourg,
de Berlin, de Vienne et de Rome, ainsi que les
voyageurs et explorateurs les plus connus de l'Afri.^
que; il donnait un corps et une direction aux efforts
individuels restés si longtemps stériles, et, dix
années après, l'œuvre dont il avait pris l'initiative
recevait, les puissances réunies Berlin, sa consé
cration officielle.
La voie est ouverte; nos concitoyens maintenant
tirer parti de ce qui a été fait; il dépendra de leur
énergie, de leur esprit d'initiative et de leur audace
qu'ils recueillent les fruits des sacrifices de toute
nature qui ont été faits si largement et avec un si
noble désintéressement.
Dans les préoccupations de la journée de Jeudi,
on n'a pas oublié la protection généreuse et éclairée
que le Roi a accordée aux arts, aux lettres et aux
sciences; on n'a pas oublié non plus la part considé
rable qu'il a prise aux immenses travaux d'utilité
publique qui ont été accomplis sous son règne, tra
vaux qui ont transformé nos grandes cités et doté le
pays d'un admirable outillage économique.
El, reportant sur le chef de l'Etat nos sentiments
de reconnaiss nce, d'affection et de dévouement,
nous ferons les vœux les plus ardents et les plus
sincères pour que le ciel lui accorde, lui et tous
les siens, des jours longs et heureux.
Vive le Roi
Vive la Reine
Vive la Famille royale!
Le Moniteur déborde de nominations et
promotions dans l'ordre de Léopold, et tous
les ministères s'en sont donné cœur joie. Il
y a une trentaine de colonnes d'arrêtés, rien
que pour les ministères des finances, de la
justice, de l'agriculture et de l'intérieur.
Et M. Thonissen ne dira plus cette fois
qu'il n'a pas lu le ballot de l'enquête con
tre la garde civique de Bruxelles, attendu
qu'il a promu un de ses chefs, le colonel Tay-
mans, qui commandait sa légion devant la
Bourse, et nommé chevalier dix officiers: le
major Allard en tête qui a été l'objet des plus
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Courtrai-Gand, 5-30 8-20 - 11-16 2-41 5-20
-11-16
8-58.
