6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'VPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Élections Provinciales.
Victor Hugo.
m» 1,085. Jeudi,
28 Mai 1885.
l'AHAISSA AT L* JEUDI *T LE DIMANCHE. VIRES acquirit EUNBO.
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38' ïa'rkZw'NewYork W L°ndreS' H°llande Nygh V"n Rolterdam' Pour PeThi^hfl!Tc%
Les élections provinciales qui ont eu lieu Di
manche dernier sont un grand succès pour le
parti libéral. Partout où il y avait lutte, il l'a
emporté, sauf sur un point, Fosses.
A Jodoigne, Nivelles, où les cléricaux ont
promis l'année dernière le rétablissement des
droits compensateurs, nous triomphons 164
voix ej; 400 voix de majorité. C'est la réponse
des campagnes aux fallacieuses promesses et
aux ridicules boniments de ceux qui ont pro
mis de sauver l'agriculture.
Dans l'arrondissement de M. le ministre de
l'agriculture, si nous ne regagnons pas assez
de terrain Fosses nous sommes victo
rieux Namur. Du reste, Eghezée, notre
candidat n'avait pas trouvé de concurrent.
Là où les cléricaux se sont affublés du mas
que indépendant, Charleroi et Mons, ils
ont été écrasés, Charleroi 1,200 voix de
majorité, Mons près de 700 voix. Quelle
déroute s'ils avaient combattu visage décou
vert
Le gouvernement des curés commence de
venir aussi impopulaire que le gouvernement
de l'agriculture est ridicule.
Nous le répétons, c'est une excellente jour
née pour le parti libéral.
A NIVELLES.
BRABANT.
ANVERS.
FLANDRE OCCIDENTALE.
HAINAUT.
LUXEMBOURG.
NAMUR.
Nous avons le regret d'apprendre que l'état de
MRogier crée en ce moment les plus sérieuses in
quiétudes. L'éminent homme d'Etat est réduit la
plus extrême faiblesse, la suite d'une pneumonie,
dont les médecins dévoués avaient pu conjurer les
premiers effets. Tout espoir de sauver M. Rogier,
qui est âgé de près de 85 ans, semble devoir être
abandonné. (Echo du Parlement).
Nous lisons dans la Luxemburger Zeitung des
23-24 de ce mois
Le ministère public vient de citer l'éditeur et
l'imprimeur du Freie Wort comparaître Jeudi pro
chain devant le tribunal correctionnel de Luxem
bourg sous l'accusation d'avoir, dans différents nu
méros de ce journal, signalé le sieur Jean-Joseph
Koppes, évêque de Luxembourg, comme coupable
d'avoir, avant d'être élevé la dignité d'évêque
1° commis, dans la malle-poste de Luxembourg
Mondorff, un attentat aux mœurs sur une femme,
sa compagne de voyage; 2° d'avoir eu, Esch-sur-
l'ÀIzette, où il était curé, des relations avec une
femme mariée.
Dans Victor Hugo raconté par un témoin de sa
45* unie.
LE PROGRÈS
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et ;udiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00.
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39.
INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25.
CHEMIN DE FED. 1' Mars.
Heures de départ cT Ypres
Poperinghe, 6-27 9-09 10-00 12-07 3-01
4-00 6-25 9-05 9-58.
Poperinghe-IIazebrouck, 6-27 12-07 6-25.
Houtbem, 3-30 8-20 - 11-16 - 5-20.
Comines, 5-30 8-05 8-20 9-58 10-10 11-16
2-41 2-53 5-20 - 8-58.
Gomines-Armentières,5-308-05 11-16 2-53 8-58.
Roulera, 7-45 10-45 - 12-20 4-10 6-30
Langemarck-Ostende,7-2312-22 3-586-22.
Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-41 5-20.
Courtrai-Bruxelles, 3-30 9-58—11-16 -2-41 5-20.
