A Langemarck.
La Science moderne.
lia peu de (oui.
avons entendu exposer deux systèmes: l'un, dé-
fendu par M. Lu m mens eu plusieurs circonslan-
ces a pour but de mettre l'Etat hors de l'Ecole.
Je crois, quant a moi, oie ce système est vrai et
parfaitement logique. J'en slis partisan convaincu.
il a été défendu dans des termes tels qu'll n'est
pas nécessaire o'insister. (i)
Est ce clair
Et le Journal <f Yprès, payé, le 22 Avril, pour se
fâcher et prendre de grands airs, écrivait brave
ment le lr du même mois
Il (M. Surmont) a surabondamment prouvé que
le vrai programme, en fait d'enseignement, se
résume en ces trois mots: l'Etat hors de l'Ecole.
Avec lui, nous espérons que l'idée fera son
chemin et qu'un jour viendra où elle s'imposera
nos législateurs.
Ce jour-là. les vrais principes auront remporté
une éclatante victoire.
Voilà, tous les éléments du débat.
Nous avons, nous, accepté le défi du Journal
nous avons publié les textes et mis nos lecteurs
même de juger entre M. Basile, pardon, M. Sur-
mont, et nous.
A notre tour, nous défions nos adversaires, de
publier en regard,dans leur journal, les textes et les
déclarations qui précèdent. S'ils le faisaient, ils
prouveraient d'abord qu'ils ont voulu tromper le
corps électoral au mois d'Octobre dernier et qu'en
suite ils ont commis un acte d'insigne mauvaise
foi en niant le programme auquel M. Surmont s'est
rallié au Sénat.
Nous offrons M. Surmont tout comme nous
l'avons offerte M. Colaert, l'hospitalité de nos
colonnes:
Daignera-l-il nous écrire 1
Cela serait peut-être plus Chevaleresque et plus
digne que de payer un scribe pour répondre sa
place.
Attendons
LA LOI MAUDITE.
Nous avons dit dans notre n° de Dimanche dr
que les édiles de Langemarck n'avaient main
tenu qu'une seule école communale avec deux
instituteurs pour une population de 8000 ha
bitants.
C'est une erreur: les calot,ins de là-bas n'ont
maintenu qu'une seule école avec un seul in
stituteur.
Cela renforce donc la thèse que nous avons
s >utenue.
Nous avons commis une autre inexactitude
en disant qu'aucune école n'avait été adoptée
pour les hameaux de Poelcapelle et de Saint-
Julien.
Nous devons la vérité de déclarer qu'il
existe Poelcapelle une école adoptée pour
filles.
Et c'est tout
On voit que nous ne gênons guères pour
dire que nous nous sommes trompés ou que
nous avons été induits en erreur par des ren
seignements erronés.
Quand M. Colaert sera pris d'un pareil
accès de franchise et de loyauté, il aura droit
toute l'estime et la considération de ses
mandataires et nous Tirons dire Rome.
(1) Annales, Sénat, page 137.
Les générations de crétins, si bien prédites
un jour par M. Pierre Dedecker en plein Par
lement belge, sont en train de se former d'une
façon bien plus sûre que par le programme
des ignorantins que l'ex-ministre maltraitait
ainsi.
Les catholiques qui parcourent nos cam
pagnes, dans toute la Flandre, doivent se
frotter les mains: c'est comme si une révolu
tion, une période de mort et de deuil public
avait passé par là. Partout, dans les plus pe
tits comme dans les plus importants villages,
on voit de grands bâtiments fermés, ayant tous
les carreaux brisés, les clôtures détruites, les
murs maculés de boue.
Ce sont les écoles communales, désolées et
vides, qui sont livrées la destruction et la
honte. C'est le crime de nos adversaires qui
s'accomplit.
Et, aux environs du village, on rencontre
des bandes d'enfants qui jouent dans les che
mins, les effets déchirés, malpropres, mal
mouchés; ce sont les crétins qui se forment.
C'est la loi infâme qui produit ses effets.
Quelques-uns s'imagineront que nous don
nons des couleurs trop sombres au tableau
qu'ils y aillent voir, ce n'est pas bien loin.
Dans toutes les directions, au nord, au sud,
l'est et l'ouest, ils rencontreront la même
chose: des écoles délabrées, des enfants livrés
la paresse et l'ignorance.C'est un scandale
que l'histoire enregistrera comme un des actes
les plus affreux que l'on ait pu commettre.
(Journal de Gand).
