De bonne hcu;c, une foule nombreuse a pris pos
session de la salle. On nous montre là des mamans
venues avec toute leur famille dès avant deux heures
m pour avoir une bonne place Certaines d entre
elles ont même pris possession des sièges réservés
aux autorités et aux invités.
C'est un abus, direz-vous! Soit. Mais il est peu
grave en somme et on y remédieiait facilement en
plaçant aux endroits menacés quelques pompiers
ou mieux encore quelques jeunes gens de bonne
volonté qui, nous en sommes convaincu, accepte
raient bien volontiers les fonctions de commissaires
pour les distributions de prix.
L'entice des autorités est saluée par la Braban
çonne.
Outre M. Yanheule, Bourgmestre, entouré de
MM. les échevins Bossaert et Leleup et ces membres
du conseil communal, nous remarquons M.M. le
Chevalier Hynderick, conseiller la Cour de cassa
tion; de Borman, procureur du Roi; Hermans,
major commandant le bataillon du lr régiment de
ligne en garnison Ypres; De Deyne, inspecteur
cantonal; Devèze, commandant du génie; des fonc
tionnaires des diverses administrations publiques;
des membres du comité du Denier des écoles laïques;
de la commission des Hospices el du Bureau de
bienfaisance, des officiers de la garde civique et de
l'armée.
Le programme, ni trop long, ni trop court, est
bien composé.
Les airs de musique alternent avec les chants el
les jeux, les scènes enfantines et les remises de ré
compenses aux babys, «»ux fillettes el aux grandes
demoiselles.
Sans parler des Traîneaux, un joli chœur chanté
par des petites filles de 10 12 ans, et d'un cœur
flamand het Vooijaar, dont l'exécution, pour être
quelque peu difficile, n'en a pas moins été excellen
te, nous avons entendu notamment le Chant du
matelot.
Figurez-vous une trentaine de moutards, frais el
roses, tous portant le costume simple et coquet de
marin.au large col rabattu, aux manches galonnées,
commandés par un capitaine de 7 ans, exécutant ou
plutôt faisant semblant d'exécuter toutes les ma- I
nœuvres de nos vieux loups de mer
Vous ne pouvez rien imaginer de plus gentil et de
plus gracieux.
Ces petits bonshommes grimpent aux cordages
el carguent les voiles avec une aisance et une facilité
réellement étonnantes tout en chantant gaîment
Pour le bras et la poitrine,
Pour l'épaule et pour l'écbin3,
L'exercice est bon ».(bis).
Voilà une façon au moins pratique d'enseigner
l'hygiène. Bravo!
Puis ce sont les Bobines dont nous ne dirons
rien pour ne pas allonger outre mesure notre compte-
rendu qui menace d'être bien long, puis enfin les
Curieuses le clou de la journée, une scène en
fantine, faite sur des paroles de G. Slanislaus, avec
de la musique de Miry, le maestro gantois.
Qu'on nous permette ici quelques détails
On entend une cloche sonner une troupe de pen
sionnaires entre joyeusement en scène tenant diffé
rents jouets en mains: balles, raquettes, cerceaux,
cordes sautt r, etc.etc.
C'est l'heure de la récréation.
Aussi, il faut voir comme elles sont disposées
s'amuser, les petites pensionnaires!
Mais (car il y a un mais) elles ne parviennent
pas s'entendre sur le genre de divertissement
choisir et, pour couper court aux débats elles
se décident bravement ne pas jouer Est-ce
possible?
FJles se séparent donc et se tournent le dos d'un
air boudeur quand l'une d'elles exhibe ses cama
rades mi panier plein de bonbons qui se trouve sur
une table dans le jardin.
Quelle bonne aubaine
La corbeille est pleine
Vite, dévorons
Croquets cl marrons,
Dévorons les vite sans plus de répit,
Car leur vue excite vraiment l'appétit.
Il fallait s'y attendre. Mais une grande»,qui veut
en savoir plus long que les autres, prétend que ces
bonbons ne peuvent être que le produit d'un larcin
et propose de laisser le panier sur la table comme
il était et, pour surprendre la coupable, de se cacher
pour faire le guet. Adopté.
Ce conseil est aussitôt suivi.
C'est alors que Margueiite entre en scène.
Elle fait un geste de joie en revoyant le panier
qu'elle avait oublié.
Craign nt d'être surprise, elle retourne sur ses
pas pour voir si personne ne la suit.
Pendant ce temps, toutes les bonnes petites amies
sortent de leurs cachettes et c'est qui jettera la
pierre Marguerite accusée de vol.
Elles se cachent de nouveau en la voyant revenir
accompagnée de quelques petites filles qui portent le
costume des orphelines, et auxquelles elle distribue
ses desserts de pension
Aussi les pensionnaires sont-elles promptes se
repentir et au moment où Marguerite reconduit ses
chères petites orphelines en leur recommandant la
discrétion, elles sortent de nouveau de leur cachette
et viennent faire une ovation l'amie qu'elles avaient
osé soupçonner et accuser de gourmandise et de vol.
On s'explique, on s'entend, on se pardonne; puis
Margueri'e va chercher ses petites orphelines, les
présente ses camarades de pension, qui, suivant
l'exemple de leur aînée, se séparent sans regret de
leurs jouets pour en doter les petites déshéritées de
la fortune.
Celle scène ou plutôt cette suite de scènes est
réellement belle,remplie d'uu charme exquis el a été
rendue avec une grâce infinie et un naturel parfait.
Plusieurs des petites pensionnaires étaient telle
ment dans leur rôle qu'elles pleuraient de vraies
larmes en embrassant leurs petites protégées.
