GRAND CONCOURS MUSICAL DE BEAUVAIS
(FRANCE.*
TRIOMPHE
DE POPERIKGIIE.
A Poperinghe.
Nouvelles locales.
Il E LA PllILHARVOIlIE»
Plusieurs télégrammes que nous avons reçu nous
apprennent que la Société d'Harmonie si justement
renommée de Poperinghe, la Philharmonie, présidée
par M. Van Merris,vient de soutenir sa vieille répu
tation et a remporté de véritables triomphes au con
cours musical si important de Beauvais.
En attendant des renseignements plus détaillés,
voici les résultats du concours et les victoires rem
portées par la Philhannonie de Poperinghe
DIVISION SUPÉRIEURE. LECTURE A VUE.
I" PRIX, l'unanimité des membres du jury.
EXÉCUTION.
Prix l'unanimité et par acclamation.
EXCELLENCE INTERNATIONALE.
Prix d'honneur,remporté contre les sociétés de
Lille et de Paris.
Le jury a voté des félicitations et une médaille d'or
au chef de musique de la Philharmonie.
Nous sommes heureux de pouvoir joindre nos sin
cères félicitations celles du jury.La Philharmonie
a bravement glorifié Beauvais l'art musical belge.
Que son zélé président,'M. Van Merris, son éminent
chef et ses infatigables musiciens reçoivent nos com
pliments les plus sincères.
Il convient d'ajouter que la Philharmonie a obtenu
en outre le premier prix de solis.
Nous résumerons dans un N° supplémentaire
les extraits des nombreux journaux français qui
parlent du Concours de Beauvais et en particulier
de la Musique libérale de Poperinghe.
Foule, foule énorme, Mardi soir, Poperinghe, pour
recevoir la Société Philharmonique qui vient de se cou
vrir de gloire au concours international de Beauvais.
Tout Poperinghe, catholiques et libéraux, sauf la
moinaille, est sur pied et se confond gaimenl avec les
nombreux étrangers accourus de toutes les localités
environnantes.
La musique des Sapeurs-Pompiers d'Ypres laquelle
s'est jointe une nombreuse députation de membres ho
noraires de la Société Philharmonique, et les fanfares
de Keuinghe et de Reninghelst se sont donnés rendez-
vous Poperinghe pour féliciter les vainqueurs.
A six heures, ces trois corps de musique accom
pagnés de la plupart des sociétés locales avec leurs
bannières et leurs étendards parmi lesquels on remar
que tout spécialement ceux des gildes de St-George et
de St-Sébastien se reudent en cortège la gare.
Le train spécial ramenant la Philharmonie entre en
gare 6 h. 30 m. aux accords de la Brabançonne et
aux acclamations enthousiastes et prolongées de la
fouie.
Ou fait aux artistes, une véritable ovation.
M. Leleup, échevin de la ville d'Ypres, prend le pre
mier la parole, au nom des membres honoraires et des
libéraux yprois, il adresse M. Van Merris les plus
chaleureuses félicitations et lui remet un superbe bou
quet.
M. Brun faut, capitaine commandant des Pompiers,
joint ses félicitations celles de l'honorable échevin et,
au nom des anciens collègues et des amis de M. Van
Elslande, le zélé directeur de la Philharmonie, remet
celui ci un second bouquet.
Puis c'est le tour de M. Lannoy qui parle au nom de
la musique de Reninghe, et de M. Lucien au nom de la
Fanfare de Reninghelst.
Puis viennent successivement les délégations de Po
peringhe qui félicitent tour tour les vainqueurs et
après tous ces speachts qui, pour être plus ou moins
officiels, ne manquaient cependant ni de cordialité ni
d'entrain, est venue foule des parents, des amis et des
connaissau'-es qui entourent les musiciens, les applau
dissent et les acclament. F.nsuite le loi.g cortège, en
tête duquel marche la musique d'Ypres, se reforme et
traverse lentement la ville, au mil lieu de l'allégresse
universelle.
