45© ANNÉE. 0 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. AVIS. Renégats! PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et :udiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7_00 VIRES ACQUIRIT EONDO. ses correspondants Vnnoncen-Expédition) e chez Géo Street et chez Pethinghill et C\ Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. CHEMIN DE FER. 15 Juillet. Heures de départ cTYpres Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 4-00 6-25 - 9-05 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 12-07 6-25. Houthem, 5-30 8-20 - 11-16 -5-20. Comines, 5-30 8-05 8-20 9-58—10-10 11-16 2-41 - 2-53 5-20 - 8-58. Coraines-Armentières,5-30—8-0511-162-53 - 8-58. Roulera, 7-45 10-45 - 12-20 - 4-10 6-30 Langeraarck-Ostende, 7-2312-223-586-22. Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-41 5-20. Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-20. Courtrai-Gand, 5-30 8-20 - 11-16 2-41 5-20. Le Comité de l'Association libérale fait con naître que les listes électorales, provisoire ment arrêtées par le Collège échevinal le 14 Août, ont dû être affichées dans toutes les communes, comme l'ordinaire le 15 Août, mais qu'en vertu de la loi du 22 Août 1885, les citoyens qui croient avoir des réclamations faire, peuvent les adresser au dit Collège échevinal, jusqu'au 20 Septembre inclusive ment. Ils peuvent aussi s'adresser, sous forme de recours la Cour d'appel,jusqu'au 21 Octobre au plus tard, en se conformant aux prescrip tions des art. 59 et suivants des lois coor données. Les électeurs libéraux qui éprouveraient quelque difficulté cet égard, peuvent s'adres ser M. le.Président ou M. le Secrétaire de l'Association libérale, rue des Récollets, n* 9, les Mercredis, Samedis et Dimanches, de 9 h. du matin jusqu'à midi. Le but de l'éducation catholique est de former des hommes aveuglément soumis l'épiscopal et aux prêtres, courbant leur raison devant un soi- disant droit, divin, qui n'auront plus d'autre maître que le Pape, et d'autre objectif que celui de rétablir le règne social de Jésus-Christ. Cette définition tout ensemble, et cette synthèse de notre dernier article, que le Journal d'Ypres n'est pas parvenu entamer, nous voulons l'expliquer aujourd'hui en nous appuyant sur une autorité indis cutable pour les catholiques celle du Pape lui- même. Nos lecteurs se rappelleront l'émotion causée, il y a quelque temps, par la nouvelle, qu'un prince de l'église, un cardinal, avait désapprouvé dans une let tre rendue publique, la politique mielleuse et sour noise suivie par le Pape Léon XIII, en l'opposant 1 la conduite franche et audacieuse de son prédéces seur. La lettre que le St-Père adressa le 17 Juin 1885 l'archevêque de Paris, en réponse la protestation que ce dernier lui avait adressée, marque un nouvel effort pour réaliser l'unité absolue dans le monde catholique. Dans un langage d'un orgueil superbe, il déclare nettement que les fidèles né peuvent se contenter de croire aux décisions dogmatiques du Pape. Ils doi vent d'une manière absolue se laisser gouverner, corriger et conduire. Aux seuls pasteurs il a été donné tout pouvoir d'enseigner, déjuger, de diri- ger; aux fidèles il a été imposé le devoir de suivre ces enseignements, de se soumettre avec docilité. Et il n'est pas nécessaire, pour manquer un devoir si saint, de faire acte d'opposition mani- feste, soit aux évêques, soit aux chefs de l'église; il suffit que cette opposition se fasse par des moyens indirects. Parmi ces moyens indirects, le Pape cite le fait de ne pas respecter les évêques et leurs décisions, tout en protestant de sa fidélité au St-Siége, d'intei- prêter fâcheusement leurs actes et leurs intentions sans attendre le jugement du Pape. Il continue: Semblablement, c'est faire preuve d'une soumis- sion peu sincère que d'établir comme une opposi- tion entre un Pontife et un autre. Dans le gouver- nement de l'église, sauf les devoirs essentiels imposés tous les Pontifes par leur charge apos- tolique, chacun d'eux peut adopter l'attitude qu'il juge la meilleure, selon les temps et les circon- a stances. De cela il est le seul juge. On conçoit la portée de cette règle impitoyable. L'infaillibilité pontificale limitée par le concile de 1870 aux matières de foi et de morale, s'étend tout. C'est tous les ordres, toutes les paroles du Pape que le fidèle doit aveuglément obéir. Il ne peut prendre quelque part au gouvernement de l'église, ni se permettre d'examiner et de juger sa manière les actes de l'autorité. Il n'a ni conduire les autres, ni se conduire lui-même, mais être conduit. Ce n'est pas lui faire son propre salut: qu'il obéisse son curé, qui obéira son évêque, qui obéira au Pape, source unique de toute pensée et de toute volonté. Arrivé ce point, le catholique n'est plus même comme le chien qui cherche deviner l'ordre dans les yeux de son maître. Une telle audace mettrait en péril l'unité de l'église. Il n'est qu'une bête de som me, qui avance, recule, tourne droite et gauche sous la bride du maître et sous son fouet Deman dez au cardinal Pitra. La lettre de Léon XIII l'archevêque de Paris peut ainsi se résumer d'un seul mot: défense de penser dans la catholicité. m Ce n'est pas seulement en matière religieuse que doit s'appliquer la règle dictée par le Pape. C'est aussi en matière politique. Ecoutez ce qu'il dit aux catholiques en général et aux journalistes en parti culier. Soumettez-vous dans tout ce qui touche l'action de l'église dans la société, pleinement, d'intelligence et de volonté vos évêques et au Souverain-Pontife; suivez-en l'impulsion avec un entier bon vouloir. C'est ce beau système, qui réalise la tyrannie la plus excessive que jamais despote en délire ait osé rêver, que les Grégoire et les Innocent eux-mêmes n'ont osé affirmer avec autant d'audace et de rigueur, c'est là ce que nous combattons. C'est ce régime du bon vouloir que nous ne voulons pas pour nos enfants, car il est fait pour le mépris de tout ce qu'il y a de vivant, de viril dans les nations modernes. Libre maintenant au Journal de nous traiter de rénégats,parce que nous ne voulons plus nous cour ber sous le bon vouloir de n'importe qui. Nos lecteurs trouveront que le mot rénégats employé dans ce sens équivaut hommes libres et qu'on le sache bien: hommes libres nous sommes, hommes libres nous resterons Le confrère de la rue au Beurre s'est grandement offusqué de ce que nous permettions aux jeunes gens

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 1