tu Congo. El quoi de plus propre développer ces sentiments que le choeur dans lequel Miry décrit les principa les industries de la Belgique, et où de petites wal lonnes viennent embrasser leurs sœurs flamandes en chantant les Flamands sont nos sœurs. La race ménapienne et la race ébuionne Combattirent souvent les mêmes oppresseurs. Oh! l'âme fraternelle et la voie attendre Nous pouvons dire ensemble: 6 chères cœurs, Vive la commune patrie. Quel chant pourrait mieux rappeler le caractère du Flamand,que le chœur Hei'innering de J.Vilders, doux et mélancolique comme le paysan flamand lui- même: Het klinkt zoo zacht, zoo zoet, Hel doet aan 't harte goed, Het maakt ons rijk en blij. Ja rijk en blij. et qui fait revivre un passé lointain plein de gloire et de prospérité Mocht de stroom van 't menschlijk leven smoren vreugd en aile smart Onuitwisehbaar loch zijn de sporen, die gedrnkt zijn in lijn hirt. Il nous reste un mot dire du chœur De Huis- vrouwkens,dans lequel une centaine de fillettes vien nent représenter sur la scène tous les travaux du mé nage.Elles font cela ravir, ces gracieuses fillettes! 11 faut voir comme elles font le café comme elles lavent, mettent blanchir, repassent et ravaudent le linge; comme elles nettoient le carreau et le sau poudrent ensuite de sable fin comme elles chantent pour endormir les babies! Ce serait faire rêver nos grand'mères Vrai, nos ouvriers seront bien heureux d'avoir d'aussi bonnes et d'aussi gentilles Huisvrouwkens. Nous avons vu là l'Ecole ménagère en pleine acti vité, et plus que jamais nous applaudissons l'éta blissement d'une institution si utile la classe ou vrière et dans laquelle M. Surmont (toujours lui) on a trouvé qu'une source de plaisanteries des plus in convenantes et qui lui ont valu de la part de M. le Comte d'Oultremont, député indépendant de Bruxel les, la leçon que l'on sait. L. Une circulaire ministérielle, signée par le général Pontus, apprend toutes les autorités militaires, que le bijou officiel de la croix militaire doit être porté côté de celui de l'Ordre de Léopold. En même temps, le ministre rappelle que les dé corations étrangères ne se portent qu'après les ordres nationaux et que, parmi ceux-ci, la croix de l'Ordre de Léopold doit occuper la première place, c'est-à- dire la plus rapprochée du centre de la poitrine Information d'après le Mouvement géographique Dans une lettre de Vivi, i Juillet 4 885, aux pos sesseurs de terres, le colonel de VVinton fait remar quer que le désir du gouvernement est de proléger, de la manière la plus absolue, les droits acquis de tout Européen qui s'est établi sur le Congo, d'exa miner et de vérifier ses droits et d'en assurer la possession légale (au lieu de la forme précaire d'au jourd'hui), avec toutes les garanties qui entourent la possession des propriétés privées dans un Etat civi lisé. Aussi, ajoute l'administrateur général, j'ai l'honneur de vous demander de bien vouloir prépa rer une liste de tout terrain vous appartenant ou appartenant la maison que vous représentez. Celte liste indiquera les limites de ces terrains et leurs positions, et vous transmettrez en même temps une copie du contrat ou de la macanda, en vertu de laquelle vous basez vos droits. M. Delcommune, de Borna, a été nommé archiviste du bureau du cadastre. Une autre ordonnance de l'administrateur général prescrit qu'à l'avenir, tout contrat ou convention passée avec les indigènes se fera par l'intervention de l'officier puhlic commis cet effet. Nul n'a le droit d'occuper, sans titres, des terres vacantes, ni de déposséder les indigènes des terres qu'ils occu pent. Les terres vacantes doivent être considérées comme appartenant au domaine. Ces diverses ordonnances ont pour but d'assurer la reconnaissance des droits acquis et de permettre, dans un avenir prochain, l'organisation régulière de la propriété»foncière de l'Etat. Le prochain départ de Liverpool pour le Congo aura lieu le 9 Septembre, par le steamer Gaboon. Sur ce bateau s'embarquera M, l'ingénieur Mikos- zewski, ancien élève du génie civil de Gand, qui va Yivi rejoindre la brigade lopographique que dirige M. l'ingénieur Pelitbois. Sur le même steamer prendra passage Mme Par- minter, femme du major Parminter, chef de la divi sion du bas Congo, en résidence Vivi, accom pagnée de sa femme de chambre. Il n'est pas ques tion jusqu'ici du départ de Mme de Winlon. Il n'est pas non plus tout fait exact de dire que Mme Par minter sera la première femme blanche qui s'établira au Congo. Déjà un missionnaire anglais établi