POPERINGUE.
In peu de tout.
laïques non brevetés sont en nombre infime: 1237
pour 17,475 congréganistes.
Passons l'enseignement normal. Le ministre Ja-
cobs lui avait déjà porté un bon coup son succes
seur s'apprête lui en porter d'autres. On peut s'at
tendre bientôt de nouvelles suppressions.
En France, au contraire, les établissements d'en
seignement normal deviennent de plus en plus nom
breux. Chaque département possède maintanant une
école normale primaire pour les instituteurs. Il en
sera bientôt de même pour les institutrices. Les éta
blissements de cette dernière catégorie, qui étaient
au nombre de 57 au 1 Janvier 1884, étaient au nom
bre de 66 au 1 Janvier de celte année. Quant aux
élèves qui les fréquentent, le chiffre en est de 5,293
pour le élèves maîtres, et de 2,989 pour les élèves
maîtresses.
Concluons. Veut-on connaître le résultat des efforts
et des sacrifices que la France a prodigués pour ré
pandre partout l'enseignement primaire Sur
305,158 conscrits qui ont été examinés l'année der
nière, 267,644, soit 87.7 p. c., savaient au moins
lire. Ce sera l'unanimité dans quelques années.
Nous aussi nous avons eu nos examens de cons
crits, et nous avons pu voir combien le nombre des
illettrés était considérable, surtout parmi les popu
lations rurales. Certes nous n'aurions pu, comme en
France où l'enseignement est devenu obligatoire,
rêver l'unanimité des lettrés; mais nous pouvions
attendre de l'application de la loi de 1879 et de l'ad
mirable organisation scolaire, œuvre du dernier
gouvernement libéral, des progrès immenses au
point de vue du relèvement intellectuel des masses.
Mais aujourd'hui le pouvoir est aux mains des
évêques; l'œuvre de destruction commancée l'année
dernière se poursuit avec acharnement des temples
de fanatisme et d'ignorance s'élèvent sur les ruines
de nos écoles et si ce qu'à Dieu ne plaise nos
maîtres d'aujourd'hui conservent le pouvoir, les con
scrits de l'avenir feront des légions de crétins.
La presse de sacristie a toujours nié que Pie IX
eût été franc-maçon. Or, voici, d'après le Monde ma
çonniquela traduction du diplôme maçonnique de
Jean Ferretli-Mastaï, plus tard Pie IX
Res.-. Loge maç.-. Chaîne Eternelle,
Or.-, de Palerme.
Nous soussignés, Maîtres, Officiers et Membres,
possédant les trois grades maçonniques de Saint-
Jean
Au nom du Souverain Grand-Maître, certifions
tous ceux qui il appartiendra
Que, cejourd'hui, dans cette tenue, dix heures
de la nuit, nous avons reçu comme membre de cette
Loge, suivant le règlement et le rituel en usage
dans ce Resp.-. Atelier, et en observant rigoureuse
ment la constitution de la puissance maç.-. sous
l'Obéd.-. de laquelle, notre loge est placée, le F.-.
JeanFerretti-Mastaï, originaire des Etats pontificaux;
lequel, après avoir prêté le serment en notre pré
sence, a certifié n'appartenir aucune autre société
secrète que celle formée par notre Resp.-. Loge, et
a acquitté les droits d'initiation, conformément au
tarif.
Par ces raisons, nous invitons toutes les Loges
et tous les Maçons de l'Univers le reconnaître en
qualité de véritable et sincère Franc-Maçon, reçu par
une Loge régulière et par faite,.ainsi que nous le ju
rons et l'attestons, sur notre foi d'hommes et notre
honneur de Maçons, tous ceux qui verront ces
présentes.
En foi de quoi nous signons le présent docu
ment Palerme, dans la première quinzaine du
mois d'Août de l'année profane et civile 1839.
Le M.-. de la G.-. L.-. de naples,
SIXTO CALANO.
