lin peu de tout.
Nouvelles locales.
vives attaques, des officiers de l'état-major,
des corps spéciaux, etc.
Ainsi se trouvent élevés ceux que l'on avait
voulu abaisser en les calomniant
M. le ministre de la justice, de son côté, a
fait la part du clergé en nommant du premier
coup commandeur de l'ordre l'archevêque de
Malinesjet en promouvant ou nommant
doyens, curés, chanoines, desservants, etc.,
outre le supérieur-général de l'institut des
frères de la charité.
V a-t-il malice, ou n'est-ce qu'un simple
cliché
Toujours est-il qu'on remarque une nuance
caractéristique dans la formule des arrêtés
royaux concernant les officiers de la garde ci
vique et de ceux concernant les membres du
clergé.
A ceux-ci depuis l'archevêque jusqu'au
plus humble desservant, le ministre respon
sable donne un témoignage public de sa
bienveillance tandis qu'aux autres c'est un
témoignage public de sa satisfaction
Satisfait des services des uns, bienveillant
vis-à-vis des autres: la nuance n'en serait que
plus piquante si elle n'était point voulue.
Dira-t-on qu'on ne se moutre bienveillant
que lorsqu'on est satisfait Nous croyons que
la bienveillance a souvent pour but d'arriver
la satisfaction. Au reste, s'il n'y avait pas de
distinction dans la pensée, nous ne voyons
pas pourquoi l'on en ferait dans son expres
sion.
Autre observation: l'échevin de l'instruc
tion publique Bruxelles, M. André, repré
sentant une administration communale qui
ne plie pas devant la loi maudite, est nommé
chevalier de l'ordre, en même temps que M.
Yseux, conseiller provincial et communal, an
cien recteur de l'université libre.
Nous apprenons que M. Coffyn, Emile, vient
d'être nommé directeur des pompes funèbres en
remplacement de M. Ange Cerf, décédé.
UNE BELLE SOIRÉE A L'HORIZON.
Dimanche, 19 Avril, représentation extraordinaire
donnée par Mlle Thénard, de la Comédie Française,
accompagnée d'arlistes parisiens.
On jouera: Les Folies Amoureuses, de Régnard
la Cravate Blanche,de Gondinet et des Monologues.
Peut-être en voyant le programme se dira-l-on
C'est du classique Oui, en effet, ce sera du
classique, mais du classique de derrière les fagots,
du classique contemporain du siège de Crémone, du
Regnard El l'on rira et l'on s'amusera franche
ment aux traits de celte gaîté gauloise, on reconnaî
tra qu'il n'y a rien de charmant et de divertissant
comme le grand répertoire interprété par des artis
tes, qui, grâce une étude approfondie, se sont
approprié les savantes traditions de la Comédie
française et du conservatoire.
C'est du classique que les Folies Amoureusesde
Regnard, encore une fois, oui, mais c'est la vie
prise sur le fait, c'est la nature même, ce sont nos
passions, nos ridicules, nos vices, peints avec une
vérité saisissante, rehaussés par un esprit tout
pétillant de malice.
L'interprétation promet d'ètie remarquable.
Mlle Thénard, que nous connaissons de longue
date, est une artiste qu'il faut mettre hors de pair.
Ce qui avant tout frappe et charme en elle, c'est
cette sûreté, celle largeur de diction, dont la maison
de Molière seule a conservé le secret; cela repose
du bafouillage auquel nous condamnent d'habitude
certains acteurs. -
Quel charme pour l'oreille comme pour l'esprit,
d'entendre celte langue française si belle, si pure,
interprétée par des artistes de valeur, certes ce sera
un régal de délicat que d'entendre Mlle Thénard,
détailler la Lisette de Regnard.
Les artistes qui accompagnent Mlle Thénard sont
la hauteur de leur lâche; nous y voyons figurer la
charmante Mlle Henriot, de l'Odéon, M. Mayer, du
Vaudeville, M. Deroy, de la Gaîté, et un lauréat du
Conservatoire de Paris, M. Gauthier, qui, parait-il,
fera parler de lui avant peu.
Le monologue que dira Mlle Thénard est intitulé:
La Forte Nageuse; il est fort drôle, paraît-il.
Un conseil. Que ceux qui désirent assister celle
charmante représentation se hâtent de retenir leurs
places.
Lundi, 6 de ce mois, a eu lieu en notre ville, le
concours entre les élèves des écoles d'adultes de
l'arrondissement.
Sur 28 inscrits, 13 seulement se seraient pré
sentés.
Nous ne rendrons ni le Journal d'Y près, ni M.