Rares, bien rares, sont les maisons donr. les habitants
n'ont pas arboré un drapeau.
Lté distance en distance, on a établi des arcs de triom
phe formés de verdure et de fleurs on a suspendu au
milieu de la rue des drapeaux et des oriflammes et par
tout se presse une foule enthousiaste.
Cà et là, on jette des fleurs sur le passage du cortège.
Les musiciens en sont couverts et, pour remercier leurs
concitoyens, jouent leurs plus jolis pas redoublés et
leurs marches les plus entraînantes. La foule accom
pagne en chantant.
Le spectacle ne manque ni de beauté ni de pittores
que. Rien de plus drôle qne cette longue rue d'Ypres,
maisons sans élages, dont les toils sont percés de tou
tes petites lucarnes, de chacune desquelles on voit
émerger une téte humaine, une figure largement épa
nouie, une de ces bonnes vieilles têtes Hamandes coiffée
d'une blanche cornette ou du classique bonnet de coton.
On aurait dit un immense pigeonnier dont tous les
habitants venaient humer l'air frais et prendre part
la joie qui régnait au dehors.
La l'hilharmonie ferme la marche.
On a fixé sur des planchettes les prix, palmes, cou
ronnes et tnédailles, remportés Beauvais. Derrière
marchent une trentaine de petites filles portant les bou
quets offerts par les Sociétés représentées dans le cor
tège et un groupe de jeunes gens portant les bouquets
ramenés de Beauvais et d'Amiens.
Parmi ces derniers, il en est un de toute beauté aux
couleurs belges et françaises entremêlées, don de la
presse française, sans distinction de parti.
Après une longue promenade en viiïe, on arrive au
local
La Brabonçonne reprend de plus belle, et la foule
énorme, houleuse, qui s'est entassée dans le parc de M.
Van Merris applaudit plus fort que jamais.
Félicitations, accolades, poignées de main se succè
dent.
Bref, l'ivresse du triomphe a gagné tout le monde et
confond toutes les classes de la société.
Ou se demandait pourquoi l'Administration Commu
nale de Poperinghe n'était pas représentée cette mani
festation qui certes ne devait rien de politique et
laquelle toute la population a pris part.
On raconte tout bas, et ce bruit prend de la consis
tance, que le Conseil Communal a été réuni d'urgence
pour délibérer sur la conduite qu'il avait tenir dans
l'occui rence.
D'abord on a discuté. Puis on s'est disputé, chamail
lé, eng.... et on a fini, gr&ce l'opposition d'un Escu-
lape ultramontain et d'un apothicaire grincheux et
claudicant, par déciderrien du tout.
La question était ^journée.
Pendant qu'on laissait soi disant aux conseillers le
temps de la réflexion, un vicaire quelconque a fait des
courses en ville, a engagé les femmes et les filles des
magistrats récalcitrants faire modifier les intentions
de leurs maris et pères et il n'a plus été question de
rien.
Cette petitesse d'idées des mandarins chinois, pardon
des édiles poperinghois, fart hausser les épaules et on
la compare non sans raison l'unanimité qui a existé
au sein des populations de Beauvais, ville du concours,
et d'Amiens, où la Philharmonie a donné un concert de
bienfaisance, pour acclamer nos concitoyens et fêter
leur triomphe.
C'est le cas ou jamais de répéter ce vieux dicton fla
mand
Petites villes, petites idées!
tout comme on dirait ailleurs et propos d'autre chose:
Petits tribuoaux, petitë justice!
Qui est ce qui a dit que les Kermesses de village étaient
mortes et bien mortes.
Celui là neconnait certainement pas la commune de Brie-
len où la Kermesse, joyeusement entamée dès Samedi 18
Juillet, au soir, s'est prolongée jusqu'au Jeudi suivant.
C'est YHoekje qu'elle s'est clôturée ce jour là.
La confrérie d archers avait organisé un tir la perche et
la Société des joueurs de quilles donnait un modeste con
coure aux amateure.
