Schnaps el Parchemin. La conversion. Chronique Judiciaire. R. une autre somme de trois cents francs l'employer en Insertions du nrévnl j igemenl dans deux journaux,au chuix tin demandeur, i insérer te mèiue jugement dans on propre journal, la première page sous le titre lit-para non judiciaire, ce deux reprises et dans les quinze jours de la signification dudit jugement, sous peine de cent francs par jour de retard condamne le défendeur aux dépens li quidés la somme de quatre-vingt sept francs vingt-six centimes, non compris les frais d'expédition de signification et de mise exécution du présent jugement. Ainsi fait et prononcé en audience publique Civile du Ti ibunal de première instance séant Ypres, Flandre-Occi- dt tilale, le vingt-deux Mai 1800 quatre-vingt cinq. Présent: Messieurs Iwcins,Président,Dusillion et OUevier, Juges, Bei ghman, substitut du Procureur du Roi et Tyber l.ein, greffier. (Signé) J. Ivveins et Alfred Tyberghein. Mandons et ordonnons tons huissiers ee requis de mettre le présent jugement exécution; nos procureurs généraux et nos procureurs près les Tribunaux de première instance d'y tenir la main,et tous commandants et officiers de la force publique d'y prêter inain forte lorsqu'ils en s;- ront légalement requis En foi de quoi le présent jugene il a été signé et scellé du sceau du Tribunal. Pour Expédition délivrée Maître Bossaerl, avoué du demandeur. Le Greffier du Tribunal (signé) Alfred Tyberghein. Enregistré onze rôles et un renvoi Ypres. le quinze Juin 1800 quatre-vingt cinq, volume 113, folio li>3, c 8 Keçu quarante Irancs uonanle cinq centimes Le Receveur (signé) A. Bogaert. On nous rendra celle justice que,quand nous nous occupons de nos adversaires politiques, MM.-Sur- mont et Colaerl, par exemple, c'est pareeque ces Messieurs forcent en quelque sorte l'opinion publi que s'occuper de leurs personnes, si peu intéres santes qu'elles soient. 11 en est de même d'IIenritje, le bien nommé, dont nous n'avons plus rien dit depuis sa fameuse aventure de Rip-Rip. Disons, sa décharge, que ce brave pe'it bout d'homme s'était si complètement couvert de ridicule, qu'il eût été oiseux de lui accorder encore quelque place dans nos préoccupations. Depuis trois mois donc, Henrilje, loul déconfit, tout penaud la suite du bruit qu'avait l'ait sa der nière fredaine, se tenait coi. On le croyait sinon mort, du moins bien décidé ne plus faire parler de lui. Mais, chassez le naturel, il revient au galop. Pendant ces trois mois,Henrilje n'a pas perdu son temps. 11 a couru de droite el gauche, fait la cour- belle devant amis et adversaires, postulé, sollicité, quémandé tant et si bien que, Mardi dernier, le Mo niteur se décidait publier, sa première page, un arrêté royal autorisant M. Henri ivveins, conseiller provincial, Ypres, ajouter son nom patronymi que les mots d'Eeckboulte d'Eeckh jutte n'est ce pas une erreur et u't st- ce pas des gouttes qu'il faut lire??? Car enfin nul n'ignore que l'aïeul de M. Henri Ivveins, un brave el honnête bourgeois, et pas fier celui-là, débitait des liqueurs, rue de Lille, n° 35. en notre bonne ville el qui; jamais il n'a eu de préten tions au palriciat. Dès lors, ou se demande où V Henri Ivveins les a sucées, ces prétentions. Aurait-il oublié, par hasard, ces vers de Boileuu, qu'il récitait avec aillant d'élégance que de distinc tion. lorsqu'il faisait seshaules éludes au collège Si-Vincent de Paul Mais je ne puis souffrir qu'un fat, dont la mollesse N a rien pour s'appuyer qu'une vaine noblesse, Se pare insolemment du mérite d'autrui, Et me vante en honneur qui ne vient pas de lui. Cependant k le voir avec tant d'arrogance Vanter le faux éclat de sa haute naissance, On dirait que le Ciel est soumis sa loi Et que Dieu l'a pétri d autre limon que moi. Enivré de lui-même. il croit, dans sa folie. Qu'il faut que devant lui d'abord tout s'humilie. Aujourd hui, toutefois, sans trop le ménager. Sur ce ton un peut haut je vais l'interroger v Dites moi. g and héros, esprit rare el sublime, Parmi tant d'animaux qui sont ceux qu'on estime? Et ceux-ci du même ut ur Je in'etuj»orle peut-être, et tua