I Nécrologie. Nouvelles diverses. Variélés. BASSIN DE NATATION. Les personnes qui désirent louer, pour la saison de 1886, le buffet, établi au bassin de natation, sont priées de faire parvenir leur soumission, sous pli cacheté, l'Hôtel-de- Ville (Secrétariat), avant le 23 Juin courant, midi. V S CD P- W «5 PS M LU t- "Si "C O t >- ce Ou £3 O PO H W LU ce o s 1 l— p- PS S3 «s M td u Z -4 W o —1 rc PL. CL. 1— H M M ce o PS o. w u H z w a* négociations engagées entre l'administration commu nale et l'administration des chemins de fer, postes et télégraphes, le bureau des portes sera maintenu dan, son local actuel. Le 14 Juin 1885, est décédé Gand, sa ville natale, l'âge de 73 ans, M. Isidore Lucien Antoine DIEGERICK, veuf de dame Elise Dkflinne, ancien officier d'artil lerie, ancien professeur des Athénées royaux de Bruges et d'Anvers, ancien Vice-Présideni de la Commission provinciale de statistique de la Flandre-Occidentale, Archiviste et Bibliothécaire de la ville d'Ypres, Cheva lier de l'Ordre de Léopold et de celui de la Couronne de Chêne, Chevalier de 1" classe de l'ordre de Philippe le Magnanime et membre de plusieurs sociétés savantes de la Belgique et de l'étranger. L'enterrement civil a eu lieu Gand, le Mercredi 17 Juin. L'inhumation a eu lieu le même jour Ypres, au ci metière communal. Voyages en famille. L'excursion nous annonce une série de voyages attrayants qu'elle organise pendant les mois de Juin et Juillet par groupes de vingt trente person nes. Ce sont d'abord les excursions organisées l'occasion de l'Exposition d'Anvers et qui ont pour itinéraire, Anvers, Rotterdam, La Haye et Schéveninghe, Amsterdam et Zaan- dara. Ces petits voyages durent 5 jours et leur prix en i" classe est de 130 francs. Les départs sont fixés aux 20 et 27 Juin, 11 et 25 Juillet. Puis viendra le voyage aux Pyrénées du 27 Juin qui est superbe et comprend également dans son itinéraire la visite de la Touraine et des Châteaux des Bords de la Loire. Du rée: 22 jours. Prix, 595 francs. Le 2 Juillet aura lieu l'excursion Londres, semblable celle qui vient d'avoir un si éclatant succès. Elle comprend la visite de Londres, du Palais de d'Hampton-Court, des Jardins de Kew, du Parc de Richemond, du Palais Cristal de Sydenham et des Invalides de Greenwich. Une heureuse innovation y a introduit la visite de Brighton, cette jolie sta tion balnéaire la mode. Durée: 9 jours. Prix en 1" classe 250 francs. Ce voyage sera immédiatement suivi, le 10 Juillet d'une excursion en Ecosse, dont le programme comporte toutes les beautés de ce merveilleux pays. Le prix du voyage, ex trêmement avantageux, est fixé pour cette fois seulement, 490 francs en 1" classe et 440 francs en 2"" classe. Au 20 Juillet enfin est fixé le magnifique voyage de 15 jours en Suisse, qui servira de prélude aux charmantes ex cursions qui seront dirigées, pendant les vacances,vers cette contrée et vers le Nord de l'Italie. M. Ch. Parmentier, Directeur de l'Excursion, accompagne en personne ses touristes dont le nombre depuis six ans, s'élève plus de trois mille et qui tous ont été pleinement satisfaits. Le programme de tous ses voyages sera envoyé gratuite ment toutes les personnes qui en feront la demande M. Ch. Parmentier, directeur de l'Excursion, Boulevard An- spach, 109, Bruxelles. Les journaux hollandais nous apprennent que M.Bas- slé, ancien fonctionnaire supérieur aux Indes orientales, vient de faire cadeau la maison des invalides militaires Broubeek (Pays-Bas) d'un portrait de feu M. Pletincki, en «on vivant lieutenant-généra], inspecteur des gardes civi ques du royaume de Belgique. Ce portrait était accompagné d'un ensemble de documents ayant trait la carrière mili taire du général Pletinckx, et de quatre années complètes du Bataviasche-Courant, 1819-1822. Le portrait offert par M. Basslé provient de son père, major de cavalerie, directeur de police Gand et Spa sous le gouvernement néerlandais. Les touristes belges verront avec plaisir, en ce rendant la maison des invalides Broubeck, très-visitée par les étrang rs, cet hommage rendu notre compatriote. Tremblement de terre au Caucace. Un grand trem blement de terre a été ressenti dans la partie orientale du Caucace. La petite ville de Sikuch, au nord-ouest de Der- bent, a été complètement engloutie. Une partie des habi tants a pu prendre la fuite. Dans toute la contrée, d'énor mes crevasses se sont formées. C'est plusieurs millions de roubles qu'on peut évaluer les dommages. M. Jules Claretie consacre une partie de sa Chronique du Temps M. de Lesseps. Ce n'est pas un descriptif, cet écrivain qui a vécu son livre avant de l'écrire l'isthme de Suez et son histoire cet infatigable et ce vaillant que l'Académie reçoit aujourd'hui; c'est un actif et un pérulant, un admirable exemple de verve éternelle et de constante énergie. Ce n'est pas lui qui s'attarde la phrase et s'attache ser tir l'adjectif. Il raconte ses travaux, ses essais, ses es poirs, ses déboires avec un entrain infini et qui sonne gaiement comme la diane la bouche d'un clairon- Bien Français, Français jusqu'aux ongles, Français jusqu'aux moelles, malgré tous les intérêts internatio naux qu'il représente, M. Ferdinand de Lesseps me fait songer invinciblement ces héros d'Alexandre Du mas pour qui le mot impossible ne semblait pas exis ter dans notre langue. 