1,082. Dimanche,
45e anhék.
17 Mai 1885
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'Y PRES UT DE L'ARRONDISSEMENT.
LA LOI MAUDITE.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQU1RIT EDNDO.
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38, Park Row-New-York.
Le personnel des écoles libres, est-il, oui ou
nsn, capable d'enseigner
Chaque fois que i i qnstion a été posée,
nous y avons répondu négativement. Chaque
fois aussi le Journal d Ypres a riposté par des
injures et un éloge bien senti des petits-frères.
Ce n'était pas laquestion. Mais peu importe!
Aujourd'hui, c'est. M. Thonissen, vous sa
vez, le pleurnichard, qui nous donne r.vison
contre ses propres amis.
Voici en effet ce que nous lisons dans le Mo
niteur du 7 Mai courant.
La commune d'Olsene (province de la
Flandre Orientale) est dispensée de 1,'obli-
gation de maintenir son unique école pri-
maire communale, sous la réserve que le
sous-instituteur de l'école adoptée sera rem-
placé dans le délai d'un an par une personne
ayant les capacités nécessaires.
On ne peut avouer plus ingénument que le
personnel de ces chères écoles libres n'est pas
la hauteur de sa mission. On ne peut admi
nistrer plus rude camouflet Messieurs les
Ignorantins, ni proclamer officiellement d'une
manière plus explicite l'incapacité, d'ailleurs
notoire, des instituteurs congréganistes.
Franchement, elle est jolie l'instruction que
ces petits Olsenois doivent recevoir.
Après cela, s'ils s'en contentent
ACluysen, le clergé, pardon, l'administra
tion communale, demandait la suppression de
l'école officielle et l'adoption de deux écoles
soi-disant libres, l'une pour garçons et l'autre
pour filles.
Ce bon M. Thonissen ne peut résister une
demande aussi légitime et aussi fondée et.dare
dare, il prend un petit bout d'arrêté qui ren
ferme les choses délicieuses que voici
Attendu qu'il résulte des pièces du dossier,
et notamment des rapports de MM. les Ins-
pecteurs, que ces écoles privées, fréquentées
respectivement par 121 et par 100 élèves,
réunissent toutes les conditious d'adoption;
Vu l'avis de la députation permanente du
conseil provincial favorable la demande
de dispense, sous la réserve que les chefs
- des écoles prennent l'engagement de com-
plEter le matériel didactique nécessaire et
de maintenir le personnel enseignant en
rapport avec le nombre d'enfants fréquen-
tant réellement leurs écoles; etc., etc.
Or, voulez-vous savoir de combien d'agents
se compose le personnel enseignant
Il y a en tout et pour tout un instituteur
l'école des garçons (121 élèves) et une institu
trice l'école de filles (100 élèves).
Et ces braves gens se sont solennellement
engagés maintenir ce personnel qui n'est
évidemment pas en rapport avec la population
scolaire
Qui oserait le contester
Ils se sont engagés aussi compléter le ma
tériel didactique nécessaire.
Il est cependant dit quelque part que, pour
qu'une école puisse être adoptée, il faut qu'elle
soit pourvue d'un matériel convenable.
A Cluysen, on n'a pas même le nécessaire.
Mais que deviendrait donc la liberté si on
était obligé de se conformer la loi
De tout quoi, nous concluons que l'enseigne
ment libre peut être une très belle chose et
que les libéraux sont vraiment bien difficiles
s'ils ne peuvent s'en contenter.
Quittons un instant maître Pleurnichard et
voyons un peu ce qui se passe dans notre ar
rondissement.
Dans une commune des environs d'Ypres
habite un sieur X., sabotier.
X., qui est un excellent artisan, aimé et
respecté de tous, est marié. Il a sept enfants,
dont quatre fréquentaient l'école communale.
Son vieux père, âgé de près de 80 ans,
habite avec lui.
Jusque dans ces derniers temps, le bureau
de bienfaisance accordait au vieillard un
secours mensuel de 8 francs.
Un beau jour, sous prétexte d'économies,
l'administration soi-disant charitable fit con
naître X. que le secours serait réduit 4 fr.
En même temps, on conseilla au sabotier de
retirer ses enfants de l'école officielle et de
les envoyer l'école du sacristain.
X. refusa carrément.
Un mois après, il apprenait que le secours
accordé son père était complètement suppri
mé et le maïeur du village, un gentleman bien
connu, qui a parfois de belles manières, lui
conseilla de nouveau d'envoyer ses enfants
l'école catholique.
X. refusa encore avec indignation.
Il restait encore un moyen de contraintes.
On ne fut pas longtemps le trouver.
En vertu des lois et instructions sur la ma
tière, les quatre enfants de X. avaient tou
jours été admis gratuitement l'école officielle.
Cela devait être.
Le maïeur, saint et dévot personnage, fit
rayer les quatre moutards de la liste des en
fants ayant droit l'instruction gratuite et
exigea du père une rétribution scolaire de 2 fr.
par mois pour chaque marmot.
En outre, des émissaires, curé et coadjuteur
en tête, parcoururent la commune et signifiè
rent partout la défense d'acheter quoi que ce
soit chez X., ainsi mis en interdit et réduit
mourir de faim, avec sa famille.
C'en était trop
X., la mort dans lame, alla faire sa sou
mission.
On devine le reste.
On nous écrit de "Warnêton
La bande cléricale de notre petite ville tient
décidément faire parler d'elle. Dimanche
soir, vers 11 heures, un jeune et honnête
ouvrier a été brutalement attaqué et lâche
ment frappé par trois de ces aimables farceurs
qui s'intitulent catholiques. Au nombre des
assaillants figurent, nous assure-t-on, un in
stituteur avec Dieu, et un candidat dégommé
LE PROGRES
-tr
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et ;udiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00.
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39.
INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-23.
CHUiMIX »E FER. lr Mars.
Heures de départ d' Ypres
Poperinghe, 6-27 9-09 10-00 12-07 3-00
4_00 6-23 9-05 9-58.
Poperinghe-Hazebrouck, 6-27 12-07 6-25.
Houthem, 3-30 8-20 - 11-16 -5-20.
Comines, 3-30 8-05 8 20 9-58 10-10 11-16
2-41 2-53 5-20 - 8-38.
Gomines-Armentières,5-30—8-05 11-162-53 8-58.
Roulers, 7-45 10-45 - 12-20 4-10 6-30
Langemarck-Ostpnde, 7-23 12-22 3-58 6-22.
Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-41 5-20.
Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-58—11-16 -2-41 5-20.
Courtrai-Gand, 5-30 8-20 - 11-16 2-41 5-20
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