musc eu fureur Verse dans ses discoais trop de liel el d'aigreur: Il faut avec les grands un peu de retenue Eh bien! Je m'adoucis. Votre race est connue Depuis quand? répondez.. Depuis mille ans entiers; Et vous pouvez fournir deux t'ois seize quartiers. C'est beaucoup. Mais enfin les preuves en sont claires, Tous les livres sont pleins des tures de vos pères Leurs noms sont échappés du naufiage des temps. Mais qui m'assurera qu'en ce long cercle d'ans, A leurs fameux époux vos aïeules fidèles Aux douceurs des galants furent toujours rebelles? Et comment savez vous si quelque audacieux, i\'a point interrompu le rouis de vos aïeux Et si le.il* sang tout pur, ainsi que leur noblesse. Est tassé jusqu'à vous de Lucrèce eii Lucrèce'/ Ali oui! C'est une bien belle chose que la noblesse, mais c'est de nos jours un de ces mots sur le sens desquels il faut s'entendre et, pour noire part, nous sommes assez de Lavis de Boileuu el nous répétons avec lui Que mau lit soit le jour où cette vanité Vint ici du nos ma-ui-s souiller la pureté! Dans ie temps bieidiein eux du monde en son enfance, a,-un niellait sa gloire en sa seule innoceuce: lia un vivait coulent, et sous d égales lois, i e méiite y faisait la noblesse et les rois, ht, sai.s chercher l'appui d'une naiss nce illustre, Un héros de soi ineiiiu empruntait tout son lustre. .Vais enfin, par le temps, le nié ite avili Vit l'honneur en roture et le vice ennobli. Et l'orgueil, d'un faux titre appuyant sa faiblesse, Maîtrisa les humains sous le nom de noblesse. Une vaine folie enivrant la raison, L'honneur triste et honteux ne fut plus de saison. Alors, pour soutenir son rang et sa naissance Il fallut étaler le luxe et la dépense Il fallut habiter un superbe palais, Faire par les couleurs distinguer ses valets; El tramant en tous lieux de pompeux équipages Le duc et le marquis se reconnut aux pages. Mais la roche Tarpéienne esl bien près du capi- tole. Oyez encore ce bon Despréaux Bientôtpour subsister, la noblesse sans bien Trouva l'art d'emprunter et de ne rendre rien, Et bravant des sergents la timide cohorte, Laissa le créancier se mqrfondre sa porte. Mais, |K)ur comble, 14 fiii le marquis en prison Sous le faix des procès vil tomber sa maison Alors le noble altier, pressé de l'indigence Humblement du faquin rechercha l'alliance. Avec lui trafiquant d'un nom si précieux Par un lâche contrat vendit tous ses aïeux Et, corrigeant ainsi la fortune ennemie, Rétablit son honneur force d'infamie. Nous pourrions li er encore. Mais quoi bon! La vraie noblesse ne nous en saurait peut-être aucun gré et quant la roture, cela lui esl bien égal. Elle dira peut-être que M. Henri Ivveins a tort de ne plus trouver assez beau un nom que son aïeul n'a jamais déshonoré et qu'il donne dans un miséra ble travers en se faisant appeler des goutles pardon, d'Eeckboulte. A cela rien faire, car Dieu le veut I .1 <a-S-<P-&. -rrr.. Nous trouvons dans la correspondance bru xelloise du Journal de Liège des renseigne ments intéressants sur la conversion qui me nace les rentiers tje l'Etat. Il y a dix jours, l'Economie financière a annoncé la reprise des négociations pour la conversion du 4 p. c. Celle nouvelle a été confirmée par votre cor respondance de Samedi el ensuite pur la Finance et par la Gazette. Ce dernier journal ajoute que dès le lendemain delà réponse de M. Beernaert M. Bou vier, les employés du uiinislère des finances rece vaient ordre de préparer le travail de la conversion, ce quoi ils sont encore occupés l'heure qu'il est. Ce renseignement esl exact et la Gazette a raison d ajouter que l'on procède avec une telle activité aux négociations et aux mesures d'exécution, que l'on doit prévoir le dépôt d'un projet de loi avant les vacances. Le ministère n'a, en effet, jamais abandonné son projet. Le conflit anglo-russe l'avait rendu inprali- cable, mais cet obslaclen'en esl plus un. Reste l'op position des Uniques. C'est sur ce point que portent les négociations. 