6 FRANCS PAR AN. La tête de Dimanche. N° 1,122. Dimanche, 45e ANNÉE. 4 Octobre 1885. LE PROGRÈS JOURNAL D'ïi'HES ET DE L'ARRONDISSEMENT. PARAISSANT LE JFIUI ET LE DIMANCHE VIRES ACQUIR1T EUNDO. Les annonces de la Belgi Pour la France l'Agence Cologne, Berlin, Francfort, ouaaijuuiti. muuioii M. PaVK™-ï»rk.' S'ir'eSlree, W L°"'res- - P""r Ho1Lde: ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et-udiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-2o. Insertions Judiciaires: la ligne: un franc. Ainsi c'est entendu La fête de Dimanche n'a été qu'un pitoyable avor- tement. Quelques rares sociétés représentées chacune par deux ou trois membres, en tout une cen- taine d'individus voilà tout le cortège décrit d'un trait de plume. Ce n'était réellement pas la peine de s'élaler pré tentieusement au balcon d'un épicier pour voir ce triste défilé Nous ne nous donnerons pas le facile plaisir de faire pièce au scribe du K. K. et de fourrer son nez dans ses... inconséquences. Nous nous bornerons appeler l'attention de nos lecteurs sur le dédain su perbe qu'affecte le petit monsieur du Journal pour les nombreuses sociétés qui ont répondu si spontanément l'invitation de la commission organisatrice. Le Journal appelle cela Une centaine d'indivi dus! On n'est pas plus poli. Il y a quelques années, du temps du regretté Alph. Verschaeve, on eût dit: des vlooivangers. Aujourd'hui, on n'oserait plus. Bon nombre de ces vlooivangers ont le droit de vole et il ne s'agit pas de se brouiller complète ment avec eux. Tout au plus, dans un moment de mauvaise humeur, les traite-t on encore d'individus mais c'est là un terme qui n'a plus rien d'offensant depuis qu'un sénateur clérical l'a appliqué Victor Hugo et que M. le marquis d'Ennetières en a décoré M. Vermeulen quine se porte pas plus mal pour cela. Venant du Journal, le mot est noter cependant et nous nous chargeons de le rappeler en temps utile. m Ah! l'entrée ou plutôt la '•entrée de M. Be- gerem a été autrement triomphale, autrement bruy ante, autrement tapageuse que la réception de la société Philharmonique. Je te crois, mon petit, juge donc. De chaque côté de la gare, il y avait.au lieu de la musique des Pompiers et d'une centaine d'indivi se dus une triple rangée d'équipages, non pas trainés par des chevaux comme des équipages qui se respectent, mais poussés par des bonnes d'enfants et contenant chacun deux ou trois moutards, d'ail leurs très-bien mouchés et fort appétissants. Tout ce petit monde criait, piaillait, chantait, pleurait, que c'était tout fait charmant et que le suave M. Colaert, improvisé général de cette légion d'un nouveau genre, en était tout ému, tout chose, et versait des larmes d'attendrissement dans le gilet de son honorable ami, M. Brouwers. C'est là un élément qui a manqué notre fête de Dimanche. Oui. la marmaille et les bonnes d'enfants nous ont fait faux bond! Pauvres nous! Nous n'avions que des notabilités et des vlooivangers Och! Sophie! Noiis sommes l'Hôtel de-Ville. Ici nous devons constater un phénomène réellement étonnant.. Le Monsieur du Journal qui trônait au balcon du sus dit épicier a entendu de ce point culminant la vigoureuse harangue de M. Vanheule. Ce dernier doit avoir la voix terriblement forte ou bien le monsieur en question doit avoir les oreil les horriblement longues. Choisissez. Mais s'il n'avait pas eptendu cependant et si au lieu d'avoir noté lui même exactement ou inexacte ment (peu importe) les paroles du maïeur, il se les était fait rapporter par un mouchard...!?Brrr... Ah mais quelle idée!!! Et en effet, maintenant que nous y songeons, nous avons vu quelque part, errant dans la vaste nef des Halles, errant comme une âme en peine, un grand noir, chevelu, barbu, poilu sur toutes les coutures, plus noir encore depuis qu'il s'est fait condamner cinquante francs d'amende par le tribunal d'Ypres et qu'il a cané comme un