GHELCWE. In peu de tout, Pensées. Nouvelles locales. Est-ce juste? Nullement: On peut dire que le con seil communal de Courlrai a commis là une véritable dilapidation des deniers des contribuables. De plus, les contribuables courtraisiens l'ont échappé belle Un des conseillers communaux était d'avis que lorsqu'on prend l'argent d'autrui on n'en saurait trop prendre. 3000 francs! Une bagatelle! Aussi M. Mulie avait proposé de mettre la disposition du collège éche- vinal UN CRÉDIT ILLIMITÉ pour fêter l'heu reux événement de la visite du propriétaire de la Flandre occidentale Heureusement pour le porte-monnaie des Cour traisiens, la proposition fut rejetée par 8 voix con tre 4. Oh! non, les cléricaux ne sont pas pingres.... de l'argent des autres Avenir des Flandres). Notre festival de Dimanche dernier s'an nonçait déjà brillamment quand, soudain, deux voitures découvertes apparurent portant chacune un personnage en costume militaire, accompagné de sa dame, et tout miroitant d'or et de broderies. Cette arrivée inopinée fit sensation, et, ra pide comme l'éclair, la nouvelle se répandit partout que le Roi, la Reine, le Comte, la Princesse, étaient venus rehausser notre fête par leur auguste présence. Une immense et patriotique ovation allait éclater quand le public, se ravisant, reconnut que les personnages en question, brillants comme des météores, étaient tout bonnement les deux officiers des Sapeurs-Pompiers de Wervicq-Belgique, qui promènent, trois lieues la ronde, leur ritulant uniforme. Tableau...! Sic transit gloria mundi. C. Pour rappel, demain Vendredi, 19 courant, l'audience du tribunal de première instance, Ypres, seront plaidés les procès intentés au journal le Progrès par M. le Marquis et M"* la Marquise d'Ennetières, d'Elverdinghe. M'" Colaert occupera pour les demandeurs. Mtr* Vander Meerscb, du barreau de Bruges, est chargé de la défense. Nous avons sous les yeux le programme d'une kermesse qui met depuis deux jours en fête un petit coin de la campagne brabançonne. Àh on s'amuse ferme la campagneCe pro gramme est toute une pastorale. La journée d'hier était principalement consacrée aux plaisirs innocents. Il y avait d'abord une lutte au café noir pour da mes. Puis il y avait des courses quatre pattes, toujours pour dames. Les hommes n'étaient pas moins partagés; ils avaient un concours de mensonges,et un concours de... musique. L'affiche dit sans aucune pudeur le mot propre.... ou sale. Qu'il nous suffise d'indiquer qu'il s'agissait d'une musique spéciale, qui se produit sans instruments. Concours très-important, avec un règlement compliqué, classant par leurs noms et leur importance tous les sons prévus.... 0 paix des champs! 0 candeur Voilà la fête D'une âme honnête Le vrai bonheur D'un tendre cœur C'était prévu Les gens du Journal d'Y près ne sont pas contents de la décision rendue par la Députation Permanente au sujet des élections de la Garde Civique. Cette pauvre Députation! La voilà soupçonnée de partialité par ses propres amis. 0 sort cruel Le Journal d'Ypres se récrie d'autant plus qu'on lui a laisse ignorer les motifs qui ont dicté le rejet de sa réclamation. Pour notre part, nous voudrions bien les connaî tre aussi pour pouvoir, le cas échéant, discuter un brin avec ces Messieurs du Journal. Une idée le Journal doit avoir des amis au Gou vernement provincial. S'il leur demandait communi cation de la décision Comme ça, tout pourrait s'arranger Nous avons eu tort, paraît-il, de parler de la pro cession de la Fête-Dieu. Nous avons eu beau donner sur les ongles ceux de nos amis qui protestaient in petto contre la pré sence des troupes dans ce cortège religieux et mori géner ceux qui ont haussé les épaules, Basile nous accuse tout bonnement d'avoir débité des plaisan teries impies et idiotes et des absurdités mal propres. Passons en nous bouchant le nez. Ce qu'il y a de plus joli dans les élucubrations (soyons polis) de notre confrère, c'est ceci Le libéralisme a confisqué son profit la liber- lé des cultes, la liberté d'enseignement, la liberté