l'éclatante manifestation civile du 7 cl. Jamais sou
verain, jamais conquerranl n'a été l'objet d'un pareil
culte.
Non seulement tout Anvers est venu rendre hon
neur l'artiste aimé, mais de tous les points du
pays et de la Néerlande des députalions sont accou
rues pour s'associer ce touchant concert de sym
pathies.
Nous ne dirons pas les Sociétés représentées ces
obsèques triomphales, les discours prononcés, les
couronnes déposées sur la tombe. Avant nous, les
journaux quotidiens ont rendu compte de la solem-
nité. Notre unique désir a été d'y joindre nos re
grets et le témoignage de notre admiration.
On a parlé d'ériger une statue Driessens dans
le vestibule du Théâtre National. C'est la place pu
blique qui réclame son image! Espérons que la
ville d'Anvers saura offrir sa mémoire celte légiti
me et tardive réparation. Gustave lagye.
(Fédération Artistique).
On nous prie de rappeler que c'est Dimanche, 19
courant, qu'aura lieu en notre Salle de Sp?ctacle la
représentation des Folies amoureusesde Regnard, et
de la Cravate Blanchede Goudinet.
M"e Tliénard dira un monologue la Forte na
geuse.
Lundi, 20 Avril, 7 heures très-précisessoirée
musicale et conférence au Willems-Fonds.
M. Paul Fredericq, le savant professeur d'histoire
de l'Université de Gand, auteur de plusieurs ouvra
ges irès-eslimés sur l'histoire nationale, traitera
De libérale en klerikale volksboeken in Vlaancleren
sedert 1830.
M. Fredericq n'est pas un inconnu parmi nous. 11
compte ici des amis et de nombreux admirateurs
qui tous, sans, aucun doute, voudront profiler de
l'excellente aubaine que leur offre la section du Wil
lems-Fonds.
Les attaques aussi injustes que passionnées diri
gées par la presse cléricale contre les administra-
lions charitables font songer l'origine de ces
institutions et notamment celle du Bureau de
Bienfaisance qu'un document officiel relate dans les
termes suivants
Ce n'est pas nous qui songerons jamais proposer,
comme sous Charles-Quint, un règlement défendant
d'attaquer le Bureau de Bienfaisance soit par pa-
rôles, par écrits ou par imprimés.
Pareil règlement ne serait pas compatible avec les
principes de liberté qui nous régissent.
Mais il serait au moins piquant de voir nos bons
amis, les riches cléricaux, revenir de meilleurs sen
timents et s'efforcer, après avoir bafoué et dénigré
l'institution pendant plusieurs années, de mériter
nouveau les précieuses indulgences accordées par
Monseigneur l'archevêque de Narbonne, le cardinal
Campigius et autres saints personnages dignes as- I
surément de tout le respect du Journal d'Ypres et du
Nieuwsblad.
Oui, mais la boutique avant tout et fi des indul
gences
ÉTAT-CIVIL D'YPRES,
Naissances Sexe masculin, 1 id. féminin, 2.
Enfants-au-dessous de 7 ans: Sexe masculin t id. féminin I
Un beau professeur de morale!
(Chronique).
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[n peu de tout.
Le Bureau de Bienfaisance de la ville d'Ypres est
la plus ancienne institution de ce genre de la Belgique.
Le règlement pour l'entretien des pauvres, établi
par le magistrat d'Ypres, remonte l'année 1525
mais il ne fut définitivement appliqué qu'en 1530.
Ses résultats furent si favorables que le gouverne-
ment adopta les mesures dont le magistrat d'Ypres
avait pris l'initiative et les publia dans l'ordonnance
générale donnée Bruxelles le 7 Octobre 1531.
Quelques dispositions de ce règlement ont un ca-
ractère d'actualité si marqué que nous croyons utile
de les reproduire.
C'est ainsi que d'après ce règlement, les préfets
des pauvres étaient chargés d'exhorter les indigents,
de les engager au travail et d'examiner leurs besoins.
Des écoles pour l'éducation des enfants et des ate-
liers pour leur apprendre un métier furent organisés.
Les enfants des pauvres furent obligés de fréquenter
ces établissements.
Ensuite, comme les aumômes ne devaient en auoun
cas, servir entretenir la paresse, les administrateurs
ue la liste des pauvres forcèrent les indigents valides
travailler et, au besoin, ils leur procurèrent de
l'ouvrage.
Cette organisation achevée, la mendicité fut dé-
fendue sous peine de correction arbitraire.
Ces mesures ne furent pas admises sans protesta-
tiens elles furent en butte des attaques très-vives,
surtout de la part des ordres mendiants, qui y trou-
vaient matière accusation d'hérésie.
Mais elles obtinrent l'approbation de .corps célèbres
et de personnages très-marquants de l'époque.
C'est ainsi que la Faculté de la sacrée théologie de
Paris, consultée par le magistrat d'Ypres, écrivit la
date du 16 Janvier 1530, que le règlement pour la
sustension des pauvres d'Ypres, est une institution
utile, pieuse et salutaire, qui ne répugne ni aux lettres
évangéliques et apostoliques, ni aux usages de nos
ancêtres.