Thonissen, le pleurnichard, responsables du peu
d'empressement qu'ont mis les parents envoyer
l°urs enfants au concours mais nous nous permet
trons cependant de demander M. qui de droit si
cela ne provient pas de ce que le gouvernement a
décidé de ne plus accorder aux instituteurs et aux
elèves le maigre jeton de présence qu'on leur allouait
sous le ministère précédent pour payer leurs frais
de voyage.
C'était peu de chose mais c'était un encourage
ment donné l'enseignement public.
Or, des encouragements, il n'en faut plus sous le
règne du ministère de l'ignorance nationale.
Un abonné nous fait remarquer qu'au lieu de pro
noncer un long discours en faveur de la suppression
des commissaires d'arrondissement, M. Colaert eût
beaucoup mieux fait d'apporter la Chambre les
preuves qu'il avait promises M. Bara au sujet du
scandale de Rousbrugge.
Notre abonné a raison.
Il est du devoir de M. Colaert de déclarer que
volontairement ou invclontiirement il a induit la
Chambre en erreur et que c'est bien tort qu'il a
fait suspecter la loyauté et la sincérité de plusieurs
fonctionnaires qui sont d'ailleurs au-dessus de pareils
soupçons, d'où qu'ils viennent.
C'est au moins la troisième perche que nous ten
dons M. Colaert.
La saisira t-il et fera-l-il son meâ culpà!
Qui vivra verra
Nous apprenons avec plaisir que M. Paul Frede-
ricq, professeur d'histoire l'Université de Gand,
viendra prochainement donner une conférence la
section yproise du Willems-Fonds.
Nous ferons connaître incessamment la date fixée
pour celte solennité.
Le Journal d'Ypres croit avoir réponse tout.
C'est ainsi que pour atténuer l'effet désastreux
produit par l'ignoble scandale de Bruges il
énumère... quelques désastres financiers. Assuré
ment, ce n'est pas lâ une réponse et si nous voulions
suivre le Journal sur ce terrain, rien ne nous serait
plus facile. Car Dieu sait si Sainl-Langrand Dumon-
ceau a fait école.
Non, Journal, il ne s'agit pas de cela.
11 ne s'agit ici que de ces faits monstrueux,
de ces attentats ignobles qui révoltent la conscience
humaine.
Là, vous êtes réellement nos maîtres
Vos petits frères, depuis ceux de Gand (dont nous
reparlerons un jour) de Renaix et de Maltebrugge
jusqu'à vos congréganisles de Bruges, n'ont pas
d'égaux.
Certes, vous trouverez par-ci par-là une brebis
galeuse dans nos rangs. Mais nous avons au moins
la pudeur de les livrer toutes les rigueurs de la
loi; tandis que vous évertuez, vous et vos amis,
faire le silence sur les scandales des couvents et des
congrégations pour hommes entraver l'action
de la justice et assurer l'impunité aux profanateurs
de l'enfance.
Nous n'irons pas jusqu'à prétendre que ces actes
immoraux sont une conséquence de votre enseigne
ment, mais nous persistons soutenir, et l'expé
rience le prouve, que la religion ne préserve pas
les congrégations de la souillure et qu'elle est
absolument impuissante contre le mal en question
M. Renau n'a jamais connu de mauvais prêtres,
dites-vous.
Les tribunaux ne peuvent malheureusement pas
en dire autant
La soirée de Jeudi au Théâtre a été une jolie
déception.
Malgré toute leur bonne volonté, les artistes
dirigés par M. Julien ne sont pas parvenus se tirer
d'affaire.
Ces messieurs et ces dames semblaient ignorer
qu'outre la bonne volonté, il faut de la tenue, de la
voix et un certain talent musical pour faire bonne
figure sur la scène.
Il n'avaient malheureusement ni l'un ni l'autre.
Tout au plus pourrait-on faire exception pour
Mme Dumoulin qui a un petit filet de voix assez
agréable et qui a débité assez gentiment ses couplets
dans les Noces de Jeannette
Le public, d'ailleurs très peu nombreux, s'est
heureusement montré bon enfant. Au lieu de se
fâcher et d'envoyer sur la scène des trognons de
choux, des pommes cuites et des œufs pourris, il a
pris le parti de rire et s'est énormément amusé
souligner de ses applaudissements ironiques les
couacs de ces messieurs du théâtre qu'on avait fait
passer pour des artistes de l'opéra comique de Paris.
Quelle carotte, mon Dieu, quelle carotte
a>9« ai»
DENIER DES ÉCOLES LAÏQUES.
Listes précédentes, fr. 46,294-60
Le Vendredi-Saint aux Lions apprivoisés, 2-00
Boite chez M. Devos, au Kruisstraat, 3-00
Total fr. 46 299-60
Dépenses jusqu'à ce jour, fr. 41,710-69
Reste en caisse, fr. l,f88-91