Jugez d'après cela si les mamans ont dû s'atten
drir
C'est égal, mais c'est là de la morale en actions,
el, notre humble avis, elle vaut bien un long ser
mon ou une fastidieuse conférence sur l'amour du
prochain et sur la charité.
Le plus bel éloge qu'on puisse faire de la charité,
c'est de la pratiquer, a dit quelque part un moraliste.
Nos institutrices semblent ne pas l'ignorer et nous
ne pouvons que les .féliciter de s'en souvenir dans
l'accomplissement de leur noble mission.
Faut-il, après cela, faire l'éloge du personnel
Non, n'est-ce pas Tout ce que nous en pourrions
dire ne pourrait ni grandir son mérite, ni le ré
compenser de son zèle et de son dévouement, ni
désarmer ses détracteurs.
Un mot encore
Certaines personnes, d'ailleurs très-bien intention
nées, se demandent avec effroi combien de temps il a
fallu aux institutrices pour faire apprendre par leurs
élèves toutes les jolies choses que nous avons enten
dues Jeudi et surtout pour arriver cette perfection
si rare dans les établissements d'instruction.
Ces personnes semblent croire que les longues
heures des nombreuses répétitions sont prises sur
le temps consacré l'enseignement,et craignent que
l'on puisse dès lors faire nos écoles de filles le re
proche, si souvent adressé aux écoles du clergé, où
l'on abuse de la mise en scène et où l'on consacre
six mois apprendre par cœur un drame quelcon
que, fût-ce Daniel dans la fosse aux lions ou le Clou
de Mont St Jean.
C'est une erreur. On n'empiète pas sur les heures
de classe, sauf les derniers jours peut-être quand il
s'agit des îépelitions d'ensemble.
A celle époque de l'année, le mal n'est pas grand:
les compositions sont finies et il serait malaisé de
faire accroire aux enfants que leur travail n'est pas
terminé également.
Nous osons espérer qu'on s'en tiendra cet excel
lent système el que le plaisir des parents en voyant
les divertissements des distributions de prix ne sera
pas gâté par l'arrière pensée que l'instruction de
leurs enfants ait pu en souffrir en aucun point. T.
Nous donnerons, dans notre prochain n°, les
noms des élèves qui ont obtenu des prix généraux.
poperimSUE;
26 Août 1885.
Quand songera-t-on enfin de doter la ville de Po-
peringhed'un Commandant, d'un Lieutenant et d'un
Sous-Lieutenant des Pompiers? et quels pourraient
bien être les motifs qui empêchent la nomination de
M. Bakeroot en qualité de chef de ce corps?
On est umnime convenir que tout ceci devient
un vrai jeu d'enfant et, on en rirait, si, en cas d in
cendie, la sécurité publique n'en dépendait pas.
On n'a pas voulu de M. Vandenberghe, qui, non
seulement en sa qualité de premier Lieutenant, mais
encore litre d'ancienneté, avait des droits incon
testables. On a fatigué et ennuyé cet honorable offi
cier tel point que par respect pour sa dignité, il a
quitté le corps.
Voudrait-m peut-être en faire autant avec M. Ba
keroot? C'est le croire, mais nous sommes persua
dés que, dans ce cas, l'honorable Commandant ne
se laissera pas pl *s manquer que son ancien col
lègue.
Quels motifs pourrait-il bien y avoir pour ne pas
nommer au grade de chef de la garde prétorienne de
notre ville celui qui, actuellement, est le seul officier
restant dans la compagi n.
L'indiscrétion d'un pointu, nous en donne deux.
Le premier, c'est que M. Bakeroot a un caractère
TROP INDÉPENDANTpour être nomméàCEHAUT
GRADE. IL S'EST PERMIS LA VEILLE DU CON
COURS DE BEAUVAIS D'ALLER ASSISTER A LA
RÉPÉTITION DES PHILHARMON1STES. Quel
crime
Le deuxième obstacle sa nomination serait la
ténacité des PURS qui veulent absolument que l'Ad
judant Félix commande la force publique DE NOTRE
VILLE. Us ne sont cependant pas tout fait d'ac
cord sur cette question, et l'un d'eux, un tonsuré,
prétend, avec raison, que pour commander il faut
savoir d'abord obéir et que la date du 3 Juillet
1878s'oppose ce que l'avocat busé soit chargé
de quelque fonction sérieuse, moins que ce ne soit
par méprise comme lors de l'élection communale
dans laquelle le clergé le bombarda conseiller.
A l'exemple des Fanfares, pardon de l'Harmonie
du K. K., il paraît que les chœurs du pieux Cercle,
ayant M. Vanderheyde pour président et l'honora
ble M. Retsin pour directeur, se sont distingués
lors de l'excursion qu'ils ont laite, il y a quelques
semaines Heyst
A Dimanche pour de plus amples renseignements
sur cet intéressant sujet.
C'est le Dimanche, 30 de ce mois, qu'aura lieu la
grande fête donnée par la Société Philharmonique
aux corps de musique et aux sociétés qui ont bien
voulu s'intéresser ses succès.
Plus de 900 tireurs se sont fait inscrire pour dis
puter les 600 francs de prix offerts pour le tir.
Le soir 7 1/2 heures, un banquet de 400 cou
verts est offert par M. le Président Van Merris.
Dans notre précédente correspondancenous
avons, dans l'intérêt surtout du petit commerce, ex
primé le regret de ne pas voir, de temps en temps,
donner des fêles dans notre ville. Nous avons criti
qué nos édiles, parce que, loin de faire annuelle
ment quelques LÉGERS sacrifices pour attirer