PQPERINGHE.
Nouvelles locales.
Respect de noire administration communale
pour la loi.
réformé le jugement a quo et condamné M. le baron
Kervyn huit jours de prison.
La cour d'appel de Liège a également réformé le
jugement du tribunal correctionnel de celte ville,qui
avait décidé,dans l'affaire du bourgmestre de Wicm-
me, que le bourgmestre était ausdessus de la loi, et
qu'en vertu de son droit de police, il pouvait créer
des divisions et des séparations là oii la loi les iu-
terdil.
Enfin,tout récemment la cour d'appel de Bruxelles
a rendu son arrêt dans l'affaire d'Hoboken. Là en
core, il a été fait application des principes sanction
nés par la cour de cassation el qui garantissent aux.
citoyens la liberté de conscience aussi bien de leur
vivant qu'après leur mort.
La tentative faite par nos maîtres pour ren
verser le décret de prairial par la voie judiciaire a
donc complètement échoué. Si les cléricaux veulent
rétablir le trou des chiens et donner aux curés la
police des cimetières, c'est la législature qu'ils
d ivenl désormais s'adresser.
Quelques chiffres empruntés la petite notice sur
le railway national qu'a fait imprimer,pour être dis
tribuée dans les gaies, le comité des fêtes du cin
quantenaire.
A lui seul, l'Etat possède 4,740 locomotives,
3,367 voilures voyageurs,42,722 wagons et four
gons; si on les mettait bout bout, ils occuperaient
une longueur de près de 290 kilomètres, soit la
distance de Bruges Arlon. Y compris les ouvriers
des ateliers servant la réparation de ce matériel, le
chemin de fer de l'Etat occupe au total 40,459
agents. C'est une véritable armée pour laquelle
existent des caisses de pensions el de retraite, et où
règne une discipline toute militaire.
En cinquante ans,le chemin de fer de l'Etat a trans
porté 738,798,838 voyageurs et 330,943,822,000
kilos de marchandises et bagages au prix total de
2,866,164,228 francs. Le coût de ces transports,
d'après les parcours moyens et prix des diîligences
et du roulage, eût été de 42,454,911,542 francs.
L'économie résultant pour le public de la substitu
tion des chemins de fer aux anciens moyens de trans
port, a donc été de près de dix milliards de francs.
Les Echos de Rochefort signalent une véritable
monstruosité la charge de l'autorité communale
de Ciergnon.
L'instituteur, M. Louis Delbise, a été révoqué par
le conseil communal clérical. La révocation était
basée sur des faits faux, en sorte qu'à la suite d'une
enquête faite par le gouverneur clérical de la pro
vince, elle a été annulée.
Malgré cela, l'instituteur n'a pu, l'heure actuelle,
recevoir un centime sur son traitement. Depuis le
4r Janvier 4885, M. le bourgmestre Daury refuse
de lui délivrer ses mandats de payement.
L'instituteur a une femme el six enfants dont les
traits hâves et flétris attestent la détresse. Les en
fants ont faim
Un dernier détail. Le bourgmestre a fait enlever
le mobilier de l'école communale el l'a mis la
disposition d'un instituteur libre. Journal de Bruges
Sous ce titre le Scandale de Laneife, on écrit
Y Echo du Parlement
Vivons-nous dans un pays de sauvages? Telle est
la question qu'il est permis de se poser au récit des
faits suivants que nous tenons d'une personne abso
lument digne de foi
Lanefle est une des communes placées sous le
salutaire patronage de Notre-Dame de Walcourl et il
s'y fait, chaque année, une de ces processions mili
taires, bien connues, auxquelles prend part la jeu
nesse non seulement de l'endroit, mais encore des
localités situées plusieurs lieues la ronde.
C'est ainsi que parmi les compagnies arri
vées Lanefle pour figurer dans la dernière proces
sion, se trouvait un sieur Maclet, d'Yves-Gomezée,
dont le cadavre fut trouvé pendu dans une écurie,le
lendemain malin. Y avait-il eu crime ou suicide?
C'est ce qu'on n'a pas cru devoir approfondir,paraît-
il, et après la simple constatation du décès par les
soins d'un médecin requis par le bourgmestre,celui-
ci fit mettre le cadavre daus un cercueil et pré venir
la famille.
Les deux frères du défunt, arrivés en consé
quence, ramenèrent le cercueil Yves, sur un cha
riot leur mère, évidemment stylée par le curé,
refusa de le recevoir, et on dut, faute de mieux,
le déposer dans une maison momentanément inhabi
tée au lieu dit Fontaine.
Le lendemain,le bruit se répandit dans le village
que le soir, neuf heures, le cadavre allait être jeté
dans le «trou des chiens «.Vers l'heure dite,en effet,
le garde champêtre arriva, précédé d'une bande de
voyous, la maison mortuaire el le scandale
annoncé commença. Ce fut qui jetterait sur le cer
cueil tout ce qui lui tombait sous la main, d'autres
y faisant des croix avec du cirage, du charbon, etc.
