Ko 1,078. Dimanche, 45e ANNÉE. 3 Mai 1885. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Encore Basile, :U PARAISSANT LE JITDI ET LE Bill ANCHE. vmES ACQUIK1T EIOTO. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par l'Agence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Sluttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C", 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C*, 38, ParkRow-New-York. Heures de départ eT Ypres Ypres, le 2 Mai 1885. Il n'est de pires sourds que ceux qui ne veu lent pas entendre. Parmi les gens de cette catégorie se trou vent les rédacteurs du Journal d'Ypres. Nous n'avons jamais prétendu que Basile, pardon, M. Surmont, ait prononcé au Sénat la phrase qui a figuré en tête de notre journal (2e colonne). Si nous l'avions attribuée Basile, nous l'aurions mise entre guillemets comme les extraits qui se sont trouvés dans la première colonne. Nous l'avons déjà dit et nous le répétons La phrase en question est de M. Lammens. Mais Basile l'a faite sienne et lui a donné son approbation la plus complète. Reprenant pour son compte la thèse de son collègue l'Etat hors de l'école j'en suis partisan convaincu, dit-il. Est-ce assez explicite Quant aux mots qui suivent, ils rendent incontestablement et d'une manière frappante la pensée de MM. Lammens et Surmont au sujet de l'enseignement public et résument leur programme. Au surplus, voyez comme Basile est logi que. Au mois d'Octobre 1884, il déclare, dans un but facile comprendre, qu'il maintiendra les écoles officielles Ypres. Au mois de Mars 1885, étant rapporteur du budget de l'Intérieur et de l'Instruction pu blique, il s'abstient au vote sur l'ensemble, motivant son abstention par son hostilité l'endroit de l'enseignement donné par l'Etat. Que serait-il arrivé si tous les ultramon- tains du Sénat, suivant l'exemple de leurs amis trop ardents s'étaient également abstenus au vote Mais c'est que l'enseignement officiel eût été virtuellement supprimé et que les profes seurs et instituteurs, tout comme les pères de famille, dont Basile prétend vouloir respecter la liberté, se seraient trouvés comme on dit vulgairement le bec dans l'eau Basile prétend dans sa lettre que son audi toire du 12 Octobre l'a bien compris. Qu'est-ce dire? Les cléricaux présents étaient-ils dans le secret Savaient-ils que leur cher bourg mestre, l'homme aux cigares allait jeter de la poudre aux yeux des naïfs Ou bien ces gens-là sont-ils tellement familiarisés avec les restrictions mentales qu'ils ont compris de suite le sens de la déclaration faite au sujet de l'enseignement Après tout, c'est bien possible Et grâce l'éducation jésuitique que la jeunesse reçoit dans les collèges de prêtres, cela n'aurait rien d'étonnant. La duplicité de Basile est bien évidente et son cas n'est pas défendable. Le Journal s'en est si bien rendu compte qu'au lieu d'essayer une réfutation, il a cher ché un dérivatif et, dans un article pompeu sement intitulé Politique et religion il a réédité pour la centième fois, cette vieille ca lembredaine, déjà cent fois réfutée, que le libé ralisme est nécessairement la négation religieu se ou la libre pensée. Non, confrère, cela n'est pas et vous ne le croyez pas vous même. Le libéralisme est la liberté en matière religieuse et il admet même qu'on s'encroûte (c'est votre expression) comme vous, dans des superstitions ridicules et des préjugés absurdes. Mais nous reparlerons de cela un autre jour. Aujourd'hui il s'agit simplement d'apprécier les agissements de Basile. Nous sommes d'avis, quant nous, qu'en faisant, la veille des élections communales, une déclaration h}rpocrite, en contradiction avec ses convictions politiques, il a usé d'un truc jésuitique pour arriver l'hôtel-de-ville. Libres vous, Messieurs du Journalde penser autrement. Vous êtes payés pour cela! La Chambre ne s'était pas fait tirer l'oreille avant-hier, pour être en nombre, le nombre réglementaire pour discuter le projet de loi sur la souveraineté du Congo. Cent et treize membres étaient présents, dès l'ouverture de la séance, ainsi que l'a constaté l'appel nomi nal. Dans les tribunes, énormément de monde. Des diplomates anciens et nouveaux, et beaucoup de dames. Et partout, en bas et en haut, une grande animation. La discussion s'est ouverte par un discours très sensé et très modéré de M. Neujean contre le projet de loi. M. Beernaert, chef de cabinet, s'est levé aussitôt pour se défendre bien plus encore que pour défendre l'œuvre de Léopold II. Le sermon de M. de Haerne, qui a suivi, a été long. Le vénérable chanoine a parlé un peut de tout, de l'empire des Césars, des mon tagnards suisses et du Canada. Cela a jeté un peu de diversion dans ce grave débat. M. Bara, tout en faisant des réserves sur l'avenir, a déclaré se rallier au projet de loi, bien moins par enthousiasme que par néces sité. On semble regretter que la chose soit faite; on l'accepte simplement, et on se console en souhaitant qu'elle réussisse. M. Bara, par ces considérations et l'expression qu'il a donnée sa pensée, a résumé fidèlement la situation. Finalement, le projet de loi a été adopté par 124 voix contre 1, celle de M. Neujean et une abstention celle de M. Houzeau. La Droite a accueilli ce résultat par des applaudissements et par des cris de: Vive le Roi! Certains journaux catholiques publient une liste des écoles communales supprimées jusqu'aujourd'hui, par arrêté royal. A côté de chaque école supprimée, ils inscrivent le nombre de ses élèves, qui d'ordinaire est minime. r LE PROGRES ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et ;udiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. CHEMIN DE FER.lr Mars. Poperinghe, 6-27 9-09 10-00 12-07 3-00 4-00 6-25 9-05 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-27 12-07 6-25. Houthem, 5-30 8-20 - 11-16 -5-20. Comines, 5-30 8-05 8-20 9-58 10-10 11-16 2-41 2-53 5-20 8-58. Gommes-Armentières,5-30—8-0511-162-53 - 8-58. Houlers, 7-45 10-45 - 12-20 4-10 6-30 Langemarck-Ostende,7-23 12-22 3-58 6-22. Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-41 5-20. Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-20. Gourtrai-Gand, 5-30 8-20 11-16 2-41 5-20

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 1