6 FRANCS FAR AN. ^rF^^srvat ?-rr- Dédié Slaîlre Pleurnichard. L'élection de Dimanche. La question des bookmakers. Mœurs du grand monde. In peu de tout. K° 1,093. Jeudi, 45e ARMÉE. 25 Juin 1885 JOURNAL D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIR1T EUNDO. Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stuttgard Vienne et Zurich Pour la Grande Solf. pffe(Annoncen-Expedition) G", 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. - Pour la Hol ande chez Ch et Van Ditm^ r uL 1 d ir,ande: chez géo streel et 38, Park Kow-New-York. >sh et Van Dltmar> Rotlerdam' Pour 1 Amérique chez Pethinghill et C-, Un satanl Américain qui a déjà son actif plu sieurs découvertes humanitaires vient d'extraire de l'oignon une huile essenlielle, dont une goutte ré pandue sur le mouchoir fait pleurer flots la per- smnequi se met ce rno choir sous les yeux. Deux gouttes provoquent, parait-il, les sanglols et les désespoirs les plus dramatiques. Voilà qui est précieux pour les personnes chargées d'accom pagner des parents héritage leur dernière de meure ou pour les criminels désireux de jouer le repentir sincère devant MM. les jurés, ou pour Maître Pleurnichard lui-même. Qui donc disait que les radicaux étaient et res taient les alliés des libéraux? Mais c'est M. VVoeste qui l'affirmait il y a quelques jours seulement. Mais où M. Demeur auratl-il cherché les huit cents voix en plus qui lui sont échues Dimanche, si ce n'est dans le camp clérical? Donc l'alliance, ou si l'on préfère la coalition, rencontre de ce que disait M. Woesle, a eu lieu entre radicaux et cléri caux. Ils triomphent ensemble, sauf se disputer après entre eux s'ils obtiennent, par leur mon strueuse union, de nouveaux succès Le sort du pays serait alors joué pile ou face entre les frères enne mis, mais vu l'habileté des noirs, nous croyons que les rouges auront la pile. Quoi qu'il en soit, voilà M. Demeur l'obligé des cléricaux. 11 devra sans doute leur prouver sa recon naissance en votant pour eux comme le fait la Chambre le banc des avancés. Quant aux cléricaux et après avoir fait triompher les révisionnistes, voir même les républicains, ils ne se gêneront pas pour les jeter par dessus bord s'ils deviennent gênant. Cela s'est déjà vu et Mais celui qui juge en dernier ressort, le pays se contentera-l-il de ces machinations et ne meltra-t- il pas fin bientôt ces compromissions immorales? Voici le résuit:, t du ballottage de l'élection pro vinciale de Dimanche Bruxelles. Inscrits Volants Votes valables M. Demeur, M. Goblel, Majorité: 366 voix en 12,457 7,571 7,422 3,894 voix; 3,528 faveur de Demeur. Le> cléricaux ont dit que s'ils ne luttaient pas Tournai pour le siège parlementaire devenu vacant parla mort de M. Rogier, c'était tout simplement parce que cela n'en valait pas la peine. S'il y avait eu lutte pour les quatre sièges, c'eût été bien différent! Or, nous lisons ce qui suit dans une correspon dance adressée de Tournai un journal clérical de Bruxelles: Voici ce qui se dit tout bas, et ce que nous esti mons utile de dire tout haut dans l'intérêt même du ministère. Les campagnes du ToumaisLs ne sont pas ac tuellement fort bien disposées.L'élan de Juillet 1884 a perdu de sa vigueur. On est sourdement irrité. Pourquoi? Parce que l'impôt sur le tabac subsiste toujours, et qu'on ailribue tort ou raison au ministère l'intention de s'opposer formellement au projet des députés de Nivelles.Il est inconleslable et incontesté que nos campagnes se trouvent dans cette disposition d'esprit. çrrr. Beaucoup de nos lecteurs, peu habitués aux us et coutumes du sport, nous ont souvent demandé de vouloir leur donner des renseignements sur les bookmakers, dont on s'occupe tant depuis quelques semaines, et sur les paris de courses. On appelle bookmaker (faiseur de livres) celui qui parie contre tous les chevaux engagés dans une course, tandis que le public, lui, parie pour, c'est- à-dire escompte le succès de tel ou tel des chevaux engagés dans la même course. On conçoit que, tous les chevaux n'ayant pas des chances égales, lu bookmaker, celui qui parie contre, doit coter chacun des concurrents suivant les chances qu'il lui suppose, d'après les éléments d'informations qu'il a sa disposition, tels que les résultats des courses passées, l'état de santé du cheval, sa prépa ration plus ou moins avancée, les essais qu'il a subis en particulier, etc., etc. Si, d'après tous ces ren seignements, un cheval paraît avoir plus de chances qu'un autre, le bookmaker, qui parie contre la chance de ce cheval jugé par lui inférieur. Par exemple, il pariera 12 louis contre 1 que tel cheval ne gagnera pas, tandis que pour Tel aulre il ne pariera que 1 louis contre 2. Dans le premier cas, il vous demandera 1 louis et vous en donnera 12 si le cheval gagne dans le second, il vous de mandera 2 louis et ne vous en donnera que i si la chance favorise votre champion. 11 est peine be soin d'expliquer que la mise est toujours remboursée au parieur qui gagne. Tel est, réduit sa plus simple expression, le mécanisme de ce qu'on appelle la cote. Si le bookmaker s'engage vous payer 12 louis pour 1 que vous lui versez, on dit que le cheval est 12 contre 1 S'il ne vous promet que 1 louis contre 1 que vous lui versez, on dit que le cheval est égalité. S'il ne vous en promet que 1 et en exige d'abord 2 de vous, on dit que le cheval est 1 contre 2, c'est dire qu'il faut payer pour l'avoir, puisque vous exposez plus que vous ne gagnerez. (La Chronique). niSï?* iSiCg Nous lisons dans l'Economie de Tournai du 19 Juin 1885. Voici un extrait des Petits Affiches de Paris: «8 Juin 1885. Demande en séparation de biens formée par la dame Clarisse, comtesse de Ca- mondo di Abramo,contre M.Léon Alfassa di Vissim, Paris, îuede Monceau, 61. Benoist, avoué. M. Alfassa est ce financier qui perdit plusieurs millions la Bourse, il y a deux mois. C'est un procédé assez usilédans le grand monde» que celui qui consiste, après la déconfiture du mari, recourir comme cela la séparation de biens. Au lendemain du krack de l'Union générale, les femmes de fous les administrateurs de cette Banque catholique firent ainsi prononcer la séparation de biens entre elles et leurs maris. Que leur importaient les victimes faites, les pauvres gens ruinés! On mit de côté le plus de millions qu'on put, et les habiles financiers eurent le droit de dire: Cet argent n'est pas moi, il est ma femme El tant pis pour les gogos dont ils avaient pris les économies Le procédé est peut-être canaille, mais il est la mode dans le grand monde. (Petit Parisien). nrn r Scrongneugneu jusqu'où cela ira-t-il? Voici ce qu'un de nos amis nous écrit des envi rons de Namur Le Samedi, 6 Juin, veille de la procession de la Fêle Dieu, était arrivé dans notre village un régi ment de cavalerie voyageant par étapes, et se ren dant au camp pour les manœuvres. PROGRÉS ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et 'udiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-23. Ce qu'on vil une fois ne peut-il se revoir 1

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 1