Les parrains de Mastaï étaient Mateo Chiava,
président de la cour de justice de Sicile, Palerme,
via Alla, n° 215 Pablo Duplessis, négociant, sous
la raison sociale A. Duplessis et cie, via Ponla,
Palerme Sixto Calano, colonel des ingénieurs
royaux, place Fernando VII, n° 11, Naples.
Où a-t-on trouvé ce texte et ces renseignements
Dans les archives d'une loge allemande. Mastaï,
d'ailleurs, avait donné comme référence principale
Son Altesse royale monseigneur le prince de Ba
vière or le prince avait fait déposer le diplôme
dans un des ateliers dont il était le souverain, com
me Maître de la G.-. L.-. du royaume.
Voici la note justificative:
Or.-, de Nuremberg. La Resp.-. L.-. Fidélité
germanique, issue de la Gr.-. L.-. Mère aux Trois
Globes, de Berlin, possède en ses archives, sous le
n° 13,715, le document ci-contre, copié, certifié et
attesté en due forme et portant le gr.-. se.-, de la
Gr.-. L.-. Lux Perpétua, de Naples.
D'autre part, le prince de Bavière a ajouté l'attes
tation suivante
Je certifie ce qui est exposé ci-dessus, et j'affir
me qiie la pièce est aux archives sous le numéro in
diqué d'autre part.
Prince de Bavière,
M.-, de la G.-. L.-. de Bavière.
C'est le Vendredi 19 Juin courant que sera plaidé
devant le Tribunal de première instance d'Ypres, le
procès qui nous est inlenlé par M. le Marquis el
Madame la Marquise d'Ennelières, d'Elverdinghe, au
sujet d'articles qui ont paru dans notre journal.
Plaidants: pour le Progrès, maître VanderMeersch,
du barreau de Bruges; pour les époux d'Ennetières,
maître Colaert (René), du barreau d'Ypres.
Le Moniteur de M. le Doyen, fidèle aux principes
de loyauté qui guident tous ses actes, persiste ne
pas vouloir insérer la lettre que M. Sabbe a adressée
la Patrie pour répondre aux imputations injurieu-
Ne yarietcr Giov. Ferretti-Mastaï.
Le maître de la L.\ Mateo Chiava.
Le Secret.'de la L.\ Pablo Duplessis.
guillaume de wilttelsbach,
>tj)ngr—
Dimanche dernier, l'occasion de la procession,
nous avons vu défiler sur la Grand'Place, notre corps
des pompiers, ou plutôt les débris de cette belle com
pagnie, naguère si florissante et maintenant en pleine
déroute et en complète désorganisation
Où sont les temps, se disait mélancoliquement le
public, où, aux sons d'une harmonieuse fanfare on les
voyait passer, le pied léger et remplis d'une noble
ardeur
Aujourd'hui, privés des chefs qui leur étaient si chers,
presque sans espoir de voir placer leur tête le seul
officier qui ait leur sympathie, réduits par la déser
tion une vingtaine d'hommes, ils passent l'œil morne,
la tête baissée et se trainent humiliés et découragés
Quantum mutatus ab illo
m
Et dire cependant que cet état de choses est dû
l'orgueil et a la sotte ambition d'un seul homme,
d'une nullité dont on ne parlerait guère, si les abbés
n'avaient pas jugé propos d'en faire un personnage.
Avant l'entrée de cet homme dans le corps des
pompiers, celui-ci, sous le commandement de M. Achille
Van Reninghe, prospérait et sa fanfare, la tête de
laquelle se trouvaient M. Vanden Berghe et Maerten,
respectivement en qualité d'officier et de chef de musi
que, faisait de continuels progrès. Il y avait alors
soixante musiciens et aujourd'hui ce nombre est réduit
une trentaine d'exécutants dont plus d'un tiers ne
sont que des porteurs d'instruments.