Nous parlions tantôt de Langemarck.
Il nous revient qu'on est en train de trans
former en hôpital le bâtiment qui a servi jus
qu'ici de local pour l'école communale de
filles.
Et la circulaire de M. Ruzette recomman
dant aux administrations communales de ne
pas changer la destination des bâtiments com
munaux sans autorisation de l'autorité supé
rieure, a-t-elle été observée.
Et, le cas échéant, l'autorisation a-t-elle été
accordée
Réponse, s. v. p.
Voici ce qui s'est passé dans une autre com
mune.
Les instituteurs avec Dieu se sont installés
depuis plusieurs mois dans une école de filles
supprimée par ordre du curé.
Un de nos amis fait remarquer, en caùsant
de choses et autres, que l'instituteur n'a pas
reçu l'autorisation requise cette fin.
M. le gouverneur m'a dit, répond le pieux
crétin, que je pouvais passer outre et agir
comme si l'autorisation était accordée
Si le rédacteur du Journal veut se donner la
peine de venir nous voir, nous lui ferons con
naître: 1°) le nom de la localité, 2°)les nom et
prénoms du susdit pion et 3°) mille et une
choses qu'il sera peu charmé d'apprendre.
R.
Le Journal cTYpres qui répond avec autant
d'aplomb que de mauvaise foi notre article de
Dimanche sur le double jeu de M. Surmont de
Volsberghe, ne dit plus un mot, mais plus un
traitre mot, de la Science moderne qu'il
tombait naguère avec un courage digne d'une
meilleure cause.
Que signifie ce silence
Le Journal se tient-il pour battu et consent-
il s'incliner avec nous devant des savants
aussi orthodoxes que MM.Proost, le chanoine
Carnoy et le P. Girodon
Ou bien finira-t-il par où il aurait dû com
mencer,c'est-à-dire par l'étude de la théorie de
l'évolution et du darwinisme, dont il a parlé
jusqu'à présent comme un aveugle parle des
couleurs?
Acceptons en l'augure et préparons-nous
de nouveaux combats.
Nous souhaitons notre cher confrère des
progrès rapides dans ses études et nous osons
espérer que dans uh avenir peu éloigné il
parviendra nous expliquer par suite de quel
les transformations successives un âne su
perbe et une vilaine petite vipère sont nés
d'un affreux orang-outang. C.
Nous n'avions pas trop présumé du talent de Mlle
Jenny Thénard et de ses brillants partenaires en
annonçant que leur représentation serail un vrai
régal
La vérité est que le public, malheureusement peu
nombreux, qui se trouvait Dimanche soir dans notre
salle de Spectacle, ne s'est jamais trouvé pareille
fête et que les artistes parisiens se sont réellement
surpassés.
Les deux comédies inscrites au programme les
Folies Amoureuses de Regnard et la Cravate
blanche de Gondinet.ont été supérieurement inter
prétées.
Les charmants monologues de Mlle Jenny Thé
nard et de M. Deroy ont été dits avec un incompa
rable talent et des gestes inimitables, et ont été cha
leureusement applaudis.
Hâtons nous de dire que Mlle Thénard, la gra
cieuse pensonnaire de la Comédie française, et M.
Deroy, du théâtre de la Gaité, n'ont pas été court
de politesses vis-à-vis de leur auditoire.
Ils ont doublé la dose et ont dit chacun un second
monologue qui a eu autant de succès que le premier.
Les absents seuls ont eu tort et pour les punir
de leur paresse ou de leur indifférence nous ne leur
raconterons point par le menu noire excellente
soirée.
Nos bons cléricaux, eux, ont préféré aller voir chez
les petits abbés un groot drama in vijf bedrijven,
intitulé Godefried en Goéland et applaudir un
Kalotenlied dont ils nous diront sans doute des
merveilles.
Chacun son goût.
Disons en terminant que l'honorable directeur,M.
Alberty, nous a promis de revenir sous peu et que
nous aurons peut-être dans quelques jours une re
présentation du Prince Zilah.
Recommandé MM. Dumonl et consorts, l'opinion
exprimée Lundi, au Parlement allemand, par un
député propos de l'augmentation de la taxe sur le
bétail.
Au cours de la discussion, un député bavarois,
M. Diendorfer (Centre), professeur Passau, a
appelé l'impôt sur les bestiaux une« tyrannie inouïe»
et l'a condamné, ainsi que la taxe sur les céréales,
comme une mesure nuisible au peuple.
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