d'association, jusqu'à un certain point même la li berté de la presse. Oui, cher confrère, et cela est tellement vrai qu'en dépit de la Constitution, votre parti impose tous les Belges l'obligation de concourir aux actes et aux cérémonies d'un culte qui ne devrait avoir rien d'officiel que vos écoles, grâce des mesures dé loyales et une pression scandaleuse sur les con sciences, luttent avec avantage (au point de vue de la population s'entend) contre les écoles officielles q e vos immaculés petits frères, vos petites sœurs et en général tous vos couvents d'hommes et de fem mes poussent partout comme des champignons et sont dans un état des plus florissants et que vos ineptes manuels de piété et vos absurdes feuilles de choux sont répandus impunément profusion. Oui, vraiment, le libéralisme a confisqué toutes nos libertés en attendant que vous confisquiez le reste. Le Journal parle longuement de l'installation du nouveau curé de Brieleri, M. de Geetere. Toute la commune était en fête. A cela rien d'étonnant Les fêtes de ce genre ont le don d'attirer partout et toujours la foule avide de spectacles et de repré sentations grand tralala et ce n'est pas nous qui songerons a y redire. Ce qui est plus étonnant, c'est de voir le Journal faire figurer dans le cortège N. S. (Notre Seigneur sans doute) avec les apôtres parmi lesquels le pieux crétin a remarqué S' Roch, S' Joseph, S'8 Barbe, S1® Godeliève, S* Cécile, les Trois Vertus théolo- gales, S,e Anne et la Vierge, N. D. du Sacré Cœur, N. D. du Scapulaire, N. D. du Rosaire, N. D. de Lourdes avec Bernadette (et le cuiras- siei un char de triomphe avec des jeunes filles habillées de blanc, et des bergères, les conseils communal (sic), de la fabrique d'église (sic) et de /'administration des pauvres, Ouf! Tout ce monde là« apôtre »du Christ Nous ne nous en serions jamais douté Le Journal d'Ypres parle beaucoup, beaucoup trop même, des actes qu'a commis ou n'a pas com mis M. Bockslael, représentant de Mons. Si nous voulions faire des personnalités et user de représailles, nous aurions beau jeu. St Langrand Dumonceau a malheureusement trouvé de nombreux adeptes et elle est longue la liste des de Haerne, des Jacquemin et autres grands dévots qui ont mis un tas de pauvres gens sur la paille. Tâchez de ne plus oublier l'avenir que le sage plonge sept fois la plume dans l'encrier avant d'é crire et surtout ayez l'œil sur La Sentinelle de Menin. Compris —a raero si Instruire, c'est construire. La dernière raison des rois, le boulet. La dernière raison des peuples, le pavé. L'ordre sous la tyrannie, c'est dit Alfieri quelque part, une vie sans âme. Les révolutions sont de magnifiques improvisa- lions. Un peu échevelées quelquefois. L'Eglise affirme, la raison nie. Entre le oui du prêtre et le non de l'homme il n'y a plus que Dieu qui puisse placer son mot. Instruire le peuple, c'est l'améliorer Eclairer le peuple, c'est le moraliser; Letlrer le peuple, c'est le civiliser. Les révolutions sont commencées par des hom mes que font les circonstances et terminées par des hommes que font les événements. Une révolution est la larve d'une civilisation. On doit plus de respect encore la jeunesse qu'à la vieillesse. Les grands poètes sont comme les grandes mon tagnes ils ont beaucoup d'échos. Un spectacle curieux, ce serait celui-ci Voltaire jugeant Marat, la cause jugeant l'effet. V. Hugo. Le Conseil communal s'est réuni Samedi dernier, 5 heures du soir. Après avoir reçu quelques communications, la Con seil a arrête le programme des fêtes et réjouissances (style consacré) qui auront lieu prochainement en notre ville l'occasion de la Tuyndag. Nous publierons Dimanche un compte rendu som maire de la séance. Signalons dès présent qu'à la suite de nouvelles Tous pingres! Il est facile de jeter cette excla mation la tête d autrui, lorsqu'on trouve le moyen de ne pas être pingres en dévalisant ses adversaires! - )f/fV V!( Journal, mon bon, vous parlez de corde dans la maison d'un pendu.

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 2