Loukoungou, rive gauche en aval de Manyanga Sud, a fait venir sa femme d'Angleterre et l'a installée la mission. Quoi qu'il en soit, l'arrivée d'une nouvelle femme blanche dans des parages où le beau sexe européen est inconnu, ne saurait manquer de faire sensation. Voici comment M. Jeannest, dans son livre sur le Congo, raconte l'arrivée d'une blanche Banana C'était le 15 Septembre 1870, date mémorable. Un navire mouillait sur rade. Une grosse surprise nous attendait. La pirogue qui fut envoyée bord ramena le capitaine et, devinez... sa femme. Oui, sa femme, avec une robe, un chapeau, des bottines, un petit pied grand comme ça... Les noirs se pressaient aux portes et aux fenê tres, tel point qu'il fallut fermer tout, et mettre les Kroubovs en sentinelles pour éloigner les curieux Quand cette dame sortait, il fallait lui frayer un passage travers les groupes d'indigènes, qui se renfermaient immédiatement derrière elle. Cela me rappelait Paris, les badauds et les gamins sur les boulevards, quand passe un Chinois ou un arabe. L'élonnement des nègres était extrême, mais rien ne saurait donner une idée de l'effet que produisait celle merveille sur les négresse. Équa, équa mundelé ningue! Oh! Oh! la femme blanche! faisaient-elles en frappant sur leur bouche entrouverte et faisant claquer leurs doigts en signe d'admiration. Elles s'en allaient heureuses et fières, quand elles avaient pu toucher ses vêtements. Les mères lui présentaient leurs enfants, qu'elle embrassait gentiment malgré leurs cris. Toutes étaient fort intriguées du costume de la blanche. Certes, elles auraient bien voulu lui enlever ses vêtements, pour voir si elle était comme elles. Le courrier de Zanzibar vient d'arriver et a ap porté des nouvelles de Karéma. La dernière lettre du lieutenant Slorms est datée du 8 Juin elle est parvenue le 31 Août Bruxelles; elle a marché avec une rapide extraordinaire. Notre compatriote a eu, dans ces derniers temps, des démêlés avec quelques lurbulants chefs voisins des environs de la station de M pala, toujours en guèrre les uns contre les autres et ruinant littérale ment la contrée.M. Storms a eu lutter pour la pro tection de ses alliés. Il annonce que dans l'une de ces prises d'armes, le bâtiment de la station a été brûlé. Au moment du départ du courrier, il le re construisait avec l'aide des indigènes. Conformément aux instructions qu'il a reçues de Bruxelles, M. Slorms a remis' provisoirement, la garde de M. Moinet, de la mission algérienne, les stations de Karéma et de M pala et leurs dépendan ces. 11 comptait reprendre le chemin de Zanzibar vers la fin de Juillet. Si rien n'est venu relarder le départ de notre compatriote, nous pouvons nous attendre son retour en Belgique vers la fin de l'année. Le Corisco de la Steam navigation Companyqui a quitté Liverpool le 8 Juillet pour le Congo, s'est peidu la côte d'Afrique. Parmi les passagers, qui tous ont été sauvés, se trouvaient MM. le major Velch et le mécanicien Adamson, agents de l'Asso ciation, qui se rendaient Banana. 11 y a six ans que débutait la côte occidentale d'Afrique l'entreprise d'où est sorti l'Etat du Congo. C'est le 21 Août 1879 que la petite flotte, arrivée dans le port de Banana, sous le commandement de Stanley, commença l'ascension du grand fleuve. Divers journaux étrangers annoncent, d'après une lettre de Banana, que la station des Stanlcy-Falls aurait de nouveau été assaillie par des forces musul manes, qui, cette [ois, auraient été victorieuses, auraient pris d'assaut la station, passé sa garnison au fil de l'épée et tué les trois Européens qui la commandaient. Aucune nouvelle n'est arrivée des Stanley-Falls Banana depuis deux mois et a l'heure qu'il est per sonne ne saurait dire quels sont les événements qui ont pu se passer au centre de l'Afrique. Rien ne permet de supposer que la tranquililé qui n'a cessé de régner la station des Falls ait été troublée un seul instant. Pour le moment, la station est occupée par cinq Européens, deux Anglais et trois Suédois MM. Déan, Harris, Gleerup, Wester et Vanneras, ayant sous leurs ordres une cinquantaine de soldats et ouvriers noirs. Notre compatriote, le lieutenant Van Gèle, qui va prendre le commandement de cet avant- poste, doit être, l'heure actuelle,arrivé au Stanley- Pool et peut-être en route sur le haut fleuve. Madrid, 7 Septembre. Il paraît maintenant que les Espagnols avaient déjà arboréleur pavillon sur l'île de Yan, mais qu'ils l'avaient amené pour la nuit, au moment où la ca-

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 2