pion devant la Cour d'appel. Et ce grand noir, l'air anxieux et gêné, qui parais sait cependant avoir conscience du triste rôle qu'on lui faisait jouer, jetait de droite et de gauche des regards furtifs, épiant tout, buvant, défaut du vin d'honneur qu'on ne lui présentait pas, les paroles du bourgmestre et celles de M. Van Merris pour les rapporter et les vendre sans doute. Il mouchardait! Mon Dieu, que voulez vous? Les Halles sont pour tout le monde Et le concert Le Journal n'en dit mot. C'est étonnant ou plutôt non Le mouchard (le tantôt était là, toujours là. Mais il semblait avoir oublié pourquoi il était venu. Il écoulait ravi, trans porté, ces divines mélodies et son âme d'artiste, (une âme d'artiste dans un corps de mouchard) maîtrisant tout autre sentiment, toute autre impression, semblait l'avoir transporté dans une sphère plus sereine et lui faire goûter des jouissances que ne lui ont certes jamais procurés, ni la grosse caisse des Blauwe Koussen, ni les braillards de l'orphéon Cette extase d'un calotin est le plus bel éloge qu'on puisse faire de la musique de Poperinghe! et après cela nous n'avons qu'à tirer l'échelle. Reporter. L'Echo du Parlement est mort. A propos de la disparition de ce journal, le confrère de la rue au Beurre se demande avec anxiété où nous irons dorénavant chercher de la copie. Ne soyez pas en peine, ami Journal, nous pourrons toujours aussi bien que vous, extraire d'une Chrestomathie quel conque, l'usage des élèves de 4e latine, des Com bats de Gladiateurs et autres morceaux ejusdem farinœ que,comme vous, nous servirons en guise de variétés nos lecteurs. Compris On nous communique, avec prière d'insertion, la let tre suivante Monsieur l'Editeur du Progrès, L'éloge de la Société Philharmonique de Poperinghe n'est plus faire, après le brillant concert qu'elle vient —de donner Ypres; mais, en présencé de l'article paru Dimanche dernier au Journal d'Ypres qui, par haine politique, se plaît rabaisser le mérite de ses compa triotes en faveur d'étrangers, je crois devoir répondre quelques mots la poche fiel, auteur de ce factum. Je vous citerai une appréciation des plus flatteuses pour la Société Philharmonique, qui se trouve au Moniteur des Orphéonistes (n° du 20 Août dernier). Ce journal publie les procès-verbaux des différents jurys du concours de Beauvais et voici comment s'ex- jb priment les jurés chargés déjuger le concours de lec- ture vue Poperinghe, 63 exécutants Cette société est certainement la plus forte que nous ayons entendue. M.VanEIslande, son directeur, \'- a pris le mouvement un peu trop rapide. Il y a eu quelques petites fautes de détail, fautes bien petites, du reste. Le morceau Minuit de L. Cohen, était assez difficile lire. Pour ce qui concerne le concours d'exécution et de soli, nous lisons dans le même journal Morceau imposé Jubel (Favre). L'accompagnement des clarinettes est très pur et j1 d'un effet rendu avec beaucoup de talent. Les basses «sont excellentes. Les nuances sont observées avec Jjj une rigoureuse exactitude et M. Van Elslande dirige..' trè-j hipn M w Le morceau de soli Caprice sur les Huguenots, a JW été aussi très bien exécuté et le solo de petite flûte a, Nji «de concert avec toutes les autres qualités que nous IVj avons remarquées dans ce chef, décidé de la récom-p pense personnelle dont il a été l'objet. Voilà, Monsieur l'Editeur, l'appréciation des divers V j jurys devant lesquels s'est présentée la Société Philhar monique. Elle venge suffisamment cette société des récriminations d'un concurrent malheureux qui a le droit de maudire ses juges pendant 48 heures. Agiéez, etc. Voici quelles sont les forces militaires des divers Etats qui, en dehors des grandes puissances,peuvent, du jour au lendemain, être appelés prendre part une lutte Roumélie orientale. La Roumélie oriental* n'a!

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 1