No 1,075. Jeudi,
45e ANNÉE.
23 Avril 1885.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Le cinquantenaire du Roi.
La comédie du jour.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIRIT EUNDO.
Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par 1^4.gence Ilavas (publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants:
Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, TAustro-TTongrteetShmm. chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedition)
Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stuttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Cêo Street et
C°, 30?Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C*,
38, Park Row-New-York.
caoïiN de fer.lr Mars.
Heures de départ «TYpres
Poperinghe, 6-27 9-09 10-00 12-07 3-00
Les journaux libéraux n'ont pas attendu le jour
même de la fête pour rendie au Roi l'hommage qu'il
mérite l'occasion du cinquantième anniversaire de
sa naissance ils ont aidé l'administration commu
nale et les autorités qui s'y rattachent préparer
cette fête nos populations, ainsi que celles de la pro
vince accourues Bruxelles en masse en dépit du
mauvais temps.
Aujourd'hui le Journal de Bruxelles constate que
tous les bons citoyens sont satisfaits de l'éclat ex
traordinaire des fêtes dont le cinquantenaire du Roi
a été l'occasion et il ajoute: Le parti libéral
est plus dangereux pour l'ordre public quand il ne
possède pas le pouvoir. Lors donc que nous le
voyons, dans l'opposition, donner des gages écla
tants de fidélité au trône, nous avons le droit de
nous réjouir et nous nous empressons de crier avec
lui vive le Roi
C'est bien aimable lui de crier avec le parti libé
ral, mais il a crié bien tard pour avoir le droit de
dire qu'il a mis de l'empressement. La vérité est que
le parti libéral, quoique étant dans l'opposilion, a
donné des gages éclatants de fidélité au Trône mal
gré la sanction donnée la loi maudite,tandis qu'un
des membres du cabinet actuel, sous le régime de
la loi dite de malheur a poussé l'exaltation de
^opposition au gouvernement jusqu'à avancer en
pleine Chambre, propos d'une loi d'impôt, que les
populations catholiques en arriveraient se deman
der de quel côté de la frontière on était
C'est qu'alors il fallait entretenir l'agitation qui
régnait dans le pays et confirmer celte audacieuse
menace adressée au Roi par le Pape La lutte sou
levée dans votre royaume ne pourra s'éteindre et la
paix n'y rentrera qu'au moment où l'on fera dispa
raître la cause funeste qui est venue la troubler.
Nous disons aussi, nous libéraux, que nous com
battrons la loi maudite, honte de notre temps, jus
qu'à ce qu'elle ait disparu, mais sans recevoir le mol
d'ordre de l'étranger et loin de menacer notre mo
narchie constitutionnelle en donnant aux populations
l'idée de se demander de quel côté de la frontière on
se trouve le mieux loin de refuser, comme l episco-
paten 1880, de prendre part une fête nationale,
nous considérons comme telle celle du cinquantenaire
du Roi, et nous nous y prenons temps, dans l'op
position comme au pouvoir, en mettant l'écart
toute querelle politique, afin qu'il reste le moins de
récalcitrants possible dans nos rangs.
Que si ces protestations de fidélité la monar
chie constitutionnelle ont une influence conservatrice
qui n'est pas dédaigner aux yeux du Journal de
Bruxelles, nous nous en félicitons hautement, car il
n'y a de pires révolutionnaires, notre point de vue
constitutionnel, que les partisans du Syllabus qui
surexcitent le fanatisme jusqu'à la folie.
On a fort remarqué, dit le Courrier de Bruxelles,
l'absence de M. Buis, bourgmestre de Bruxelles,
la cérémonie officielle, et cette absence était vive
ment commentée.
Et l'absence de tous les ministres la cérémonie
de réception par la famille royale des augustes hô
tes de LL. MM. donc, le Courrier croit sans doute
que l'archiduc-héritier de l'empire austro-hongrois
ne l'a point remarquée
Nos maîtres se font de singulières illusions s'ils
comptent conquérir le siège de Charles Rogier.
Supposons, dit l'Economie, pour un instant que
le vœu de la sainte presse vienne se léahser et
que bientôt le pays doive prendre le deuil de l'illus
tre vieillard^que des misérables outragent avec un si
pieux acharnement le honteux espoir des cléricaux
n'en serait que plus rapidement déçu. Ce ne serait
pas un clérical qui irait recueillir la Chambre la
succession du grand citoyen, dès présent, nous en
donnons nos maîtres au nom du Tournaisis, la
plus formelle assurance.
Nous allons donc avoir une enquête parlementaire
sur la situation de l'agriculture et de l'industrie
Ah le bon débarras Ce n'est pas cet excellent
M. de Moreau qui aurait jamais eu cette idée-là
Mais on n'a pas d'habiles amis pour rien et, grâ
ce M. Malou, voilà M. de Maureau tiré d'affaire
pour quelque temps.
Un trait de génie, celte enquête
Pensez donc la proposition Dumonl rejetée, c'é
taient les élections de Juin prochain compromises
dans nombre d'arrondissements agricoles.
Adoptée, au contraire, elle menaçait de soulever
contre le gouvernement l'opposition du gros com
merce anversois et des populations industrielles.
Situation perplexe, s'il en fût, et dont M. de Mo
reau avait maigri de deux onces tout ce qu'il
avait de graisse en arrivant au ministère.
Cependant le temps pressait. On touchait aux der
niers mois de la session.
Que faire Que décider
C'est alors qu'au sein de la section centrale, réu
nie pour aviser définitivement sur le sort de la pro
position Dumonl, a surgi tout coup cette ingénieuse
cette admirable idée d'une enquête instruire par la
Chambre elle-même sur la situation de l'agricul
ture et de l'industrie.
Avec cette enquête, comprenez bien, tout reste en
suspens, et l'on aura doublé le cap des élections de
Juin avant qu'on en puisse tirer quelque conclusion
dans un sens ou dans un autre.
Entretemps, les journaux de sacristie continueront
la comédie qu'ils nous donnent depuis que la propo
sition a vu le jour.
Les uns la défendront vivement pour soutenir la
confiance des arrondissements agricoles, et les au
tres la combattront non moins vivement pour rassu
rer les Anversois et les arrondissements industriels.
Courage diront les premiers. L'enquête vous don
nera raison, soyez tranquilles, et sitôt les élections
finies, la proposition Dumont, qui doit mettre un
terme tous vos maux, sera votée. M. de Moreau
est avec vous.
Soyez sans crainte, diront les autres. Ces droits
dont on menace de frapper les blés étrangers sont
absurdes, et l'enquête le démontrera clairement.
LE PROGRÈS
- -■
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et ;udiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39.
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Poperinghe-Hazebrouck, 6-27 12-07 6-25.
Houtbem, 5-30 8-20 - 11-16 -5-20.
Comines, 5-30 8-05 8-20 9-58 10-10 11-16
2-41 - 2-53 5-20 - 8-58.
Gomines-Armentières,5-30 —8-05 11-16 2-53 8-58.
Roulers, 7-45 10-45 - 12-20 4-10 - 6-30
Langemarck-Ostende,7-23 12-22 3-586-22.
Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-41 5-20.
Gourtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-20.
Gourtrai-Gand, 5-30 8-20 - 11-16 2-41 5-20