flo 1,097. Jeudi,
45e ANNÉE
9 Juillet 1885.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Le cortège des chemins de Ter.
LE PROGRÈS
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIR1T EUNDO.
Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par XAgence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants:
Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Aùstro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedition)
Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stuttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et
C*, 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C*,
38, Park Row-New-York.
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et Judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39.
Idem. Pour le restant du pays7-00. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25.
CHEMIN DE FER.lr Mars.
Heures de départ cTYpres
Poperinghe, 6-27 9-09 10-00 12-07 3-00
4-00 6-25 9-05 9-58.
Poperinghe-Hazebrouck, 6-27 12-07 6-25.
Houtbem, 5-30 8-20 - 11-16 5-20.
Comines, 5-30 8-05 8-20 9-58 10-10 11-16
2-41 2-53 5-20 - 8-58.
domines-Armentières,5-30—8-0511-162-53 8-58.
Roulers, 7-45 10-45 - 12-20 4-10 6-30
Langemarck-Ostende,7-2312-223-586-22.
Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-41 5-20.
Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-20.
Courtrai-Gand, 5-30 8-20 - 11-16 2-41 5-20.
II résulte des renseignements statistiques
fournis par le ministre de l'intérieur que les
écoles supprimées, en exécution de la loi Ja-
cobsla plus abominable des lois qui aient
jamais été faites contre l'enseignement popu
laire comprenaient trente mille élèves. La
rage de destruction de nos modernes icono
clastes s'est exercée la fois sur les écoles
primaires, les écoles gardiennes et les écoles
d'adultes.
Un nouvelle statistique a été faite, paraît-il,
la date du 30 Avril dernier; c'est de celle-là
que M. Thonissen s'est servi dans la réponse
qu'il a faite l'interpellation de M. Hanssens.
Il a accusé la suppression de 931 écoles. De
puis, huit écoles ont encore été supprimées par
arrêté royal, sans compter celles que les com
munes auront fermées en verte de leur auto
nomie On devait croire qu'en s'exprimant
comme il le faisait, le ministre de l'intérieur
donnait le chiffre de toutes les écoles suppri
mées, y compris les écoles gardiennes et les
écoles d'adultes. Or, il n'en est rien. Le Jour
nal de Bruxelles nous l'apprend aujourd'hui.
M. Thonissen ne disait qu'une partie de la
vérité. Cela devient décidément un système
chez cet homme. Le chiffre de 931 qu'il a
donné se rapporte seulement aux écoles pri
maires; il se décompose, selon les indications
que les secrétaires volants du département de
antérieur ont fournies au Journal de Bruxel
lescomme suit: 118 écoles de garçons, 364
écoles de filles et 449 écoles mixtes. A ce chif
fre de 931, il faut dès lors ajouter les écoles
gardiennes et les écoles d'adultes'; c'est ce que
M. Thonissen n'avait pas dit. Au lieu de 931,
c'est peut-être dix-huit cents écoles, peut-être
plus qui sont actuellement supprimées. Le
désastre est donc autrement grand qu'on se
l'imaginait; grâce au gouvernement des prê
tres, l'organisation de l'enseignement est dé
truite.
ïoujours d'après les indications des secré
taires volants, les 931 écoles de M. Thonissen
avaient une population de 16,541 élèves, dont
6,587 garçons et 9,954 filles. Si l'on tient
compte de la population des écoles gardiennes
et des écoles d'adultes, ainsi que M. Thonis
sen l'avait fait dans ses premières statistiques,
ce n'est pas le chiffre de trente mille qu'on
arrive, mais un chiffre supérieur.
Loin donc d'avoir exagéré lorsque nous
avons dit que les écoles supprimées avaient
une population de trente-mille élèves, nous
sommes restés, et de beaucoup sans doute, au-
dessous de la réalité.