Tout cela se passait naturellement avec force rires et
quolibets du meilleur acabit. Au cimetière, ce fut
bien pis, le garde champêtre ayant, paraît-il, pris la
poudre d'escampette, le cercueil fut descendu du
chariot qui l'avait apporté et mis debout, après quoi
d'aimables plaisants le firent pirouetter en criant
Marche, Maclet D'aucuns assurentmais nous
nous refusons le croire tant ce serait odieux que
le cadavre fut retiré du cercueil et qu'on le fit mar
cher vers la fosse, en le soutenant sous les bras.
Quoi qu'il en soit, le cercueil fut introduit par
une brèche réservée ad hoc dans le mur du cime
tière. Lorsqu'il fut arrivé au bord de la fosse creusée
dans le trou des chiens la tourbe se livra des
parodies de discours el le cercueil fut balancé de
droite el de gauche, puis lancé, enfin, dans l'ouver
ture que combla ensuite qui voulut.
11 manquait un épilogue cette lugubre et scan
daleuse Jûstoire.
La tante du défunt probablement moins ti
morée que la mère s'élant permis quelques timi
des observations sur cet ignoble scandale, le bourg
mestre la fit appeler,alors qu'elle était déjà couchée,
et l'admonesta vertement.
Quant au curé, il avait pris les devants en dé
clarant qu elle ne serait plus reçue l'église.
Yves-Gomezée est une des bienheureuses com
munes où nos maîtres ont renversé l'administra
tion libérale en Octobre dernier. On voit que tout y
va bien. Espérons qu'il y aura dans l'arrondissement
un procureur du roi qui fera encore mieux.
DENIER DES ÉCOLES LAÏQUES.
Listes précédentes, fr. 46,969-09
Gouden Mortier. Scliuiftafel. Vrijdag-
Tuindag. De Zondgmanuen krijgen
den klop van de Vrijdagmannen, 43 tegeu
20, 1-42
Henri, al koffij malende, tegen Tutten,
je gat gan ki-ijgen, 0-20
En de koflijinaalder vloog onder de ta-
fel met queu en moleu, 0 30
Le derme,- Champagne de la Kermesse, 5-50
Total fr. 46,976-51
Dépenses jusqu'à ce jour, fr. 45,311-09
Reste en caisse, fr. 1.665-42
SOCIÉTÉ DE GARDES CIVIQUES D'YPRES.
Tir du Lundi 10 Août 1885.
PRIX OFFERTS PAR M. DUSSILLION,
PRÉSIDENT D'HONNEUR,
ET PAR LES MEMBRES DE LA COMMISSION.
Prix de M. le Major Dussillion, Chef de la Garde.
Santy Hector 3 4 3 4 5 19
1* catégorie.
Par balle et par points.
Ligy Albert 2 5 3 4 2 16
Butaye Arthur 1 2 3 2 2 40
Vantholl Henri 2 4 4 3 1 8
Deweerdt Charles 5 2 0 4 4 45
BoetLéon 4 2 2 5 0 43
2* Catégorie.
Aux points.
Mailliard Gustave 4 3 2 4 3 lé
Vermeulen Henri 4 2 5 3 14
Vannieuwenhuise Cyrille 3 3 2 3 0 41
Junckher Félix 0 4 4 3 0 44
Dedeyne Véron 10 14 2 8
Lesaffre Auguste 0 0 3 4 3 7
Courouble Juste 0 114 0 6
Froidure Robert 24000 -(0 4)- 6
Griem Arthur 001 14 -(0 3)- 6
Joos Alphonse 0 2 14 1 5
Au blanc.
Vandermarliere, Louis.
L'art. 48 de la loi communale dil clairement qu'
UN CONSEILLER COMMUNAL NE PEUT OC
CUPER AUCUNE FONCTION SALARIÉE PAR
LA COMMUNE.
Violant cet article de la loi qu'ils ont juré d'ob
server
MM. RICKEW'AERT Henri et DEVOS Rexk,
continuent siéger, tous les deux, au Conseil Com
munal tout en remplissant les fonctions de VÉRIFI
CATEURS DE HOUBLON, fonctions grassement
salariées par la ville
L'art. 138 de la même loi exige que le BUDJET
COMMUNAL soit annuellement AFFICHÉ LE 10
SEPTEMBRE.
Or nous arrivons dans UN MOIS au 10 SEP
TEMBRE 1885, et le budget de 1884 n'a pas vu le
jour
Le même article veut encore que le COMPTE de
la ville soit exj osé aux regards des contribuables
dans les DIX PREMIERS JOURS DE NOVEMBRE,
et, dans deux mois, le COMPTE DE 1884 devrait
être affiché alors que celui de 1883, repose encore
dans les profondeurs du casque mèche de notre
vénérable Bourgmestre
Comme bouquet, la ville se trouve sans premier
échevin et sans commandant des Pompiers
Voilà, naïfs, Poperinghois, les beautés du régime
clérical communal, débarrassé de ces mauvais génies
de libéraux.
La prédiction des abbés est accomplie, votre
vieille cité est devenue un petit paradis.
En attendant, nos maîtres avalent avidement
et sans bruit le dernier emprunt.
Un article envoyé par un autre correspondant
nous est arrivé trop Uird pour pouvoir être inséré,