11 est comme le d'Artagnan des entreprises cyclopéennes, et la fameuse et incroyable défense du bastion Saint-Gervais par les mousquetaires de la légende me paraît peu de chose comparée au per cement des isthmes de Suez et de Panama. Toujours alerte, toujours en éveil,durant ces longues années de luttes, M. de Lesseps, dans ses rapports sou vent difficiles avec les Orientaux, souverains ou puis sants de quatre jours, potentats fantaisistesou pachas faméliques, n'a pas cessé d'avoir le sourire aux yeux, alors même que sauvent il se sentait rongé jusqu'au cœur par l'inquiétude. Pareil ces soldats qui s'en al laient la bataille une rose la bouche, il traitait les questions les plus redoutables un bon mot sur la lèvre. C'est mon ami M. Marius Fontane qui m'a conté ce trait ignoré et terriblement dramatique de l'inaugura tion du canal de Suez. Elle devait avoir lieu le lende main, cette inauguration, et on peut dire que le monde entier avait les yeux fixés sur ce coin de teire d'Ismaï- lia, où allait s'accomplir une des grandes œuvres de ce temps et de tous les temps. Et, pour célébrer celte fête du lendemain, le vice-roi donnait un bal. M. de Lesseps dansait ou plutôt il ouvrait le bal par un quadrille où figuraient le vice-roi et l'impératrice. Il rayonnait, sûr de gagner celte partie du lendemain où il jouait, avec sa renommée, celle de son pays. L'aurore allait se lever sur son apothéose. Or, au moment où le quadrille commence, quelqu'un s'approche de lui, et tout bas, l'oreille Monsieur de Lesseps! Monsieur de Lesseps L... L'homme était livide. Qu'y a-t-il Une mauvaise, une épouvantable nouvelle Quoi donc Le canal est obstrué Obstrué Oui.... par un navire ensablé La musique jouait Le quadrille appelait M. de Les seps. Son visage ne bronche pas, ne pâlit même point. C'est une catastrophe, un écroulement, une déroute, une confusion irrémédiable peut être. Qu'importe Il sourit, il danse, et quand la figure du quadrille le rap proche de son émissaire, il laisse tomber, en souriant, comme s'il parlait de la pluie ou du beau temps, ces mots rapides y Le navire Eh bien Faites-le sauter Et la danse continue. Et personne n'a rien vu, rien entendu, rien deviné, ni l'impératrice, ni le vice-roi, ni les ambassadeurs. Et toujours souriant, pimpant, aimable, bien Français, M. de Lesseps danse On ne fut pas obligé de faire sauter le navire, qu'une manœuvre habile dégagea des sables avant le jour,mais dès la première seconde, avec sa rapidité d'exécution, M. de Lesseps avait pris la résolution suprême, et il sa crifiait une fortune la journée du lendemain. Sauté, steamer Et c'est bien parce qu'on devine cette joyeuse éner gie chez cet homme qui est si populaire et si aimé. Il parait, on l'applaudit. Il parle, on l'acclame. Il n'a qu'à ouvrir la bouche pour appeler une ovation. Un soir, la Sorbonne, où il faisait une conférence, le public est si pressé,si tassé, que l'orateur ne peut arriver qu'avec peine la tribune: Eh Messieurs, en vérité, dit-il, il est plus facile de percer un isthme qu'une foule Et les bravos partent comme une salve et ne s'arrêtent plus. M. de Lesseps aime parler ainsi, cœur cœur, une assemblée comme une réunion d'amis. Et on m'apprendait ce soir, qu'il a brusquement laissé là, au jourd'hui, le cahier imprimé de son discours académique pour s'entretenir avec le public, que je ne m'en étonne rais pas. Quant au succès, il serait alors plus éclatant et plus grand, s'il est possible Ce sont peut-être les vraies gloires, celles qui laissent venir elles la foule et qui portent leur renommée fa milièrement, comme les meilleures gens sont les plus modestes et les plus grands cœurs sont les plus simples. jm* -mr m es* LU GO r z O o m O O O O «3 G U S O >-» S -a s ci u S G* s ce u ai <fi ce ai t- ci w LU O •a? cr> OC S O LU CL fiH «=c "33 Ci <*s rn z jn s w o pd S Ci CL O s= ai a LU i ta PS S u <J> 4XJ s J3 fil 2 g -G U -o o 22 S S <D O -G •—s O 5 s 6 Q O *7 S cn G 8 s O U. S "S 1 >-< «m n o .23 e® c/3 - B 1. S 3 (r o <U 2- s a3« 3) rj Q) O a> Q -ai -a Q, u J" %.3-a 'Z2 C3 O "u s S 3 Pd en tS Pd

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 3