11 existe encore Paris, dans les cabses des ban quiers souscripteurs des demi es emprunts, une somme de 4 p. c. que l'on pi ul évalue:' a une dizaine de millions. Il y a, en outre, une centaine de mil lions d'une clientèle directe de ces banquiers, clien tèle qui, d'habitude, suit leurs conseils. L'opposi tion de ces banquiers amènerait probablement le refus de celle clieutèle, ce* qui renurait l'opération très difficile. D'autre part, la Caisse d'Epargne belge avait pour une trentaine de millions de 4 p. c. Cet établisse ment percevait donc près de 4 p. c. sur ce capital coté 103 ou 103.50, niais lisquail une perle en cas de conversion. Or, la Caisse d'Epargne a intérêt sacrifier quelque chose sur le revenu pour posséder la contre valeur exacte de ses dépôts en un fonds d'Etal l'abri de toute éventualité. Ce fonds d'Etat est, ou bien le 3 p. c. beige, racheiable jusqu'au cours de 90 ou le 3 p. c. Aniru.tes, amortissable au pair. La Caisse d'Epargne avait donc fait avec plusieurs grands établissements belges une opération d'échan ge; elle leur avait cédé son 4 p. c. contre 3 p. c. direct ou du 3 p. c. Annuités. Or, ces maisons ris quaient une perte sur le 4 p. c. récemment acheté par elles el elles faisaient naturellement leurs réser ves avant de consentir l'opéralion; leur opposition était d'autant plus efficace que leur concours est presque indispensable au succès. Telle est la circonstance qui, part l'affaire anglo-russe, a entravé les projets ministériels, il ne faut chercher, ni d-ns le désir de ménager les ren tiers, ni dans la crainte de nuire au marché de nos fonds, les motifs de l'hés talion du cabinet. La con version n'est pas faite l'heure actuelle parce qu'il n'y a pas eu moyen, mais elle ne tardera pas être possible. La commission attribuée aux établissements el les conditions mêmes de l'échange indemniseront les Banques qui prêteront leur concours et le cours de nos fonds la Bourse est assez élevé pour que le public soit contraint d'en passer par là. Le taux de la conversion n'est pas définitivement arrêlé, mais on ne diffère d'appréciations que sur quelques centimes. On parle de prendre le 4 p. c. 101 et l'on vou drait donner du 3 p. c. 88 Cela ne paraît guère possible. Dans ces conditions, le capital serait ébré- ché el le revenu énormément réduit. Au lieu de 400 francs que rapportait un capital nominal de 10,000 francs 4 p. c on ne recevra que 3 p. c. sur 11,610 francs, soit 348 fr. 30. C'est une perte sèche de 51 fr. 70 de revenu pour 10,000 fr. de capital,c'est-à-dire plus d'un demi p.c. L'Etat encaisserait net quelque chose comme 1/2 p. c. par an, soit 5 millions sur un milliard; seule ment tout le 4 p. c. n'est pas immédiatement con vertible. Ce ne sont pas seulement les rentiers qui subiront celte énorme réduction elle tombera aussi sur les établissements publics, dont les communes auront parfaire les budgets. Ce sont encore une fois les villes qui seront sacrifiées. On devine pourquoi. Les mineurs,les interdits seront également atteints. Il y a quelques semaines, la suite d'un procès qui causa un certain émoi dans le monde médical de notre arrondissement, nous fûmes amené traiter dans ces Colonnes une question palpitante d'intérêt: nous vou lons parler du cumul de la médecine et de la pharmacie. Aujourd'hui et l'occasion d'un second procès qui a justement ému le public et principalement nos popula tions rurales, nous avons nous occuper d'une question non moins grave, non moins intéressante: le cumul de l'art de guérir et de la calomnie politique. Et quand nous dirons calomnie politique ces mots ne sont pas employés dessein, parcequ'ils ont été pro noncés, dans une circonstance mémorable, par certain représentant dont le nom est dans toutes les bouches e t dont on aurait pu croire qu'il voulait ériger cette prati que de la calomnie politique la hauteur d'une institu- tfon. Oh non Nous protestons d'avance et avec la dernière énergie contre cette insinuation au moins malveillante et nous adjurons nos lecteurs, amis et adversaires, de croire la pureté de nos intentions, car pas plus que M Thonissen nous ne voulons être suspecté. Voici les faits Mardi dernier, comparaissait, devant le Tribunal Cor*

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 2