Quand on considère bien la situation faite nos
pauvres pompiers, nous disait cette occasion un ca
tholique sensé, on doit convenir qu'ici bas il y a des
hommes fatals dont le contact gâte tout ce qu'ils tou
chent et qui portent malheur tous ceux dont ils ap
prochent.
Pour en arriver une débandade comme celle, la
quelle, aux sons d'une musique infernale, nous avons
assisté, la Grand'Place, il ne valait certes pas la peine
que le petit Félix se donnât tout de mal.
Le pauvre sire, tout la joie, par suite du départ de
M. Van Reninghe, qu'il espère toujours remplacer, fut,
par sa manière d'agir, la cause de la démission de M.
Vandenberghe et de la retraite forcée de M. Maerten,
après 25 ans de loyaux services et enfin, (le bon débar
ras pour celui qui veut tout dominer) vit se retirer
de la musique du K. K. MM. Degryse, Bruneel, Ver-
haeghe, Joye et par dixaine d'autres musiciens influents
dont les connaissances musicales dépassent de beau.
coup celles de leur aspirant commandant.
Pauvre Félix, dans l'intérêt de votre parti, que n'êtes
vous resté Ballleul MAIS PEUT-ÊTRE NE VOUS X
A-T-ON PAS ASSEZ RETENU X.
M. Van Merris, l'avocat busé, va conduire SA musi
que une partie de plaisir! Devinez où...? Je vous le
donne en mille.. Blankenberghe ou Ostende
non, Boulogne peut-être?.... non. Ah! j'y suis,
Anvers pour voir l'exposition Non non non n'es
sayez plus de deviner je vais vous le dire. Ces pauvres
pompiers musiciens seront charriés une distance de
14 kilomètres 1/2 (29 aller et retour) Gheluwe!!!!
bourg pourri dont un certain Jochem, bien connu
Poperinghe, est le père spirituel.
Cela vous fait rire, n'est-ce-pas et c'est cependant la
vérité. Mais, dites-vous, que diable vont-ils faire dans
ce village peine connu et où il n'y a rien, absolu
ment rien voir? C'est là le cadet des soucis de leur
maître^ Il le veut ainsi et cela suffit. SES chers mu
siciens, pour s'amuser, pendant que chez le curé et chez
d'autres il flûtera du Champagne, pourront boire des
chopes, s'ils ont le sou, et brouter l'herbe sur le cime
tière ce qui coûte moins.
Quant exécuter quelque chose Gheluwe, nous ne
doutons pas qu'il y aura une exécution complète, ce
sera celle de ces pauvres pompiers devenus musiciens
ambulants qui deviendront une fois de plus la risée de
leurs auditeurs.
Nous apprenons la dernière heure que L'INTELLI
GENT Félix, après s'être fortement recueilli, avait
conçu l'idée d'inviter une quinzaine de Bailleulois pour
venir renforcer sa musique Foraine. Malheureuse
ment pour M. l'adjudant, ces messieurs, nous assure-t
on, viennent de décliner l'honneur de faire partie de
son mirobolant orchestre.
Avant de terminer ajoutons que, contrairement ses
habitudes, M. Van Merris, l'avocat manqué, a fait le
généreux et qu'il a annoncé urbi et orbi ses
pélerinards de Gheluwe, qu'il allait intervenir dans les
frais de leur transport, pour une somme de 50-00 fr.!
m
Après cela, si ces chers pompiers ne sont pas con
tents de sa générosité, c'est qu'ils sont de bien mau
vaise composition d'autant plus qu'afm de ne pas
les priver du plaisir de dîner en famille, M. Van Merris
a décidé de ne partir qu'à midi... en plein soleil...!
Le monde du K. K. s'arrache les cheveux... Le très-
honorable M. Retsin, clerc de St-Bertin, directeur des
chœurs catholiques et d'autres cœurs... part...
J'en connais un qui a appris cette nouvelle avec bon
heur... J'en cannais également d'autres qui pleurent.