Monseigneur Jean, cardinal de Lorraine, archevêque
de Narbonne, évêque de la Morinie, etc., déclare dans
sa missive datée de la huitième année du pontificat
de Clément VII (1530), que pour proléger et consoli-
der autant qu'il est en lui, le règlement pour l'entre-
tien des pauvres, saintement et pieusement imaginé
par les magistrats de la ville d'Ypres, il accorde cent
jours d'indulgences et cela cinq fois par an, toute
personne qui fera la bourse commune des pauvres
d'Ypres, quelqu'aumône de biens que Dieu lui a
accordé
Il existe dans nos archives des lettres d'autres
prélats éminents, prenant des décisions analogues, et
notamment du cardinal Campigius, légat du Pape.
Enfin Charles-Quint, par son ordonnance du 7 Mai
1531, approuve en tous points l'ordonnance arrêtée
par les magistrats d'Ypres pour l'entretien des pau-
vres, ordonnant chacun de se conformer aux pres-
criptions de ce règlement et défendant de l'attaquer
soit par paroles, par écrits ou par imprimés, sous
peine de correction arbitraire
Cette institution est un glorieux legs de l'ancien
magistrat d'Ypres qui a eu l'insigne honneur de pren-
dre l'initiative d'une réforme qui rend, depuis des
siècles, les services les plus signalés aux classes
déshéritées de la société.
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du 3 au 10 Avril 1885.
Mariages
Herreinan, Edouard, jardinier, et iDavid, Marie, jardi
nière. l'altou, Charles, garçon boucher, et Dezitter,
Hélène, couturière.Schoonheere, Eugène, journalier, et
Verniest, Hélène, dentellière. Desniet, Charles, domes
tique, et Verbrugghe, Sophie, hôtelière. Flamand, Hec
tor, tailleur, etRavaut, Marie, servante.
Décès
Croigny, Edouard, commissionnaire, -16 ans, époux de
Marie Strobbe. rue de Menin. Wyckaert. Henri, cultiva
teur, 56 ans, époux de Reine Viaene, St.-Nicolas extra.
Vancollie, Julie, ouvrière de fabrique, 22 ans, épouse de
Isidore Roose, rue de Menin. Cerf, Ange, directeur des
pompes funèbres, 53 ans, époux de Thérèse Ramaut, rue
St.-Jean. Turcry, Jean, tailleur, 70 ans, époux de Eu-
phrasie Vanhoucke. Place du Palais de Justice. Bras,
Joséphine, dentellière, 69 ans, épouse de Basile Monflu, rue
des Chiens. Coutrez, Laurent, menuisier, époux de Ma
rie Fiers, rue de l'Etoile. Tanghe, Félix, sans profes
sion. 59 ans, époux de Emérence Delannoy, St.-Pierre extra
Rosselle, Sophie, sans profession, 70 ans, épouse de
Victor Van Becelaere, rue de Menin. Defrance, Mélanie,
religieuse, 66 ans, Place du Palais de Justice. Morysse,
Nathalie, sans profession, 49 ans, épouse de Léopold
Peckel, rue des Récollets. Verschaeve, Léonard, ouvrier
de fabrique, 70 ans, époux de Marie Waterblez, rue de
Menin. Malesys, Amélie, sans profession, 93 ans, veuve
d'Albert Vandorpe, rue de Lille.
Acla sanctoriim.
Nous lisons dans la Lanterne
Quand un curé commet une grave boulette en Bel
gique, on l'envoi en villégiature Spa ou Ostende, et
tout est dit.
Si le coupable tient décidément se refaire une
virginité, on l'envoie la piscine de Lourdes; là-bas, on
guérit toutes les maladies, même celles que le docteur
Ricord n'aurait pas voulu soigner, en répondant de la
vie du sujet.
En France, si un ignorantin a sali des petits gar
çons, ont le renvoie ordinairement la maison-mère
là il se refait aussi une virginité auprès du directeur en
troquant son nom de frère Léon, par exemple, contre
celui de frère Bernadinus, et tout est dit. Il rentre dans
l'enseignement avec un nouveau diplôme de lubricité!
Un curé, s'il passe en revue les femmes de ses
pénitents,et si un hasard... diaboliquenous ne disons
pas providentiel fait pincer l'honnête tonsuré en
conversation désensoutanée avec une paroissienne, on
le change de curé,moins que la justice.qui sommeilla
parfois au tribunal, ne s'émeuve. Alors le curé, coupa
ble d'avoir aimé la femme de son ami, s'en tire bon
compte si la partie plaignante veut éviter un scandale.
Cela dit, comme trop longue mais utile e,ntrée en
matière, arrivons au but:
Est-il vrai qu'il existe un nommé B..., curé et pro
fesseur de morale dans un petit séminaire de Belgique?
Si oui, ce nommé B... ce serait-il pas le même que
ce prêtre français qui a occupé de 1865 1867 la curé
d'Angecourt, près Sedan (Ardennes), et qui a été chassé
de cette commune pour complicité d'adultère, etc.?
Si l'ancien curé B..., d'Angecourt, et le professeur
de morale B... ne font qu'un, les parents qui envoient
leurs enfants chez lui doivent être édifiés...
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