Nous avons dit aussi que les écoles suppri
mées par arrêté royal étaient les meilleures
de toutes par cela même qu'ayant d'excellents
maîtres elles avaient peu d'élèves. En revan
che, les écoles par lesquelles on les remplace
sont généralement mauvaises, d'abord parce
qu'elles ont des instituteurs sans diplôme et
sans expérence, et ensuite parce qu'elles ont
un personnel d'enfants trop nombreux. Notre
thèse paraît renversante au Journal de Bru
xelles. 11 y voit même une insolence. C'est le
bon sens pourtant qui dit que, pour qu'une
école soit bonne, il faut que le professeur soit
instruit et qu'il ne soit pas obligé de donner
ses soins un nombre trop considérable d'élè
ves. Que veut-on que devienne une population
scolaire d'une centaine d'enfants avec un in
stituteur et une seule classe, où filles et gar
çons sont entassés pêle-mêle Comment l'in
stituteur pourrait-il s'occuper de tous les élè
ves. Il en prend quelques-uns qu'il soigne
spécialement et il néglige les autres.
L'idéal en matière d'enseignement, c'est
d'avoir un nombre de maîtres proportionné
au nombre des élèves il est évident que le
professeur qui n'a dans sa classe que dix ou
vingt élèves leur fera faire de bien plus grands
progrès que s'il en avait cent de tout âge, qu'il
est obligé de parquer dans les divisions et
des subdivisions. Nous demandons bien par
don au Journal de Bruxelles si nous l'avons
ébouriffé par notre thèse, mais toute ébou
riffante qu'elle soit, nous le défions bien de la
contredire sérieusement. (VEch. du Par.)
Quand un particulier entreprend un service de
bàteau ou de voiture publique pour le transport de
voyageurs ou de marchandises, comprenant que la
publicité est le nerf de toute spéculation, il s'adresse
aux journaux et se fa t annoncer. Jamais il ne lui
vient l'idée qu'il obtiendra les insertions nécessai
res et gratuitement. L'Etal seul réclame des journaux
cette faveur sans y avoir aucun titre, car ce n'est
pas pour rien, mais bien pour en tirer un grand
profit qu'il se fait entrepreneur de transport. Et
encore il en use sans aucune retenue. 11 n'est pas
de jours qu'il ne réclame de la presse des insertions
titre gracieux d'annonces qu'il lui rapporte gros.
Si encore il pratiquait la réciprocité, mais il a in
troduit chez lui les traditions du partage de Mont-
gommery Tout d'un côté, rien de l'autre. Tan
dis quaJes Compag^ie^ -bie» plus- honnêtes- dans
leurs relations, paient leur annonces et ont des at
tentions pour la presse.
On sait combien l'Etat s'est montré désagréable
e ivers les journaux propos de l'Exposition d'An
vers, se refusant accorder des réductions aux
membres de la presse qui devaient bien voir long
temps et souvent l'Exposition, afin d'y attirer les
étrangers par leurs articles.
Ce métier de dupe commence déplaire certains
journaux, qui vont se mettre en grève l'endroit du
gouvernement, si celui-ci ne veut pas payer les ser
vices qu'il leur rendent ou leur en accorder l'équiva
lent. LIndépendance, le Précurseur et le Journal de
Bruxelles sont du nombre. Ce dernier dit ce pro
pos cette chose très juste
L'administration des chemins de fer de l'Etat
nous a prié ilérativemenl depuis plusieurs jours de
vouloir publier, titre gracieux diverses com
munications relatives des trains de plaisir.
Nous n'en ferons rien; et voici pourquoi
Cette administration ne cultive le titre gracieux
qu'à son profit exclusif. Lorsque nous lui demandons
quelque chose notre profit, elle s'empresse de
nous le refuser.
Nous dirigeons une entreprise de publicité et non
un institut de bienfaisance ou d'amusement popu
laire; nos risques et périls nous payons tous les
grands frais de celle entreprise. L'Etat se fait entre
preneur de transport: qu'il paye, comme nous, tous
ses frais généraux. Ainsi, s'il a des publications
faire, qu'il nous en solde le prix.
Nous complétons, par des détails empruntés la
Cjrrespondance bruxelloise du Figaro, les reseigne-
menls que nous avons déjà donnés sur le grand