Des bombes et des pétards éclatant tapageusement appe
laient la rescousse campagnards et campagnardes, tout
surpris et tout heureux de ce petit regain de réjouissances.
A huit heures, archers et joueurs de quilles, rangés au
tour de deux immenses tables lunchaient avec entrain pen
dant qu'un artiste dont nous tairons le nom pour ne pas
blesser sa modestie,exécutait de trrs-jolis morceaux.
Mais
Les ombres cependant sur la ville épandues
Du faîte des maisons descendent dans la rue.
C'était le moment de tirer le feu d'artifice.
MM. Arthur Devarveret Hector Santy qui s'étaient char
gés de cette partie du programme, s'en sont ma foi très-bien
tirés et leurs préparations pyrotechniques ont admirable
ment réussi.
Les oh! et les ah! traditionnels n'ont pas manqué après
chaque fusée et chaque chandelle romaine et des applaudis
sements bien nourris ont accueilli le bouquet, une magni
fique gerbe de lumières entremêlées de feux de bengale de
diverses nuances.
Ces messieurs ont droit tous nos éloges et tous nos
remercîments.
A propos du bassin de natation et de l'accident qui a
failli d'y produire récemment, il nous en revient une bien
bonne.
C'était dans une assemblée du K. K.
Le baron blaguait, pérorait, discourait, haranguait, pro
mettant une place celui-ci, un postje celui-là, tant et si
bien qu'il épuisa la liste et qu'un petit électeur qui sollici
tait aussi un emploi se plaignit au gros meunier, ^on voisin,
d'avoir été oublié.
Le meunier se leva aussitôt, interpella son copain le
baron et lui fit remarquer cet oubli én ajoutant qu'il n'avait
pas été pourvu la place de sauveteur au bassin de natation.
Et le baron gouailleur
Pardon, dit-il, c'est une place qui vous revient de
droit, M. Breyne, et je vous la réserve. Vous serez attaché
au bassin où grâce voire ampleur, vous servirez de
bouée.
Des éclats de rires accueillirent cette saillie du baron et
M. Breyne, honteux et confus, jura, mais un peu tard.qu'on
ne l'y prendrait plus.
M. Charles Debersaquesancien élève du
Collège Communal de cette ville, vient de subir la se
conde épreuv# die la candidature en médecine, avec la
plut grande dutindionl'Université de Gand, et il a
reçu les félicitations du Jury.
Nc-is joignons avec empresSément nos félicitations
cell03 du Jury et nous rappeferhs aveç plaisir que notre
jeune concitoyen a déjà obtenu le même grade dans ses
trois premiers examens.
naoeacm
Le 27 de ce mois, le cadavre d'un enfant nouveau-né
a, été retiré des eaux des fossés de la ville près de la
maison Peirsegaele, hors la porte de la Station.
La justice a fait transporter ce cadavre l'Hôpital
Notre-Dame, pour être soumis une autopsie.
La mère de l'enfant, M. M. âgée de 19 ans, et son
père, H. M., 51 ans, demeurant en cette ville, ont été
arrêtés. La première a fait des aveux.
D'étranges bruits circulent depuis quelques jours,
dans la commune de Neuve-Eglise. Un saint homme,
poursuivi du chef de nombreuses attentats la pudeur,
commis sur des jeunes filles, âgées de moins de 11 et
f4 ans, aurait attenté ses jours. Les blessures qu'il
s'est faites la gorge sont graves elles ne paraissent
toutefois pas être mortelles. On raconte que des per
sonnes bien puissantes font des démarches en vue de
déjouer les recherches de la justice.
Rouzeeuw, Pierre, âgé de 69 ans, demeurant
Ypres, connu par sa grande piété, a été trouvé,
Lundi dernier, sur les boulevards de cette ville, en
flagrant délit d'attentat la pudeur sur de jeunes en
fants. Cet intéressant personnage, qui n'en est pas
son coup d'essai, a été écroué en la maison d'arrêt.