Au Congo. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. Ce principe d'une taxe n'est pas nouveau. Il a reçu une application dans divers pays. En Autriche-Hongrie, les contribuables reconnus impropres au service militaire ou dispensés comme fils de veuves, soutiens de famille, sont répartis entre 14 classes payant de un cent florins d'impôt par an. En Suisse, une loi du 28 Juin 1878 astreint tout citoyen dispensé du service militaire une taxe per sonnelle de six francs et une taxe proportionnelle sa fortune ou ses revenus.Celle taxe supplémen taire est de 1-50 par cent francs de revenu. La taxe militaire assure f la Confédération un revenu annuel de quinze cent mille francs. En Allemagne, la taxe est de 4 marcs par an. En outre, lorsque le revenu de l'exempté dépasse 6,000 marcs, l'Etat prélève, outre la taxe fixe, une taxe proportionnelle qui peut s'élever jusqu'à 200 marcs environ. En Italie, l'Etat prélève une taxe de 2 3 francs sur les jeunes gens de 20 32 ans qui ne sont pas sous les drapeaux. Les familles pauvres ne paient rien.La taxe sert augmenter les pensions de retraite des sous-ofiiciers et les secours accordés aux veuves et orphelins des soldats tués l'ennemi. Dans notre pays,la loi du 8 Mai 1848 sur la garde civique, avait établi une taxe modique sur les con tribuables qui ne fournissaient pas d'élément actif lu garde civique. On était parti de celte idée, que les Irais de la garde civique devaient être supportés par ceux qui n'en faisaient pas partie les uns con tribuaient de leur personne au maintien de l'ordre et de la tranquillité publique,les autres y contribuaient de leur bourse. La taxe était très peu élevée. Elle n'en fut pas moins vivement Lltaquée, et lorsque, en 1853, on revisa la loi sur la garde civique, la taxe disparut avec beaucoup d'autres dispositions. Depuis, les idées ont pris un autre cours dans notre pays. Au lieu de faire payer ceux qui ne ser vent pas, on a rémunéré ceux qui servent. La loi sur la rémunération des miliciens assurait primiti vement une pension l'âge de 55 ans au milicien qui avait accompli son temps de service. La pension prenait cours immédiatement si le milicien contrac tait une infirmité qui le mettait dans l'impossibilité de pourvoir sa subsistance. La pension allait directement celui qui avait rendu le service. Celait juste et rationnel. Le mi nistère clérical de 1871 réagit contre ce système. Au lieu de rémunérer ceux qui servent, il supprima la pension et la remplaça par une gratification men suelle de dix francs accordée non pas aux miliciens, mais leur famille. Ce système fonctionne encore aujourd hui. Il n'a guère produit de résultats utiles, car si ne pension d'une couple de cents francs par an pouvait venir en aide au milicien lorsqu'il avait atteint l'âge où les forces déclinent et où le travail est moins productif, les dix francs que sa famille touche pendant les vingt et quelques mois qu'il passe sous les drapeaux ne laissent guère de trace. La rémunération telle qu'elle existe actuellement ne ré pond plus son but, et il serait difficile de dire les avantages qu'elle a produits tout en faisant supporter au trésor des charges fort lourdes. L'institution a complètement été détournée de sa destination. Elle n'a plus rien des principes qui l'avaient inspirée. 11 n'en pouvait être autrement. Dès que les cléricaux touchent une institution existante, c'est pour la dénaturer et la vicier. P On lit dans le journal romain Capitan Fracassa, du 21 Août. Le roi des Belges, en détenant souverain du Congo, a dû changer de nom, comme les papes quand ils quittent la calotte rouge des cardinaux pour prendre la tiare. Il s'appelle toujours, pour ses fidèles Belges, Léopold second; mais pour les citoyens du Congo il n'est rien moins que Sa Majesté Potorko 1\ et, plus brièvement, Poto. On lit dans le Précurseur Voici le récit, fait en allemand, par un témoin oculaire, de la cérémonie qui a eu lieu Banana, en présence des blancs et des noirs, lors de l'avènement de Léopold II la souveraineté de l'Etat libre du Congo. La 16 Juillet, arriva Banana sur la Ville d'Anvers l'administrateur général, sir Francis de Winlon, accompagné de plusieurs officiers placés sous ses ordres. Le steamer venait de Vivi. Sir Francis de Winton avait entrepris ce voyage pour faire connaître officiellement aux blancs et aux noirs les résolutions de la conférence de Berlin, et leur faire savoir que le roi Léopold 11 avait décidé d'accepter la souveraineté du nouvel Etat. Pour le surlendemain, 18 Juillet, 8 heures du soir, furent invités les représentants des maisons européennes établis Banana, afin d'assister la cérémonie de la proclamation qui devait avoir lieu dans le bâtiment de la Nation. Aucun de ces repré sentants ne fil défaut, les Portugais eux-mêmes arrivèrent. Les formalités furent vite remplies, at tendu que les mesures administratives, que les blancs connaissent déjà, ne doivent entrer en vigueur que le lr Janvier prochain. Plus