Gourtrai-Gand, 5-30 8-20 - 11-16 2-41 3-20
Le candidat libéral, M. Léon Jourez, est élu 380
voix de majorité. C'est un résultat absolument inespéré,
qui dénote chez les électeurs un revirementeonsidéra-
ble. L'an dernier, le même corps électoral nommait
trois libéraux et un catholique. Cette année, les cléri
caux avaient choisi comme candidat H. Maubille, agri
culteur (un confrère en agriculture, comme l'appelait
dans ses discours M. Dumont, député), bourgmestre de
Baulers, celui des candidats catholiques de l'an dernier
qui avait obtenu le plus de voix après M. Van Harn, élu.
M. Maubille avait sur son jeune concurrent l'avantage
d'avoir déjà visité les électeurs du canton et d être con
nu. Néanmoins il a succombé près de 400 voix. C'est
la majorité sur laquelle les libéraux comptaient en 1884.
Les promesses fallacieuses de dégrèvements d'impôts,
de droits protecteurs avaient uu moment égaré les élec
teurs; ils sont aujourd'hui détrompés et, dans cette
élection essentiellement politique, ils ont donné leurs
voix au candidat libéral; comme antérieurement la
crise momentanée qui a renversé, en 1884, la députa-
tion libérale de l'arrondissement.
MM. de Burlet, Dumont, Pasturet Snoy peuvent faire
leurs paquets. L'opinion libérale a fait d'immenses
progrès depuis l'élection sénatoriale du 8 Juillet, qui
déjà fut favorable aux libéraux. Une élection législative
faite en ce moment serait un désastre pour les catholi
ques.
Le candidat libéral triomphe 164 voix
Jodoigne.
de majorité.
Nivelles. -
de majorité.
M. Jourez, libéral, a été élu 400 voix
Puers. Les trois candidats catholiques sont élus
sans lutte.
Malines. Le candidat clérical est élu sans lutte.
Bruges. Les candidats cléricaux sont élus sans
lutte.
Mons. M. Mouzin, libéral, 1,465 voix, élu. M. Vin
cent, clérical indépendant, 761 voix.
Charleroi, 3 h. 47. Le triomphe nous est assuré
et nous aurons mille voix de majoràé.
5 h. 50.
La liste de l'Association libérale passe 1,200 voix
de majorité.
Leuze. M.V. Neuzé, candidat libéral, est élu sans
lutte.
Bastogne. M. Mathurin, secrétaire communal, est
élu sans lutte.
Namur. Le candidat libéral est élu 100 voix de
majorité.
Fùsses. Inscrits, 3,023. Votants, 2,571. M. Ar-
nould, libéral, 1,116 voix M. De Giez, clérical, 1,455.
Eghezée. M. Dethy, libéral, élu sans lutte.
La vie de Victor Hugo a été si pleine d'années et de
gloire, son œuvre est si vaste, que nous ne pouvons
prétendre, dans cette notice biographique, qu'en rap
peler les principaux faits et les principales dates.
L'enfance et la jeunesse du poète sont bien connues.
Outre qu'il s'est plu y faire de fréquentes allusions
dans ses poésies, Victor Hugo raconté par un témoin
de sa vie, biographie écrite par M"" Hugo sous ses
yeux, contient les renseignements les plus détaillés sur
cette intéressante période de sa vie où se forma son
génie.
Il était né Besançon le 26 Février 1802. Il tenait
la Loraine par son père, le gnéral Hugo, et la Bre
tagne par sa mère, Sophie Trébuchet.
Le général Hugo, né Nancy, en 1774, avait fait
toutes les guerres de l'empire il s'illustra en 1814 par
sa belle défense de Thionville contre les alliés et mou
rut en 1828.
Sa mère avait été une brigrande vendéenne, tra
quée, dans le bocage, avec Mm" de Bonchamp et de La-
rochejaquelein. On retrouverait dans les vers du poète
des souvenirs de cette double origine, et toutes les pre
mières impressions de son enfance aventureuse et poé
tique.
Chose assez curieuse, Victor Hugo ne revit jamais la
maison où il était né. Lorsque, il y a cinq ans, eut lieu
la pose solennelle d'une plaque commémorative sur
cette maison, Victor Hugo se contenta d'écrire une
lettre ses concitoyens.