M» 1,111. Jendi,
45e ASNÉE.
21 Août 1885.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'Y P R ES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Pourquoi certaines écoles supprimées
avaient peu d'élèves.
A deux tranchants.
LE PROGRES
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CH E ni N DE FER. 15 Juillet.
Heures de départ éTYprks
Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00
4-00 6-25 9-05 9-58.
Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 12-07 6-25.
Houthem, 5-30 8-20 - 11-16 —5-20.
Comines, 5-30 8-05 8-20 9-58 10-10 11-16
2-41 2-53 5-20 - 8-58.
Comines-Armentières,5-30 —8-05 11-16 2-53 - 8-58
Roplers, 7-45 10-45 - 12-20 4-10 6-30
l>angemarck-0stende,7-2312-22 3-586-22.
CoUrtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-41 5-20.
Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-58—11-16 -2-41 5-20.
Gourtrai-Gand, 5-30 8-20 11-16 2-41 5-20.
Pas d'élèves s'écrie l'Avenir.
C'est la grande raison pour laquelle on supprime
les écoles publiques.
Dans la masse des villages où l'enseignement na
tional est p3u suivi, il faut bien, n'est-ce pas? le
remplacer par l'enseignement romain.
Et qu'on ne dise pas qu'il y a eu de la part du
clergé catholique la moindre pression pour arriver
faire le vide dans les écoles communales. C'est de
leur plein gré que lés paysans ont enlevé leurs en
fants l'école saine, un enseignement profitable,
au maître instruit en qui ils avaient toujours eu con
fiance, pour les envoyer dans des granges des
ignares qu'ils méprisaient. Dire le contraire, c'est
calomnier les doux pasteurs des âmes catholiques,
appeler sur soi le courroux du ciel, et s'attirer les
foudres cléricales.
Aussi, n'en dirons-nous rien.
Nous nous bornerons accumuler des faits qui
aideront faire un jour la douloureuse histoire de
la guerre scolaire en Belgique. Nous en avons déjà
publié qui n'ont pas été démentis, bien qu'ils aient
fait le tour de la presse du pays, bien que des jour
naux étrangers les aient reproduits, bien que nous
offrions de faire connaître ceux qui les contredi
raient, les noms des lieux, des viâimes et des bour-
1 reaux.
En vniiM un autre.
C'est dans la Campine qu'il s'est passé.
L'instituteur remplissait ses fonctions depuis
quinze ans, mais on n'en avait pas moins fait le vide
dans son école, qui n'était plus fréquentée que par
huit élèves.
El cela sans pression.
Sans aucune pression, comme on va voir.
Parmi les huils élèves restants, quatre étaient fils
d'un petit fermier que rien n'avait pu décider atti
rer ses enfants. Quand son bail fut expiré, il ne par
vint pas le renouveler, ni en conclure un autre.
L'homme cependant, était actif et intelligent, et on
lui aurait volontiers confié des terres, s'il avait sa
crifié ses enfants. Mais c'était un de ces Flamands
tenaces, d'un héroïsme tranquille, qui, leur convic
tion étant faite, ne cèdent jamais.
Il y avait, perdue dans les sapinières, une butte
abandonnée dont on demandait cent francs. Le fer
mier n'en avait plus que cinquante. Il s'adressa
l'instituteur qui, de ses deniers, compléta la somme.
Puis il s'installa dans la pauvre demeure, pour y
vivre d'une vie misérable au dernier des points, sans
autre moyen d'existence que d'essarter la bruyère et
de ramasser les cônes de sapins et le bois mort.
Mais ses enfants resteraient l'école de son chpix.
Tant d'énergique volonté, un pareil martyre auraient
dû imposer l'admiration, même aux plus fanatiques,
attendrir tout aux moins les plus cruels.
Il n'en fut rien.
Un beau jour, l'humble cabane brûla.
Peu de temps après, un arrêté royal supprimait
l'école communale, faute d'élèves.
Nous lisons dans la Chronique
Un journal clérical vient de développer, avec une
grande vigueur, une idée qui n'est pas neuve, mais
qu'il est bon de répandre et de vulgariser.
Çe pieux pamphlétaire s'indigne de ce que le con
cierge de l'hôlel-de-ville de Bruxelles reçoive une
indemnité des étrangers auxquels il montre les salles
et curiosités de notre bel édifice communal. Et il
demande que cet abus cesse.
Nous ne discuterons pas le point de savoir si c'est
un gbus plutôt qu'une coutume mais, puisque le
journal en question est en verve de réformer les
abus, nous allons lui en signaler un qui le frappera
sans doute d'une vive indignation.
Il existe Bruxelles un édifice où, sous l'invoca
tion de Michel et de Gudule, le peuple est censé
appelé prier Dieu. En dehors des heures stricte
ment réservées aux offices, les portes de cet édifice
sont rigoureusement fermées et on ne les ouvre aux
visiteurs étrangeis que moyennant salaire.
El pourtant, cela se passe dans la maison de celui
qui chassa les marchands du peuple
Il y a npeux... ou pis. A Anvers, les concierges
de la cathédrale imposent un tarif pour montrer les
tableaux de Rubens, qui n appartiennent pas l'é
glise, et qu'on a grand tort de laisser exposés dans
cet endroit humide et froid, où ces chefs-d'œuvre ne
peuvent que se détériorer.
Voilà un abus. Taillez vos plumes, ennemi des
gratifications de concierges
On sait qu'il est question, en France, de réduire
le temps de service dans l'armée et de soumettre
tous les jeunes gens, appelés par leur âge, au même
service militaire dont la durée serait la même pour
tous ceux incorporés dans les mêmes armes. Ce
système entraînerait la suppression du volontariat
d'un an. D'après le régime actuel, les jeunes gens
qui subissent un examen spécial et qui sont même
de verser une somme déterminée dans la caisse de
l'armée ne sont astreints qu'à un service d'une an
née. On a cru indispensable d'apporter ce correctif
l'obligation du service personnel. Le volontariat
d'un an est d'ailleurs une imitation de ce qui se fait
en Allemagne.
La Chambre des députés qui jva être renouvelée
au mois d'Octobre n'a pas statué définitivement sur
le projet de réorganisation dont elle était saisie. Ce
sera la Chambre nouvelle se prononcer. La ré
duction du temps de service est fortement combattue
par les partisans d'une armée solidement organisée.
D'autre part, la suppression du volontariat d'un an
amènera un déficit dans les caisses de l'Etat. La dif
ficulté se complique donc d'une question financière.
Pour la résoudre, on a proposé l'établissement
d'une taxe militaire prélever sur les familles de
ceux qui, pour des causes quelconques, échappe
raient au service militaire. La taxe serait plus ou
mo'ins élevée selon le degré présumé de fortune des
familles auxquelles appartiennent les jeunes gens
exemptés.