importante et bien plus intéressante fut la palabre du 19 Juillet, ouverte une heure de l'après-midi. L'Association internationale et plusieurs maisons européennes avaient fait annoncer aux chefs nègres des villages, situés entre Banana et 'Borna que ce jour-là aurait lieu une réunion dans laquelle le nou veau chef blanc ferait son apparition. Devant la sta tion, sous un dais de drapeaux, avait été placé le trône du chef sir Francis de Winton. Le fauteuil se trouvait sur une peau de lion étendue sur le sol et était couvert d'une peau de tigre. Les tètes des deux peaux étaient détournées des spectateurs, ce qui chez les noirs est un signe de In suprême puissance. Des deux côtés de ce trône étaient placées les chai ses des blancs. Vis-à-vis, on voyait deux rangées de bancs, couverts d'une étoffe ton clair. A l'heure indiquée parurent tous les blancs. On apperçut en même temps, descendant le fleuve, les canots pavoisés des chefs nègres qui appro chaient au battement continu des tambours. Les rois prirent leurs places indiquées. Près d'eux, se rangea la troupe des Haousas, soldats du nouvel Etat. Quand chacun eut ainsi pris position, le canon tonna de la pointe de Banana, et pour la première .fois le drapeau bleu l'étoile d'or fut officiellement arboré. Le colonel de Winton descendit de la veran- dah et se dirigea avec tous les blancs vers le trô ne pendant que les Haousas témoignaient les honneurs militaires. A la droite de l'administrateur général s'assit un père dé la mission catholique française de San Antonio qui fonctionnait comme interprète. Sur les autres chaises se mirent les blancs, l'exception des membres de l'Association qui se placèrent der rière sir Francis de Winlon. Cela fait, l'interprète annonça d'une façon très- délaillée aux chefs nègres qu'un roi puissant d'Eu rope avait envoyé au Congo son prince qui, d'accord avec ses ministres, allait gouverner le pays pour le bonheur des noirs Les chefs nègres ayant déclaré qu'ils acceptaient ce gouvernement, le père- interprète désigna sir Francis Winlon comme étant le prince et les invita l'acclamer, ce qui eut lieu sous forme d'applaudissements. Après que l'in terprète leur eut fait savoir encore que dorénavant aucun Portugais n'avait plus de droit sur le pays et que dans chaque différend ou procès entre les noirs et les blancs c'était le prince qui serait le juge, sir Francis Winton se leva, donna la main tous les chefs nègres et les conduisit sur la verandah où on leur distribua des présents consistants en riches étoffes, en tapis et en rhum. Visiblement satisfaits, ils quittèrent la station. Un banquet auquel furent prononcés des toasts en l'honneur de Léopold II et de l'administration générale termina cet acte mémorable. Le 20, dans la matinée, sir Francis de Winton et les officiers quittèrent Banana sur la Ville d'An vers pour faire la proclamation Borna (le 22) et Vivi (le 24). La Toree armée au Congo. Les journaux anglais publient une dépêche assu rant que des négociations sont engagées en vue de recruter une force armée pour le Congo, soit dans l'armée des Indes néerlandaises, soit dans celles des Indes anglaises. Les Distributions de prix aux élèves des Ecoles Com munales auront lieu dans l'ordre suivant: Jeudi, 27 Août, 3 heures de relevée, aux é'èves de l'Ecole Communale payante pour filles. - Dimanche, 30 Août, 10 1/2 heures du matin, aux élèves de l'Ecole Communale pour garçons. Lundi, 31 Août, 3 heures de relevée, aux élèves de l'Ecole Communale gratuite pour filles. SOCIÉTÉ DE GARDES CIVIQUES D'YPRES. Tir du Lundi 24 Août 1885. 1' Prix. Swekels, Léon, 15 2* Vanthott, Henri, 10 3* Dezutter, Arthur, 10 4* Masscbelein, Alpb., 10 5* d Beke, Emile, 9 Au blanc. 6* Gaimant, Arthur. Dans la nuit du 18 au 19 courant, des malfaiteurs ont méchamment détruit environ 1000 plantes de tabac, au préjudice du sieur Augustin Debailleuil, fermier Warnè- ton. Les auteurs sont inconnus jusqu'à ce jour. Pertes, 120 francs. On parle d'une promotion monstre dans l'armée, qui serait destinée voir le jour sous peu. Les on dit affirment que jamais semblable promotion n'aurait été vue depuis que notre armée existe. Il serait question, par exemple, de vingt-cinq lieutenants promus capitaines Mais ce qui fait le bonheur des uns fait le malheur des autres; pour se livrer cette débauche d'avancement, le ministère doit procéder une hécatombe et pensionner pas mal d'officiers qui ne s'attendent pas du tout, parait-il, la tuile qui menace de leur tomber sur la tète. (Nouvelles). Des voleurs inconnus ont réussi pénétrer, pendant la nuit de Vendredi Samedi, dans l'Eglise Sainte-Gudule. Ils sont entrés en enfonçant le panneau inférieur de la grande porte faisant face la Banque nationale. Il leur a. fallu, pour pénétrer dans l'église, enfoncer le panneau d'une seconde porte qui fermait la sortie d'un corridor. Onze troncs ont été fracturés. Les voleurs ils étaient deux se disposaient frac-

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 2