1,082. Dimanche, 45e anhék. 17 Mai 1885 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'Y PRES UT DE L'ARRONDISSEMENT. LA LOI MAUDITE. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQU1RIT EDNDO. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par l'Agence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Sluttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C°, 30, Cornhill, E G et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C*. 38, Park Row-New-York. Le personnel des écoles libres, est-il, oui ou nsn, capable d'enseigner Chaque fois que i i qnstion a été posée, nous y avons répondu négativement. Chaque fois aussi le Journal d Ypres a riposté par des injures et un éloge bien senti des petits-frères. Ce n'était pas laquestion. Mais peu importe! Aujourd'hui, c'est. M. Thonissen, vous sa vez, le pleurnichard, qui nous donne r.vison contre ses propres amis. Voici en effet ce que nous lisons dans le Mo niteur du 7 Mai courant. La commune d'Olsene (province de la Flandre Orientale) est dispensée de 1,'obli- gation de maintenir son unique école pri- maire communale, sous la réserve que le sous-instituteur de l'école adoptée sera rem- placé dans le délai d'un an par une personne ayant les capacités nécessaires. On ne peut avouer plus ingénument que le personnel de ces chères écoles libres n'est pas la hauteur de sa mission. On ne peut admi nistrer plus rude camouflet Messieurs les Ignorantins, ni proclamer officiellement d'une manière plus explicite l'incapacité, d'ailleurs notoire, des instituteurs congréganistes. Franchement, elle est jolie l'instruction que ces petits Olsenois doivent recevoir. Après cela, s'ils s'en contentent ACluysen, le clergé, pardon, l'administra tion communale, demandait la suppression de l'école officielle et l'adoption de deux écoles soi-disant libres, l'une pour garçons et l'autre pour filles. Ce bon M. Thonissen ne peut résister une demande aussi légitime et aussi fondée et.dare dare, il prend un petit bout d'arrêté qui ren ferme les choses délicieuses que voici Attendu qu'il résulte des pièces du dossier, et notamment des rapports de MM. les Ins- pecteurs, que ces écoles privées, fréquentées respectivement par 121 et par 100 élèves, réunissent toutes les conditious d'adoption; Vu l'avis de la députation permanente du conseil provincial favorable la demande de dispense, sous la réserve que les chefs - des écoles prennent l'engagement de com- plEter le matériel didactique nécessaire et de maintenir le personnel enseignant en rapport avec le nombre d'enfants fréquen- tant réellement leurs écoles; etc., etc. Or, voulez-vous savoir de combien d'agents se compose le personnel enseignant Il y a en tout et pour tout un instituteur l'école des garçons (121 élèves) et une institu trice l'école de filles (100 élèves). Et ces braves gens se sont solennellement engagés maintenir ce personnel qui n'est évidemment pas en rapport avec la population scolaire Qui oserait le contester Ils se sont engagés aussi compléter le ma tériel didactique nécessaire. Il est cependant dit quelque part que, pour qu'une école puisse être adoptée, il faut qu'elle soit pourvue d'un matériel convenable. A Cluysen, on n'a pas même le nécessaire. Mais que deviendrait donc la liberté si on était obligé de se conformer la loi De tout quoi, nous concluons que l'enseigne ment libre peut être une très belle chose et que les libéraux sont vraiment bien difficiles s'ils ne peuvent s'en contenter. Quittons un instant maître Pleurnichard et voyons un peu ce qui se passe dans notre ar rondissement. Dans une commune des environs d'Ypres habite un sieur X., sabotier. X., qui est un excellent artisan, aimé et respecté de tous, est marié. Il a sept enfants, dont quatre fréquentaient l'école communale. Son vieux père, âgé de près de 80 ans, habite avec lui. Jusque dans ces derniers temps, le bureau de bienfaisance accordait au vieillard un secours mensuel de 8 francs. Un beau jour, sous prétexte d'économies, l'administration soi-disant charitable fit con naître X. que le secours serait réduit 4 fr. En même temps, on conseilla au sabotier de retirer ses enfants de l'école officielle et de les envoyer l'école du sacristain. X. refusa carrément. Un mois après, il apprenait que le secours accordé son père était complètement suppri mé et le maïeur du village, un gentleman bien connu, qui a parfois de belles manières, lui conseilla de nouveau d'envoyer ses enfants l'école catholique. X. refusa encore avec indignation. Il restait encore un moyen de contraintes. On ne fut pas longtemps le trouver. En vertu des lois et instructions sur la ma tière, les quatre enfants de X. avaient tou jours été admis gratuitement l'école officielle. Cela devait être. Le maïeur, saint et dévot personnage, fit rayer les quatre moutards de la liste des en fants ayant droit l'instruction gratuite et exigea du père une rétribution scolaire de 2 fr. par mois pour chaque marmot. En outre, des émissaires, curé et coadjuteur en tête, parcoururent la commune et signifiè rent partout la défense d'acheter quoi que ce soit chez X., ainsi mis en interdit et réduit mourir de faim, avec sa famille. C'en était trop X., la mort dans lame, alla faire sa sou mission. On devine le reste. On nous écrit de "Warnêton La bande cléricale de notre petite ville tient décidément faire parler d'elle. Dimanche soir, vers 11 heures, un jeune et honnête ouvrier a été brutalement attaqué et lâche ment frappé par trois de ces aimables farceurs qui s'intitulent catholiques. Au nombre des assaillants figurent, nous assure-t-on, un in stituteur avec Dieu, et un candidat dégommé LE PROGRES -tr ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et ;udiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-23. CHUiMIX »E FER. lr Mars. Heures de départ d' Ypres Poperinghe, 6-27 9-09 10-00 12-07 3-00 4_00 6-23 9-05 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-27 12-07 6-25. Houthem, 3-30 8-20 - 11-16 -5-20. Comines, 3-30 8-05 8 20 9-58 10-10 11-16 2-41 2-53 5-20 - 8-38. Gomines-Armentières,5-30—8-05 11-162-53 8-58. Roulers, 7-45 10-45 - 12-20 4-10 6-30 Langemarck-Ostpnde, 7-23 12-22 3-58 6-22. Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-41 5-20. Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-58—11-16 -2-41 5-20. Courtrai-Gand, 5-30 8-20 - 11-16 2-41 5-20 m ...n- -ri-> «SiTi

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 1